Hold-up de mille ans

Palestine guerres
La lutte des peuples pour leur liberté continue. Ici,la Grande Marche en Palestine. D. R.

Par Saadeddine Kouidri – Les guerres sans discontinuité livrées aux peuples depuis la nuit des temps visent un but jamais révélé, secret. Le secret est à la base de la politique de toutes les minorités dominantes, de tout antidémocrate.

Quand Kateb Yacine avait intitulé sa pièce «La guerre de mille ans» et, par la suite, «La guerre de deux mille ans», j’étais sceptique sur la durée. Aujourd’hui, c’est tout le contraire, quand on découvre l’enjeu majeur. La guerre est toujours livrée pour commettre un vol, à l’instar de la colonisation de notre pays et la finalité de ces guerres n’est ni le butin, comme l’or et l’argent qui sont l’appât du guerrier, mais celui qui vise à dépouiller les peuples de cette part de conscience, leur conscience politique. Ce hold-up est toujours suivi par celui de la force de travail (de sa plus-value) et achevé par celui de la liberté, celle de s’exprimer durant plus de trois mille ans.

On sait aujourd’hui, grâce à la biologie, que la plus minuscule unité vivante n’est vivante que parce qu’elle est munie d’une conscience. Son milieu est naturellement déterminant.

A ce sujet, Marx écrira à Londres, en janvier 1858, dans la préface de sa Contribution à la critique de l’économie politique : «Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience». Comment peut-il en être autrement ? Cette vérité de La Palice est une vérité que seule la force de Marx a pu faire remonter du fond des âges, comme beaucoup d’autres vérités de son Capital, à la façon d’un prophète.

Dans l’Antiquité, le philosophe, après le sorcier, détourne la conscience de l’Homme pour l’attribuer à son maître, aux rois et, plus tard, au pape pour faire du Vatican, cet allié d’Hitler lors de sa guerre contre l’humanité, ce fer de lance du capital dans la lutte contre l’URSS, le pôle majeur de la soumission des peuples qui sera imité par deux autres, celui de Tel-Aviv et de Riyad. Après le sorcier, le patron détourne quant à lui la plus-value de la force de travail et, par la suite, l’Etat féodal-bourgeois peut, à ce moment, soumettre à sa loi cet être immature.

Pour en sortir, il nous faut commencer par nous laver les méninges des idéologies construites d’illusions et de mythes déposés sur notre conscience ramollie, à l’aide de ce savon surnommé le matérialisme actif qui est dans ce cas une étiologie de l’illusion.

Pour affronter un adversaire, il est primordial de commencer par discerner l’enjeu en cours à l’échelle local, régional et international. Si un syndicat, un parti politique et un front restent des moyens nécessaires pour le cerner, l’éducation et l’information s’imposent à chaque citoyen comme des outils de combat. La lecture, l’écriture et l’art deviennent à la fois des matières à consommer et des outils à aiguiser quotidiennement.

Il est entendu que la publicité du capital est un poison pur jus, qui invite à la consommation et rarement à la réflexion. L’art en général, et particulièrement l’art cinématographique de Chaplin, de Fellini, d’Eisenstein, de Wells, etc., qui se sont nourris chez Saint-Augustin, Ibn Sina, Ibn Rochd, Ibn Arabi, Dante, Voltaire et autre Darwin, à l’instar de la majorité des auteurs classiques, sont un antipoison qui nous aide à combattre cette mithridatisation de plus de trois mille ans. Les films classiques du cinéma mondial sont pour les adultes malmenés que nous sommes semblables à nos illustrés d’enfants. On peut lire, boire, avaler goulument leurs images et leurs messages. Ce qui n’est pas le cas de l’écrasante majorité des autres films ou des autres arts, comme la peinture ou l’architecture. Si le premier art est toujours inaccessible à cause des matériaux utilisés, c’est tout le contraire pour le septième art et particulièrement le huitième grâce au numérique et à l’internet.

Dans Le cadavre encerclé de Kateb Yacine, disponible sur YouTube, on pout entendre la phrase suivante : «Je retourne à la sanglante source, à notre mère incorruptible, la matière». Le père de Nedjma déclare très tôt son option au matérialisme mais en poursuivant : «Jamais en défaut tantôt génératrice de sang et d’énergie tantôt pétrifiée dans la combustion solaire». Il idéalise la matière.

