La vague d’agressions contre les imams se poursuit

ministre journalistes
Mohamed Aïssa. D. R.

Par R. Mahmoudi Le président de la Coordination nationale des imams, Djeloul Hadjimi, a révélé, mercredi, que deux imams ont été la cible d’actes d’agression dans les wilayas d’El-Tarf et Naâma, une semaine après le meurtre d’un muezzin dans la wilaya de Laghouat, au moment où le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs continue à observer le silence sur cette vague de violence qui touche ses fonctionnaires, accentuée par une offensive menée par le courant salafiste dans le but de faire main basse sur les mosquées et notamment les comités religieux.

Hadjimi, connu pour son ton incisif, fait d’autres révélations lourdes de sens, en affirmant que l’inquiétude des imams, notamment dans l’arrière-pays, les a obligés à solliciter parfois des «parties douteuses» pour assurer leur protection. Signifie-t-il, par «parties douteuses», les milieux de la pègre et de la délinquance qui, dans certains quartiers ou certaines bourgades ou règne l’insécurité, constituent un vrai contre-pouvoir ? Ou alors de certains prédicateurs ou mentors islamistes ayant de l’ascendant sur les groupes salafistes très actifs au niveau des mosquées ? Dans tous les cas de figure, un tel aveu dénote l’extrême vulnérabilité de nos imams qui appelle une mobilisation urgente des autorités pour y remédier, et éviter ainsi une évolution malencontreuse. Surtout que certaines sources ont mis en garde contre des risques réels de basculement de certains imams, dans certaines régions du pays où l’autorité de l’Etat fait défaut, dans l’intégrisme le plus dangereux.

Le coordinateur des imams s’exprimait lors d’un rassemblement des fonctionnaires des Affaires religieuses organisé à Alger, et qui est le deuxième en moins de deux semaines, pour réclamer une protection efficiente des autorités par la création d’un statut particulier et des mesures urgentes en faveur de cette catégorie vivant dans la précarité et travaillant dans des conditions de plus en plus difficiles.

R. M.

Comment (18)

    Anonyme
    25 octobre 2018 - 17 h 21 min

    J EN DÉDUIT que les membres gouvernement laisse courir les différentes faction inter religieux comme diversions pendant qu ils sont occuper a leurs sales besognes de magouilleurs

    Donner l'exemple !!
    25 octobre 2018 - 16 h 48 min

    Le bâtiment du Ministère des affaires religieuses de Mohamed Aïssa est devenu lui-même une mosquée et avec çà il espère régler les problèmes des mosquées ! Dans son propre bâtiment, il faut voir l’état des lavabos et des toilettes au moment des prières quotidiennes ! Dans les bureaux , on trouve plus de tapis de prière que de stylos ou de dossiers ! Il y a même des prières collectives qui s’improvisent çà et là dans des bureaux !

    Il répugne à appliquer dans sa propre administration le principe de neutralité de la liberté de conscience et de culte , et il prétend régler les problèmes au sein des mosquées ! Même parmi son personnels, il existe des luttes intestines entre sectes, tendances et mouvances religieuses ! Pourquoi ne commence -t-il pas à instaurer la neutralité de l’Etat dans ses propres locaux (et pourquoi pas dans toutes les institutions et administrations de l’Etat algérien) , en interdisant la prière sur les lieux de travail ? Pour régler la question des fonctionnaires pratiquants invétérés qui veulent à tout prix faire la prière au moment même de l’appel du muézin, il n’a qu’à les autoriser à s’absenter pour se rendre à la mosquée le temps de la prière qui ne dure pas un siècle ! Ce sera déjà un geste courageux pour préserver la neutralité de l’Etat. Cette prière en mosquée à l’extérieur est très possible car tout le monde sait qu’il existe plus de 22 000 mosquées dans notre pays et parfois deux ou trois mosquées par quartier. Donc les fonctionnaires pratiquants ont tout le temps de sortir dehors pour accomplir leur devoir de croyants et revenir au travail d’autant plus que le travail et les dossiers traités par ce Ministère n’ont aucune espèce d’urgence !!

    Felfel Har
    25 octobre 2018 - 2 h 41 min

    En tant que membre du gouvernement en charge du culte musulman et de la protection de notre noble religion, vous devriez promouvoir des mesures sévères pour réprimer tous ces dépassements qui portent atteinte à sa saine pratique dans le pays. Les ennemis ne se cachent plus, ils ne se privent pas d’afficher leur allégeance à des doctrines rétrogrades qui nous sont complètement étrangères, ils s’enhardissent devant tant de frilosité et de passivité de la part des institutions comme la vôtre, et l’État régalien que vous représentez leur permet d’avoir pignon sur rue pour diffuser leurs appels aux crimes. Ces faux dévots n’inventent rien, ils ne font que réchauffer des thèses éculées, mille fois diffusées, en vain. Comme Avicenne (ou Ibn Sina), je ferai remarquer que « Notre malheur est que nous vivons avec des gens qui pensent que Dieu n’a guidé qu’eux. » Il est temps de couper la tête du serpent pour assécher son venin.

