Les propositions du général Nezzar pour amorcer les réformes politiques

propositions propositions
Le général à la retraite Khaled Nezzar. New Press

Nous publions le texte intégral des douze propositions faites par l’ancien ministre de la Défense nationale, le général à la retraite Khaled Nezzar, devant la commission Bensalah en mai 2011. Les recommandations de l’ancien membre du Haut Comité d’Etat avaient été proposées dans le sillage des réformes politiques qu’avait annoncées le président Bouteflika et considérées par le général Nezzar comme «un dispositif fondamental par lequel sera parachevé l’édifice institutionnel et législatif national». Son initiative en douze points est d’une brûlante actualité.

Contribution du général à la retraite Khaled Nezzar aux réformes énoncées par le président de la République

Ayant reçu une invitation à participer aux consultations en vue de déboucher sur des réformes politiques profondes à quoi s’est engagé solennellement Monsieur le président de la République, j’ai décidé d’y répondre positivement.

En voici les raisons :

D’abord, parce que nous sommes en présence d’un engagement solennel du président de la République. Partant de là, je considère ces réformes comme un dispositif fondamental par lequel sera parachevé l’édifice institutionnel et législatif national. Il est susceptible de hisser la République algérienne au niveau d’un Etat de droit attendu depuis l’aube de l’Indépendance. Il répond aussi – et c’est normal – à la nécessité de passage du flambeau aux nouvelles générations. A ce titre, et bien que le projet de réforme annoncé n’ait pas mentionné spécifiquement ce sujet, néanmoins, une suggestion s’impose. Celle-ci se rapporte aux fonctions de l’Etat. La Constitution future devra, dans ses dispositifs, mettre en exergue l’importance et l’intérêt que doit revêtir cette question si l’on veut améliorer le fonctionnement des services publics.

Si l’enjeu consiste en une révision constitutionnelle consacrant l’Algérie comme Etat de droit, et dans la mesure où tel est le but visé, je souligne publiquement la portée historique de la chance qui nous est offerte au risque d’être déçus une fois de plus. Le non-aboutissement de nos aspirations vers plus de liberté et vers une quête d’une meilleure gouvernance pour son pays ne constitue nullement un échec pour celui qui y adhère ou qui y croit. Bien au contraire.

Ayant été membre du Haut Comité d’Etat, qualité qui me vaut aujourd’hui cette invitation qui me permet cette participation, je ne peux manquer l’occasion de souligner les points suivants sur lesquels notre future Constitution amendée ne devra laisser subsister aucune confusion, ni ambigüité. Elle doit garantir :

1) La pérennité du caractère républicain et démocratique de l’Etat.

2) L’organisation de l’alternance au pouvoir, avec égalité des chances d’accès aux instances délibérantes et aux exécutifs élus, ceci à tous les niveaux de l’autorité de l’Etat.

3) L’inviolabilité et la protection des droits de l’opposition et de la minorité parlementaire dans un climat de paix civile.

4) La primauté de la légitimité constitutionnelle pour toute question touchant au temporel et aux droits du citoyen.

5) Le respect de la liberté d’expression et des libertés publiques. Le droit de manifester pacifiquement doit être effectif, y compris à Alger.

Nota

Si de tels principes et mécanismes étaient en vigueur dans la Constitution de 1989, il n’y aurait eu nul besoin de recourir à la suspension du processus électoral pour la sauvegarde de la voie démocratique.

Une nécessaire crédibilité

D’ores et déjà, la démarche du Président gagnerait considérablement en crédibilité :

6) par la mise au point définitive des textes et leur approbation émanant d’une instance ou d’un organe qui échappe à l’influence partisane.

7) La future commission devant étudier la réforme constitutionnelle doit pouvoir se prononcer sur la question de la limitation du mandat présidentiel sur option de Monsieur le président de la République.

Propositions

8) Au sujet de la loi électorale, s’il y a bien un domaine où l’autorité publique est handicapée par un déficit de crédibilité, c’est bien en matière électorale. Il y a donc lieu de rechercher et mettre en place des mécanismes et des procédures rendant les scrutins irréprochables.

Au sujet de la loi sur les partis politiques, je ne peux avancer de dispositif précis, cependant,

9) que les dossiers d’agrément déjà déposés depuis fort longtemps et non encore agréés pour des motifs «administratifs bureaucratiques» puissent l’être ; à tout le moins, qu’ils puissent d’ores et déjà être mis en position de se préparer le plus tôt à participer aux élections futures.

10) Envisager des procédures pour que l’ensemble des formations politiques, syndicales et autres satisfassent également aux exigences démocratiques en leur sein, afin d’éviter la grande déperdition de cadres et surtout préserver leur représentativité.

