Ali Benflis demande la neutralisation des «forces extra-constitutionnelles»

Benflis
Ali Benflis, président du parti Talaïe El-Hourryat. New Press

Par Hounaïda A.Ali Benflis a réagi, encore une fois, au communiqué de la présidence rendu public hier, qui annonçait la démission du président Bouteflika et les changements qu’il va effectuer avant de partir, le qualifiant de premier communiqué «officiel» des forces extra-constitutionnelles.

Pour le président de Talaïe El-Hourryat, ce communiqué, frappé par le sceau du secrétariat général de la présidence de la République, change radicalement la donne. «Il indique, sans aucun doute possible, que la crise du régime a atteint son paroxysme», a-t-il noté en constatant que les «forces extra-constitutionnelles» ont ôté le masque et agissent à visage découvert.

Selon lui, «il n’y a pas de remparts institutionnels ou constitutionnels. Le gouvernement est totalement inopérant car il ne peut décider d’aucun acte gouvernemental digne de ce nom en l’absence du président de la République. Quant au Parlement, avec ses deux Chambres, a-t-il ajouté, il a apporté lui-même toutes les preuves de sa parfaite inutilité et de sa totale vacuité à l’occasion de la crise actuelle où il est apparu hors sol et hors champ.

Benflis a, par ailleurs, fait savoir que le Conseil constitutionnel a «choisi son camp et s’est mis, de manière claire et sans équivoque, au service des forces extra-constitutionnelles».

Pour le troisième fait, Benflis a souligné que face aux périls que les forces extra- constitutionnelles font peser sur l’existence même de l’Etat national, «il n’existe plus qu’un seul rempart institutionnel qui s’est posté aux premières lignes, celui de nos forces armées avec, à leur côté en solide soutien, le peuple algérien lui-même».

Pour lui, la plus grande urgence et la plus haute priorité de l’heure résident dans la «neutralisation» de ces forces extra-constitutionnelles dont la politique de la terre brûlée, selon lui, n’a jamais été autant perceptible et visible.

«Il est, désormais, manifeste qu’aucune sortie de crise n’est possible sans la neutralisation immédiate et effective de ces forces extra-constitutionnelles. L’heure n’est plus aux controverses byzantines et aux querelles sur le sexe des anges. L’heure est plutôt au sauvetage de l’Etat national et de la révolution démocratique pacifique», a-t-il conclu.

H. A.

Comment (17)

    Karim
    2 avril 2019 - 18 h 48 min

    C’est l’unique et seule solution pour l’instant pour sauver l’Algérie, même s’il faut violer la légalité..

      Anonyme
      2 avril 2019 - 23 h 02 min

      Il faut leur compter chaque millième de secondes a ces mafieux qui ont ruiner le pays et tout le système doit dégager

    Citoyen Dz
    2 avril 2019 - 18 h 13 min

    « Ali Benflis demande la neutralisation des «forces extra-constitutionnelles»  »
    C’est une urgence capitale avant qu’il ne soit trop tard . Comment ? L’opposition et les manifestants doivent apporté un soutien politique a gaid salah . tout simplement .

    Anonyme
    2 avril 2019 - 16 h 36 min

    Déclaration de Liamine Zeroual en date du 02 avril 2019 :
     » Dans un souci de transparence et de respect de la vérité, je voudrais faire savoir que le 30 mars, j’ai été reçu sur sa demande par le général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediène, qui m’a proposé de présider une instance chargée de gérer la période de transition. Il m’a assuré que la proposition avait été faite en accord avec Saïd Bouteflika, conseiller auprès de la Présidence. »
    Il est tout à fait clair maintenant que les forces extra-constitutionnelles sont clairement identifiées : c’est Saïd et compagnie qui gouvernent à la place de Abdelaziz Bouteflika inapte à 100%.
    Les messages qui viennent de Zeralda ( à la place d’El Mouradia ) sont donc des faux et usages de faux qui doivent entraîner en urgence leurs auteurs devant les tribunaux.

    Felfel Har
    2 avril 2019 - 16 h 30 min

    En parlant de forces extra-constitutionnelles, vous est-il arrivé d’inclure les partis dissous (FIS) qui continuent leur campagne d’agitation au profit de la nébuleuse islamiste, soudainement devenus vos alliés? Vous avez enfourché le mauvais dada et vous avez brûlé vos atouts pour être écouté par le peuple qui n’a jamais oublié ceux qui l’ont endeuillé pendant la « décennie noire ».
    En vous affichant avec eux, vous avez terni votre image de « démocrate » et compromis vos chances de jouer un rôle quelconque dans la suite des évènements.

