Le président français n’a convaincu ni les Gilets jaunes ni l’opposition

Gilets
Macron a rendu publique la lettre qu'il a promise. D. R.

De Paris, Mrizek Sahraoui – Deux faits saillants ont marqué ce dernier week-end en France. D’abord, le neuvième épisode de la protestation des Gilets jaunes, globalement organisé sans grande casse, qui a vu, par ailleurs, se multiplier les actes violents visant les reporters de presse venus couvrir l’événement.

D’autre part, en réponse, dit-on du côté de l’Elysée, aux revendications citoyennes, le président Macron a rendu publique, dimanche, la lettre qu’il a promise lors de ses précédentes allocutions, une lettre pour «bâtir un nouveau contrat pour la nation» qui vient poser les jalons du «grand débat national» devant s’ouvrir ce mardi, ayant aussitôt suscité une rafale de critiques de la part des Gilets jaunes, mais aussi des partis d’opposition.

Une lettre «sans souffle ni vision», une «grande diversion», un «artifice grossier», a étrillé l’opposition, accusant un président «hors sol» qui «veut juste gagner du temps».

La relation tendue avec les médias ne date pas de l’avènement du mouvement des Gilets jaunes. Accusée de proximité, voire de connivence avec le personnel politique et le monde des affaires, la presse, juge-t-on, ne remplit plus ses missions d’information et nombre de journalistes confondent le devoir d’informer avec la propagande au service du plus fort du moment. Dans certains cas, quelques médias vont jusqu’à assumer publiquement leur rôle de supplétifs au service du grand capital. L’ex-PDG de TF1, du temps où il était en exercice, a déclaré «vendre à Coca-Cola du temps de cerveau disponible».

Avec de telles affirmations, les analyses de certains éditorialistes qui ont défendu Macron mieux que ne l’aurait fait Macron lui-même, et les images en boucle focalisées sur les scènes de violence pour diaboliser le mouvement, il faut forcément s’attendre au retour soudain de flamme.

M. S.

Comment (5)

    Vroum Vroum ????..
    15 janvier 2019 - 2 h 27 min

    Ne pourvoir ni avancer ni reculer..tout en faisant semblant d’être à l’écoute sans conviction !.. Un Avion sans pilote , telle est la France. . Du moins l’impression qui en ressort , et pourtant il suffit d’écouter le Peuple .

    M.B
    14 janvier 2019 - 20 h 50 min

    @Felfel Har
    « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique. »?
    ——————————————————————————————————————————————
    C.A.D : Vox populi vox dei

    c'est ton destin !
    14 janvier 2019 - 20 h 11 min

    et pourquoi faire ???
    – c’est ton destin !!!

    Sahara
    14 janvier 2019 - 17 h 42 min

    Ce mec va tomber c’est la malédiction du peuple Sahraoui !

    Felfel Har
    14 janvier 2019 - 17 h 03 min

    Le premier à ne pas être convaincu par son initiative, c’est Macron lui-même. Il ne parviendra pas à ménager le chou et la chèvre. Ses mains sont ligotées et il est tellement pris en otage (car il leur est redevable de son élection) par ses appuis banquiers et patronaux, à qui il ne peut plus rien refuser, qu’il aura du mal à satisfaire la première revendication du peuple, le rétablissement de l’ISF et il aura fort à faire pour repousser la proposition du RIC, car ses réformes n’auront aucune chance de passer.
    Il cherche à gagner du temps, il louvoie, il temporise, mais jusqu’à quand? Le temps presse, le peuple est dans la rue et il gronde. Peut-être prendra-t-il le conseil de Platon au sérieux: « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique. »?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.