Le poste de président de l’APN déclaré vacant : Saïd Bouhadja «évincé»

APN Bouhadja
Saïd Bouhadja, président de l’APN. New Press

Par Hani Abdi – Nouveau rebondissement dans la crise qui secoue l’Assemblée populaire nationale (APN). Le bureau de la chambre basse du Parlement, réuni dans la journée, a déclaré «vacant» le poste du président de cette institution législative.

Pour prendre cette décision, le bureau de l’APN s’appuie sur le règlement intérieur régissant cette Assemblée et plus particulièrement l’article 10 qui évoque le cas de vacance de la présidence de l’APN. Cet article stipule qu’«en cas de vacance de la présidence de l’Assemblée populaire nationale par suite de démission, d’incapacité ou d’incompatibilité ou de décès, il est procédé à l’élection du président de l’Assemblée populaire nationale suivant les mêmes modalités prévues par le présent règlement intérieur, dans un délai maximum de quinze jours à compter de la déclaration de la vacance. Le bureau de l’Assemblée populaire nationale se réunit obligatoirement pour constater la vacance et saisir la commission chargée des affaires juridiques. La commission élabore un rapport constatant la vacance et le soumet en séance plénière à l’adoption de la majorité des membres de l’Assemblée. Dans ce cas, l’opération de l’élection est dirigée par le doyen des vice-présidents non-candidat assisté des deux plus jeunes membres de l’Assemblée populaire nationale».

Pour des observateurs avisés, cet article ne s’applique pas au cas de Saïd Bouhadja, qui est empêché de «force» de rejoindre son bureau. Mais pour les députés de la majorité parlementaire, la vacance du poste est déclarée pour incompatibilité. Cela sans préciser la nature de cette incompatibilité. Pour eux, la page Bouhadja est désormais tournée. Il reste maintenant à organiser une session plénière pour élire un nouveau président.

Les partis de l’opposition, qui ont refusé dès le début de s’impliquer dans cette crise interne à la majorité présidentielle, ne vont assurément pas assister à cette séance plénière qui interviendra d’ici dimanche prochain. Mais cela ne devrait pas gêner le FLN outre-mesure puisqu’il dispose, avec son allié de toujours, le RND, de la majorité absolue qui lui permettra de faire passer haut la main sa feuille de route.

H. A.

Comment (72)

    UMERI
    19 octobre 2018 - 8 h 43 min

    Pourquoi ces députés si « courageux » ne demandent pas la démission du président Bouteflika, gravement malade, mais là, ils sont tellement lâches, qu’ils risquent de se brûler les doigts, avec la dissolution de l’A P N et adieu leurs privilèges, plus de 400.000 Da de salaire, voitures, nourris blanchis dans les grands hôtels,, passeports diplomatiques, voyages à « l’œil » a l’étranger. Mr Bouhadja n’a rien à leur offrir, alors ils ont décidé de se venger, de leurs avoir supprimer certains avantages, eux qui ne connaissent pas la crise économique qui touche le pays, parce qu’ils vivent sur une autre planète, comme leur souffleur Ould Labbes.

    cot cot cot
    18 octobre 2018 - 19 h 53 min

    Qui a un PROGRAMME clair et net à proposer.
    Pas de l’utopie ni du « yakafocon ».
    Pas ceux (celles) qui passent leur temps à critiquer les sortants…trop facile.
    Pas du genre : On doit revaloriser le tourisme ! et clap clap les applaudissements.
    Mais ceux qui osent dire les non-dits !
    Ceux qui nomment les choses à supprimer ou à introduire.
    Croyez-moi même ceux qui critiquent et sont contre, finiront par choisir celui (celle) qu’ils sentent honnête et déterminé.
    L’intérêt du pays et de son peuple avant tout !
    Il nous faut un dirigeant qui ose remettre en question ce qui nous plombe!
    Comme l’arabisation, la démographie, la religion politique, le subventionnement, le laxisme de la justice-répression, la corruption, les importations…
    Un baril à 40$ fait baisser le coût des importations car moins chères.
    Un baril à 100$ fait augmenter la facture…vous admettrez donc que le pays qui dépend des hydrocarbures courre sur un tapis roulant, fait du surplace !
    Pour ce qui est du social,une institutrice au foulard, à culture générale nulle, n’éduquera les enfants que selon ses propres convictions, c’est le serpent qui se mord la queue !
    On « n’algérianise » pas la démocratie, mais c’est cette dernière qui doit nous démocratiser.
    Enfin, si on compte sur les mosquées pour nous faire avancer…c’est le chaos !
    Tant qu’une femme sans foulard est vue comme étant aux mœurs légères et que le voile est synonyme de protection contre l’infidélité, on est pas prêt d’y arriver.
    Notre salut n’est pas politique ou ethnique mais SOCIAL.

