Le lobby sioniste ordonne à Lang de retirer une affiche hostile à Israël
Par R. Mahmoudi – Indigné par un «photomontage» présentant le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, la main maculée de sang pour l’illustration d’un article annonçant la tenue d’une conférence à l’Institut du monde arabe (IMA), le 3 janvier prochain, et ayant pour thème «Main basse sur Israël. Netanyahou ou la fin du rêve sioniste», le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Francis Kalifat, a immédiatement écrit au président de l’IMA, Jacques Lang, lui enjoignant, en des termes abrupts, de retirer l’affiche.
Dans un mail daté du 28 décembre, et diffusé sur le site officiel du Crif, le président de cette instance sioniste écrit : «En me rendant sur le site Internet de l’Institut du monde arabe que vous présidez, j’ai été particulièrement choqué et consterné par l’annonce d’une ‘’rencontre-débat’’ programmée le 3 janvier prochain (…) Cette annonce est illustrée par un photomontage représentant le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, la main rouge de sang – que l’on devine être celui de Palestiniens, symbolisés par le keffieh qu’il porte autour du cou.» Et d’enchaîner : «Il est inacceptable qu’un institut financé en grande partie par l’Etat puisse véhiculer de telles images aux relents antisémites et nauséabonds, qui ne peuvent qu’attiser la haine antijuive dans notre pays», fulmine le président du Crif.
Il lui demande «instamment» de faire retirer cette annonce et de «prendre les mesures qui s’imposent». Or, ce qui dérange, au fond, le patron du Crif, c’est le thème même de la conférence, dont le seul but est, selon lui, de «participer à l’importation de ce conflit en France avec les conséquences dramatiques que nous connaissons».
A cette occasion, Francis Kalifat rappelle à Jacques Lang la règle d’or à ne jamais transgresser, celle reformulée par le président Macron, à savoir : «L’antisionisme est la forme réinventée de l’antisémitisme.»
Le président de l’IMA s’est exécuté le jour même, puisque l’affiche illustrant l’article parue sur le site de l’institution a tout simplement disparu, et remplacée par une autre image, présentant un paysage anonyme.
R. M.
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