Federico Fellini nous conte la vie des pauvres et humbles. Dans son film «La Strada», par exemple, c’est l’histoire d’une fille vendue par sa mère à un homme pourvu d’une force physique extraordinaire et d’un mental du loup solitaire roulant sur son side-car et qui vit en campant au bord des routes, qui la brutalise sans ménagement, mais tout en lui apprenant un métier. Malgré cela, elle préfère cette vie nomade pleine d’embuches et de misère avec ce saltimbanque à la vie au couvent qu’une sœur d’église lui avait proposé.

Politiquement, le mur de Berlin s’est fissuré le 11 septembre 1973, le jour de l’assassinat par la CIA du président chilien démocratiquement élu, Salvador Allende. Cette mort contredira l’effort conscient des masses chiliennes à récupérer leur liberté. C’est lors de ce coup d’Etat que les Etats-Unis entamaient leur victoire de la Guerre froide et consolidaient leur leadership en accélérant le transfert des richesses des peuples à des dizaines d’hommes devenus aujourd’hui plus riches qu’un Etat, plus riches que le monde. Le Chili n’est ni le premier ni le dernier pays à avoir subi ce joug de la Maison-Blanche, puisque les coups bas qu’elle pratique est sans discontinuité jusqu’à celui qu’elle prépare pour le Venezuela et la Syrie aujourd’hui. Le capitalisme financier ne fait pas pression sur les économies seulement, mais directement sur des présidents élus démocratiquement non pas par l’intermédiaire des CIA, mais des gouvernements de l’Occident. La CIA a perdu le monopole de l’information, donc du secret, au profit des GAFAM qui sont au service du plus offrant.

Les syndicats et les partis politiques pour ne plus subir le diktat des oligarques et pour mieux se protéger et passer le cas échéant à l’offensive, doivent faire leur mue ; passer d’une organisation nationale à l’international. Le mouvement des Gilets jaunes actif chaque samedi en France, après celui de la marche des Palestiniens sur El-Qods les vendredis, semble enclencher une forme de lutte inédite. A cette forme, il faut le fond, c’est-à-dire comment aller à la mobilisation d’une solidarité de tous les laissés-pour-compte du monde et abattre ce «capitalisme autophage avide de profits qui traverse la stase d’un paradigme en phase terminale. Situé sur un graphique dont l’abscisse représente le temps d’hominisation proche, soit quelque 750 000 ans, l’épisode capitaliste s’avère imperceptible quand les élites décérébrées affirment qu’il est immortel».

S. K.

Comment (30)

    Re-Med
    4 février 2019 - 16 h 49 min

    Das Sein bestimmt das Bewusstsein – L’Être détermine la conscience
    Selon Marx, les conditions sociales et les rapports sociaux de production déterminent la conscience de l’individu et non vice-versa.
    Plus tard, Frantz Fanon a eu l’opportunité de le vérifier dans l’exercice de sa profession de psychiatre à Blida. Les pathologies dont souffraient les patients algériens et leur conscience étaient la conséquence directe de leurs conditions d’existence. Il disait entre autre : « … Les évènements d’Algérie sont la conséquence logique d’une tentative avortée de décérébraliser un peuple … Une société qui accule ses membres à des solutions de désespoir est une société non viable, une société à remplacer … »

    Karamazov
    4 février 2019 - 13 h 38 min

    Il ne nous manquait que cette pédagogie pour que nous puissions nous comprendre , moua, Abou Stroff et SK.

    Heureusement que sa magnificence est là pour nous éclairer , que dis-je pour nous éblouir, avec sa science.

    « L’idéalisme : c’est la foi dans la vertu, la foi dans l’humanité, dans un idéal de vie, dans un monde meilleur.
    Le matérialisme a une préoccupation dominante : son bien être».

    C’est ça ! Le matérialiste jette un regard sale affreux et méchant sur les choses qu’il observe, l’idéaliste lui se lave les yeux avant d’observer, : c’est un regard esthétique qu’il pose délicatement sur les objets observés.

    Lhadi nous a réduit l’équation à sa plus simple unité. L’idéaliste est humain et vertueux , le matérialiste est vénal et n’est guidé que par sa cupidité. Ce n’est ni de cet idéalisme ni ce matérialisme que nous parlions ici.

    Mais moi, je me suis surtout incliné à me rompre la colonne vertébrale devant cette sentence digne de Jésus :

    « Est ce que Dieu a crée la matière, c’est-à-dire est-ce l’esprit, l’esprit pur?»

    Allez savoir thoura si c’est un hommage à Dieu ou une sanctification de la matière.

    Non, Mister Abou Stroff ! L’existence ne précède pas l’essence et ce n’est pas l’être qui détermine la conscience !