    Anonyme
    18 octobre 2018 - 13 h 38 min

    Si les algériens avaient su que le FLN les prendraient en otage ils ne se seraient jamais rallier à la cause de la révolution pour l indépendance…
    Ce parti et son appendice le RND agissent comme en territoire confisqué,le peuple n a plus son mot à dire et d ailleurs il ne le fait plus.
    A quand la fin de cette mainmise sur tout ce qui touche à notre cher pays,après des centaines de morts en 1988,ce FLN en s alliant aux pires assassins islamistes a provoqué la mort de milliers d algériens durant la décennie noire qu il a amnistié, seulement pour garder le pouvoir…
    Et là il est encore en train de provoquer une crise majeure dont il ne calcule pas les conséquences juste pour garder encore le pouvoir?
    N a t il pas compris après tant d années qu il a fait assez de mal au pays,des milliers d exilés parmi les meilleurs du pays,des milliers de morts,une économie de bazar,des entrepreneurs baltaguias,un chômage endémique des jeunes!!!!
    Une post colonisation par un parti qui n a rien d honorable… Ça suffit…Y en a marre…

      Lghoul
      18 octobre 2018 - 16 h 35 min

      « N a t il pas compris après tant d années qu il a fait assez de mal au pays,des milliers d exilés parmi les meilleurs du pays,des milliers de morts,une économie de bazar,des entrepreneurs baltaguias,un chômage endémique des jeunes!!!! »
      C’est la feuille de route que les khorotos du golf ont transmis aux mercenaires. Le but est clair; Nous affaiblir jusqu’a désintégration totale. Ils savent maintenant que le peuple est presque mort. 10 and de guerre civile et de destruction. Que reste-t-il a détruire? La sécurité du pays; L’ANP est en train de suivre mais indirectement.
      Donc ils doivent détruire tout ce qui les derrange ou qui pourra créer un obstacle en cas d’invasion.

    Lghoul
    18 octobre 2018 - 10 h 16 min

    Je me demande s’il y avait d’autres « vacances de pouvoir » pour lesquelles on pourra aussi appliquer la constitution ? Apparemment il pourra y avoir une ou deux mais la constitution n’est pas applicable dans ces cas particuliers. Elle est seulement applicable et modifiable quand le FLN de type affairs et gros estomacs-goinfres, le veut.

    Badre
    18 octobre 2018 - 9 h 42 min

    Sur le plan constitutionnel notre pays est en panne , voire à l’arrêt .
    Nous avons à la tête un Président inapte pour raison de santé
    Nous avons également l’Armee , le fleuron de nos institutions qui est bousculée par des mises en accusation de Généraux , dont Le nombre n’est pas négligeable mettant en péril la crédibilité de cette institution dont la stabilité doit être préservée pour le moral de la troupe
    A l’instar de l’éviction du Président de l’assemblée, la mise en détention des militaires de haut rang portent un préjudice à la stabilité du pays et un préjudice certain.
    De l’extérieur on fera une généralité sur toute l’institution , or que nous avons des officiers généraux compétents dont certains nombreux d’ailleurs ont été mis à l’écart .
    À mon avis ce n’est pas de cette manière qu’on assainit et on restructure un corps.
    De tels bouleversements devraient se faire dans la discrétion et non en plein public , en jetant en pâture des militaires qui requièrent du respect .
    Aucun des cadres de l’armée ou d’autres institutions ne peuvent se targuer de probité ou de délicatesse – nou avons tous des choses à nous reprocher
    Aussi il est temps de procéder à un renouveau dans l’architecture du pouvoir
    Il est temps que les anciens passent les consignes à la génération de demain

      Hmida
      18 octobre 2018 - 10 h 17 min

      Ce n’est point de « l’assainissement »; c’est purement et simplement du SABOTAGE du pays.

