Les mesures de Mohamed Aïssa pour désamorcer la crise avec les imams
Par Hani Abid – Après avoir opposé un refus catégorique à la demande d’augmentation des salaires émise par les imams, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, lève certaines contraintes et prend des mesures en leur faveur. Affirmant attendre la réponse du Syndicat national des imams à son offre de dialogue, Mohamed Aïssa annonce sur sa page Facebook avoir instruit l’ensemble des directions de wilaya de «traiter rapidement» les demandes d’affectation des imams dans leur wilaya d’origine.
Le ministre des Affaires religieuses assure que tous les imams ayant déjà servi trois ans au Sud ou dans les régions frontalières de l’Est et de l’Ouest, ouvrent droit à cette affectation dans leur wilaya d’origine. Une demande formulée par le syndicat des imams. Il souligne que tous les imams ou enseignants dans les écoles coraniques qui voudrait être affectés dans leur wilaya d’origine n’ont qu’à saisir la direction de wilaya où ils exercent et leur affectation sera délivrée «dans les plus brefs délais». Mohamed Aïssa affirme également avoir instruit les directions de wilaya d’assurer «plus de flexibilité» dans le travail des imams et de coordonner leur travail en vue de faciliter les permutations et les échanges. Hormis les salaires, le ministre des Affaires religieuses se dit «totalement disponible» pour discuter «tous les problèmes» auxquels sont confrontés les imams dans leur travail quotidien et se pencher sur les solutions possibles avec leur syndicat national.
Mohamed Aïssa avait déjà exprimé sa disponibilité au dialogue avec le Syndicat national des imams qui a menacé de recourir à la grève en cas de non satisfaction de ses revendications socioprofessionnelles. «Nous ne pouvons pas ouvrir le dossier des statuts en raison de l’incidence financière qui pourrait découler de leur révision», avait soutenu le ministre. Djelloul Hadjimi, secrétaire général du Syndicat national des imams, a vivement dénoncé l’attitude du ministre des Affaires religieuses qui a catégoriquement rejeté la revendication d’augmentation de salaires. Djelloul Hadjimi a imputé l’entière responsabilité au ministère de tutelle en cas de recours à des actions de protestation, n’écartant pas le recours à des actions de rue.
Le secrétaire général du Syndicat national des imams s’est dit «étonné» par la réaction «ferme» et «intransigeante» du ministre des Affaires religieuses, qualifiant d’«erreur» la fermeture des portes du dialogue «afin de trouver ensemble» des solutions adéquates aux problèmes des imams qui persistent depuis de longues années.
H. A.
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