Les Zimbabwéens en colère après le meurtre de leur compatriote à Annaba
Par R. Mahmoudi – Des dizaines d’étudiants étrangers, dont une majorité de zimbabwéens, ont manifesté, samedi, devant la résidence universitaire d’Annaba pour dénoncer, comme le montre une vidéo, le meurtre de leur collègue Ndudzu Prosper, le 7 février dernier.
Les manifestants ont scandé des slogans exigeant des autorités de faire leur travail pour faire éclater la vérité sur ce meurtre qui avait ébranlé le campus et la ville d’Annaba. La manifestation était émaillée de portraits du jeune étudiant assassiné qui, selon des témoignages, était un brillant élève, puisqu’il était major de promotion et qu’il s’apprêtait à soutenir sa thèse de fin d’étude.
A noter que des étudiants algériens ont tenu à se joindre à cette marche de protestation organisée par leurs camarades subsahariens pour demander, eux aussi, que les auteurs de ce crime soient arrêtés et traduits devant la justice pour répondre de leurs actes.
Selon des sources concordantes, trois personnes soupçonnées du meurtre du jeune Prosper avaient été arrêtées jeudi dernier par les services de sécurité. L’arrestation a eu lieu après une fouille minutieuse des différents quartiers de la commune de Sidi Ammar effectuée par les services de sécurité.
Pour l’instant, le seul témoignage sur cette affaire est celui d’un ami et compatriote de la victime, qu’il a publié le jour même sur les réseaux sociaux. Selon lui, le jeune étudiant avait été agressé mardi soir devant sa résidence universitaire par de jeunes voyous qui voulaient lui subtiliser son téléphone portable. Témoin de l’agression, ce ressortissant zimbabwéen a écrit, sans doute sous l’effet de la colère, que son compagnon avait été victime de «xénophobie» et de «racisme» dans un pays où il était venu chercher le savoir. Il a même accusé des automobilistes algériens de «non-assistance à personne en danger», en refusant de transporter la victime, alors blessée, à l’hôpital.
R. M.
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