Aux universitaires intègres et patriotes

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Comment sauver l'université algérienne ? New Press

Par Pr Nadji Sassi – Aux universitaires intègres et patriotes, à ceux qui se considèrent à juste titre plus que des «salariés de l’université», bonne et heureuse année 2019.

Aux universitaires qui ne prêtent jamais allégeance, à ceux qui ne se soumettent jamais aux dirigeants administratifs d’un système universitaire gangrené de l’intérieur par certains de ses responsables incultes, incompétents et rentiers, à ceux qui rejettent l’accaparement des responsabilités à la tête de toute une discipline, depuis 1980, presque 40 années aujourd’hui, sans aucune compétence ni publication académique, à toutes celles et ceux, universitaires respectant l’éthique et considérant leur métier d’enseignant et chercheur plus qu’un devoir, un sacerdoce, car elles et ils sont profondément patriotes, bonne année 2019, toute d’approfondissement des luttes pour une université moderne et une gouvernance universitaire digne.

Aux universitaires non complices des pouvoirs administratifs de certaines facultés, à ceux qui s’insurgent contre les dénis, les blocages, le détournement des réglementations pour des intérêts privés, à ceux qui affrontent la médiocrité de certains des dirigeants malhonnêtes et rentiers dans certaines facultés, bonne et heureuse année 2019.

A ceux qui conjuguent leurs efforts pour un enseignement crédible, basé sur la science et non sur la médiocrité, à celles et ceux qui pratiquent leur métier au concret, malgré les obstacles que leur opposent certains responsables de facultés envieux et accapareurs des ressources collectives, bonne année 2019.

A ceux qui, malgré les oppositions qu’ils affrontent dans leur faculté, écrivent, critiquent, publient, à ceux-là, bonne et heureuse année 2019, toute de joie de voir leurs efforts soutenus exclusivement par leurs moyens personnels limités, couronnés de succès par des publications académiques internationales.

A celles et ceux des universitaires intègres et dignes, qui militent et luttent pour que les autorités politiques se décident un jour à considérer qu’une gouvernance intègre de l’université et de ses facultés est une des conditions pour la transmission du savoir scientifique, sa reproduction et son émergence, bonne année 2019.

A ceux universitaires intègres qui luttent pour que la responsabilité administrative des facultés ne soit pas illimitée et sans contrôle crédible et doive être accordée selon un CV académique compétitif, un mandat clair et délimité, à toutes et tous ces collègues, bonne et heureuse année 2019.

N. S.

Comment (17)

    Anonyme
    4 janvier 2019 - 6 h 33 min

    Le système bureaucratique qui gere les universités est le même système qui gère toute chose public en algerie , qur se soit école hôpitaux ministères sociétés ou autre ….il n est pas base sur l efficacité le rendement ou l exelence c est juste des machines administratives qu il faire tourne tant bien que mal et présenté des bilan de fin d années , il est vital de lance l université prive en urgence pour limiter les dégâts et espérer une certaine reconnaissance de nos diplômes a l étranger .

    Yes
    3 janvier 2019 - 0 h 39 min

    Mais professeur,vous pouvez étendre vos remarques à tous les corps de métiers,la justice,les impôts ,les Walis. les ministres ..à tous c fonctionnaires de ne pas se mettre au service de l’injustice,de l’incompétence,d’injonctions autres que le droit,la justice sociale,la compétence .
    Au fait où en est l’académie des sciences???
    Bonne année.

    BONNE ANNÉE A TOUS LES UNIVERSITAIRES VRAIS DIPLÔMÉS DEPUIS LEUR BACCALAURÉAT,

    Cher collègue, je vous remercie pour votre article (…)