Recommandations

11) Afin de renforcer la crédibilité du projet de réforme présidentiel, il y a lieu d’opter pour une législation par ordonnances. Cette démarche vise à contourner l’instance législative actuelle.

Ces mêmes projets de loi devraient être élaborés par une commission indépendante.

L’information

12) La nouvelle loi devra restaurer les prérogatives d’une autorité de régulation indépendante et de promotion médiatique dans le respect des règles de déontologie.

Khaled Nezzar

Comment (49)

    Anonyme
    25 octobre 2018 - 9 h 23 min

    Un pays sans président signifie la décadence totale et à tous les niveau.
    Il est temps d’élire un président pour ce pays devenu orphelin.

      Anonyme
      25 octobre 2018 - 11 h 44 min

      Le pays est sous dictature depuis 62. C’est là le vrai probléme.

    MELLO
    25 octobre 2018 - 0 h 29 min

    Placé du haut de son rang, le Général Nezzar avait offert des directives ou des propositions au pouvoir en place. Mais ces dernières ne sont qu’un voeux pieux face à l’autisme de ce pouvoir . Ces propositions restent sans échos qui puissent ouvrir les portes d’un vrai changement, car elles restent trop théoriques et le Général sait pertinemment que les personnes auxquelles il adresse ces propositions, ne sont pas en mesure de les concrétiser, car leurs règles de gouvernance sont bien établies et ancrées depuis des années. Malheureusement, nous savons tous et le General y compris que ces gouvernants sont incapables d’aller vers ces changements de leur propres grès, ils ne le feront que si leurs intérêts sont menacés. Cette menace ne peut que provenir de la chute des prix du pétrole, leur seule rente.

    ripper
    24 octobre 2018 - 21 h 25 min

    De prime abord on remarque que le peuple et ses choix sont inexistants, ça ressemble plus à une trituration et réglage d’une locomotive déjà malade et fatiguée.
    – L’égalité des chances  » pour tous  », mentionnée dans le 2ème point, réglerait déjà pas mal d’iniquités.
    – Les ministres doivent émaner de choix populaires, les seuls députés doivent être ministrables.
    – L’enchâssement des textes dans la constitution doit se baser sur la volonté populaire et correspondre à l’âme du pays et non sur un équilibre politique interne quelconque.
    Au sujet des questions primordiales, il est exigé de revenir à la déclaration du 1er Novembre 54, certains profitent de l’état lamentable des institutions et du président pour faire passer par exemple une deuxième langue nationale correspondant à des aspirations ultra minoritaires.
    Insérer un dialecte (concocté dans les laboratoires parisiens) dans la constitution est l’équivalent d’un ajout du gallo ou du breton dans la constitution française, le catalan en Espagne ou le toscan en Italie. Une bicéphalie dévastatrice à moyen terme pour l’avenir du pays.

    Ali
    24 octobre 2018 - 21 h 14 min

    Bravo mon Général pour cette contribution au débat.

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 21 h 06 min

    La condition numéro quatre « 4) La primauté de la légitimité constitutionnelle pour toute question touchant au temporel et aux droits du citoyen. » mettra hors course les partis islamistes et les mosquées et ce n’est pas demain qu’ils accepteront cette condition qui mettra à néant tout leur travail de sape depuis 1962.

    Ben Basku Lente.
    24 octobre 2018 - 20 h 57 min

    Mon Général
    Au lieu de faire des propositions !!!! ….. pourquoi ….vous ne prenez pas le pouvoir et on est là pour vous soutenir car Vous nous parlez, vous vous déplacez, et vous réfléchissez aux problèmes du pays.Vous vivez dans le seul pays au monde et de l`histoire de l humanité qui roule sans chef …un bateau sans RAIS …un avion sans pilote.

    Kahina-DZ
    24 octobre 2018 - 19 h 27 min

    M. Nezzar,

    La fermeté de l’ÉTAT a disparu depuis des années…L’anarchie a pris les règnes du pays.
    L’Algérie a besoin d’un président en bonne santé mobile visible pour fédérer les forces de la société Algérienne.
    Le peuple n’ a plus de repère ou de bousole. L’Absence du président a fait mal à la l’Algérie …C’est l’errance totale.

