Quel est ce député du pouvoir qui a «osé» voter contre le candidat du FLN ?

congrès extraordinaire
Mouad Bouchareb, secrétaire général du FLN. PPAgency.

Par Karim B. – Mouad Bouchareb n’a pas obtenu 100% des voix des députés qui ont voté pour le remplaçant de Saïd Bouhadja. 320 ont voté pour et un contre, ce qui casse l’unanimité, même si le vote en soi n’était qu’une pure formalité et qu’une seule voix contre tous ne pèse rien sur le plan numéraire.

Mais cette voix dissonante est tout de même symptomatique d’une opposition étouffée au sein même de la «majorité» au Parlement. Quel message ce député a-t-il voulu faire passer ? A-t-il voté contre l’éviction anticonstitutionnelle de Saïd Bouhadja ou contre le choix de Mouad Bouchareb pour occuper le perchoir ? Est-ce, également, un message à destination de l’opinion publique pour signifier que la majorité des députés est «ligotée» et n’exprime pas sa véritable opinion dans cette affaire d’éviction du président de l’APN qui refuse à ce jour de déposer sa démission ?

Le branle-bas de combat qui a sorti la Chambre basse du Parlement de sa léthargie habituelle ne trouve pas d’explication claire jusqu’à présent. S’il est question de «mauvaise gestion» dont se serait rendu coupable Saïd Bouhadja, il n’en demeure pas moins que les motifs avancés par les députés frondeurs pèchent par un manque d’arguments. Ces derniers opposent au respect de la légalité, sur lequel s’arc-boute le président démis de force pour justifier son refus de rendre le tablier, une «légalité de fait» imposée, selon eux, par «le cas d’espèce». Un argument que les constitutionnalistes balaient d’un revers de la main pour son caractère illégal.

Le choix de Mouad Bouchareb par la direction du FLN, avec l’accord du RND, puis son élection formelle par les députés de l’alliance présidentielle, et en l’absence des représentants de l’opposition, ne signifie pas pour autant la fin de la crise qui secoue l’APN depuis trois semaines. De nombreuses voix continuent d’appeler à la dissolution du Parlement sur fond de silence inexpliqué du Conseil constitutionnel et, surtout, d’intrigante désinvolture de son président, qui a été poussé vers la porte de sortie manu militari puisque des députés s’étaient rassemblés devant l’entrée du Parlement pour l’empêcher par la force de rejoindre son bureau.

K. B.

Comment (25)

    MELLO
    25 octobre 2018 - 16 h 45 min

    Voilà qu’on donne de l’importance à un seul député, fut il du FLN, au lieu de médiatiser toute l’opposition qui a boycotté cette mascarade. Car la vérité, tous les tenants et aboutissants, peut se retrouver chez ces opposants que chez celui qui a voté NON. Ce députédu FLN l’a, probablement, fait s’il est en conflit avec ce Bouchareb, véritable leche-bottes du système. Né en 1971 , il a grandi sous l’ère du parti unique, alors comment n’est il pas arrivé à discerner toute la gabegie de ce parti unique pour s’y retrouver militant acharné, si ce n’est la recherche du profit. De toutes les manières, cette opération est inconstitutionnelle puisque la loi fondamentale impose un mandat de cinq années au Président de l’APN . Donc constitutionnellement, Said Bouhadja est toujours président de cette APN.

    Anonyme
    25 octobre 2018 - 9 h 35 min

    On baigne dans l’illégalité

    Nasser
    24 octobre 2018 - 23 h 23 min

    Cette APN , déjà non crédible pour fraude et manipulation, depuis son installation doit être dissoute!
    « d’illégitime » , elle devient « illégale » !!

    Chaoui Ou Zien
    24 octobre 2018 - 21 h 10 min

    Je me suis attendu a une resistance politique en regle de la part de Bouhadja mais tout ce que j’ai vu est une petite fantasia avec baroud d’honneur pas plus sonore que les petards du mouloud. Tres decevant de la part d’un vieux maquisard que j’ai cru endurci. Qu’est ce qui l’a fait sourciller, lui qui a pourtant fait face a bien plus grand danger dans les djebels de l’honneur? S’est il amoli avec l’age et le comfort? Moi qui ai cru qu’avec un tel passe, on peut se permettre de finalement dire qu’on a peur que de dieu pas de ses miserable petites creatures surtout quand elles se comportent d’une maniere indigne a longueur de journees.

    Chibl
    24 octobre 2018 - 21 h 06 min

    Le vote s’est fait a main levée comment ça vous ne savez pas qui est ce député?

    Tarass Boulba
    24 octobre 2018 - 20 h 10 min

    En tout cas les citoyens algériens vont se dire qu’un seul député « contre » vaut certainement plus que 320 députés réunis « pour » ! C’est sûr et certain !