    Pr Nacira ZELLAL

    Anonyme
    2 janvier 2019 - 14 h 12 min

    L’indépendance de l’université, des instituts, et des écoles supérieures de la tutelle administrative-bureaucratique étatique et idéologique de la gauche démagogique-populiste-utopique du FLN qui promettent le paradis sur L’enseignement supérieure et l’éducation, en Algérie, par des mesures bureaucratiques, loin des réalités dures de la société algérienne…
    Pourquoi des échecs des réformes socialistes-bureaucratiques dans tout les domaines, depuis 1962, d’un système socialiste bureaucratique qui a fait faillite???
    Les 10 meilleures universités du monde (en 2018) :
    Rang Etablissement
    1 Université d’Harvard U.S.A
    2 Université de Stanford U.S.A
    3 Université de Cambridge G.B
    4 Massachusetts Institute of Technology U.S.A
    5 Berkeley Californie U.S.A
    6 Université de Princeton U.S.A
    7 Oxford G.B
    8 Université Columbia U.S.A
    9 California Institute of Technology U.S.A
    10 Université de Chicago U.S.A
    Par ordre: Les universités américaines, britanniques, allemandes, suissesses, japonaises, françaisesqui se croyaient toujours les meilleures par narcissisme et par chauvinisme culturel (…..enfin ?!)
    Les universités Chinoises, coréennes, indiennes et russes progressent constamment

    Zaatar
    2 janvier 2019 - 12 h 53 min

    Monsieur le Pr Nadji Sassi,

    Vous auriez du ajouter à votre appel et à vos voeux de bonne année à tous ceux que vous interpelez, et leur demander d’enfiler un gilet jaune et d’aller aux différents rond points du pays… c’est à la mode maintenant et ça l’air de très bien marcher.

      Pr Nadji Sassi Oueldechaab
      2 janvier 2019 - 16 h 12 min

      Dans un pays où les institutions sont à peine
      en construction, toute précipitation de pratiques
      démocratiques innovantes peut donner prise
      à des effets non désirés (répression par la
      force, dénigrement, marginalisation, etc).
      Nous reste l’écrit médiatique (merci À.P.) et la
      publication plus élaborée et dont les analyses
      seraient documentées (ouvrages à publier ici
      et en Europe). J’ y mets actuellement les dernières
      touchés. Vous aurez bien l’occasion de me
      lire dans un livre plus détaillé.

      Bonne année à vous et
      à vos proches, Mr Zaatar.

        Zaatar
        3 janvier 2019 - 3 h 05 min

        Cher Pr Nadji Sassi,
        On aura peine a croire alors si vous dites que les institutions sont a peine en construction. Et vous ne precisez pas de quelle facon. Car enfin, tout le monde sait notre systeme bati depuis 62 et ses institutions modelees en consequence. J’en deduis alors que vous faites allusion a un nouveau systeme en construction profigurant de nouvelles structures et assises aux institutions. Mais la c’est une autre question, et les gilets jaunes auraient ete un point d’ancrage, c’etait ma premiere reflexion en vous lisant. Cependant tout le monde sait qu’on est loin du compte, lorsqu’on denombre toutes les annees passees depuis 62 on a vite compris que la tache est vraiment ardue. Je vous souhaite bien du courage, tout le monde en aura besoin. Bonne et heureuse annee a vous aussi.

    Anonyme
    2 janvier 2019 - 8 h 25 min

    Bonne année à tous les algériens et algériennes intègres, compétents qui ne servent pas de faire-valoir à ce système deliquescent et luttent comme ils peuvent, pacifiquement, pour une Algérie meilleure.

    Anonyme
    1 janvier 2019 - 23 h 18 min

    La priorité, et l’urgence de réformes, et de restructurations de l’Enseignement Supérieure,
    Et de la Recherche Scientifique, et de l’Education Nationale, quitte à privatiser, où à faire venir
    Des professeurs étrangers de l’Europe, et d’ l’Asie, pour former les meilleurs étudiants algériens
    La Sélection des élèves, et des étudiants, en Algérie, est plus qu’une nécessité urgente,
    Loin de l’idéologie stérile, et inopportune, de l’égalitarisme qui a failli
    (la démocratisation démagogique, et populiste de l’enseignement d’inspiration gauchiste a fait faillite)
    Les polémiques politiques byzantines-anarchistes inutiles de gauche sous l’habit de « Nationalisme ?!,… »
    L’objectif: des résultats concrets par l’ouverture à la qualité, à la discipline, à l’organisation,
    Et au haut niveau

    Boussaid Omar
    1 janvier 2019 - 21 h 43 min

    Bonsoir,
    Permettez-moi tout d’abord. Ke suos Professeur des Universités à l’université Lyon2 en Ftance.
    J’ai beaucoup apprécié votre « cri de coeur » sur l’état de l’université algerienne. Il faut dénoncer le règnede la médiocrité et surtout les médiocres qui séquestrent aujourd’hui l’université. C’est aux membres de l’université de désigner les responsables et ce à tous les niveaux, et non à l’administration. les responsbles, du recteur au plus petit responsble, il faut qu’ils soient légitimer par des élections et par leurs pairs. Et qu’ils soint comptables de leur mandature. C’est le seul mode de gouvernance pertinent.
    J’ai apprécié votre article, car c’est un véritable appel à tout univetsitaire authentique pour lutter et obtenir ce droit de gouvernance. Ce n’est pas aux responsbles politiques de vous l’octroyer. C’est à vous de l’arracher.

