Une coalition de l’opposition saoudienne appelle au renversement du roi Salmane
Par R. Mahmoudi – Une coalition de l’opposition saoudienne, créée récemment et appeléee Alliés pour une bonne gouvernance, vient de demander solennellement au prince Ahmed Ben Abdulaziz, frère cadet de l’actuel roi, de conduire le pays pour une période de transition dont la durée est fixé à un an.
Ce regroupement comprend six organisations politiques et sept personnalités indépendantes. Les organisations politiques sont : le mouvement Karama, dirigé par Maan Al-Jarba ; le mouvement Ahrar Yam et Hamdan, dirigé par Abdulhadi Al-Yami ; le Mouvement de libération de la péninsule arabique, dirigé par Dakhil Ben Nasser Al-Qahtani ; le Mouvement de la mobilisation nationale, le Mouvement des officiers de la péninsule arabique de Marzouk Machaan Al-Oteibi et, enfin, le Mouvement pour la vérité et la justice dirigé par Manaa Ben Mahdel.
Les personnalités indépendantes qui adhèrent à cette coalition sont : Harun Amin Ahmed, Abdulaziz Al Moayad, Khalid Ben Farhan Al-Saoud, Amin Abdulilah Ali, Faiçal Nasser Al-Rashaidan, Ali Al-Ammar et Hassan Al-Kanani.
Dans une déclaration rendue publique, les signataires justifient leur soutien au prince Ahmed par sa «probité» et sa «non-implication dans les violations commises dans le passé».
«Les quatre dernières années, ajoutent les initiateurs de cette coalition, ont prouvé que le roi Salman et le prince héritier ne sont pas capables de gouverner et (que) leur mode de gestion des affaires de l’Etat expose le royaume, ainsi que ses Lieux saints et son peuple à tous les périls». Plus offensifs, ils considèrent que «les politiques dévoyées et irresponsable appliquées depuis l’arrivée de Mohammed Ben Salmane ont mis le pays dans une impasse historique». Et de poursuivre : «La tragédie de l’assassinat de martyrs : Jamal Khashoggi, Turki Al-Jasser et Suleiman Al-Dweish et la poursuite des violations ont fini par mettre l’Arabie Saoudite dans une impasse», tout en critiquant la guerre contre le Yémen, l’embargo imposé au Qatar et les négociations entamées avec Israël.
Face au délitement des institutions du royaume, les opposants saoudiens suggèrent une transition «sans prince héritier».
R. M.
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