Contribution – De la pauvreté dans les deux «grandes démocraties» du monde

précarité France Etats-Unis
Un SDF dans le vétuste métro parisien. D. R.

Par Mesloub Khider – La France, sixième puissance économique mondiale, berceau de la démocratie bourgeoise, devenue immense tombeau de l’égalité sociale, gigantesque cimetière de la fraternité, demeure néanmoins l’horizon vivant béni pour la liberté du capital. D’après une récente étude, des millions de Français sont en situation de «précarité alimentaire», selon la terminologie officielle. Manière moderne de désigner la pauvreté.

Ainsi, un Français sur cinq est en situation de précarité alimentaire, selon le dernier baromètre Ipsos-Secours populaire publié le mardi 11 septembre 2018. Dans les foyers modestes disposant de revenus mensuels inférieurs à 1 200 euros, la précarité est encore plus prononcée. Dans cette catégorie extrêmement défavorisée, plus d’un Français sur deux indique avoir des difficultés à payer la cantine de ses enfants et près d’un sur deux (48%) estime avoir des difficultés à se procurer une alimentation saine et variée.

De façon générale, le Secours populaire souligne que 39% (+2% par rapport à 2017) des sondés a indiqué avoir déjà connu une situation de pauvreté. En outre, presque la moitié des Français ont admis avoir des difficultés financières pour s’offrir des vacances une fois par an. Et près d’un Français sur trois éprouve des problèmes financiers pour payer des actes médicaux mal remboursés. À noter également qu’ils sont plus de 80% à penser que leurs enfants seront plus vulnérables face à la pauvreté que leur génération.

Sur un autre chapitre de la «précarité», dans un rapport publié à la fin de l’année 2017, il était question des conditions de logement de la population française. Sur cet aspect également, la situation s’est amplement dégradée. La France est actuellement le pays des 476 bidonvilles, abritant 17 000 personnes, en dépit des fréquentes actions policières pour détruire les bidonvilles. Car aucun logement alternatif n’est offert.

Au demeurant, ces dernières années, en France, les bidonvilles se construisent au rythme du déclin des logements sociaux, à la vitesse de l’explosion des expulsions des résidents de leur domicile. Ces verrues surgies sur la figure hideuse de la nouvelle France misérable représentent une véritable plaie dans ce pays riche de pauvreté. Ces palais d’infortune des nouveaux pauvres est l’illustration de la propagation massive de la misère de masse en France, conséquence de la crise économique malgré l’illusion des performances des CAC40 à la Bourse de Paris.

Force est de constater que la France démocratique compte 3,5 millions de mal-logés, 10 millions si l’on y adjoint tous les ménages fragilisés à court ou moyen terme. En outre, la France comptabilise 140 000 sans domicile fixe, un nombre en hausse de 50% en dix ans. De manière générale, ces dernières années, la part des revenus salariés consacrés au logement s’est considérablement accrue. Un tiers de la population en France dépense plus de la moitié de ses revenus pour le logement. En outre, la pénurie de logements abordables a un impact sur la vie quotidienne, sur la vie familiale, sur la santé des ménages, etc.

Au reste, le nombre de logements sociaux construits chaque année est en baisse constante. Car les collectivités locales sont de plus en plus réticentes à construire de nouveaux logements sociaux. Mais aussi, par manque de financements, les budgets sociaux étant ponctionnés. En raison de cette crise du logement, signe de l’accroissement de la pauvreté en France, on assiste à la réapparition importante de bidonvilles, notamment dans les grandes villes. En particulier dans la région parisienne. Près de 20% des bidonvilles français sont installés en Seine-Saint-Denis. Dans ces campements, les familles n’ont accès ni à l’eau ni à l’électricité. La plupart des bidonvilles ne disposent ni de WC ni d’eau potable, ni de chauffage. En outre, la proportion de personnes logées dans des conditions insalubres est en très forte augmentation.

Par ailleurs, pour des milliers de locataires redevables de loyers impayés, l’arrivée du printemps constitue pour eux le début de l’hiver de leur vie. En effet, en France, la fin de la «trêve hivernale» marque l’expiration de la date de l’interdiction des expulsions des locataires insolvables, débiteurs. Et la loi est implacable. Le seul traitement réservé au locataire défaillant est l’expulsion manu militari sans relogement.