      Pr Nadji Sassi Oueldechaab
      2 janvier 2019 - 15 h 08 min

      Pr Boussaid Omar et cher collègue,
      Bonne année à vous,
      Vous avez raison de souligner notre responsabilité collective dans la persistance du système universitaire destructeur du savoir en Algérie. Rares ceux qui en réchappent, à force de volonté et d‘efforts permanents strictement individuels. A mon avis, la voie collective de sa démystification est trop ardue, lente et perméable aux récupérations bureaucratiques et politiciennes. C’est pourquoi j’ai choisi de ne pas y disperser mes efforts. A partir de mon expérience de trois décennies en tant qu’économiste dans une faculté précise à Annaba, j’achève un ouvrage de recensements et d’analyses documentées sur la gouvernance universitaire en Algérie, pour prendre date, dévoiler, propager que ce pays, malgré ses potentialités, se détruit en détruisant par les pratiques en cours que parraine le pouvoir depuis si longtemps, toute possibilité d’essor économique et social, toute modernisation et toute sortie du sous-développement.
      Figurez vous que les moins qualifiés d’entre nous ici son choisi pour diriger toute une discipline (depuis adjoint au chef de département, chef de département, adjoint au directeur d’institut, directeur d’institut, vice-doyen, doyen) depuis 1980 à ce jour, sans jamais un jour avoir rendu compte, présenté un bilan, être comptable de leur actes.
      Figurez vous que même qu’on ils ont failli durant toute une décennie dans la direction d’un labo de recherche (Cf Arrêté ministériel de dissolution de labos de recherche, sur le site du MESRS), ils conservent à ce jour leur fonction administrative de doyens, etc;, etc;, etc;,
      Sûrement que vous aurez l’occasion ainsi que nos lecteurs, de lire cet ouvrage en Europe et en Algérie.

      Pr Nadji Sassi Oueldechaab

    MELLO
    1 janvier 2019 - 20 h 10 min

    Admirable, inouï comme message. Bonne année à vous Pr. Nadji. Malheureusement tous ces universitaires sont de plus en plus rares. Ils sont laminés par le système. Soumis à une double pression , d’un côté les décideurs avec leur politique de désertification et deculturation , de l’autre un niveau des étudiants des plus navrants, après un cursus de 13 années en langue arabe, l’enseignant universitaire est tenu d’assurer son enseignement Malgré tout .C’est grâce à ces quelques enseignants , épris du patriotisme, que l’Université Algérienne arrive à tenir. La politique des pouvoirs publics reste un terrain mal aménagé et pas un Ministre n’à pu remettre le train sur rail, car aujourd’hui l’université ne cesse de former des candidats au chômage. Les décideurs ne s’occupent réellement que du flux des étudiants , fortement greffé sur les résultats du BAC .
    La politique du BAC est connue de tous.

    Anonyme
    1 janvier 2019 - 19 h 01 min

    Bonne et heureuse année à vous et à vos
    proches, Mr Mouatene. L’erreur est humaine.

    Prix Nobel en Chita
    1 janvier 2019 - 18 h 38 min

    Bonne année professeur, on se demande si Hajjar bénéficie de toute ses facultés mentales pour déclarer que l’Algérie n’a pas besoin de Prix Noble.

    mouatène
    1 janvier 2019 - 17 h 38 min

    Monsieur le Professeur Nadji SASSI, bonjour. permettez moi de saisir cette occasion pour vous présenter toutes mes excuses de vous avoir confondu, il y a quelques jours. permettez moi, encore une fois, de vous remercier du fond du coeur et de vous présenter tous mes meilleurs veux de bonheur et de prospérité et vous souhaiter une bonne et heureuse année 2019, à vous et tous vos proches.

    radic36
    1 janvier 2019 - 16 h 31 min

    effectivement ils se reconnaitront ils sont intelligents, ils sont chercheurs !

    zoro13
    1 janvier 2019 - 16 h 24 min

    no comment, ils se reconnaitront.

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