      Abou Stroff
      4 février 2019 - 16 h 06 min

      komrad, je te salue!
      en bon dialecticien (remarquez ma modestie légendaire), je répondrai aux élucubrations de mister lhadi par une simple sentence empruntée à K. Marx: «  »Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; rapports de production qui correspondent à un degré donné du développement de leurs forces productives matérielles. L’ensemble de ces rapports forme la structure économique de la société, la fondation réelle sur laquelle s’élève un édifice juridique et politique, et à quoi répondent des formes déterminées de la conscience sociale. Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. »
      après lecture de cette sentence, j’espère que mister le hadi aura compris qu’il n’a rien compris au matérialisme historique et qu’il ferai mieux de s’attaquer aux moulins à vent.
      PS:par rapport au début de son intervention, le dernier paragraphe de mister le hadi est hallucinant et mérite d’être porté au firmament de la …………………..bétise

        Karamazov
        4 février 2019 - 16 h 34 min

        Mais toua ya Si Abou Sroff tu confonds les genres waqila. Lhadi n’est pas fait de chair et d’os comme nous autres. Lhadi c’est que de l’essence , c’est que de l’abstraction, ou si tu préfères c’est que de la conscience qui se rétroprojette vers son essence. C’est la conscience de l’essence qui s’est faite idée de ce que nous autres matérialistes croyons qu’il est. Il ne peut pas être déterminé par son être , parce qu’il ne s’est pas incarné comme nous autres. Il est malin, bien sûr ! Pour ne pas laisser sa conscience se faire déterminer par son être.

        Nous autres matérialistes nous sommes arrivés  devant le mur de Planck et nous y avons déposé nos armes pour ne pas nous rendre à Dieu comme Monseigneur Lhadi qui lui est passé à travers et qui nous dit que c’est l’idée qu’il a de l’origine de la matière qui a créé la matière.
         « Est ce que Dieu a crée la matière, c’est-à-dire est-ce l’esprit, l’esprit pur? »

        L’esprit pur est l’esprit abstrait . L’esprit immatériel, sans os ni muscles, koufou-oun ahadou . Indéterminé par les lois de la Physique oula par le mode de production de son existence. L’esprit c’est ce que le matérialiste lem ya3lem. Et pour cause, le matérialiste ne voit que ce qui existe ou que ce qui se matérialise. Or l’esprit ,lui, n’a pas besoin de se matérialiser et l’Esprit pur , c’est celui qui ne s’est fait idée que pour que nous ayons un aperçu de ce dont il s’agit.

        En clair ce n’est pas l’idée de ce qu’on ne sait pas , c’est ce qu’on ne sait pas qui s’est fait idée tout seul pour qu’on puise se le représenter en tant que tel.

        Apipri comme l’idée de Dieu, oui.

          Abou Stroff
          5 février 2019 - 13 h 00 min

          moua, Komrad Karamazov, j’essaie d’analyser concrètement des situations concrètes pour me débarrasser de la gangue idéologique qui les entoure et qui m’empêche d’appréhender leurs essences. c’est pour cela et uniquement pour cela que je continue à croire que le marxisme est la philosophie indépassable du XXIème siècle (remarquez ma modestie légendaire qui me permet de me placer au même niveau de Sartre).
          quat à mister le hadi, sa seule préoccupation, me semble t il, est de lire et de relire ce qu’il écrit, d’où cette manie de ressasser divers textes passe-partout dont j’ai lu les premières apparitions dans « el-watan ».
          moralité de l’histoire: il y a des gens qui pratiquent l’onanisme sans le savoir (comme monsieur jourdain qui faisait de la prose sans le savoir).

      Anonyme
      5 février 2019 - 8 h 18 min

      Dieu a mis en place l’énergie et posé les lois de transformations de cette énergie. Tout le reste en découle. Comment cette énergie a été mise en place c’est une autre question tout comme ce qui la contient!!!! mais ça existe et on le voit. Après, le cerveau humain est très fertile et il peut inventer tout ce qu’il peut imaginer. Quelques unes peuvent être réelles d’autres pas….

        Anonyme
        5 février 2019 - 11 h 46 min

        Vous écrivez : « Dieu a mis ». La question est qui l’a mis lui ? Nous sommes dit-on une poussière d’étoile tombée par terre plus exactement dans la boue. La recherche spatiale du plus lointain nous révélera le balbutiement de la vie qui ne peut être qu’une matière et non une idée.