Travailleurs pauvres aux Etats-Unis

De l’autre côté de l’Atlantique, dans la plus grande «démocratie bourgeoise» et la première puissance économique du monde, les Etats-Unis, pareillement la précarité a augmenté au même rythme que la croissance des interventions impérialistes de son armée suréquipée.

Le constat est accablant. L’un des pays les plus riches de la planète compte officiellement 41 millions de personnes sous le seuil de pauvreté. A ce chiffre, il faut ajouter plusieurs autres millions non-comptabilisés du fait de l’arbitraire statistique excluant les personnes placées légèrement au-dessus du seuil de pauvreté, vivant néanmoins dans la pauvreté. Ces personnes font partie de cette nouvelle catégorie des «working poors», ou «travailleurs pauvres», en très forte augmentation (Les travailleurs pauvres sont des personnes qui sont employées, mais dont les revenus insuffisants les laissent sous le seuil de pauvreté).

Sur ces 41 millions de pauvres «officiellement comptabilisés», 9 millions de ces personnes ne disposent d’aucun revenu, ne perçoivent aucune aide financière. Ainsi, 9 millions de personnes vivent dans l’un des pays les plus riches de l’histoire de l’humanité, sans recevoir aucune aide pour survivre, aucun moyen de subsistance. Au reste, pour survivre, de nombreux travailleurs sont contraints de cumuler plusieurs emplois afin de pouvoir joindre les deux bouts du nécessaire vital.

Personne en situation de précarité ou personne affamée ?

Selon le ministère de l’Agriculture américain, aux Etats-Unis, près de 41 millions de personnes se trouvent en situation de précarité alimentaire. Dans la plupart des pays, ces personnes seraient classées dans la catégorie des pauvres, de ceux qui ont «faim». Mais aux États-Unis, comme en France, les autorités étatiques ont décidé d’employer un terme autrement plus orwellien pour les définir : «Personnes en situation de précarité».

Aussi, par euphémisme, les 41 millions d’Américains incapables de s’acheter des provisions sont à présent catalogués comme des personnes en «très faible sécurité alimentaire». Dans la période de la Grande Dépression des années 1930, cette catégorie aurait été principalement constituée de chômeurs de longue durée et de sans-abri. Mais, aujourd’hui, elle est composée majoritairement de travailleurs (pauvres). En effet, cette catégorie comprend de plus en plus de travailleurs pauvres, disposant de salaires faibles. Pour se nourrir, ces travailleurs sont contraints de recourir aux banques alimentaires.

Au reste, ces dernières années, les bénéficiaires des banques alimentaires ont considérablement augmenté. Selon les études des banques alimentaires, l’élévation des factures d’eau et d’énergie, l’augmentation du prix du carburant et des frais de santé contraignent les travailleurs pauvres à dépendre des œuvres caritatives.

Pourtant, en dépit de l’augmentation des besoins, la majorité des gouvernements des États ont réduit drastiquement les subventions accordées aux banques alimentaires.

Par ailleurs, de leur côté, les agriculteurs américains ont considérablement réduit leur production vivrière, car ils se sont spécialisés dans la culture du maïs destinée aux agrocarburants. Privant ainsi les associations caritatives des excédents alimentaires versés autrefois par le secteur agricole.

Les autres pays «démocratiques» (Angleterre, Allemagne, Italie, etc.) offrent les mêmes spectacles de pauvreté et de précarité généralisées. Ces nombreuses nations démocratiques sont en train de rattraper les pays du Tiers-Monde, en matière de sous-développement.

Ainsi, aux quatre coins du monde, les mêmes mesures antisociales sont imposées par tous les gouvernements pour déréglementer les codes du travail. Partout, la précarité s’incruste dans tous les lieux d’existence. Partout, de nouvelles formes d’exploitation surgissent : les embauches sans contrat fixe, sans salaires fixes, sans garantie de site de travail, de retraite, de sécurité sociale, etc.

Précarité tous azimuts, tel est le programme social de la classe capitaliste mondiale. Ce n’est pas un pays, ce n’est pas une région, ce sont les gouvernements du monde entier (de gauche comme de droite) qui programment la précarité des travailleurs et des classes laborieuses.

Maintenir le mode de production capitaliste à tout prix

Pour pérenniser sa domination – son mode de valorisation du capital – la bourgeoisie précarise les conditions générales d’existence du peuple afin de le fragiliser socialement, politiquement. Cette dégradation des conditions sociales des classes laborieuses se manifeste sur tous les plans : aux niveaux médical, sanitaire, alimentaire, scolaire, culturel, sécuritaire (par le terrorisme organisé), etc.