    Lghoul
    24 octobre 2018 - 19 h 11 min

    La seule remarque que je ferai est que le général est sur une longueur d’onde differente de celle de ses « interlocuteurs ». Et en fait qui seront ses interlocuteurs au juste ? Toutes les institutions ont des sequelettes dans leurs armoires, la dernière étant celle des généraux de l’armée après celle de la police. Sachant que le président est malade, donc inactif, qui pourra l’entendre ou le comprendre ? Le reste ? Quel reste ? tout le monde est occupé a s’enrichir rapidement. Ould abbas a 84 ans, et son entourage qui font des coups d’états sur quelqu’un qui voulait réduire juste un tout petit « chouiya » de corruption – réduire le nombre de 4/4 par personne !!!! et le nombre de remboursement « de voyages d’affaires » style inspecteur Tahar que Dieu repose son âme ? Ces gens ne cachent même pas qu’ils travaillent pour leurs poches et leurs affaires personnelles jusqu’a arriver AUX POINGTS !!! a telpoint ou tout le le monde est maintenant mouillé jusqu’au cou. Ces gens ne cachent même pas ce que le peuple et les instances internationales pourront penser d’eux: Ils s’en fichent royalement. Alors quelle solution ? Si la médiocrité, l’arrogance et l’anarchie par les « commis » de l’état continue et s’installe, et si l’état perd ses valeurs et son vrai sens en piétinant tout, la constitution inclue, la voyoucratie aura poussé le peuple a la déloger de force. C’est malheureux mais ça pourra arriver si le peuple perd espoir car aucun exemple d’agissement dans la loi est appliqué par ceux qui sont sensés les représenter. Le pouvoir les a pourvu d’une arrogance aveugle au point ou ils pensent qu’ils sont invincibles. L’histoire des aveugles nous apprend qu’il y a une limite qui est indépassable car quand personne n’a rien a gagner, rien a espérer, il n’aura donc rien a perdre.

    mouatène
    24 octobre 2018 - 18 h 47 min

    pour éviter la mauvaise gestion qui entraine la banqueroute du ou des partis majoritaires à toutes les élections, je suggères la création d’un tribunal populaire constitué d’un minimum de 3 juges secondés par des docteurs en toutes spécialités, qui, à chaque fin de mandat, il est convoqué par le président de l’APN. ce tribunal populaire ( dont tous les membres sont indépendants) évaluera les réalisations du gouvernement sortant par rapport à son programme présenté (promesses au peuples) en début de mandat. en cas de défaillance les membres du gouvernement sortant seront sanctionnés selon la loi. si cela se réalise, j’en suis certain qu’il y aurait des postes politiques vaccants et plusieurs partis se dilueront dans la nature. enfin, c’est un avis.

    MOHAMMED BEKADDOUR
    24 octobre 2018 - 17 h 33 min

    C’est ma dernière contribution pour Ma Patrie : El Watan El Jazaïri, « La Patrie Algérienne », du moins pour le moment, pour des raisons dignes de respect. Ceux qui, comme le noble Général Nezzar, ont agi (Et l’on n’a jamais fait d’omelettes sans casser les oeufs, Dieu l’Indivis-expression pour exclure qui vous savez- est Le Seul Parfait, la perfection peut être « approchée » par l’humain, mais jamais embrassée par lui, ceux donc qui ont agi et agissent, au-dessus des aléas des administrations pour le moment occupées par des « rentiers », si jaloux de leur salaire qu’ils enterrent vivant le citoyen lambda, sans villa ni 4X4, aux êtres comme Notre Général, Notre Frère en vérité, je dirais, j’ajouterai juste une « chose » : Osez dire à tous que chacun doit reprendre conscience, et éduquer son… Âme ! Oui, les mesures techniques, oui tous les comment, mais « El Jazaïr » a une Âme, c’est l’Oubliée DEPUIS 1962 même par le ministre des « Zaffaires » dites religieuses, avec son armée d’imams délinquants, boulimiques, insatiables, mangeurs DE TOUT, car tout est perverti, TOUT ! El Jazaïr ? Nos Mères ! Car « Le Paradis est sous le pas des mères ». Eh!Oui, il ne faut pas avoir un « Douctourat » pour l’énoncer, EH! OUI….

      ZORO
      24 octobre 2018 - 18 h 51 min

      Si les oeufs t appartenaient tu peux les casser a ta guise et en faire la plus grosse omelette pour satisfaire ta boulimie. Moi je sais qu aucune poule dans ce monde si elle avait le choix ne vendrait son oeuf pour tout l or ou le diamant du monde.
      SigneZORO. ..Z…..