          Anonyme
          5 février 2019 - 12 h 39 min

          « qui l’a mis lui? »ça sera alors une question récursive, ce qui semble illogique. De deux choses l’une, soit on a une infinité d’univers, et la question de dieu ne se pose pas, soit il y en a un seul et alors le fin ajustement des paramètres de celui ci suggère l’existence de l’être suprême. La seconde proposition est plus probable que la première.

    lhadi
    4 février 2019 - 10 h 50 min

    A travers l’histoire, depuis l’aurore de la philosophie jusqu’à nos jours, le matérialisme s’est posé en s’opposant à une autre philosophie, à une autre attitude philosophique : l’idéalisme

    L’idéalisme : c’est la foi dans la vertu, la foi dans l’humanité, dans un idéal de vie, dans un monde meilleur.

    Le matérialisme a une préoccupation dominante : son bien être.

    L’idéalisme a une préoccupation dominante : l’instauration du règne de la justice.

    L’idéalisme ou matérialisme : c’est un problème central de la philosophie, c’est le choix décisif qu’il faut faire et toujours refaire, au cours de sa vie. Choix capital : car selon que vous pensez en matérialiste ou en idéaliste, toutes vos idées, toutes vos opinions en sont changées. Vous ne vivez pas de la même façon. Vous ne comprenez pas le monde de la même façon. Vous ne pensez pas les situations quotidiennes de la même façon et vous ne résolvez pas de la même façon les problèmes politiques.

    Lorsque les philosophes ont entrepris d’expliquer la nature, ils ont été conduits à distinguer, parmi les réalités de l’univers, deux sortes de réalités : les objets matériels et les pensées qui ne sont pas des objets matériels. On peut dire, en termes d’explication, deux sortes de réalités : la matière et l’esprit.

    L’esprit, c’est ce que nous appelons encore la pensée, ou les idées, ou la conscience, ou l’âme. La fonction de la pensée que Descartes appelait joliment la « lumière naturelle », c’est de se représenter les choses ; les idées sont cela, des représentations : j’ai une idée, une quantité d’idées de la mer, des fleuves, de la montagne, du courage des hommes, de leur lâcheté ; quelques-uns ont ou prétendent avoir, une idée de Dieu : une représentation. La pensée, ou l’esprit, c’est donc l’idée que nous faisons des choses.

    La matière, c’est tout ce que nous percevons, tout ce que nous pouvons voir, toucher, c’est l’ensemble des objets qui nous entourent.

    Le problème philosophique par excellence, c’est la question des rapports qui existent entre l’esprit et la matière, entre la pensée et la matière, ou, comme dit Engels, entre la pensée et le réel.

    C’est ce problème des rapports de la pensée à l’être qui partage idéalistes et matérialistes.

    Au XVIII siècle, le problème centrale de la philosophie est encore celui-ci : l’âme est-elle ou non de même nature que le corps ? Les métaphysiciens ont affirmé l’éternité de l’âme, est-ce vrai ? Voilà donc une autre forme de l’opposition : idéalisme, matérialisme

    Dans les religions primitives, les dieux se confondent avec les objets. Dans les religions monothéistes, tous les dieux se subliment, se distillent comme dit Engels, en un seul, qui n’est plus du tout matériels mais seulement esprit. Le Dieu, celui des textes sacrés, est pur esprit, il est hors des lieux, hors du temps, éternel.

    Alors, un nouveau rapport se construit entre esprit et matière. Est ce que Dieu a crée la matière, c’est-à-dire, est-ce l’esprit, l’esprit pur, qui a cté la matière ?

    Si vous répondez : oui, idéalisme; si vous répondez : non, la matière à une origine naturelle, il n’y a pas de création de Dieu : matérialisme.

    Quand une philosophie idéaliste emprunte le langage de la science ou qu’elle semble utiliser les résultats des sciences, ou quelle fait semblant d’emprunter les méthodes scientifiques, une philosophie idéaliste est toujours une explication anti scientifique, à quoi s’oppose, une philosophie matérialiste qui est l’explication scientifique du monde et de la société des hommes.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    3 février 2019 - 15 h 22 min

    Très bel article. Le capitalisme met en concurrence les citoyens donc si vous n’avez pas d’appartement ou de maisons, vous n’êtes rien car la rue ne vous fera pas de cadeaux. L’homme est obligé de travailler quelque soit le pays au monde où il se trouve. Il est donc inutile de rêver et si votre chérie s’aperçoit que vous n’avez ni argent, ni travail, ni bien immobilier, elle partira très vite. Le monde est impitoyable et c’est l’argent qui prime. Même si vous allez à la Mecque, il faut de l’argent et sans argent impossible d’y aller donc on voit bien que l’argent a une importance capital. Enfin, vous pouvez tourner le problème dans tous les sens, vous verrez au final que les bédouins du Moyen Orient manipulent les musulmans que pour capter de l’argent, la religion n’étant qu’un paravent pour soutirer de l’argent.