      GHEDIA Aziz
      18 octobre 2018 - 13 h 30 min

      Il doit certainement y avoir d’autres raisons plus graves pour lesquelles ces Généraux ont été limogés puis mis en mandat de dépôt. La corruption à elle seule n’explique pas cela étant donné que presque tous les responsables, à quelque niveau que ce soit, sont atteints par cette maladie. Non, je retire ce que j’ai dit. En fait, je n’ai rien dit. Laissons le puits avec son couvercle.

    Anonyme
    18 octobre 2018 - 7 h 41 min

    Non, les députés n’ont pas de pouvoir, mais l’APN en a théoriquement, sauf que c’est le contenant, constitutionnellement indépendant, pas le contenu, techniquement aux ordres. C’est pourquoi le chef du contenant, élu par le contenu, pour pouvoir ensuite prononcer la vacance est interdit d’entrer dans le contenant par les élus qui l’ont élu, étrange procédé qui consiste à couper les cordes vocales d’un chanteur pour lui reprocher ensuite de ne plus chanter. En attendant l’arrivée des dobermans, non élus, l’Assemblée est bloquée et pour l’ouvrir on en interdit l’accès, comme un manifestant ferme une route pour protester contre la fermeture des routes ou des citoyens en colère ferment la mairie pour exiger des papiers. L’Assemblée est cadenassée, Bouhadja songe à y atterrir en hélicoptère, voire en parachute, réalisant qu’il n’a pas fait le double des clés avant de sortir. Qui a les clés ? Tout le monde et personne, en tout cas pas le citoyen, non élu, mais qui a élu les députés qui ont élu le chef qu’ils veulent mettre dehors, il n’est pas concerné, un député ayant d’ailleurs expliqué que cette histoire ne regarde pas le peuple, c’est une affaire interne, entre élus. Pourtant, il y aurait d’autres vacances à constater, entre autres celle du bureau du président de la République, où il n’y a personne, mais c’est différent, c’est en réalité le Président qui nomme le président de l’APN, même si celui-ci est élu par les députés, qui ne sont pas réellement élus mais nommés.
    D’ailleurs pour se défendre, Bouhadja a affirmé avoir envoyé une lettre au Président qui, normalement, n’est pas concerné par les problèmes de l’Assemblée. Mais à quelle adresse a-t-il envoyé cette lettre ? Si c’est à El Mouradia, la lettre restera lettre morte. Sinon ce n’est pas grave, la vie continue. Les coquilles vides ne se mangent pas, le contenant est au contenu ce que le sandwich est au steak qu’il y a dedans. Mais de l’avis général, il y a vraiment une odeur de viande avariée qui se répand dans l’air.

    Anonyme
    18 octobre 2018 - 6 h 37 min

    Il doit placer son bureau sur le trotoir de l apn et demandé une aide juridique

      Lghoul
      18 octobre 2018 - 10 h 47 min

      Avec un bureau, je voudrai aussi qu’un campement, une tente s’y installe devant l’APN ou des gens vont signer des pétitions pour limoger tous les députés. Le peuple se solidarisera et s’unira contre les brigands qui ont privatisé la constitution pour s’autoriser a voler et la justice pour se protèger. Une pratique de la camora a ciel ouvert.

    Khalef
    18 octobre 2018 - 4 h 58 min

    Bouteflika a fait de l’Algérie un état (…), dirigé par des (…) en dehors de la constitution aussi reprochable soit-elle. Il est temps que les vrais patriotes sincères et démocrates et qui ont une certaine popularité et qui sont respecté(e)s sortent de leur silence et mobilisent le peuple pour supporter le mouvement Mowatana et sortir dans la rue pacifiquement pour demander le départ de Bouteflika et du système qui l’a mis et maintenu au pouvoir. je fais allusion a Taleb Ibrahimi, Ali yahia Abdennour, Hamrouche, Benbitour, Ghozali, Benyelles, miloud Brahimi, Rahabi Bouchachi et bien d’autres dont j’ai oublié leurs noms.