Toutes les mesures gouvernementales de tous les pays vont dans le même sens : précariser et démoraliser les travailleurs dans la perspective de la prochaine inévitable crise économique systémique, aux fins de s’assurer la victoire par l’écrasement de son ennemi de classe.

En effet, la paupérisation des classes laborieuses n’est pas la conséquence de la détérioration soudaine de l’économie. Elle n’est pas non plus la résultante de l’apparition inopinée de la rapacité des capitalistes. La manifestation impromptue de leur méchanceté. Elle est l’expression d’une volonté délibérée de destruction de la confiance des travailleurs en leur propre force, en leurs capacités de transformation et d’émancipation sociales. De surcroît, un prolétariat précarisé, fragilisé, entièrement asservi, affamé, désorienté, est plus enclin à être embrigadé dans les entreprises chauvines et populistes, et surtout mieux conditionné à être transformé en chair à canon dans l’imminente troisième guerre mondiale en préparation.

De surcroît, le réformisme en général et l’idéologie petite bourgeoise en particulier, incapables de se figurer la fin du capitalisme, sont responsables de l’enlisement de la situation politique actuelle en raison de leur emprise idéologique sur les classes populaires, notamment par le truchement de leur domination sur la politique et les médias, sans oublier le précieux canal d’endoctrinement scolaire.

Au reste, ils n’hésitent pas à propager parmi les travailleurs les mensonges éhontés de la mort de la classe ouvrière, de l’extinction du projet émancipateur, de l’indépassabilité du capitalisme. Contribuant par leur propagande à ligoter idéologiquement les classes populaires, à les désarçonner.

Aujourd’hui, avec l’entrée du capitalisme dans sa phase de crise systémique, le retour à sa période «prolifique et florissante» est impossible. L’État providence est révolu. Le sauvetage des «acquis sociaux» est chimérique, prouvant que rien n’est jamais acquis pour les ouvriers sous le capitalisme. Pareillement pour le service public, le code du travail, l’utopique «Etat de droit» bourgeois, la démocratie électoraliste bourgeoise, le consensus social, le syndicalisme, la politique réformiste.

Tout cela est définitivement dépassé par l’Histoire. Celle-ci mène à une seule alternative : transformation sociale ou barbarie…

M. K.

Comment (25)

    Anonyme
    9 octobre 2018 - 0 h 56 min

    La dégringolade dans ces pays arrivent très vite dès que vous perdez votre emploi…c est pour ça que leurs citoyens deviennent de plus en plus racistes envers les émigrés…
    A New York en plein Time Square vous voyez de pauvres américains misérables se trimballant avec des chariots avec tous leurs effets personnels
    C est choquant quand on voit ça pour la première fois dans un pays aussi riche et une place aussi centrale ,où la bourse n est qu à une encablure de rue…..

    Hamid
    9 octobre 2018 - 0 h 30 min

    Dear M.K , the author of the article .My question is , do you really think that the USA and France are big democracies ? If you answer yes , I’m afraid to say that you are deluded , misguided , caught on the wrong side of the argument , naive .To me , their democracy is an easy sell to the people who blindly follow their misleading model .We were taught in school that democracy is the will of the people but there are groups of powerful people out there who use it to perpetuate their control over other people or countries .So I leave you to ponder what I’m saying .You never change anything through voting .It’s always the same old story : the same political parties , homelessness, poverty, unemployment, social housing problems…Big democracies? Give me a break , Mr M.K .I don’t believe a word of it .As always ,tahia ElDzair!

    Zaatar
    8 octobre 2018 - 18 h 44 min

    Comme si on venait de découvrir un fait inédit. La pauvreté est partout et ce n’est point un problème de democratie ou d’autocratie ou de dictature. La pauvreté est une conséquence du comportement naturel de l’homme au même titre que n’importe quel animal. Oui, l’homme est d’abord un animal. Si par le fait de son intelligence, son sens de la compréhension des choses de la nature mais surtout sa quête de ses origines l’homme apparaît supérieur aux animaux, Il reste quand même dans ses gènes quelques un identiques aux animaux. C’est un prédateur, le plus puissant que terre, C’est un compétiteur, le meilleur sur terre, C’est un planificateur, Il n’y en pas deux comme lui sur terre et c’est un conquérant, le plus audacieux sur terre. Dans son évolution des lors, l’homme a parfaitement aiguisé ses armes. Et pour la survie de l’espèce, forcément les plus faibles doivent disparaître. La nature même l’impose. Il n y en a pas pour tout le monde sur terre, et y en aura de moins en moins à l’avenir. Par conséquent tout se déroule comme prévu par dame nature.

    lhadi
    8 octobre 2018 - 13 h 52 min

    Marx restait sous une forte influence hégélienne et je ne trouve pas ses écrits philosophiques très éclairantes pour comprendre le monde contemporain.