    Tin-Hinane
    24 octobre 2018 - 16 h 42 min

    J’ai lu tous les commentaires publiés et aucun de ces commentaires, aucun de chez aucun, ne mentionne la condition de la femme en Algérie, aucun ne mentionne le code de la famille, c’est tout de même incroyable!!! les commentaires sur des problèmes qui n’existent pas comme la question identitaire, qui n’a pas lieu d’être, car les revendications des amazigh ont été entendues et les abus réparés.
    J’en profite pour dire au Numide, que l’Algérie est constituée d’une seule ethnie, d’une seule culture et deux langues l’arabe et amazigh, tout le reste n’est que rhétorique subversive ou ignorante. Je précise que je suis kabyle.

      Anonyme
      24 octobre 2018 - 21 h 15 min

      Non mme, l’ arabe a ete imposee par la dictature!

    Tin-Hinane
    24 octobre 2018 - 16 h 22 min

    Toutes les propositions du Général Nezzar sont très bien il n’y a rien à redire mais pour hisser l’Algérie et pour que notre pays devienne un état de droit et de respect pour ses citoyens ils faut commencer par l’égalité des sexes et ABROGER LE CODE DE LA FAMILLE TOUT DE SUITE. Ce code de l’infamie est une véritable honte l’Algérie, un pays révolutionnaire. Il faut arrêter de considérer la femme comme un être mineur sinon je ne crois pas que l’Algérie puisse prétendre à la modernité et à la respectabilité. Les femmes sont la moitié de la population on ne peut pas continuer à traiter la moitié de sa population comme mineure!

      LeilatElKadr
      24 octobre 2018 - 18 h 25 min

      L’Algérie ne pourra avancer,se tourner vers le modernisme que lorsqu’on sera capable d’être tolérant,d’accepter la différence,de vivre ensemble,de se libérer de ces débats linguistiques stériles,de considérer la femme comme incontournable dans le développement du pays (a-t-on oublié l’engagement,le patriotisme et le courage dont elle a fait preuve durant la révolution,durant la bataille d’Alger et contre l’obscurantisme de la décennie noire..),
      de pouvoir développer et moderniser nos langues maternelles au détriment d’autres langues qu’on nous impose sans que personne n’utilisent,d’avoir une justice indépendance et que tout Algérien y compris le président de la république soit justiciable et la séparation de la religion et de l’état qui devrait être laïc pour faire barrage aux islamiste de tout bord dont le seul objectif est de barrer la voie à notre pays vers l’émancipation,le développement.

        souad
        24 octobre 2018 - 21 h 00 min

        vous avez raison Tin HInane notre pays est en trés bonne santé que ce soit dans le domaine de l’education de la santé de l »économie et même en justice sociale ils nous restent que la reforme du cote de la famille.

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 16 h 12 min

    Il est clair que cette proposition peut être une prélude à une sortie de crise, son auteur a le mérite d’avoir une expérience non négligeable des rouages du pouvoir donc à mon sens il est mieux placé que quiconque pour une issue honorable sans encombre ni fracas ????

    Citoyen
    24 octobre 2018 - 15 h 56 min

    Amorcer quoi,???
    Y’a plus armorceur !!!
    Cest de pire en pire
    ????

    lhadi
    24 octobre 2018 - 15 h 23 min

    Des régimes, selon Aristote, se distinguent entre les formes pures et formes altérés. Dans les formes pures, les gouvernants régissent dans l’intérêts commun. Dans les formes altérés les gouvernants régissent pour leur propre intérêt.

    L’exercice du pouvoir est très important car tout en ayant la même forme institutionnelle, des régimes peuvent se distinguer en fonction de la pratique, de l’exercice du pouvoir.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    LOUCIF
    24 octobre 2018 - 14 h 46 min

    Ya si l’internaute « @Ou la Numidie ou la fin de L’Algérie 24 octobre 2018 – 11 h 47 min » , sur tes 11 propositions, il y a une que je rejette dans le fond et dans la forme. C’est le point (1-) l’Algerie n’est pas arabe et donc pas d’arabe langue officielle. Koune s’baa ! ili dizème ! Reste lion !

    Moi je suis un kabyle et je pense que dire des énormités pareilles n’est pas du tout constructif ! Ok d’accord on sait que nous les kabyles avons beaucoup souffert du déni de notre langue et de notre culture déjà depuis 1949 et d’une manière plus violente et dégradante depuis 1962, mais aujourd’hui notre but ultime commun à nous tous est de construire une Algérie plurielle, dans la tolérance, dans la paix et dans le respect de chacun ! Que tu veuilles ou non cher internaute, l’arabe fait partie intégrante de l’identité algérienne ! Il y a 3 piliers sur les lesquels repose désormais notre pays. Ceux sont l’amazighité, l’arabité et l’islamité et on se doit de respecter celà car la Constitution les a consacrées ! Ta manière de parler sur l’amazighité n’est pas faite pour apaiser les choses, ni pour sont bien. C’est même de l’ordre du racisme, combien même on sait que le pouvoir politique continue d’hésiter et de tergiverser pour prendre à bras le corps cette question de Tamzight, question hautement politique ! On a besoin de paix, de calme, de solidarité pour construire notre Algérie de demain ! Certes ce n’est pas facile avec les dinosaures qui nous dirigent et qui continue à être sourds à l’appel de la liberté dans notre pays, mais il ne faut jamais verser dans l’autre extrémisme ! Mes respects … à condition que tu deviennes plus sage et plus raisonné !