    Felfel Har
    18 octobre 2018 - 3 h 02 min

    J’ai honte pour mon pays dont l’image de marque se ternit chaque jour un peu plus et sa réputation salie par des « représentants du peuple » mal élus, malhonnêtes, maléfiques et mal intentionnés. Alors que nos diplomates tentent en vain de vendre l’image d’un pays démocratique, respectable et respectueux des lois, nos députés apportent les preuves éclatantes que nous sommes une république bananière avec ses Tontons Macoutes au service de despotes comme au temps de la monarchie absolue de droit divin (« L’État, c’est moi » dixit Louis XIV). Pendant ce temps, le peuple vaque à ses occupations comme si ce bras-de-fer ne le concernait pas. Un peuple qui se tait, qui ne réagit pas, qui ne défend pas ses intérêts, n’a pas le droit de se plaindre quand il faudra subir les conséquences désastreuses de décisions prises en sa défaveur. « if you want to change the world, take a look at yourself and make a change » (Michael Jackson) inspiré par la sage pensée de Gandhi (« Si tu veux changer le monde, commence par te changer toi-même »).

    Anonyme
    18 octobre 2018 - 2 h 05 min

    Cette mauvaise fièvre qui a atteint la majorité du parlement algérien -résultat préfabriqué de la fraude organisée par une administration sous l’emprise des lobbies cachés dans les « grands » partis combinée à une abstention élevée du corps électoral- est la preuve de la maladie gravissime qui a atteint la Nation algérienne: la « fake-démocratie » ou comme diraient nos concitoyens de l’ouest la « démocratie-FALSO »
    Toutes les déclarations que ce soit celles du président de la PN (xxx) ou de « ses opposants » sont truffées de mensonges et de contradictions…Dire qu’il y a, à peine, quelques semaines, ils tétaient goulument les mamelles de l’institution avec un ravissement collectif non dissimulé. Et voilà que depuis quelques jours ils dévoilent tous les coups tordus réalisés par les uns et les autres, qui, pour s’accaparer, le poste de SG du FLN, qui, le fauteuil de président de la chambre basse…aussi basse que le niveau de la majorité des zélus qui la composent.

    QUI AURA LE COURAGE DE DONNER UN BON COUP DE BALAI À CE QUI RESSEMBLE PLUS À UNE ARÈNE DE BÉLIERS QU’À UN ESPACE PRIVILÉGIÉ DE PRATIQUE DE LA DÉMOCRATIE AU SENS NOBLE DU TERME : S’OCCUPER DES AFFAIRES DE LA NATION DANS L’INTÉRÊT SUPÉRIEUR DE L’ALGÉRIE ET DES ALGÉRIENS ?

    Les Requins
    18 octobre 2018 - 1 h 14 min

    A ce rythme là, ces filous sont capables de comploter la réhabilitation du mari de la Palestinienne qui vit aux USA, et nous l’imposer en douceur comme président, ou vice-président.
    On est entrain de remplacer les pièces authentiques par de fausses, tout en inventant des histoires d’incompatibilité juridique. À ce sujet Bouhadja n’a qu’une seule fonction, celle de président d’APN,alors c’est quoi ce délire ?

    C'est Pour Quand Ces Vacances?
    18 octobre 2018 - 0 h 53 min

    Ces filous te disent vacance là ou c’est pas en vacance. Et là où c’est les vacances depuis 4 ans,ils te disent, non, c’est pas les vacances.

    Slam
    18 octobre 2018 - 0 h 52 min

    Quel drôle de pays. On déclare « vacant » un mec en bonne santé et on fait allégeance à un mec mort-vivant qui ne parle plus. Sommes nous malades à ce point ?? OUI !!

    Anonyme
    17 octobre 2018 - 23 h 14 min

    il faut ramener tahar missoum comme president de L’APN et vous verrez comment les choses vont changer. c’est qui ce bouhadja. Il vient d’ou? c’est quoi son parcours?

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