    Son oeuvre économique, elle, est ancrée dans son temps et dans sa théorie de la valeur, qu’il n’a pas inventée mais qui était à ses yeux un élément essentiel.

    Or, cette théorie est un instrument problématique. Pour moi, Marx le sociologue reste le plus contemporain avec la centralité de son analyse des classes sociales.

    Ceux qui revendiquent la tradition intellectuelle marxiste doivent le faire en se confrontant aux problèmes d’aujourd’hui car les données de la compétition sont différentes de celles que Marx a analysé.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Le Français
    8 octobre 2018 - 13 h 51 min

    Si la France est une démocratie bourgeoise, l’Algérie est une démocratie mafieuse avec son FLN qui gouverne en maître depuis l’indépendance et refuse de laisser s’exprimer au grand toute pensée qui ne va pas dans son sens, Macron et ses deux prédécesseurs (Chirac était le dernier qui passait encore) sont aux yeux de bien des français et des miens des vermines mais la démocratie française permet de se moquer d’eux à la télévision par exemple, de manifester contre leur politique ou même de s’en prendre à lui physiquement (altercations) où il sait très bien que son action sera limitée par la pression citoyenne, dans d’autres pays comme la Chine, la Russie ou l’Algérie, c’est impossible puisque la liberté d’expression est strictement limitée (regardez ce qu’il s’est passer en 1989 en Chine quand on dit « non » au chef de l’état autocratique), d’ailleurs en Algérie, l’opposition est obligée de se faire entendre depuis l’étranger.
    Beaucoup d’Algériens mêmes jeunes nés en Algérie mais vivants en France depuis qu’ils sont enfants font clairement savoir qu’ils aimeraient passer un moment de leur vie au pays mais que tant que les choses n’évolueront pas, ils préfèrent pour la plupart mieux se porter en occident.

      Anonyméa
      8 octobre 2018 - 15 h 02 min

      Réponse au français.
      Que vous dire sinon que vous faites de la peine à croire aussi aveuglément en votre démocratie vous tous les français. Si vous moquer et jeter des quolibets à vos présidents vous suffit pour vous sentir en démocratie c’est que vous êtes loin d’avoir compris ce que signifie le mot « démocratie ».
      Que dire d’un pays où le président de la république (un homme) centralise tous les pouvoir et c’est bien le cas en france. Que dire quand ce président gouverne par ordonnances, que dire même quand on soumet un référendum au peuple français et qu’après on ne tient pas compte de son vote etc… je peux continuer comme ça longtemps, très longtemps mais je vais vous épargner. Vous n’êtes peut-être pas au courant Mr le français mais il y a un pouvoir autoritaire dans votre pays, qui crée de la pauvreté et de l’injustice. Le capital a décidé de délocaliser des régions entières et réduit au chômage des milliers sinon des millions de gens et ensuite Mr le français on pénalise les chômeurs en plus de leur avoir ôté leur travail.Vos présidents vous insultent vous traitent d’illetrés et de sans dents. Mais bon vous êtes contents de vous et satisfaits de vos gouvernants bonne continuation.
      Quand à nous les algériens laissez nous nous charger de nous mêmes nous n’avons pas besoin de vous pour gérer nos relations avec nos gouvernants.

        Le Français
        8 octobre 2018 - 16 h 56 min

        Je vous le dit, la France est bien un pays avec des institutions démocratiques ne serait-ce que par le multipartisme mais comme certains votent n’importe comment, on se retrouve avec des gens au pouvoir qu’on aurait largement pu éviter, la démocratie est parfois un danger pour elle-même.
        La France, cependant, se trouve dans une entité supranationale non démocratique, l’Union Européenne.