    NB : bravo à AP d’avoir publié l’avis de cet internaute, çà nous permet de mettre les choses au clair, de remettre les choses à leur place !

    Hakikatoune
    24 octobre 2018 - 14 h 18 min

    Le général à la retraite Khaled Nezar dit en quelque sorte avoir accepté et soutenu l’élection de Bouteflika sous réserve d’un engagement solennel du président de la République de parachever l’édifice institutionnel et législatif, la consécration de l’Etat de droit et le respect des libertés individuelles et collectives. Or aujourd’hui il n’a rien de tout çà. Donc Bouteflika a trahi quelque part l’engagement pris avec Khaled Nezar, et en passant avec le peuple algérien.

    Je souscris évidement aux contenus des propositions proposées par Kahled Nezar , mais il y a un point , l’un des plus importants pour moi, qui manque à ses propositions ! Il n’a pas parlé de la nécessité impérieuse de la séparation du politique et du religieux, de la séparation du militaire et du politique et de l’interdiction de la constitution de partis politiques sur la base de la religion et du régionalisme ! Personne n’a le droit de s’approprier ou de prétendre au monopole des langues nationales que sont l’arabe et tamazight, elles-mêmes consacrées par la Constitution, ni au monopole de l’islam, ni au monopole des diverses identités culturelles régionales de notre pays !

    Je me demande pourquoi il y a encore de la part du pouvoir, de la part des personnalités politiques, de la part des anciens ou des actuels hauts gradés de l’armée etc… etc… cette réticence, cette peur, cette trouille et même cette répugnance à soulever ce type de questions politiques qui sont d ‘une grande importance pour la garantie de la paix sociale, de la tolérance et de cohésion nationale. Quand on veut réellement construire un authentique Etat de Droit dans la paix et le respect de chacun, il faut aller au fond des choses, …. au bout de ses idées ! D’ailleurs, on dirait qu’en matière d’utilisation de l’islam à des fins politiques, Khaled Nezar …. et tous les autres …. n’ont pas l’air d’avoir encore appris les leçons des années 80 et celles qui ont conduit à l’arrêt du processus électoral ! C’est dommage … et c’est même grave !!

    Vangelis
    24 octobre 2018 - 13 h 47 min

    Puisque ces propositions n’ont pas été retenues en leur temps ce n’est qu’une épée dans l’eau.

    Le pouvoir auquel appartenait Nezzar n’a pas retenu celles-ci puisque dès l’origine les dés étaient pipés et les personnes qui détenaient ce pouvoir étaient de mauvaise foi en annonçant des réformes tout en passant qu’elles ne seraient pas le moins du monde mises en œuvre.

    La seule solution est de chasser ce pouvoir et le régime qu’il a mis en place pour ne servir que ses propres desseins.

    Le reste, tout le reste n’est que  » littérature « .