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 20 h 01 min

    si on trouve pas celui qui a voter contre on va limoger un au hasard , on a le droit et celui qui n est d accord on va le limoger aussi ,,il nous faut du sang neuf des moins de 49 ans ou moins 54 ans

    Abou Stroff
    24 octobre 2018 - 19 h 25 min

    je ne me lasserai pas de répéter qu’au sein d’un système basé sur la distribution de la rente, il n’y a ni citoyens, ni société civile que composeraient des citoyens et encore moins de partis politiques au sens conventionnel du terme (c’est à dire des partis défendant un projet de société différencié). dans ce contexte particuliers, les différentes assemblées « élues » et les éléments (quel que soit le « drapeau » qu’ils arborent) qui les composent ont pour seule et unique tâche de conforter la privatisation de l’Etat par la marabunta que représente le parrain du moment.
    dans les faits, il y a, d’une part, des distributeurs de rente qui considèrent que l’Algérie et les algériens (y compris les députés) leur appartiennent et il y a, d’autre part, des tubes digestifs ambulants (y compris les députés) qui attendent d’être alimentés par les premiers cités.
    on peut, pour brosser un tableau complet, ajouter aux ensembles précités un ensemble minoritaire qui pérore sur la démocratie dans l’absolu, la liberté dans l’absolu, l’égalité des sexes dans l’absolu etc. mais dont l’ancrage dans la société est totalement inexistant.
    il est tout à fait clair, que tant que la rente est conséquente, ce système est parfaitement stable et il est tout à fait inutile et astronomiquement coûteux d’avoir des assemblées élues qui n’ont d’autre tâche que de battre des mains.
    PS: je ne serai pas surpris de découvrir, dans le futur proche, que nos « élus » viennent d’être renvoyés à leurs foyers respectifs par les distributeurs de rente.

    benchikh
    24 octobre 2018 - 19 h 05 min

    le titre du texte était intéressant mais il ne répond pas à la question. Qui est Mouad bouchareb ?? ou bien il a rien trouver de lui , un quelqu’un qui c’est infiltré au parlement pour une dizaine d’années, vivant tout confortablement et s’exprime toujours fidèlement avec le fameux « OUI »

    DYHIA-DZ
    24 octobre 2018 - 19 h 03 min

    Merci pour cette unique voix de la dignité

    GHEDIA Aziz
    24 octobre 2018 - 18 h 16 min

    Les députés ont donné le mauvais exemple en piétinant les lois de la République. Dorénavant, il faut s’attendre à ce que l’anarchie règne dans le pays. Nous passerons ainsi d’une contrée quasi monarchique à une jungle anarchique. La plèbe n’est plys tenue à respecter ni qui que ce soit ni quoi sue ce soit. « Tag 3ala men tag ».

    Yarbas
    24 octobre 2018 - 17 h 08 min

    Qui le garant de la constitution?????s’il ne réagit pas face à cette flagrante violation de la légalité en procédant à la dissolution de cette assemblée ,c’est qu’il est partie prenante et on ose parler au peuple d’etat de DROIT.

      Lghoul
      24 octobre 2018 - 17 h 31 min

      Quelle constitution ? Depuis qu’elle est violée a maintes reprises, il ne reste plus que la carcasse.

      LeilatElKadr
      24 octobre 2018 - 18 h 04 min

      Cadenasser l’Assemblée Nationale comme une vulgaire écurie pour empècher Bouhadja d’y accéder ne peut se passer qu’en Algérie prise en etau par des baltaghias.Elle ne sert à rien sauf pour les poches des députés.On en a pour preuve,le pays a continué à tourner durant la crise de l’apn.Elle devrait ètre dissolue car elle a perdu ce qui lui restait de crédit mème s’il était infinitesimal.
      Bouhadja est encore président légal.Bouchareb est un intrus,s’il avait une once d’humilité,il aurait refusé le poste.
      Et bravo pour ce député qui a voté contre.Sa voix mème si elle ne pese pas lourd,elle est tres significative et vaut plus que les 300 de la majorité opportunise.Aprés la noble sénatrice qui a claqué les potes du sénat,voil;a un autre patriote qui s’insurge contre ce qui se passe à l’Apn.Beaucoup doivent suivre l’exemple.C’est de l’opposition pacifique et légale

    Djeha Dz
    24 octobre 2018 - 16 h 32 min

    Parlez d’APN et de ses députés n’a plus aucun sens à mon avis. On ne peut pas violer la constitution et siéger pour faire des lois. C’est juste un regroupement d’opportunistes sans aucune éthique ni culture politique. Peut-on accepter qu’un hors-la-loi fasse le législateur ?? En Algérie, oui, le pays du tout est possible. Les déclarations d’Ouyahia sont confirmées.
    Désormais, nous devons apprendre à vivre dans la jungle et sa loi. La loi du plus fort vient d’être décrétée.
    Que chacun sache à quoi s’en tenir.