        « Quand à nous les algériens laissez nous nous charger de nous mêmes nous n’avons pas besoin de vous pour gérer nos relations avec nos gouvernants. »

        Bien mais Algérie Patriotique fait la même chose avec cet article, c’est pour ça que je suis intervenu pour faire comprendre que chacun devrait balayer devant sa porte au lieu de s’occuper de son voisin.

          franc algerien
          11 octobre 2018 - 16 h 33 min

          quel multipartisme le futur president pour 2022 est deja choisi de gaulle avait raison vous etes des veaux , en france les bureaux de vote ferment la plupart à 20h00 ,et à la meme heure le nom du futur president français est donné , va te suicider

        Anonyme
        8 octobre 2018 - 18 h 13 min

        Tant qu’il y a encore des gens comme vous, nationalisme de pacotille en bandoulière et chauvinisme primaire à la dégaine, l’Algérie se portera toujours à merveille et continuera à être dirigée, éclairée et être offerte comme butin à des hommes et des femmes du calibre comme Saidani, Naima Salhi, Tliba, Belhamou et j’en passe.

        Réjouissez-vous donc tout en confondant patriotisme et nationalisme.

        La France, merci de nous le rappeler même si nous le savons tous, est une autocratie, rongée par la corruption aux hôpitaux comme des mouroirs, aux écoles et universités sinistrées, aux infrastructures délabrées, à la pauvreté généralisée, à l’urbanisme nauséeux, à la saleté repoussante, à l’administration dévoyée et incompétente, à des chefs d’entreprises biberonnée à l’informel, la surfacturation, la fraude et la fuite de devises.

        C’est, j’imagine, pour pour tout cela que des millions d’Algériens font chaque matin la queue leu leu auprès de ses représentations consulaires pour quémander un visa de tourisme, que des milliers de jeunes étudiants affluent à ses centres d’examens pour y passer un test de français, que des milliers autres jeunes prennent d’assaut Campus France pour y obtenir un visa d’études, que des milliers de médecins s’y sont installés (tout comme d’anciens ministres dont celui des moudjahidines), que tous les responsables algériens s’y précipitent pour le moindre bobo pour s’y faire soigner y compris pour faire accoucher leurs femmes, que ses universités sont délabrées rongées par les passe-droits, l’incompétence et sont classées parmi les dernières au monde, que ses centres de recherche et ses écoles n’ont jamais produit un prix Nobel ou lancé une quelconque innovation technologique, que les recrutements dans ses compagnies aériennes et pétrolières mais aussi ses institutions gouvernementales se peuvent s’effectuer que si on est bien né ou qu’on a un apparatchik derrière, etc. etc.

        Alors, faut-il vous l’envelopper ou ce sera tout pour aujourd’hui ?

        Prenez votre temps. Dans l’intervalle, que vive le patriotisme comme le vôtre se marchandant à 0.01 euro la tonne au Square Port Said !

      franc algerien
      11 octobre 2018 - 16 h 27 min

      tu ne connais rien de la france ni de sa soi-disant democratie en france le pouvoir est policier quand à la bourgeoisie c’est elle qui decide du choix d’un president quand au peuple il est tenu par des moyens de pression incomparable ailleurs dans le monde le citoyen francais a meme peur de sa boite aux lettres qui ne contient que des factures et des injonctions à payer

    Med
    8 octobre 2018 - 13 h 19 min

    Le capitalisme ne rime pas avec démocratie et la pauvreté est un rapport social. Si dans les pays occidentaux les plus développés, l’on déplore maintenant la montée vertigineuse de la pauvreté, c’est que le capitalisme a changé de nature et les rapports sociaux également.
    Au siècle dernier, avant la chute du mur de Berlin, capitalisme et classe bourgeoise et quelques fois classe moyenne, détenteurs des moyens de production dans l’économie réelle, se confondaient pratiquement et étaient les antagonistes des classes ouvrières et travailleuses. Malgré les acquis sociaux, arrachés au prix de plusieurs luttes, la précarisation et la pauvreté pouvaient toucher ces dernières.
    Après 1989 et l’effondrement de l’URSS, le capitalisme triomphant a promis bien-être, liberté, démocratie etc. pour tous. Le résultat catastrophique est devant nos yeux aujourd’hui. Mais ceci importe peu à la nouvelle classe capitaliste, qui a substitué celle d’avant. Après une première période de déterritorialisation de l’économie réelle, Le capitalisme financier a pris les devants et s’est mis à précariser l’ancienne classe bourgeoise, en plus des traditionnelles classes ouvrières. La petite et moyenne industrie est concernée par le processus de paupérisation. Les valeurs traditionnelles comme la famille, la religion, la morale etc. autrefois symboles de la classe bourgeoise et malgré tout facteurs de stabilité, sont devenus des obstacles à l’émancipation de ce capitalisme nouveau d’où la promotion de nouvelles valeurs sociétales, de valeurs de mobilité, de flexibilité, d’atomisation de la société, d’extra-territorialité et de globalisation.
    Un système de valeurs où l’homme devient marchandise.

