Déchirure politique

élection déchirure
Une élection présidentielle dont on ne peut attendre que des dangers. PPAgency

Par Bachir Medjahed – Première élection présidentielle dont on ne peut attendre que des dangers. La déchirure du tissu politique est déjà évidente. Elle l’est aussi bien au niveau de la classe politique que du tissu social.

D’abord, la première vision emprunte le chemin d’une bipolarité nouvelle. Continuité ou rupture. Le pouvoir invoque la continuité comme enjeu à gagner mais gagnerait peut-être à préciser le contenu qu’il entend donner à ce concept.

La continuité pour le pouvoir est évidente, dès lors qu’il affirme que ce qu’il a déjà réalisé est positif grâce à son programme. La rupture pour Ali Ghediri sous-entend la nécessité de mettre fin à ce qui lui apparaît négatif. Le chef du MSP, lui, va réintroduire l’islam politique et on risque alors de retourner sur le plan du discours et de ce qui s’en suit à une période dont on ne sait pas si les indices sont encore renaissants.

Le pouvoir propose une conférence en vue d’une résolution par un dialogue sur les réformes à engager. Le problème est que l’opposition ne croit plus en le dialogue, la crainte d’une récupération pouvant paraître fondée. Aussi bien le pouvoir que l’opposition pensent que les menaces majeures – pour le pouvoir – vont provenir des manifestations de colère et peut-être serait-il estimé qu’il serait possible que les conditions d’un embrasement national généralisé pourraient être réunies.

Il ne sert à rien de mettre en place des organismes de prévision non accompagnés par ceux du traitement préventif non sécuritaire. Les vulnérabilités du pays par rapport à de telles menaces, pourtant conjurées, résideraient dans la conviction des populations qu’il n’y aurait pas de politique fondée sur le dialogue permanent comme instrument stratégique de recherche d’un consensus en vue d’un changement.

B. M.

Comment (7)

    Tangoweb 54
    15 février 2019 - 12 h 26 min

    Les ingrédients d un embrasement généralisé ne sont pas loin bien au contraire tout milite pour cela, donc au lieu d éviter d autres sacrifices au peuple Algerien qui à trop souffert de la décennie noir, bien au contraire on fait tout pour mettre le pays a feu et à sang. Ou est la sagesse des hommes ? Ou est l amour de la partie ? Ou est le nationalisme ? Pourquoi arriver à de telles extrémités ?,

    Karamazov
    15 février 2019 - 9 h 58 min

    Youger ucharig thafaouts. la déchirure est plus grande que la pièce.
    Jamais un dicton na été si approprié.

    Nous sommes devant une situation inextricable où un mal profond ronge la société. La seule chose dont on est sûr c’est que le mal est là et il est profond et personne n’a de solution à proposer . Faute de traitement efficace on bricole on élucubre on recycle les remèdes et potions qui ont échoué. Cette situation est propice aux charlatans et aux pédagogues qui y vont de leurs remèdes et de leurs explications. Hamrouche, Sadi, qui dit mieux, et un paquet d’hurluberlus.

    Pour tenir tout ce monde le Système propose des soins palliatifs : une conférence nationale pour voir venir et dont on peut dire qu’elle n’aura pas lieu car il y a incompatibilité entre ceux qui voudraient qu’elles soit une conférence pour partir et d’autres pour rester.

    Moua je me pose la seule question qui me tarabuste : pourquoi c’est le pouvoir qui devrait partir et pas l’opposition ?

    Iwi ! Et si nous avons un problème d’alternative ? N’est-ce pas l’opposition actuelle qui squatte le lieu de la solution ?

    Depuis trente ans nous avons une opposition qui a tout raté et qui peine à faire le consensus sur le minimum requis et de l’autre coté un Système inamovible contre lequel toutes les tentatives ont foiré, et une société stérile qui dérive et qui n’arrive à rien produire pour dépasser cette situation.

    En attendant, tout ce beau monde persiste, se ramasse, se rembobine, s’affûte pour être reconduit après ces élections.

