L’OTAN à propos des marches en Algérie : «Un phénomène ordinaire et pas inquiétant»

Lors des manifestations du 8 mars à Alger. New Press
Lors des manifestations du 8 mars à Alger. New Press

Un expert de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) a qualifié la situation en Algérie, caractérisée  par l’organisation de marches populaires pacifiques, de «phénomène démocratique ordinaire et pas inquiétant», estimant qu’elle ne peut être assimilée aux mouvements ayant marqué certains pays arabes entre 2011 et 2013, rapporte l’agence APS.

Lors d’une rencontre avec plusieurs représentants de médias algériens, en visite au siège de l’Otan à Bruxelles, le même expert a indiqué que la «situation en Algérie, caractérisée actuellement par des marches pacifiques organisées à la veille de la présidentielle, est un phénomène démocratique ordinaire et pas inquiétant», survenu également dans plusieurs pays européens et méditerranéens dont l’Italie.

A ce propos, il a expliqué que «la situation n’est pas alarmante, d’autant que l’Algérie a des institutions et un régime démocratique permettant au peuple de choisir ses dirigeants via les urnes». Voilà pourquoi, a-t-il dit, la conjoncture actuelle en Algérie ne peut être comparée à celle ayant marqué certains pays arabes entre 2011 et 2013, ni au mouvement populaire ayant mené à la destitution du président libyen Mouammar Kadhafi.

Les informations communiquées à l’Organisation sur l’Algérie «témoignent du caractère pacifique des manifestations mais aussi de l’absence de violence, de victimes ou de dépassements, informations étayées par les rapports de médias nationaux et étrangers», a-t-il précisé.

Selon le même expert, l’Algérie est un «pays actif» en matière de dialogue politique et de coopération militaire avec l’Otan, citant, dans ce sens, les différents exercices militaires conjoints entre l’Armée nationale populaire (ANP) et l’Otan dans différentes disciplines.

Par ailleurs, il a salué le rôle de l’Algérie dans la formation de «plusieurs missions africaines en matière de lutte antiterroriste (lutte contre des groupes terroriste ou le cyber-terrorisme)».

L’expert a qualifié l’intervention de l’Otan en Libye d’«erreur aux retombées inattendues», ajoutant que l’ensemble de la communauté internationale «est responsable de cette erreur dont la Ligue arabe et l’ONU qui avait promulgué une résolution prônant l’intervention militaire pour mettre fin au régime de Mouammar Kadhafi».

L’Otan a été sollicitée par le chef du Gouvernement d’union nationale libyen, Fayez Al-Sarraj, pour développer l’armée libyenne et mettre en place un service de renseignement, a-t-il rappelé.

Saluant les efforts consentis par l’Algérie en matière de lutte contre la migration clandestine, le même responsable a indiqué que «ce dossier ne figure pas parmi les priorités de l’Otan», qui se contente de «prodiguer les capacités de défense aux alliés et aux partenaires, face aux dangers, notamment ceux liés à la migration  clandestine».

Les institutions sécuritaires algériennes «sont devenues plus ouvertes sur les sciences, les universités et les recherches scientifiques dans divers domaines», a-t-il affirmé, soulignant que l’Algérie «veille à l’établissement d’une coopération et à la vulgarisation de ce programme dans tous les pays du continent africain et non pas dans certains pays seulement».

Un autre expert de l’Otan spécialisé dans la lutte antiterroriste a dit que la stratégie de l’Organisation en la matière est basée sur trois principes, à savoir «le renforcement des efforts des pays de l’alliance en matière de lutte antiterroriste sur leurs sols, la définition des menaces auxquelles font face ces pays et l’adhésion au processus mondial de lutte contre ce phénomène».

Dans ce contexte, il a précisé que «l’Algérie a démontré, aux pays membres, y compris les Etats-Unis, son expérience en matière de lutte antiterroriste, à travers l’adoption d’un dialogue politique multidimensionnel pour la résolution de plusieurs crises ayant pu se développer en champs d’affrontements entre les armées de pays en manque d’expérience et d’équipements…».

R. N.

Comment (11)

    Vroum Vroum ????..
    10 mars 2019 - 23 h 52 min

    Quand quelqu’un veut vous faire les poches , il vous flatte et vous endore.. .C’est ce que fait l’OTAN avec l’Algérie !!..Aucune confiance avec ces Escrocs de l’OTAN … .Organisation Criminelle de Guerre .

    Kenza
    10 mars 2019 - 13 h 38 min

    De quel droit l’OTAN vient donner son avis sur une question algéro-algérienne juste au moment où c’est tout un peuple, qui plus est d’un pays souverain, qui manifeste pour recouvrer sa liberté, ses droits et sa dignité !
    Personnellement, je ne peux pas dissocier cette déclaration de l’OTAN au projet pernicieux d’un « OTAN arabe » voulu par Washington et Israël afin de contrer l’Iran. Un projet qui a pour but de faire de l’Algérie et de tous les pays qui y adhèrent des larbins de Washington comme le sont les pays de l’UE membres de l’OTAN. l’OTAN nous imposera, comme elle l’a fait pour l’Ukraine, de nous éloigner de la Russie et nous dictera qui sont nos ennemis et qui sont nos amis sans tenir compte de nos intérêts mais seulement de leurs intérêts et ceux…d’ISRAËL !
    En fait, le projet d’un OTAN arabe, à mon avis, est directement lié au concept du Grand Moyen Orient cher à Bush et aux américano-sionistes !
    Quoi qu’il en soit je ne trouve pas normal que l’OTAN est venu mettre son grain de sel au moment où un peuple s’est réveillé et est décidé à prendre son destin en main !

