Violence dans les stades : le MJS appelle les médias à l’autocensure «s’il le faut»

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Le MJS Mohamed Hattab. New Press

Le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Mohamed Hattab, a appelé dimanche à Alger les différents médias nationaux à s’autocensurer «s’il le faut», pour éviter d’attiser d’éventuelles tensions susceptibles d’accentuer le phénomène de la violence dans les stades.

«Je sais que pour un journaliste, c’est presque un sacrilège d’occulter une déclaration fracassante qui pourrait littéralement faire exploser l’audimat. Mais désormais, la raison et le bon sens doivent l’emporter sur cela. Les médias doivent prendre conscience que certains propos qu’ils rapportent, même fidèlement, peuvent accentuer le phénomène de la violence, d’où la nécessité de les éviter, quitte à s’autocensurer», a préconisé le MJS à l’occasion du 6e Cours de médecine du sport.

«A chaud, un athlète, un entraîneur ou un président de club peut déraper, en tenant des propos inappropriés qui pourraient inciter à la violence. Mais ce n’est pas pour autant une raison de les rapporter. On peut tuer le poussin dans l’œuf et éviter ainsi d’envenimer la situation», a-t-il ajouté.

Hattab s’est dit «conscient de l’ampleur de la tâche» qu’il demande aux journalistes, dont l’objectif est souvent de décrocher un scoop ou un titre accrocheur, pour attirer les lecteurs, les auditeurs et les spectateurs, mais d’après lui «à l’avenir, il faudra songer à placer l’intérêt général du sport national au-dessus de toute autre considération».

Toujours dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades, le MJS s’est réuni dernièrement avec les présidents des fédérations des sports collectifs avec l’espoir qu’ils feront passer son message de sensibilisation aux clubs, chacun dans sa discipline respective, et qu’à leur tour, les présidents de club le feront passer aux athlètes et aux supporters. La violence dans les stades est devenue un phénomène récurrent dans le sport national au cours des dernières années, et pas uniquement en football, puisque d’autres disciplines comme le handball et le basket-ball sont touchées. Une situation qui a incité l’Etat algérien à s’impliquer de manière directe dans la lutte contre ce phénomène avec l’ambition de l’éradiquer.

R. S.

Comment (3)

    Djazairi
    20 décembre 2018 - 19 h 01 min

    … la ou il y’avait un terrain ou un espace vide l’ont pris par leurs fonction et leurs maarifa si il ya 20 ans de cela ils ont construit des piscines,des terrains de basket,volley,hand et autres disciplines sportives,des librairies,conservatoire de musique ,ecoles moderne et obliger certains parents a s’occuper de leurs enfants et non tuer le temp dans les cafes maures et les souks,aujourdhui nos enfants voyagent avec costumes et laptop dans les mains pas du tout violents et harraga,la solution n’est pas entre les mains du ministre.

    MELLO
    18 décembre 2018 - 12 h 22 min

    Monsieur le Ministre veut,seulement, un traitement pour abaisser la fièvre. Ignore t il que cette démarche risque de déboucher sur une explosion de la violence à force de fermer la cocotte ?. Au lieu de s’attaquer aux raisons et causes de cette violence, il s’attaque aux effets et c’est la presse qui se retrouve en bouclier. Monsieur le Ministre agissez sur les conditions d’accueil des supporters, sur le reamenagement des stades, agissez fermement sur les arbitres ou les dirigeants qui impactent sur le déroulement des parties de football. Le monde du sport est malade, un traitement radical doit être apporté . Cette violence est plus profonde , alors laissez le football aux footballeurs et non aux affairistes qui s’enrichissent.

    Mouloudeen
    16 décembre 2018 - 18 h 53 min

    Je crois que le pyromane (…) et son complice (…) sont directement concernés.

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