Un super-ministre ?

Bedoui
Bedoui a dépêché une commission interministérielle à Tamanrasset, In Salah et In Guezzam. PPAgency

Par R. Mahmoudi – Moins d’un mois après sa visite de plusieurs jours dans la wilaya de Tamanrasset, où il avait inauguré des projets de développement et rencontré un large éventail de la société civile locale, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a dépêché une commission interministérielle à Tamanrasset, In Salah et In Guezzam pour constater de visu la mise en œuvre des décisions et des mesures annoncées lors de sa visite, et de renouer le contact avec les élus locaux pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour accélérer le train de développement dans ces régions.

Cette commission est composée des secrétaires généraux des ministères des Finances, de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Santé, de l’Habitat et des Ressources en eau, sous l’égide du secrétaire général du ministère de l’Intérieur.

Au-delà de cette promptitude visible dans l’action des pouvoirs publics à prendre en charge les préoccupations des populations de ces régions frontalières du Grand Sud, qui traduit un sentiment d’urgence chez le gouvernement, la désignation du ministre de l’Intérieur pour suivre un dossier aussi sensible et, aussi, pour chapeauter une commission interministérielle regroupant sept autres départements, le place théoriquement dans une position de Premier ministre bis ou de chef d’exécutif spécialement pour cette région du pays.

Car, bien que toutes les questions inhérentes au développement, à la sécurité et à l’ordre public dans les régions demeurent du ressort d’un ministre de l’Intérieur, l’importance et, surtout, la spécificité de ces régions, situées aux portes des frontières exposées à de multiples périls, imposent une répartition des tâches plus durable.

L’enjeu pour l’Etat algérien étant d’éviter, à tout prix, un basculement dangereux des mouvements sociaux qui ont pris racine dans ces régions dans la sédition et de prévenir toute tentative d’instrumentalisation des revendications des populations locales par les organisations terroristes qui guettent les frontières.

R. M.

Comment (8)

    Tawat
    4 février 2019 - 18 h 01 min

    Beaucoup reste à faire pour un equilibre régional veritable n oublions pas que la plupart de nos ressources proviennent du sud minières et agricoles

    Djeha Dz.
    4 février 2019 - 16 h 23 min

    Le Sud Algériens mérite beaucoup plus d’intérêts. Ce ne sont pas les interventions ponctuelles qui régleront les problèmes du sud.
    Le Sud de l’Algérie, est l’Algérie toute entière, de par ses richesses connues et à découvrir, de par sa position géostratégique et sécuritaire, de par les possibilités des échanges commerciaux vers les pays du sahel et de l’Afrique centrale, etc.
    Cette immense partie de notre territoire national, aurait plutôt besoin de son propre ministère, d’experts, pour un développement adéquat des ressources qui s’y trouvent, une sérieuse politique de prise en charge et d’émancipation des populations locales.
    L’avenir et la prospérité de l’Algérie dépendront du sud même après le pétrole et le gaz, comme tout le monde sait, le Sud, est également le talon d’Achille du pays, tant que ne lui sera pas consacré toute l’importance qu’il lui est due.

    MELLO
    4 février 2019 - 15 h 46 min

    Ni super ministère , ni super man, il suffisait de passer à une refond atone de l’État par la suppression du centralisme en créant des régions autonomes , comme ce fut le cas dans nombre de pays développés : La Suisse, l’Allemagne , la Russie, etc… Raison de plus pour ce pays le plus grand d’Afrique.
    Non, on ne peut pas prendre des mesures , de la meme maniere , à partir d’Alger pour Tamanrasset et Bejaia en même temps. Vive le fédéralisme en adéquation avec les sept régions militaires.