    karimdz
    8 octobre 2018 - 10 h 59 min

    Comme quoi, même dans une démocratie, il y a aussi des pauvres, c’est pas seulement le fait des pays du tiers monde, et c’est d’autant plus inexcusable.

    Les riches deviennent plus riches, les classes moyennes s’amenuisent, et les pauvres augmentent. Pourtant les richesses ne manquent pas, mais elles sont mal réparties. Les riches profitent du système, ils en arrivent à ne plus payer d’impots grace aux niches fiscales, aux paradis fiscaux etc. Parallèlement, la délinquance des hommes en col blanc a atteint des sommes extraordinaires.

    Cela augmente encore plus les inégalités sociales, mais ces états s’en prennent toujours aux pauvres, considérés comme des assistés et responsables de déficits, notamment de la sécurité sociale… En réalité, la délinquance des hommes en col blanc atteint des sommes extraordinaires, et représentent à eux seuls, 98% des arnaques et délits.

    MOHAMMED BEKADDOUR
    8 octobre 2018 - 9 h 31 min

    Pour La France : C’est un monde condamné à un purgatoire, à cause de la malfaisance de ses politiciens narcissiques qui ont fait de la politique un cinéma, et des misères un fond de commerce. Dans les années 1960, il y avait des bidonvilles sans eau ni électricité où trouvaient refuge nos compatriotes partis travailler pour les Français, j’ai vécu deux années dans l’un d’eux, mes devoirs scolaires je les faisais la nuit à la lumière de la bougie et à plat ventre ! Je n’ai jamais cru à l’analyse « marxiste », mais au mystère de La Providence et de la roue de la fortune, à la vertu de la patience pour les bénis, et à la vérité de la punition pour les maudits. La lutte entre Bourgeois et Prolétaires ? Crûment : Venue de Marx, juif victime des dits Chrétiens, c’est plutôt une transposition de la lutte chrétienne contre les Juifs vus comme déicides et maudits. La richesse est un don de Dieu lorsqu’elle naît d’un travail sain, il est demandé au riche d’être reconnaissant et d’en distribuer une partie aux faibles et pauvres, à commencer par ceux qu’il emploie. Ces misères en France, (Et l’on doit parler des misères en Algérie, bien sûr), sont le résultat de la psychopathie des politiciens français, cleptomanes et menteurs, narcissiques, tous issus de l’école « Comédie française », cruels en jouant la pièce « Générosité », « Terre d’accueil », « Pays des Lumières », des politiciens qui n’ont jamais eu les pieds sur terre ! Il va être dur, l’atterrissage ! Chacun son tour, la roue est indifférente ! Louange à Allah, en Algérie la baguette de pain est à DIX DINARS !

    YSA
    8 octobre 2018 - 8 h 57 min

    Pour dénigrer un pays, souvent le même d’ailleurs, on peut toujours essayer de décrire des situations en prenant les choses par des cas particuliers et essayer d’en faire des généralités !!!
    Mais à l’évidence, 5 à 6 millions d’Algériens ou de Français d’origine Algérienne résident en France et de plus l’attente est toujours trop longue pour des Algériens pour obtenir un visa pour venir s’installer en France !!!
    Alors est ce que ce pays la France est si pourri que cela ????
    Bien sur il a toujours des choses à améliorer en France, mais à l’évidence ce pays est toujours très attractifs et beaucoup plus confortable que d’autres endroits !!!

