L’après-avril 2019

avril présidentielle
Avril 2014... New Press

Par Sadek Sahraoui – Pour certains Algériens, l’année 2019 a commencé non pas aujourd’hui, mais il y a longtemps. La remarque vaut surtout pour les acteurs de la classe politique qui escomptent tirer leur épingle du jeu lors de la présidentielle d’avril prochain. Les indices sont là pour l’attester : la lutte pour la magistrature suprême a effectivement débuté il y a plusieurs mois.

Violentes, les premières escarmouches entre les partisans d’un cinquième mandat et les adeptes du changement ont déjà fait de nombreuses victimes. Civiles et militaires. Mais bien que le décor de la prochaine campagne présidentielle ait été planté avant l’heure, la situation n’a pas gagné pour autant en clarté ou en visibilité. Tout se passe comme si cette lutte, que l’on pense acharnée, se déroulait dans un cercle fermé ou dans une salle insonorisée.

Aussi est-il, à l’heure actuelle, peu aisé de faire un quelconque pronostic sur ce que pourrait être l’après-avril 2019. C’est la raison pour la laquelle, sans doute, la presse passe son temps à avancer des informations et à les démentir. Même certains partis politiques qui étaient habituellement mis au courant des intentions du pouvoir semblent aujourd’hui désorientés. Tout le monde donne l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser.

La situation interpelle, car c’est la première fois, en effet, que personne ne sait, à moins de quatre mois d’une présidentielle, quelle direction pourrait éventuellement prendre l’Algérie. Mais il ne s’agit pas là du constat le plus problématique. Ce qui interpelle le plus, c’est que, malgré toute la confusion qui entoure la prochaine échéance électorale et les enjeux qu’elle charrie, la population donne l’impression de n’être pas concernée par l’événement. Si cela venait à être le cas, il y aurait tout lieu de s’en inquiéter parce qu’il n’est jamais bon que gouvernants et gouvernés tournent chacun en roue libre.

Sinon, à quoi pourrait bien servir une élection ?

S. S.

Comment (10)

    anonymette
    2 janvier 2019 - 0 h 29 min

    à l’occasion de la nouvelle année 2019 je souhaite une excellente année à toute l’équipe d’AP !
    je suis doublement contente parce qu’on arrive enfin à cette année où selon la promesse de notre ex premier ministre sellal alias fakakir, l’Algérie sera en 2019 et donc est aujourd’hui un pays émergeant !

    karimdz
    1 janvier 2019 - 17 h 23 min

    Les algériens en réalité sont beaucoup plus préoccupés par l’accession au logement, d’une voiture etc. Et ma foi si l Etat leur donne un logement, pas encore une voiture lol, ils sont satisfaits, et c’est comme s’ils avaient déjà voté.

    Il n y a pas encore réellement une culture démocratique politique dans le pays et le pouvoir est mieux placé dans l esprit des gens, pour répondre à leurs attentes.

      Anonyme
      2 janvier 2019 - 9 h 07 min

      On est encore aux temps des n3am li destour, l’état qui donne et qui distribue.

    CHAOUI
    1 janvier 2019 - 15 h 20 min

    Omar : Pauvre sujet de mimi6 , vous êtes hantés par tout ce qui se passe en Algérie , ce site est réserve exclusivement aux gens libres (Amazigh) toi ta place se trouve au 360.ma ,parmi les esclaves du royaume des drogués .

    omar
    1 janvier 2019 - 14 h 30 min

    Avec tous vos problèmes et vous avez l’audace de critiquer le Maroc !!

    EL Kendy
    1 janvier 2019 - 14 h 18 min

    Tout d’abord je souhaite à tous les algèriennes et algériens une bonne et heureuse année.Ce que veut le Président Bouteflika, c’est juste une prolongation du mandat de quelqeus mois afin de pouvoir inaugurer la grande mosquée d’Alger. il va premièrement amander la constitution, nommer un vice-Président et partir.
    Tous les commentaires. les pronostiques et les analyses actuels ont un fondement car le président ne veut pas ou ne peux pas se prononcer.

    Abou Stroff
    1 janvier 2019 - 11 h 10 min

    Sinon, à quoi pourrait bien servir une élection ? s’interroge S. S..
    la réponse est d’une simplicité incontestable: en algérie, une élection sert à légitimer et uniquement à légitimer des choix pris en dehors de ……………….. l’élection.
    en effet, depuis 1962, TOUS les présidents ont été désignés par l’armée et proposé aux électeurs qui ont déposé des bulletins sans aucune valeur dans les urnes.
    moralité de l’histoire: reconnaissons, enfin, que l’onanisme est une « pratique » stérile qui ne fait qu’augmenter nos diverses frustrations et nous poussent, inéluctablement à devenir des schizophrènes en …………………. puissance.

    Anonyme
    1 janvier 2019 - 10 h 01 min

    ‘’Sinon, à quoi pourrait bien servir une élection ? ‘’ Se demande SS.
    En Algérie, les élections servent, de  »couverture » et ne sont utile qu’au système.
    Elles ont de tout temps étaient empreintes de fraudes et d’un manque flagrant de transparence.
    Chaque élection, désormais compte moins de participation et d’engouement que celle qui la précède. Les électeurs ont compris que la meilleure façon de se faire entendre, c’est de s’abstenir de se rendre dans un bureau de vote.
    L’abstention, est devenue une forme de protestation, un NON exprimé différement, même si le système continue de feindre qu’il n’a pas compris.
    De toutes manières, gouvernants et gouvernés, gravitent déjà, chacun dans sa propre orbite.

    Anonyme
    1 janvier 2019 - 9 h 12 min

    Une erreur monumentale du pouvoir en Algerieur de garder le silence sur la prochaine election presidentielle du mois d avril 2019…Plusieurs pensent que le silence du pouvoir fera l effet d une bombe a retardement…qui peut exploser a chaque instant…….certains pays etrangers y sont tres interresses et sont a l affut de chaque occasion pour destabiliser notre pays…..Bouteflika est appele absolument a prendre ses responsabilites vis a vis du peuple Algerien pour faire disciper les doutes dans toute franchise claire et sincere….c est une urgence extreme……La responsabilite de L Etat l exige

    Zaatar
    1 janvier 2019 - 9 h 04 min

    BONJOUR A TOUS, BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2019 A TOUT LE MONDE.
    Pour bon nombre d’algeriens l’annee 2019 a commence il y a bien longtemps, et donc maitenant c’est juste un retour vers le futur… tout le monde a peu pres donc sait de quoi sera fait demain.

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