    Anonymeplus
    24 octobre 2018 - 13 h 18 min

    Le point le plus crucial voir déterminant à mon humble avis pour le devenir de l’Algérie n’a pas été pris en compte, tout simplement parce qu’il échappe encore à la plupart des responsables où pour des raisons qui arrangent tout le monde, ce qui est le plus plausible.
    Toutes les propositions formulées par M. Nezzar sont bonnes, leur application effective relèvera d’une gymnastique institutionnelle, parce qu’à chaque palier de l’administration, il y aura des personnes nommés par décret et allergiques aux changements qui feront tout pour saboter l’application des dites propositions.
    Il est malsain pour un pays comme l’Algérie que tous les pouvoirs soient concentrés chez le président de la république et qu’il puisse user et abuser de ces derniers.
    La présidence de la république a montré toutes ses limites durant les décennies d’indépendance de l’Algérie.
    On a bridé volontairement des plans, des feuilles de routes, des solutions, ou parce qu’il y a chevauchement de responsabilité, ou pire encore, par pure jalousie, donc incompétence.
    Des obscures conseillés à la présidence, dont les attributions se limites a informer le président, ont volontairement altéré voir stoppé l’action d’un ministère type ou d’un gouvernement type, pour des raisons qui ne sont en rien pour le développement de l’Algérie, au contraire, ces conseillés ont été des freins pour l’Algérie.
    En adoptant le système parlementaire, l’Algérie élèvera le niveau à tous les échelons de l’administration, c’est le mérite de ce système qui contrairement à l’actuel est beaucoup plus démocratique et permet de libérer les énergies, expression absolument banni par la présidence de l’Algérie de 1962 à nos jours.
    Imaginons un président de la république garant des institutions et au dessus de la mêlée, qui nommera les premiers ministres et sera l’ultime recours en cas de blocage des institutions, imaginons un vrai premier ministre, élu par les parlementaires de sa majorité sur la base d’un programme qui aura séduit les electeurs et qui sera mis en oeuvre durant sa mandature sans aucune intervention de la présidence de la république. Le premier ministre rendra compte de l’action du gouvernement au président mais sans plus. B
    Imaginons maintenant que les dairas, les apw, les apc et toutes les autres institutions de l’état adoptent ce système de gouvernance dans la gestion de leurs affaires respectives, la garantie d’une amélioration de la relation du peuple avec les institutions de l’État est indéniable mais également une gouvernance plus efficace et efficiente qui débouchera fatalement sur l’amélioration des conditions de vie des algériens et par conséquence sur le développement du pays, tout simplement parce qu’on aura mis les compétences qu’il faut, là où il le faut.
    La clé du changement de Cap à 180 degré de l’Algérie est dans son système de gouvernance, de 1962 à nos, le système présidentiel a freiné l’Algérie par son opacité et par son interventionisme autoritaire qui en définitif a desservi le pays au lieu de le servir.
    Le système parlementaire est le salut de l’Algérie, j’en suis convaincu, il faut juste lui donner une chance pour comparer avec l’actuel qui encore une fois ne fait que tirer le pays vers le bas.

      Anonyme
      24 octobre 2018 - 13 h 34 min

      Non Mr,
      L’infrastructure entiere repose sur les militaires. Ils nomment et dègomme quand et qui ils veulent. Ce n’est pas une question de texte mais de culture du texte. L’arabisme islamisme peut se cacher derriere le volontarisme mais ce qui n’est pas vraiement ressenti ne sera jamais reproduit naturelement.

    Karamzov
    24 octobre 2018 - 12 h 51 min

    Quelles qu’elles soient les propositions et d’où qu’elles viendront, elles n’auront aucune chance d’aboutir ni d’être entendues si elles ne sont pas dotées de moyens de mise en application, d’une force de coercition.

    La première question est d’abord a-t-il manqué de propositions pour l’alternative aussi lumineuses que celle du Général émanant de personnalités non moins émérites ou d’organisations politiques ?

    La deuxième: peut-on songer un seul instant que le soucis de ceux qui tiennent le pouvoir c’est la façon de l’abandonner à l’alternative  et non celle de le conserver indéfiniment?

    La troisième est : existe vraiment une alternative dans ce système autre celle qui le pérénise ?

    La quatrième : un consensus entre les parties opposantes d’une part et entre celles-ci et le pouvoir actuel d’autre part est-il possible dans les conditions actuelles ?

    De nos jours qu’est-ce qui a changé dans les rapports au pouvoir ? Notre société a t-elle régressé ou avancé ?

    Je conclu que dans notre société actuelle la marabounta est son produit naturel et le mieux qu’elle puisse faire. À chaque fois que le pouvoir à changé de main pour se récupérer par la suite ce fut par des coups d’Etat ou par le sang , idem pour les tentatives avortées.

    Il y a eu des crises plus importantes que celle-là depuis l’indépendance les mêmes occasions ont été fournies et à chaque fois des propositions aussi généreuses ont été faites pendant que le système se ramassait pour rebondir. O a eu Boumediène après Benbella, puis Chadli , à la mort de Boumediène, Boudiaf après lui, puis Zéroual, puis Bouteflika. averc les m^me bidouillages, en attendant Godot.

    Le Ducs
    24 octobre 2018 - 12 h 31 min

    Les absents ont toujours tort, lorsque nous sommes pas aux commandes tout pari simple est injuste,une fois où pouvoir le pire reste a venir, l’Algérien n’est pas fait pour diriger,soit pour travailler, soit pour faire la guerre,il aime l’argent facile et les magouilles,et faire la fête avec l’argent des autres, c’est un mélange de l’arabe,du l’ottoman,et du berbère,le chemin est long et énormément de sacrifice a faire

    ZORO
    24 octobre 2018 - 12 h 17 min

    Le probleme est simple a regler si la tartufferie des gouvernants et des faux democrates ne sy melent pas.
    1. Qu on accorde des agrements a tous les partis qui en font la demandes meme s il s agit des gays!
    2. Que chaque parti elabore sa constitution en fonction de son projet de societe
    3 toutes ces contitutions seront presentees au peuple et Que la MEILLEURE GAGNE.
    SIGNE.ZORO. …Z…..