    Zaatar
    3 février 2019 - 11 h 15 min

    Je n’ai pas lu tout l’article, mais je devine à travers quelques commentaires de quoi ça retourne. Les amis, dans tout l’univers il y a de la matière (connue et inconnue), au travers des particules élémentaires constituantes de tous les objets de l’univers, matière elle même équivalente à l’énergie (sauf l’énergie noire qu’on ne cerne pas très bien encore mais qui pourrait s’avérer comme étant une force supplémentaire de la nature) selon le célèbre postulat d’Einstein E=MC2, et les forces de la nature que sont la gravité, la force électromagnétique et les deux forces nucléaires la forte et la faible. Avec tous ces ingrédients, se constituent tout ce que l’on dénombré dans l’univers et tous le phénomènes à qui on a donné un nom. Que ce soit, la conscience et son opposé l’inconscience, l’âme…et tout ce qui semble échapper à une interprétation autre que dans ce contexte. Tout ce qu’il y a dans l’univers est à base de ces ingrédients, peut être d’autres à venir lorsque la découverte leur sera faite. En tout état de cause, tout ce qui peut se concevoir, dans les sens de l’être humain est issue (jusqu’à preuve du contraire) d’un montage de composants de ces ingrédients. Matière + forces de la nature. Cette texture, enfin, n’a pas tout dévoilé de ses capacités d’apparences, de métamorphoses, d’évolution et d’existence…. n’en reste qu’elle est tout ce qu’il faut pour représenter tout ce que « l’être humain » puisse concevoir ou entrevoir de « réel ».

    Karamazov
    2 février 2019 - 15 h 06 min

    Si je postule que la conscience et les anges sont de la matière . Les synapses, la mémoire, les souvenirs, sont de la matière aussi, Cher Monsieur S. K . Enfin, bi idni allah , kamim!

    Saadeddine Kouidri
    2 février 2019 - 14 h 20 min

    Oui M. K et si on dit « qu’aucune science ne saurait disposer de l’entière connaissance de son objet » ou pour faire encore plus court : personne ne détient la vérité, ni l’idéaliste, ni le matérialiste, sauf que ce dernier est conscient de ses limites, les limites de la science ou plutôt le paradoxe de la science qui est celui de savoir et de savoir ne pas pouvoir savoir tout. A mon tour de vous poser une question : une synapse est ce une matière ? Merci pour votre gentillesse et vos questions

      Karamazov
      2 février 2019 - 15 h 17 min

      Té, nous avons déjà eu ce débat à propos de l’objectivité et de la subjectivité. J’avais objecté qu’une subjectivité peut être parfois plus dans le vrai que l’objectivité car être objectif ne signifie pas qu’on est dans la matière, et que le subjectif, lu, regarde seulement de loin ou que c’est de la matière que l’objectif projette le regard sur l’objet analysé.

      Mais ça c’était avant , dans une autre dimension, car si je vous le répétais je me contredirai ici.

      Merci à vous aussi, pour avoir prêter votre attention à mes divagations.

    ELEPHANT MAN
    1 février 2019 - 18 h 43 min

    Ah NON ET NON ET NON !
    Osez faire un parallèle entre la lutte la RÉSISTANCE PALESTINIENNE et ces GJ c’est inadmissible. Vous comparez l’incomparable.
    Les GJ ces français racistes n’ont absolument rien de solidaire et je parle en connaissance de cause uniquement SOLIDAIRE DANS LA BARBARIE pour l’avoir déjà écrit.
    NE PAS MELANGER LES TORCHONS AVEC LES SERVIETTES.
    Les Palestiniens se battent pour leur terre leur pays leur souveraineté leurs droits fondamentaux spoliés par l’entité sioniste un état/ régime terroriste nazi et ségrégationiste.

    Abou Stroff
    1 février 2019 - 13 h 53 min

    j’adhère, avec la modestie qui m’étouffe, en grande partie à l’analyse de S. K..
    cependant, je me permets de souligner qu’une sentence du genre: « On sait aujourd’hui, grâce à la biologie, que la plus minuscule unité vivante n’est vivante que parce qu’elle est munie d’une conscience. Son milieu est naturellement déterminant. »me semble complètement insensée pour ne pas dire grotesque.
    en effet, jusqu’à preuve du contraire, l’amibe ou le zèbre n’ont pas de conscience car, ils ne TRAVAILLENT pas. or, la conscience est d’abord et avant tout le produit du TRAVAIL et « le travail est procès ou faire qui réalise l’unité de l’homme et de la nature en les transformant tous deux. » (K. Kosik)
    en d’autres termes, seul l’homme est muni d’une conscience puisque, grâce au travail, il appréhende la tridimensionnalité du temps et bâtit son vécu du moment sur la base de son passé pour anticiper son futur.
    ceci dit, il me semble qu’en algérie, la lutte anti-capitaliste n’est pas à l’ordre du jour, bien au contraire.
    étant donné que les hommes ne posent que les problèmes qu’ils peuvent résoudre (je me permets de paraphraser Marx), alors, mettons nous en ordre de bataille pour déconstruire le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien. dès que ce système aura été détruit, nous nous mettrons de suite à penser les contradictions du système capitaliste.

