Une ressortissante algérienne morte isolée enterrée dans l’anonymat à Paris
Par Lina S. – Algeriepatriotique a été destinataire d’un courrier électronique annonçant l’enterrement à Paris, en France, d’une ressortissante algérienne «morte isolée». «Nous avons la peine d’apprendre le décès à Paris de personnes isolées» dont les funérailles ont eu lieu ce 30 janvier. «Ces personnes n’étaient pas forcément sans domicile», précise l’association qui avait tenté d’alerter des proches de la défunte avant son inhumation.
«Adia B. est née le 18 février 1949 à Tizi Ouzou, en Algérie, morte le 18 décembre 2018 à Paris, dans le Xe arrondissement», annonçait cette association, qui faisait part du décès d’autres personnes abandonnées et accompagnées à leur dernière demeure par le collectif Les morts de la rue, qui précisait que «ces personnes décédées sont isolées» et que «cela signifie que les institutions n’ont pas retrouvé de familles. Nous ne savons que rarement si elles ont ou pas un logement».
Sollicitée par Algeriepatriotique, une source proche de ce dossier qui concerne les retraités algériens en France s’est dite «attristée» qu’aucune assistance n’ait été apportée à cette ressortissante, s’interrogeant si le consulat d’Algérie à Paris a été informé ou pas et pourquoi les dispositions nécessaires n’ont pas été prises pour la dépouille de la défunte. «Même en l’absence de famille connue, il est possible de prendre contact avec le président de l’APC pour procéder à l’inhumation dans la ville de naissance du défunt», insiste notre source. «Dans tous les cas, lorsqu’on cherche bien, on trouve toujours un parent, même très éloigné. Un Algérien seul au monde ça n’existe pas», regrette-t-elle.
Notre source reproche également aux deux parlementaires actuels représentant les Algériens en France de ne s’être pas préoccupés de ce cas et s’étonne que le comité du village d’origine de la défunte n’ait pas été informé.
L. S.
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