Protestations contre le 5e mandat : des lycéens manifestent à travers le pays
La mobilisation pour le rejet du cinquième mandat et le changement du système se poursuit. Les collégiens et lycéens ont interrompu ce matin leurs cours et investis les rues d’Alger et des nombreuses autres villes du pays pour manifester contre le cinquième mandat de Bouteflika et exiger un changement en profondeur du système.
A Alger, des centaines de jeunes venus de différents quartiers ont investi dès les premières heures de la matinée la rue Didouche-Mourad aux cris de «La lilkhamissa (Non au cinquième mandat)». Encadrés par un impressionnant cordon de sécurité, les protestataires ont improvisé une marche jusqu’à la Faculté centrale, située non loin de la Grande-Poste.
Parallèlement à cette mobilisation, les étudiants tiennent des assemblées générales un peu partout dans le pays pour débattre de la décision unilatérale du ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, d’avancer les dates des vacances universitaires.
Perçue comme une volonté de casser le mouvement de contestation contre le cinquième mandat, les étudiants ont suggéré de nouvelles marches pour exprimer leur rejet de la décision. En attendant que la position des étudiants se précise, de nombreux responsables de facultés ont déjà décidé de ne pas respecter l’instruction ministérielle. C’est le cas notamment des universités de Tizi-Ouzou et de Skikda, qui ont dénoncé la volonté du ministre de politiser l’université. Elles ont décidé de poursuivre normalement les cours. D’autres centres universitaires devraient suivre le pas cet après-midi. Un cinglant désaveu pour Tahar Hadjar.
A noter que de nombreux commerçants en Algérie ont suivi ce matin le mot d’ordre de grève générale, lancé il y a quelques jours pour obliger le Président sortant à renoncer à briguer un cinquième mandat.
S. S.
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