      Après De Gaulle, les déluges !
      8 octobre 2018 - 12 h 04 min

      @YSA
      8 octobre 2018 – 8 h 57 min
      ——————————————————————–
      La France est une femme maquillée, une image exposée présentée par des gorilles. Les aides sociales, le secours catholique, Emaüs, l’abbé Pierre, les télévisions qui animent la générosité, ne peuvent maquiller les grands crimes, les Syriennes le long de nos routes, leurs bambins qui nous tendent la main, les débris de la Libye, les gravas au Yemen, qui servent de tombe à d’innocents bambins , les méfaits de l’ambassade et des consulats français en Algérie, RIEN ne peut les maquiller au point de tromper sur La Beauté, cette beauté là attirent, oui, mais juste les indignes aux bras cassés CHEZ EUX, aux sans ventre, sans C… A force, L’Hexagone va sombrer dans la pire des misères, De Gaulle savait ça, mais ses ennemis ont vaincu !

      Anonyme
      8 octobre 2018 - 16 h 06 min

      Un pays attractif la france ??? vous êtes sérieux ? un pays de misère, de méchanceté, d’agressivité, et d’ennui mortel, la france suinte l’ennui, très franchement il faudrait me payer -et beaucoup – pour que j’y aille. En plus avec tous les pillages que ce pays n’a pas arrêté de commettre un peu partout dans le monde, il est quand même en proie à la misère, misère pécuniaire et misère morale. Quand aux 3 ou 4 ou 5 millions d’origine algérienne qui vivent en france heureusement pour les français de souche qu’ils ont ces volontaires pour mettre un peu de vie dans ce pays qui sent le vieux et l’agonie.

    no news
    8 octobre 2018 - 8 h 39 min

    une analyse detaillee sur ce qui se passe chez nous sera plus informative aux lecteurs Algeriens que de repeter ce que les vrais democracies publient.

    no news
    8 octobre 2018 - 8 h 34 min

    une analyse detaillee sur ce qui se passe chez nous sera plus informative aux lecteurs Algeriens que de repeter ce que les vrais democracies publient.

    Kahina-DZ
    8 octobre 2018 - 7 h 45 min

    La France est devenue un grand pays du tiers monde.
    C’est pour cette raison que la France s’accroche à la vache laitière Algérie.

      Monsieur X
      8 octobre 2018 - 11 h 40 min

      Chère Kahina l’excès est toujours assujetti aux désordres d’ordre mental !

        Kahina-DZ
        8 octobre 2018 - 17 h 48 min

        Je vous invite à lire les commentaires sur les sites français pour découvrir l’entropie ( sens physique du terme) à la française.
        Entropie= désordre.

    Anonyme
    8 octobre 2018 - 7 h 31 min

    excellente analyse….les lobbies en Europe et aux USA avancent a pas de geants et ne veulent rien lacher….c est une nouvelle forme d exclavagisme et d exploitation……pourtant ce sont les consommateurs qui detiennent le pouvoir du boycott et du vote electoral pour les obliger a changer ….mais les societes civiles et les associations des consommateurs sont souvent infiltrees et manipulees…..de l interieur….

    awrassi
    8 octobre 2018 - 6 h 51 min

    Excellent article une fois encore très … marxiste. Les USA et la France sont deux exemples de sociétés capitalistes que les Algériens envient pourtant ! Il nous faut dire ici que leur démocratie est une « démocratie bourgeoise », euphémisme pour « ploutocratie » (le gouvernement par les riches). Les riches ne se sont jamais préoccupés des pauvres, on le sait. Les pays qui rêvent de cette démocratie occidentale devront se chercher d’autres voies, s’ils ne veulent pas subir le même sort. Il n’y en a que deux : la barbarie (Mad Max) ou le partage (mise en commun de toutes les richesses) !

    Anonyme
    8 octobre 2018 - 6 h 00 min

    Pour toute excuse pour couvrir les corruption escroquerie les détournements vols du trésor national et la pauvreté on nous sort les pays démocratiques tout d abord on ne sait vraiment pas si on est en démocratie nous on est producteur de pétrole et beaucoup d autre matières ( a propos de matières on entend jamais parler de revenus du gaz) donc en doit se comparer aux pays de golf ou la Libye avant le printemps avec des autoroutes des grattes-ciel des grandes universités des TGV la gratuité des soins (garantis) la gratuités total et complète de l éducation y compris nourri et logé habiller et soigner pour tout ça on a les moyens mais on a pas les personnes qu il faut ,, ils se reconnaissent et baisseront les yeux on lisons mon comment

      Vector
      8 octobre 2018 - 10 h 29 min

      Le Qatar exporte dans la même proportion d’hydrocarbure que l’Algérie avec une population 100 fois moins élevé…

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