    Zone Dangereuse
    15 février 2019 - 6 h 06 min

    Des bandits et trafiquants de tout genre jouent avec le Feu;comme ils ont une deuxième patrie alors ils sont soucis pas;ni de la faillite ni de l’explosion ils ne sont pas concerné;que reste-t-il ou peuple la mort de souffrance ou dévoré par les Requins

    Kouder Belala
    14 février 2019 - 16 h 10 min

    Ya el khawa : Où est ce qu’ils sont allés cherchés les raisons ou le but d’un autre 5éme mandat .Tout le peuple sait pertinemment que notre Président est gravement malade et qu’il ne contrôle WALLOU (Cela est anticonstitutionnelle. Qu’il aille se reposé !) . Le RÉGIME Certes, il se sait rejeter par la majorité des Algériens, harassés par une gestion calamiteuse des affaires publiques. Le règne a charrié, une vingtaine d’années durant, tous les maux que la terre a connus. Corruption généralisée, rapine, copinage, dérives autoritaires, fraude électorale, marginalisation des compétences, promotion de la médiocrité et du larbinisme, déliquescence des institutions, absence de l’État, économie rentière et dépendant exclusivement des recettes pétrolières, jeunesse exclue des responsabilités… la liste est encore longue de ces “réalisations” qui démontent le discours sur lequel s’appuie la légion des laudateurs pour tenter de vendre une candidature qui n’en est pas une. Le régime est, à l’évidence, conscient des limites de sa manœuvre qui, dans une vraie démocratie, aurait, immanquablement, abouti à sa disqualification. Mais finalement la dernière décision restera au PEUPLE ; si , entre temps, il n’est pas devenu AMORPHE ?

    Antisioniste
    14 février 2019 - 10 h 52 min

    « Le pouvoir propose une conférence en vue d’une résolution par un dialogue sur les réformes à engager. »
    Cette proposition de dialogue proposé par « le pouvoir » aurait pu être acceptable en janvier 2018 date à laquelle a commencé la compagne électorale de la photo qui nous a adresser dernièrement une lettre comme à son habitude.
    Les menaces et les accusations gratuite du ministre de l’intérieur ainsi que celle du chef d’état-major de l’ANP Gaïd-Salah à l’encontre du peuple algérien qui ne veut plus de cette photo et ne crois plus en rien ou presque ne feront que renforcer les rangs de ce dernier pour barrer la route à la synarchie mafieuse qui tiens le pouvoir pour le moment.
    En effet les risques sont bel et bien là, mais pour qui ? Et pourquoi ?
    Le chef d’état-major de l’ANP devrait éviter à tout prix de se mêler de la politique et s’en tenir à la réserve de l’institution qu’il représente, mais vu que ses dernier temps ses sorties médiatiser sur la question sont de plus en plus nombreuses et menaçante envers le peuple, je sors de ma « réserve » concernant mes avis sur le représentant de cette institution pour lui dire de s’occuper de ses oignons car la politique intérieur du pays n’est pas de ses prérogatives, et je lui fait rappeler le 5 octobre 1988 en lui conseillant vivement de ne pas verser de l’huile sur un feu déjà ardant…

    ‘’Chat échaudé craint l’eau froide.’’
    14 février 2019 - 9 h 55 min

    Ceux qui sont au pouvoir et ne veulent pas lâcher les commandes, ont de bonnes raisons. Il suffit de revenir à la lettre de Bouteflika, pour le comprendre. Une déclaration d’échec en bonne et due forme, et un refus de céder les commandes du pays. Plutôt un président grabataire et finissant.
    Le fossé creusé, depuis 1999 à ce jour entre le système politique et le peuple, n’a cessé de s’élargir, et la colère du peuple d’augmenter devant le spectacle arrogant et indécent qu’affichent publiquement l’oligarchie et ses membres. Les inégalités, l’injustice, la corruption, le mépris des citoyens.
    Le peuple ne veut pas d’un président impotent, et encore de promesses qui ne verront jamais le jour. Le peuple a appris à ses dépens.
    ‘’Chat échaudé craint l’eau froide.’’

    benchikh
    14 février 2019 - 8 h 03 min

    le pouvoir actuel ne crachera pas le morceau facilement ,et le peuple est en face d’une décision » grave » la continuité de la politique du désordre pour avoir un doigt à sucer d’une goûte de miel Le pouvoir actuel pari sur qu’il dirige avec succès « son peuple » (vole et laisse nous volé) si cette logique règne encore on aura la surprise et une déchirure profonde dans tous les institutions, et l’Etat ne tarde pas à disparaitre ,ça sera un parcours difficile pour les autres candidats, il ne faut rien laisser au hasard .

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