      Karamazov
      1 février 2019 - 15 h 14 min

      Swit….

      J’en veux comme argument:

      Comme les ordinateurs n’ont pas besoin d’interface graphique( écrans ) pour communiquer ente-eux, le cerveau n’a pas besoin de système linguistique pour envoyer des messages aux organes. Il utilise pour cela des neurotransmetteurs qui sont des molécules qui produisent de la triciti ( en simplifiant à l’extrême) .

      De nos jours il y a des recherches, très avancées; dont certaines sont au stade de développement qui tendent à traduire directement les pensées de sorte à ce que les messages puissent être envoyés de cerveau à cerveau quelles que soient les langues des correspondants. Cad de matière à matière.

      Si on peut se passer de cette interface qu’est le langage que reste t-il ?

      Donc, ou alors la conscience n’existe pas réellement ou ce qu’on appelle donc la conscience n’est que l’interprétation linguistique de flux de particules mais qui elle même matière.

        Karamazov
        1 février 2019 - 17 h 34 min

        izouli mais mon commentaire a été amputé. Il faut bien que la suite soit la suite de quelque chose.

        Je disais donc que à propos de cette phrase « On sait aujourd’hui, grâce à la biologie, que la plus minuscule unité vivante n’est vivante que parce qu’elle est munie d’une conscience. Son milieu est naturellement déterminant. »
        que je pencherai plutôt du coté de SK si lui aussi ne semblait pas attribuer à la conscience une sorte d’autonomie et même de transcendance par rapport à la matière à laquelle elle se rapporterait.

        Il ne nous dit pas s’il considère que la conscience est elle même matière ou pas. Or, si la conscience n’est pas matière et existerait indépendamment d’elle ,ce sont les idéaliste qui auraient raison.
        Sa phrase gagnerait donc a être corrigée et à être écrite autrement , cela donnerait : On sait grâce à la biologie de l’esprit que la conscience est elle même matière et ne peut se concevoir qu’en tant que partie intégrante de celle ci et non comme une entité qui lui serait extérieure et indépendante d’elle , c’est pour cette raison que la conscience est déterminée par l’être qui n’est autre que la configuration matérielle de l’existence . La question de la conscience du vrai est un autre problème. Car cette conscience n’est pas forcément l’image réelle de l’être. Quand on dit que c’est l’être qui détermine la conscience cela n’implique pas que l’être , l’existence , produit une conscience réelle d’elle même.

        Si quelqu’un est malade , il est malade qu’il en ait conscience ou pas.

        SI ce n’est pas le cas , alors ina lillahi wa illayhi radji3oun ipicitou !

      Saadeddine Kouidri
      1 février 2019 - 17 h 13 min

      Du point de vue de l’histoire naturelle il faut rappeler que la conscience est « une manière éminente et permanente,régulation adaptative d’échange pour le compte de sa propre unité, ce qui définit par ailleurs, dans l’univers biologique, l’activité de tout métabolisme ».

      Saadeddine Kouidri
      1 février 2019 - 17 h 58 min

      Oui en société c’est le travail qui est déterminant mais en biologie il s’avère que la plus petite cellule s’alimente dans son milieu tropique et sait se nourrir puisque elle arrête de manger quand elle n’a plus faim. Il n’y a pas de savoir sans conscience. L’intelligence n’est rien d’autre que l’évolution des instincts. Si la bourgeoisie insiste sur la sélection naturelle, l’entame des découverte de Darwin c’est pour cet intérêt de l’angélisme (les guerres) que Spencer au nom de Darwin (le darwinisme social) développe et contredit l’évolutionnisme de Darwin pour qui la nature est sortie de cette sélection naturelle grâce aux instincts dont celle de la maternité commune à l’animal et à l’homme non par une rupture mais par un revers (Boucle de Möbius) pour passer à la civilisation…

        Karamazov
        1 février 2019 - 18 h 26 min

        Là, cher SK, vous me décoiffer avec «  l’instinct ». L’organisme en tant que matière n’a pas besoin de logiciel pour fonctionner . Vous n’avez pas besoin de dire à votre organisme ou à votre cerveau , à votre cœur de fonctionner selon vos désirs ou selon la conscience que vous en avez. Vous avez failli abolir cette idée de conscience sans y renoncer totalement car vous êtes arrêté sur le chemin de l’émancipation. Nous n’avons pas besoin d’instinct pour nous maintenir en vie, c’est une fonction automatique pas plus que la terre ou la lune n’ont besoin de conscience pour suivre la bonne orbite.