      Zaatar
      24 octobre 2018 - 12 h 49 min

      ET tu crois que c’est aussi simple que cela….remarque que ça va avec l’esprit qui raisonne…donc c’est tout à fait normal.

        ZORO
        24 octobre 2018 - 14 h 51 min

        Pour le dire simplement, je ne croyais pas que la simplicité de mes propos allait retenir l attention d un esprit aussi illuminé que le tiens ,je pensais que tu allais réservé l’ espace que t offre AP pour nous donner ton avis sur le clone de ton esprit illuminé qui nous fait du chantage en declarant «  »OU LA NUMIDIE OU LA LA FIN DE L ALGERIE «  ».allez y donne nous ton avis sur la ponte du summum du savoir.
        SigneZORO. ..Z…

          Anonyme
          24 octobre 2018 - 15 h 33 min

          Zero de gauche quand cessez vous de lecher les bottes du régime qui n’en a plus besoin?!

          Zaatar
          24 octobre 2018 - 15 h 56 min

          je te croyais plus ouvert d’esprit que ça et avec la simplicité il y aurait eu du bon ménage…mais bon, les différences ne se sont jamais faites au langage. Quant aux avis à donner, je pense bien qu’on est dans un espace libre et que l’on peut aller ou bon nous semble, et chacun est libre d’interpréter et de croire ce que bon lui semble…reste juste qu’il n y a qu’une réalité.

    El Che
    24 octobre 2018 - 12 h 12 min

    Mon general vous etiez aux commandes du pays pendant une longue periode, pourquoi n’avez vous pas appliqué votre vision?

    sabrina
    24 octobre 2018 - 12 h 03 min

    les deux clowns (surtout anonyme)d’Algérie Patriotique es ce que vous aimez votre soi-disant pays ?je vous trouve ridicule vous n’êtes pas Algériens bravo a ce grand monsieur Khaled Nezzar de l’armée Algérie je trouve logique ce que vous dites mais les ennemis de l’Algérie pensent le contraire toujours critiquer le travail des vrais patriotes dite moi les deux clowns vous voulez qui comme président de l’Algérie un guignol comme votre mimi6 ? ça promet pour l’Algérie

    Ou la Numidie ou la fin de l'Algerie
    24 octobre 2018 - 11 h 47 min

    1-L’algerie n’est pas arabe
    -donc pas d’arabe langue officielle
    2-L’Algerie est Berbére
    -Thamazight est l’unique identité des Algeriens
    3-La religion est du ressort des libertés individuelles
    donc pas de religion d’Etat ni de symbole islamiques
    4-L’Afrique est notre espace geopolitique donc une alliance avec les voisins
    5-L’Ecole doit etre laique et prendre en exemple les pays les plus avancés
    6-Le Federalisme solidaire dans la gestion politique est instauré
    7-Les femmes sont l’Egal de l’homme en droit et en devoir
    8-L’Etat a le devoir de former le citoyen de l’assister
    9- La séparation des pouvoirs doit etre une réalité la Justice consacre la liberté du juge
    10-Les militaires doivent rentrer dans les casernes
    11-L’Etat doit trouver les ressources – en centaines de milliards$ subtilisés, les pays qui refusent de cooperer doivent rappatrier leurs ambassadeurs.

      lyes
      24 octobre 2018 - 12 h 57 min

      Ta copie n’est pas parfaite mon frère.
      Je récuserai la deuxième partie de ta revendication n°1.
      Oui nous ne sommes pas arabe (c’est la 2ème minorité avec 4%) seulement mais nous sommes musulmans à 99,9% est la langue de l’Islam fait partie de notre patrimoine au côté de notre langue ancestrale.
      Le Coran étant explicite sur ta revendication N°7, je la récuse aussi, mais serai pour le renforcement de la protection des droits des femmes qui, dans notre société qui a perdu ses repères (solidarité, Nif, …) sont devenus le souffre douleur et laissées pour compte de la société.

        @lyes
        24 octobre 2018 - 13 h 37 min

        Serais tu plus intelligent que les turcs ou les iraniens qui ont gouverné les arabes et partagent des milliers de kms de frontieres avec eux et ne se sont pas arabisés pour autant? L’islam est une question individuelle oubien on serait jugé par pays? Visiblement vous savez plus qu’allah, dieu des musulmans!

