Activisme suspect : que complote l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger ?
Par Kamel M. – L’activisme sciemment surmédiatisé de l’ambassadeur des Etats-Unis commence à susciter des interrogations. John Desrocher est sur tous les fronts. Il sillonne le pays de long en large, rencontre des partis de l’opposition et mène des actions qu’il se garde d’étaler au grand jour.
Les gesticulations du diplomate américain dans ce contexte de confusion politique totale et d’incertitudes à quelques encablures d’une élection présidentielle, dont on ne sait toujours pas si elle va se tenir à la date prévue ou non, cachent bien des desseins inavoués, ont estimé des sources informées à Algeriepatriotique. Nos sources relèvent, en effet, que les Etats-Unis multiplient les appels du pied à l’adresse de jeunes Algériens invités à «subir» une formation sur la «démocratie», autrement dit sur les moyens de mener des actions de subversion jusqu’à faire de l’Algérie une deuxième Syrie.
Les pratiques de John Desrocher rappellent celles d’un de ses prédécesseurs, l’inénarrable Robert Ford qui, dans les années 1990, avait transformé son bureau de conseiller à l’ambassade des Etats-Unis à El-Biar en quartier général pour les extrémistes du FIS et le bras armé, le GIA. Ce n’est pas un hasard si cet officier de la CIA, qui reviendra en Algérie quelques années plus tard en tant que premier responsable de la représentation diplomatique américaine, a été nommé en Syrie où la guerre civile fait rage depuis huit ans.
Ce n’est pas un hasard, non plus, si l’institut que préside l’ancien sous-secrétaire d’Etat américain William Burns vient de se fendre d’une étude qui prévoit des troubles en Algérie en 2019, d’autant que William Burns est connu pour ses accointances avec le régime monarchique de Rabat dont il vante les «réformes démocratiques» pendant que plusieurs centaines de prisonniers politiques marocains et sahraouis croupissent dans les geôles de Mohammed VI.
Ce n’est pas un hasard, enfin, si les agents de sécurité algériens recrutés pour assurer le gardiennage à l’entrée et à l’intérieur de l’ambassade des Etats-Unis se retrouvent quasiment tous dans ce pays à partir duquel ils polluent les réseaux sociaux avec leurs messages de propagande salafiste. Les exemples sont nombreux de ces vigiles triés sur le volet par les services secrets américains sur la base de leur appartenance à la mouvance qu’ils ont eux-mêmes créée au milieu des années 1980, de l’aveu même de responsables politiques et de médias américains.
Alors, que nous mijotent les Américains ?
K. M.
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