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 16 h 18 min

    Wahida Gasti, une Algérienne dans une épopée interplanétaire,,, pareil que le roboticien au japon

    Vangelis
    24 octobre 2018 - 14 h 10 min

    Un député en Algérie, c’est quoi ? Juste un khoubsiste bon qu’à lever le bras et faire des courbettes à ses maîtres du moment.

    Ce putsch contre le président pour en élire un autre alors qu’il n’a pas terminé son mandat est contraire à la loi fondamentale. On n’arrêtera pas de le rappeler même s’il n’est pas entendu par le garant de la Constitution, enfin entendu est un bien grand mot puisqu’il est diminué fortement dans tous ses sens à la suite de ses AVC.

    Celui qui, sans être élu, tire les ficelles par derrière sur ces marionnettes que sont les députés est hors la loi au même titre que ceux et celles qui manipulent tout en Algérie, y compris les citoyens en leur faisant croire que tout est sous contrôle approprié.

    Tredouane
    24 octobre 2018 - 13 h 32 min

    C’est une démarché illégale,je pense que le plus beau choix reste la dissolution de l’A.P. N.

    Vérité
    24 octobre 2018 - 13 h 06 min

    Ne cherchez pas loin le député qui a
    voté contre, c’est bien le deuxième de la liste du FLN de la wilaya ou Monsieur Bouhadja est originaire, c’est le protéger de ce dernier,un ex adhérent au parti FIS,son frère il s’est réfugié en Belgique ex puissant chef du parti FIS,le monde est petit. et l’argent n’a pas de parti

      Anonyme
      24 octobre 2018 - 17 h 42 min

      Il s’agit de Belkacem BENBELKACEM, député indépendant de la wilaya de Tizi-Ouzou. Un argaz libre.

        Vérité
        25 octobre 2018 - 15 h 02 min

        Désolé;je pensais le protégé de Mr Bouhadja ne voterait pas contre lui,c’est bien clair que nos députés a majorité sont des ingrats;des opportunistes,et meme des corrompus,Mr Bouhadja a fait beaucoup d’ennemis a cause de ce Monsieur

    Zaatar
    24 octobre 2018 - 13 h 04 min

    Depuis hier, l’Algérie est le seul pays à avoir deux présidents d’Assemblée. Elle était déjà l’un des rares à être dirigé par un cercle de consanguinité horizontale, le Président et son frère, qui règnent depuis 20 ans avec une fiche familiale. Il y a donc aujourd’hui deux présidents pour une seule Assemblée, deux voitures de luxe, deux primes de risque et deux salaires, car on voit mal Bouhadja, qui est dans son droit constitutionnel, se voir retirer son salaire. Les Algériens vont donc payer deux fois ce qu’ils contestent déjà à payer très cher une seule fois, mais le problème n’est pas là : comme chacun est schizophrène, maladie nationale, les deux présidents sont en réalité 4, affirme le docteur Bouzbib. De plus, comme chacun des 4 peut changer de veste à tout moment selon les intérêts de l’heure, ils sont en réalité 8, affirme le docteur, voire 8×10, puisque chacun possède au moins 10 vestes, ce qui donne 80. Plus, précise-t-il, parce que les deux présidents sont des hommes politiques et, en Algérie, ceux-ci possèdent trois personnalités, nationaliste quand c’est l’heure du dîner, démocrate les jours de fête et islamiste le vendredi, ce qui revient à tout multiplier par 3, donc 240.
    Le docteur Bouzbib va plus loin, il considère que comme chacun se dit Amazigh, Arabe et musulman, on peut multiplier ces 240 présidents par 3, ce qui donne 720. Chacun hésitant en permanence entre son intérêt personnel et celui de la nation, on arrive à 1440, chacun faisant entrer ses 50 cousins pour diriger, on arrive à 72 000. C’est ainsi que de calculs en calculs, le docteur Bouzbib est arrivé à cet étrange résultat, il y aurait 40 millions de présidents en Algérie pour une seule Assemblée, celle-là même qui compte 40 millions de députés. Une Assemblée de 40 millions de présidents qui compte 40 millions de membres ? Mais qui est ce docteur Bouzbib ? C’est l’un des 40 millions, le nouveau président, qui a décidé de voter pour lui-même après avoir constaté tout seul la vacance du pouvoir.

      Abou Stroff
      24 octobre 2018 - 19 h 09 min

      mister Zaatar, n’auriez vous pas dû mettre votre longue tirade entre guillemets, à moins que vous soyez chawki amari d’el-watan?

        Zaatar
        24 octobre 2018 - 22 h 40 min

        Cher Abou Stroff je te salue,
        Tu as raison, Mais AP n’aime pas trop que l’on rapporte les articles des autres quotidiens. Ici c’est bien du chawki amari. Y ‘en a eu quelques un aussi.

      benchikh
      24 octobre 2018 - 23 h 53 min

      ce calcul du Docteur Bouzbib ,il me rappel le calcul du Docteur François Quesnay 1758 avec son tableau économique qui nous parle d’une classe stérile non productive comme la notre aujourd’hui .

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