    Nasser
    25 octobre 2018 - 0 h 24 min

    L’Etat doit songer à supprimer :
    – Ministère des moudjahidines (qui doit être une Direction au sein du Premier Ministre)
    – Ministère des affaires religieuses (qui doit être une Direction au sein du Premier Ministre)
    – Ministère des Relations avec le Parlement… ( ?!)
    – Ministre Directeur du Cabinet du PM… ( ?!)
    – Les deux Ministres « délégués » auprès… ( ?!)

    Nasser
    24 octobre 2018 - 23 h 43 min

    « …certaines sources ont mis en garde contre des risques réels de basculement de certains imams, dans certaines régions du pays où l’autorité de l’Etat fait défaut, dans l’intégrisme le plus dangereux. »

    C’est ce que veut semble-t-il, au vu des réactions récurrentes lentes et conciliantes, de notre Ministre avec son entourage!
    Ils adoptent le même comportement qu’un « clan » au niveau d’Al Azhar dirigé par Ahmed el-Tayeb qui ne veut rien entendre parler de réforme de la pensée islamique, malgré les dérives actuelles dont la cause est bien ce « tourath humain » sacralisé (aussi dans ses défauts) depuis 14 siècles et malgré deux importantes « recommandations » dans le sens du « tanwir » du Président actuel de l’Egypte…
    Il attend quoi notre Ministre et sa clique? …..leur mise à l’écart ?? Facile en Algérie!

    Lghoul
    24 octobre 2018 - 19 h 20 min

    Je voudrai sincèrement savoir qui agresse les imams ? Les communistes, les athées, les chrétiens, les gens qui n’aiment pas se faire reveiller a 4 heures du matin par le muezzin ou une autre frange de la population ?

      Said
      24 octobre 2018 - 19 h 40 min

      C’est la frange qui veut pousser les gens a aller au paradis bessif sans jamais oser donner un centime pour aucune bonne cause charitable …

      Anonyme
      24 octobre 2018 - 21 h 00 min

      C’est ceux qui te font vivre ici bas l’enfer pour que tu ailles dans leur paradis dans l’au delà.

        Lghoul
        25 octobre 2018 - 17 h 10 min

        Je prefère l’enfer d’ici bas que leur paradis de l’audela. Même leur voisinage me donne des allergies.

    Kahina-DZ
    24 octobre 2018 - 18 h 34 min

    On aura une déclarations de Da Aissa pour s’indigner, et pi sitou.
    Les wahhabo-salafistes n’ont pas peur de user de la violence pour occuper les mosquées.
    Beaucoup de déclarations, mais sur le terrain rien de sérieux.

    Tarass Boulba
    24 octobre 2018 - 16 h 31 min

    Dans notre pays on a tellement donné de l’importance politique à la religion, tellement utiliser l’islam à des fins politiques (et ce depuis des années), aussi bien par le pouvoir politique lui-même, que par les imams des mosquées ainsi que par les partis politiques religieux, que chacun a pu régenté à sa façon et selon sa mouvance les différents lieux de prière. Et pas seulement les lieux de prière mais aussi les lieux publics, la rue, les foyers, les administrations, les institutions etc… etc… . Il est trop tard pour remettre de l’ordre dans cette marmite bouillante avec toutes ces diverses mouvances et tendances venues de tous les horizons.

    L’ancien ministre des affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah a avancé le chiffre de 17 000 mosquées en activité en Algérie en 2013 ! Avec le rythme des constructions de nouvelles, le nombre peut approcher facilement les 20 000 facilement en 2018 sans trop exagérer ! Il est donc impossible à l’Etat de contrôler matériellement tout ce qui se passe dans « ses » mosquées. Tellement « le religieux » a pris désormais le dessus sur « le politique », çà dégouline de partout ! La course au pouvoir d’une manière malsaine en usant du Coran, de Dieu et du prophète justifie tout ces excès amplifiés par une interprétation personnelle, fanatique et sectaire par les uns et par les autres du message coranique ! C’est clair et net.

      Le Français
      24 octobre 2018 - 16 h 58 min

      « Il est trop tard pour remettre de l’ordre dans cette marmite bouillante avec toutes ces diverses mouvances et tendances venues de tous les horizons. »

      Si, il faut interdire les partis qui font de la religion le centre de gravité de leur politique.
      Mais cela n’arrivera pas car la montée de l’islamisme en Algérie est une mesure d’ajustement pour que le pouvoir en place se maintienne au pouvoir justement, « regardez l’islamisme monte, on doit vous protéger », les dirigeants considèrent le fanatisme religieux comme une arme entre leurs mains mais un jour elle pourrait peut-être se retourner contre eux.