        Sinon « votre instinct » est sélectif, il vous prémuni contre des danger supposer et vous livre pieds et point liés aux prédateurs. Pourquoi cet instinct ne fonctionnent pas quand il s’agit de ne pas gober toutes les couleuvres qu’on lui fait avaler ?

        Ma question reste : pour vous, Monsieur SK, la conscience est-elle matière ou pas ? Comment se situe-elle par rapport à l’être?

          Saadeddine Kouidri
          1 février 2019 - 22 h 25 min

          La vie étant matière, la conscience lui est immanente

          Karamazov
          2 février 2019 - 10 h 12 min

          Monsieur SK , vous avez sans doute , remarqué que les piques que nous vous adressions, ne vous concerne pas forcément et que par ailleurs nous avons reçu 5/5.

          Mais , si je zozais je vous ferai, à propos de la conscience, le même reproche que celui que vous faisiez à Kateb Yacine :  » il idéalise la matière  ».

          Si vous me parliez de Dieu , tout le monde sait ou croit savoir ce dont il s’agit. On lui a même voué des totems , des statues et des vies , et tout un système théorique, des églises, des temples , des mosquées. Et pourtant qu’est-ce que c’est ?

          Moi, j’ai renoncé à ce genre de questionnement philosophique et à élever ma pensée à ce haut niveau.La conscience selon Hegel, Sartre, Kant, Freud, ou V.Hugo ( l’oeil de Caïn). Tout ce que je voulais savoir c’est est-ce que la conscience, puisqu’elle nous est immanente , selon, vous, est un un muscle, un os, ou, malgré Sartre, une substance ?

          Cependant, je vous tire ma chéchia , kamim !

          Saadeddine Kouidri
          2 février 2019 - 14 h 18 min

          Oui M. K et si on dit « qu’aucune science ne saurait disposer de l’entière connaissance de son objet » ou pour faire encore plus court : personne ne détient la vérité, ni l’idéaliste, ni le matérialiste, sauf que ce dernier est conscient de ses limites, les limites de la science ou plutôt le paradoxe de la science qui est celui de savoir et de savoir ne pas pouvoir savoir tout. A mon tour de vous poser une question : une synapse est ce une matière ? Merci pour votre gentillesse et vos questions

        Abou Stroff
        2 février 2019 - 10 h 40 min

        si nous admettons que, parmi les êtres vivants, seul l’être humain sait qu’il va mourir (et donc qu’il est CONSCIENT qu’il va mourir) et il le sait grâce au travail qui lui permet d’appréhender la tridimensionnalité du temps, alors il me semble que le débat est clos, à moins d’admettre, qu’il n’y a point de différence entre l’homme et l’animal et que l’instinct animal est équivalent au désir humain.
        en d’autres termes la transformation de l’instinct animal en désir humain, grâce au travail, et le procès qui permet de réaliser la métamorphose de l’animalité en humanité ne seraient que pures affabulations.
        PS: je pense que les hommes, contrairement aux animaux, se « construisent » et se transforment en construisant et transformant leur environnement. par conséquent, ils sont les seuls à posséder une conscience.

      Elephant Man
      2 février 2019 - 1 h 55 min

      La conscience c’est ce qui permet à l’homme de répondre de ce qu’il est, c’est ce qui permet la connaissance, c’est aussi ce qui sépare l’homme de l’immédiateté et de l’innocence de l’instant.
      C’est ce qui permet à l’homme de penser le monde et de se penser lui-même donc la DIGNITÉ.
      Hegel : « l’homme est un être doué de conscience et qui pense, c’est à dire, que de ce qu’il est, quelle que soit sa façon d’être, il fait un être pour soi ».
      Sartre : « la conscience est le refus d’être substance ».
      Ces citations de philosophes des souvenirs de cours de philo.

    Karamazov
    1 février 2019 - 13 h 42 min

    Wouaouw : Soubhanek ya 3adhim echène ! Autant de luminosité sans un seul rai sur l’arabo-islamisme ? J’allais dire : «c’est aveuglant, mais je dirai : quelle prouesse !