    Lghoul
    10 mars 2019 - 12 h 12 min

    Quand un peuple est uni en un seul bloc uni contre un meme enemi, aucun khoroto et aucun amar bouzouar ne pourra se mettre sur son chemin. La roue de la liberation du peuple algerien est en marche.

    Kenza
    10 mars 2019 - 11 h 06 min

    Mon œil ! L’Algérie a certes des institutions, mais des institutions au service d’un régime faussement démocratique et d’un système dictatorial et totalitaire ne permettant pas au peuple de choisir ses dirigeants via les urnes !
    Au-delà du fait de refuser catégoriquement ce cinquième mandat que la mafia au pouvoir veut nous imposer coûte que coûte, à travers ces manifestations monstres qui ont drainé des millions d’algériens, le peuple veut la chute de ce système pourri ! pourri jusqu’à la moelle !
    Ce système qui a brisé les rêves de millions d’algériens et qui aujourd’hui veut porter atteinte à la dignité de tout un peuple doit impérativement disparaître à tout jamais !

    Anonyme
    10 mars 2019 - 0 h 40 min

    ATTENTION DANGER !
    GUEMAZI (ex du FIS membre fondateur) invité d’honneur de l’OPPOSITION lors de sa réunion ! Il s’est même permis de les inviter de faire une prière derrière lui !
    Il est clair qu’il y a tentative de L’opposition d’introduire le FIS au nom des manifestants, croyant qu’ils accepteront !!
    Guemazi a même lancé un appel (aux islamistes de son camp bien-sûr) à rejoindre les manifestations
    Il y a donc une grave tentative, de « l’opposition » de détournement des marches en se servant de l’ex fondateur du FIS !
    Ce sera un prétexte pour mettre un terme aux manifestations honnêtes et pacifiques si cette « opposition » est laissée parler au nom des manifestants !
    Ce sera la fin d’une contestation juste, propre et incontestable !
    Rejetons donc, en bloc, cette « opposition » opportuniste et manipulatrice qui ne cherche qu’à remplacer ce pouvoir, au nom des manifestants, et sans possibilité de changement du système !
    On vous dira alors « vous voyez que les islamistes sont derrière et vous manipulent »
    Dans ce cas, si l’armée intervient ce sera dans son droit le plus absolu….
    A suivre………….

      Anonyme
      10 mars 2019 - 2 h 14 min

      Attention attention aux manipulations et à l envie de récupérer ces manifestations par les islamistes comme ils l ont fait avec l aide du pouvoir en 1988…
      C est une nouvelle Algérie que nous voulons où chacun a le droit de vivre comme il le veut…croyant,agnostique ou athé..
      Plus de colonisation des esprits….le peuple a assez enduré !!!

    MELLO
    9 mars 2019 - 23 h 37 min

    Le président Russe Vladimir Poutine , à propos de l’OTAN:
    – Eh bien, il y a certaines limites , comprenez que la ligne rougene doit pas être franchie . Respectez également nos intérêts .
    Il a demandé pourquoi les pays occidentaux ont contribué au changement de pouvoir avec l’usage de la force.
    Bizarrement, c’était un 22 Février qu’il y a eu le coup d’État en Ukraine .
    Sans vouloir l’accepter au sein de l’OTAN , par les pays membres, l’Ukraine n’est prise que pour être en désaccord avec la RUSSIE. Voilà le choix de l’OTAN.

    Anonyme
    9 mars 2019 - 22 h 14 min

    l’Otan on connait bien en algérie, le nombre d’algeriens tués par cette organisation pendant la révolution algérienne, à coups de napalm et de bombardements….Merci pour vos avis et surtout concernant les urnes par lesquelles les algériens choisissent leurs dirigeants.. Merci mais on a déjà donné…..

    Droits Humains
    9 mars 2019 - 22 h 12 min

    Est ce à dire que l’OTAN ne fera pas de l’ingérence en Algérie, ou juste un message pour nous endormir ??? On sait le travail qu’ils ont fait en Afghanistan, en Irak, en Syrie, Au Soudan, en Libye et actuellement au Venezuela.

    Tredouane
    9 mars 2019 - 21 h 40 min

    Un expert qui pèse ces mots avec prudence,cela dit en tant que citoyens je souhaite souligné à cette expert que la Nation Algérie et elle seule a le droit de trouver les solutions et les mécanismes adapter dans ce qu’elle entreprends à fin de sortir de la crise politique profonde ,et que certainement sans incidences majeurs sur ces engagements vis à vis de la communauté international et ces principes diplomatiques traditionnels.

    bebel
    9 mars 2019 - 21 h 35 min

    Je crois rêver…. des élections transparentes en Algérie. Il doit s’agir certainement d’une date news….
    .Méfions nous.

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