      En Europe, c’est la même chose mais pas pour les mêmes raisons, on laisse monter le fanatisme religieux pour provoquer la colère des européens afin qu’ils se tournent vers les partis populistes (soit disant d’extrême droite) et ensuite, la peur du populisme est invoquée et les européens revotent pour les mêmes et ça marche (je le déplore).

    Gatt M'digouti
    24 octobre 2018 - 14 h 38 min

    Qui peut me dire sur quelles critères est calculée la PRC/PRI des imams?

      anonyme
      25 octobre 2018 - 0 h 17 min

      @Gatt M’digouti
      24 octobre 2018 – 14 h 38 min

      simple mon cher « watson »
      C’est selon les louanges envers ceux ‘en haut
      Il est temps de mettre u terme ç ces ministeres véritables gouffres financiers du pays
      – le ministère des moudjahidine
      – le ministère des affaires religieuses et la fameuse APN , le pays gagnera des milliards pour offrir des emplois aux jeunes

    Vangelis
    24 octobre 2018 - 13 h 54 min

    Supprimer ce ministère ainsi que fermer et transformer les mosquées, sauf quelques unes nécessaires à la prière du vendredi éliminera cette mafia des délinquants, des salafistes et des ronds de cuir qui se font du beurre sur le dos de la religion.

    Karamazov
    24 octobre 2018 - 12 h 22 min

    « Hadjimi, connu pour son ton incisif, fait d’autres révélations lourdes de sens, en affirmant que l’inquiétude des imams, notamment dans l’arrière-pays, les a obligés à solliciter parfois des «parties douteuses» pour assurer leur protection »

    Et qui s’interroge :

    « Signifie-t-il, par «parties douteuses», les milieux de la pègre et de la délinquance qui, dans certains quartiers ou certaines bourgades ou règne l’insécurité, constituent un vrai contre-pouvoir ? Ou alors de certains prédicateurs ou mentors islamistes ayant de l’ascendant sur les groupes salafistes très actifs au niveau des mosquées ? ». 

    Moua j’aurais inversé la question, et je me demanderais s’il ne s’agit pas du retour du refoulé après un moment d’égarement du coté du pouvoir. L’islamisme qui s’ébroue et se recadre et se refait une santé.

    Comme le sort de ses imams est le cadet de mes soucis, car qu’on ne viennent pas me dire qu’il ne participe pas de la religiosité qui a miné notre société et de la culture islamique en général je peux évacuer cette question en un tournemain : les deux mon général ! Et je m’en vais vaquer à d’autres questionnements.

    Je me demande si c’est une phase cyclique ou un aboutissement ou ,neutralité objective oblige ; les deux en même temps.
    Les parties qui composent cette mouvance dont l’enjeu est la société que leur a livré le pouvoir en place avec le commerce de bazar n’entendent pas laisser faire le hasard sans pouvoir d’action sur elle.

    La mosquée étant le lieu réel du pouvoir idéologique qui accompagne l’économie de bazar pour les islamistes qui s’en contentent en attendant . C’est aussi leur moyen de survie, une zone de repli et d’entretien de leur idéologie. en tant qu’islamistes, car il n’ont pas renoncé à leur ambition.

    Seuls encore certains tenants croient que les mosquées seront au service d’un pouvoir qui n’appartient pas à une théocratie.

    Entre ceux ont voulu en faire un AIE ( appareil idéologique d’Etat) et ceux qui en fait un appareil idéologique d’endoctrinement et de contestation, il se passe ce qui se passe actuellement.

    Le Ducs
    24 octobre 2018 - 12 h 18 min

    Vous parlez de quels Imam les doctrines du FLN ou de ceux du RND et TAJ, ils n’existent plus de vrais Imams,un vrai Imam ne doit pas citer les mensonges du pouvoir corrompu,un vrai Imam doit dire la vérité aux fidèles et aux non croyant,un vrai Imam doit se comporter comme un sage, mais pas comme un affairistes corrompu,tant que les chefs des Imams ils s’appellent Bouteflika et Ould Abbes n’attendez pas aux miracles

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 11 h 30 min

    A quoi servent les imams? A répandre une religion qui combat la diversité religieuse comme les régimes totalitaires combattent la diversité des opinions politiques. Et comme les régimes dictatorial, les imams exigent de leurs fidèles une obéissance inconditionnelle, et ne tolère aucune divergence d’opinion mais pousse le bouchon plus en aspirant à dominer le monde
    La religion avec sa persistance, aujourd’hui, à ne pas considérer comme périmés ses textes anciens et à refuser leur confrontation avec les valeurs humanistes et les droits humains qui sont, eux, universels. Elle reste englué dans ses fondations archaïques, et fournit à profusion des illustrations de son incompatibilité avec le progrès, l’égalité, la liberté, l’humanisme.

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