    Il a dit:  » le Hold-up de 1000 ans » . Moua j’aurais dit 1440 ans igzaktma ! Mais vous allez me dire que tout le monde n’est pas Icare. On s’approche de la lumière sans risque de se bruler. . Ya3ni, ontarnous, ça réchauffe kamim.

    Moua j’ai surtout apprécié :    Dans cette phrase «Jamais en défaut tantôt génératrice de sang et d’énergie tantôt pétrifiée dans la combustion solaire». Ces mots qui tombent comme une sentence : « Il idéalise la matière ».
     
    J’ai la l’âge des réminiscences , non ce n’est pas qu’il me repousse des dents , ce serait plutôt par acquis de spiritualité  ces derniers temps .  certaines  contributions , notamment celle de Hamrouche qui  nous a  fait une véritable théologie de l’Etat où il a poussé l’abstraction à son niveau le plus transcendant en nous
    le sanctifiant. Et cela m’a rappelé des lectures de jeunesse , celles d’un temps où mes illusions confrontées à la praxis se défaisaient.

    Je relisais, pour des besoins pédagogiques,  » Les mystères de Paris » d’Eugène Sue pour pouvoir aider ma fille à faire un exposé sur cet auteur . Ceci m’a rappelé » la Sainte famille » de Abou Karl EL Marxi et d’Ingil où une critique de cette oeuvre a servi à étayer la critique que ces deux Génies de la méthode critique faisaient aux Frères Bauer qu’ils avaient affublés du surnom de « la Sainte famille » , dans une « critique de la critique critique ».

    J’en ai tiré cet extrait :
     

    « L’humanisme réel n’a pas en Allemagne d’ennemi plus dangereux que le spiritualisme ou idéalisme spéculatif, qui, à la place de l’homme individuel réel, met la « Conscience de soi » ou l’ « Esprit » et enseigne avec l’Évangéliste : « C’est l’esprit qui vivifie tout, la chair n’est bonne à rien. » Il va de soi que cet esprit désincarné n’a d’esprit qu’en imagination. Ce que nous combattons dans la Critique de Bauer, c’est précisément la reproduction caricaturale de la spéculation. Elle est à nos yeux l’expression la plus achevée du principe germano-chrétien, qui joue sa dernière carte en métamorphosant « la Critique » elle-même en une puissance transcendante. »

    Ipiite que cet extrait va rappeler à Abou Stroff les fondements de la critique de la religion chez Abou Karl el Marxi.

    J’eusse donc aimé , comme cet idéalisme est incarné chez nous par une bigoterie à tous les niveaux que l’on s’attachât à une critique de cette religiosité pour ne pas dire son nom au lieu de nous noyer dans des circonlocutions livresques qui nous ramènent à l’idéalisme par la sortie.

    Je ne demande à personne d’être plus téméraire que moi , mais tout de même , quand il faut y aller il faut y aller comme il se doit, et comme Boileau il faut dire que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Toute critique qui ne voudrait pas n’être qu’une incantation , une prière , doit d’abord liquider son rapport à la religion. Car :

    « Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c’est exiger son bonheur réel. Exiger qu’il abandonne toute illusion sur son état, c’est exiger qu’il renonce à un état qui a besoin d’illusions. La critique de la religion contient en germe la critique de la vallée de larmes dont la religion est l’auréole. […] La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique. »

    Amounavi, c’est le seul idéalisme qui sévi . C’est donc par là que toute critique devrait commencer.

      Re-Med
      1 février 2019 - 17 h 31 min

      La critique de Karl Marx à la religion était en adéquation avec le type de capitalisme de l’époque (économie réelle). La religion et la famille représentaient alors les fondements de l’idéologie capitaliste et de la classe au pouvoir. Le capitalisme financier actuel s’en contrefiche et de la religion et de la famille, voire lutte pour leur désintégration, surtout celle de la famille, dernier bastion anticapitaliste car synonyme de stabilité. Le capitalisme actuel désire beaucoup plus des électrons libres, sans aucune attache, de préférence instables, mais capables de consommer à tout bout de champ nonobstant leur misérable salaire et n’ayant aucun désir de fuir la caverne platonicienne dans laquelle ils se trouvent, volens nolens, enchainés.

        karamazov
        1 février 2019 - 17 h 57 min

        Mon propos concernait surtout « notre » société arabo-musulmane !

    Et notre système à nous ?
    1 février 2019 - 9 h 50 min

    MAGISTRAL !!! Monsieur Kouidri. Dans le même élan, faites nous une contribution sur notre microcosme systémique.

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