        Anonyme
        24 octobre 2018 - 14 h 12 min

        Ainsi d’apres votre haute connaissance du droit, les algériens non musulmans doivent subir tes choix religieux, scélerats!

        @lyes
        24 octobre 2018 - 15 h 36 min

        1- Je suis le frere des chinois et des Juifs errants et pas ton frere.
        Museler un peuple puis lui proposer la freternité islamique c’est de l’hypocrisie, donc tu te gardera ta fraternité et je garde ma libertè religieuse linguistique

        Zaatar
        24 octobre 2018 - 16 h 11 min

        Je suis un juif espagnol, je suis un grec arménien, je suis un français créole qui devient un étranger parisien, moi je suis un juif arabe, je suis noir américain, je suis partout où les hommes ont besoin de parler à quelqu’un…de macias.

          ZORO
          24 octobre 2018 - 18 h 26 min

          Ah ce Guenaizia ( Macias ) Il peut etre tout sauf un palestinien a qui il a spolié la terre .
          SigneZORO. ..Z….

      mouatène
      24 octobre 2018 - 18 h 19 min

      haq sidek belloua ezziar ghir il n’y a que 29 votants + toi, cela fait 30, dans le pays qui hurlent de la meme symphonie. sans la langue arabe, en 1945, il n’y aurait jamais eu de mouvements révolutionnaires pour que, maintenant tu es libre de dire n’importe quoi. j’oubliais, ta symphonie ils l’entendent tous les soirs au ruisseau. la rentrée est gratuite.

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 11 h 39 min

    L’État de droit peut être résumé par la formule: «Nul n’est au-dessus de la loi». Plus généralement, cet ordre regroupe un ensemble de règles juridiques qui prémunissent les citoyens contre les formes arbitraires du pouvoir.
    Il est assez significatif que se sont justement ceux qui ont usé et abusé du pouvoir pour d’enrichir sur le dos du peuple qui cherchent maintenant se dédouaner. Mais bon attendons de voir ce qu’il vont nous pondre.

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 11 h 37 min

    Ils n’ont retenu aucune des 12 propositions formulées en 2011 par l’ancien Ministre de la Défense Nationale et Membre du Haut Comité d’Etat M. le Général Khaled Nezzar ! Hélas, 1000 fois hélas !
    Certains ont gagné encore 7 ans à s’empiffrer et se vautrer dans leur médiocrité, mais le pays malheureusement en a perdu beaucoup plus et se retrouve dans une situation semblable à celle qui prévalait en l’an 1990-91.
    Ces 12 propositions constituent une excellente plateforme politique économique et culturelle. Si on les avait retenues (il y a déjà 7 ans !), l’Algérie serait entrée depuis cette date de plain pied dans une ère de paix, de stabilité , de progrès, de prospérité. Cependant rien n’est encore irrémédiablement perdu, et il serait souhaitable d’appliquer sans tarder l’ensemble de ces 12 propositions pour le plus grand bonheur de toute la nation.

      Zaatar
      24 octobre 2018 - 12 h 01 min

      je suis totalement d’acord, malheureusement chez nous ERRACHEM C’EST H’MIDA ET ELLAAB C’EST EGALEMENT H’MIDA. Et donc, par voie de conséquence aucune plateforme constructive, que ce soit économique, politique, culturelle…etc ne sera retenue…ce qui sera en vigueur ça sera uniquement la distribution de la rente et la prédation…ce qui est constatée depuis toujours depuis 62…et voila ce qu’il fallait démontrer…n’est ce pas?

    Tredouane
    24 octobre 2018 - 11 h 33 min

    Dans les grands axes,ces propositions sont méthodiques et objectifs,propre à la situation conjoncturel de l’époque.

    Zaatar
    24 octobre 2018 - 11 h 00 min

    Monsieur Nezzar a oublié un point qui pour l’affaire est essentiel et devrait être le premier de ses propositions que je trouve constructives. Il s’agit de mettre hors jeu toute la marabunta qui nous gouverne. Aucun de ces dirigeants … qui nous ont gouverné et qui nous gouvernent encore ne doit rester. ils doivent tous être exclus de toute elections, partis, administrations, institutions…etc. Sans cela, c’est bis répétita, ERRACHEM C’EST H’MIDA ET ELLAAB C’EST TOUJOURS H’MIDA et on tournera encore en rond avec toutes les propositions de Monsieur Nezzar…

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 10 h 23 min

    je ne sais pas si en a le droit de rêver

      Anonyme
      25 octobre 2018 - 4 h 32 min

      skuz rectif :lire « si on a  » comme vous l avez compris

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