    Anonyme
    4 février 2019 - 11 h 52 min

    Il n’est jamais trop tard…mais malheureusement, il arrive que— cela— soit trop tard. Depuis combien de temps les « populations du sud » comme disent certains de nos dirigeants ont manifesté leur mécontentement en demandant que la manne pétrolière leur revienne un peu plus sous forme d’amélioration du cadre de vie, d’éducation, d’emplois.
    Combien de fois les jeunes ont alerté les autorités sur le chômage et la précarité qu’ils vivent mal.
    Comme d’habitude, (ce gouvernement et ces gouvernements précédents) s’aperçoivent du problème une fois que celui-ci est enclenché. Car on ne veut pas l’avouer mais la propagande islamiste imprègne de plus en plus la mentalité des populations sahariennes surtout quand elle sont dans le dénouement. Et devant cette évidence on commence à paniquer en haut lieu.
    D’autant plus que dans les pays voisins, le Niger surtout, les populations Touareg sont en rébellion régulière contre le régime de M. Issoufou auquel elles reprochent une marginalisation économique et politique de leur ethnie. Sachant que l’idéologie islamiste de Boko haram tend à s’étendre à tous les pays de la région sud sahélienne, une nouvelle stratégie politico militaire est peut-être à imaginer. En laissant de coté les beaux discours rassurants car nous avons en face de nous une idéologie basée sur le fanatisme religieux qu’aucune frontière militarisée ne peut juguler. Et comme chacun sait cette idéologie a pour terreau l’ignorance et la précarité.
    Au lieu d’être focalisés sur Macron, Maduro et compagnie, il serait bon que, vu notre position stratégique, nos gouvernants comme nos médias analysent et d’observent en priorité ce qui se passe à nos portes afin que le peuple soit en mesure d’appréhender les réalités de notre appartenance à l’Afrique et à son devenir .
    Espérons que cette commission ne soit pas qu’un feu de paille, uniquement lancée pour accompagner l’élection présidentielle.

    Anonyme
    4 février 2019 - 10 h 27 min

    le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, doit absolument se pencher sur le grands problemes des bibliotheques dispersees chez des prives dans le sud Algerien et qui renferment des manuscrits et des livres anciens vieux de plusieurs siecles ..et qui traitent de toutes les sciences ..medecine , astronomie…geologie..mathematique..zoologie…Fikh….etc.C est ce que j ai vu hier soir Dimanche sur la chaine 3 de notre TV..Un veritable patrimoine Algerien extremement precieux en totale deliquescence …Ce patrimoine exige absolument d etre rassemble et protege pour etre restaure…car beaucoup de ces manuscrits et livres ont trouve deja des acquereurs etrangers qu ils ont deja transferes en Europe…..Ya si El Bedoui….vous devez agir dans les meilleurs delais et charger une commission d experts et de specialistes pour rassembler ce tresor national extremement precieux sinon tous ces document trouvera la route frauduleusement des musees etrangers….Ya Si Bedoui sauver ce patrimoine Algerien est un devoir national et sans tarder.

      Anonyme
      4 février 2019 - 14 h 27 min

      C’est ça… à partir d’une émission de TV, on prend conscience que le patrimoine national est en déliquescence, comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres régions de notre pays.
      Mais la question qui est posée par le journaliste c’est surtout que « toutes les questions inhérentes au développement, à la sécurité et à l’ordre public dans ces régions (le Sud) demeurent du ressort d’un ministre de l’Intérieur »…alors que la spécificité de cette région impose une répartition des tâches de tous les ministères et une réelle volonté du pouvoir en place.
      La sauvegarde du patrimoine historique est seulement une composante de ces actions qu’il faudrait entreprendre. D’autant que si vous visitez certains sites, vous constaterez que des touristes autochtones n’hésitent pas à les souiller par des graffitis, quand ce n’est pas en laissant des tas d’ordures après leur passage.
      Cette région de par ses paysages, sa population et ses coutumes, son histoire et son climat devrait depuis longtemps être un centre touristique important au grand bénéfice du rayonnement de l’Algérie et des finances de notre pays.
      Etant bien entendu que la population locale doit être étroitement associée lors de la mise en place de toute politique touristique. Comme elle en fait la demande depuis des années et des années.

    Abou Stroff
    4 février 2019 - 9 h 57 min

    « Un super-ministre ? » s’interroge R. M..
    je confirme, bedoui est effectivement un super ministre!
    la preuve? les dos d’âne jalonnant les rues qu’il est supposé traverser sont arasés à chacune de ses « visites ».
    PS: d’après des sources crédibles, même ammi salah ne bénéficie pas d’un tel traitement.

    Anonyme
    4 février 2019 - 9 h 09 min

    la prise en charge des préoccupations des populations du sud devra t. etre une une priorité national,le faite de désigner des secrétaires généraux de secteurs sensibles est une chose positif ,dirigé par monsieur dahmoun c’est encore mieux j’ai vue cette personne a l’oeure

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