    Anonyme
    2 avril 2019 - 16 h 16 min

    Dans ses manifestations ( des dizaines de millions de personnes chaque vendredi depuis plus d’un mois ) le peuple dit :  » Ni Bouteflika, ni Saïd, ni Nacer « .
    La fratrie de Abdelaziz ( ce dernier ne peut ni lire, ni écrire, ni réfléchir et encore moins se montrer , ni gouverner ) étant donné que c’est elle qui est supposée être la force extra- constitutionnelle, qui se fait passer pour lui et gouverne à sa place, devrait faire l’objet de mesures conservatoires en urgence (résidence surveillée en attendant les conclusions d’une enquête) pour éviter le pire à notre pays.

    alilou
    2 avril 2019 - 15 h 26 min

    Si des gens violent les lois fondamentales de la RADP pour se maintenir au pouvoir, ils doivent être neutralisés immédiatement comme sont neutralisés ces corrompus voleurs. Que ce soit said bouteflika ou amar bouzouar, toute personne ou tout groupe qui prépare a semer la discorde et l’anarchie doit être conduit devant la loi.

    Farida
    2 avril 2019 - 15 h 22 min

    Si des gens violent les lois fondamentales de la RADP pour se maintenir au pouvoir, ils doivent être neutralisés immédiatement comme sont neutralisés ces corrompus voleurs. Que ce soit said bouteflika ou amar bouzouar, toute personne ou tout groupe qui prépare a semer la discorde et l’anarchie doit être conduit devant la loi.

    MELLO
    2 avril 2019 - 14 h 59 min

    Le moment est venu , pour aller direct au but , à savoir citer ces forces extra-constitutionnelles nommément et citer ceux qui peuvent les neutraliser. On est plus dans le flou , l’urgence est dans la nature des fondations de la maison Algérie.

    Anonyme
    2 avril 2019 - 14 h 28 min

    Ces forces extra constitutionnelles doivent être dégagées Manu militari par l’armée et jetées en prison pour les pillages en attendant leur traduction devant les tribunaux, sinon c’est la population qui s’en charger.

    Antivirus
    2 avril 2019 - 14 h 21 min

    Je suis entièrement d’accord avec votre argument monsieur Abou Stroff.
    Il semble que le pouvoir se sert du droit pour légitimiter l’antiionstitutionnel, tout en faisant travailler le conseil conseil institutionnel, et le sénat en sa faveur. Par ailleurs le gouvernement Bedoui est anticonstitutionnel, une arnaque qui ne dit pas son nom.

    Kahina-DZ
    2 avril 2019 - 14 h 08 min

    Soyons honnêtes avec nous même, L’ANP est la seule institution fonctionnelle dans ce pays. La classe des charlots politiques est vide stérile.
    OUI, l’ANP doit agir avant que ce soit trop tard.
    Apparemment, c’est la présidence qui est en otage et non pas juste Bouteflika le président.

    AKLI N'NA
    2 avril 2019 - 13 h 40 min

    Pourriez-vous nous dire, S.V.P., avec exactitude : QU’ELLES SONT CES FORCES « extra-constitutionnelles » ?

    Nasser
    2 avril 2019 - 13 h 38 min

    Benflis est tellement revanchard qu’il veut que ça soit lui par un coup d’Etat ou le désordre! Sait-il que c’est aussi qui paiera et c’est lui qui fuira le premier?

    Abou Stroff
    2 avril 2019 - 13 h 18 min

    je pense que nous sommes en pleine phase révolutionnaire et qu’il est inutile de s’embarrasser de textes juridiques aussi réels qu’un cercle carré et aussi efficaces qu’une pommade prescrite par belahmar.
    étant donné la « stérilité » avérée de la « classe politique » algérienne dans sa quasi-totalité, je pense que la haute hiérarchie militaire doit prendre ses responsabilités et neutraliser immédiatement la vermine qualifiée de « forces extra-constitutionnelles » qui met l’Algérie, en tant qu’Etat et Nation, en danger mortel.
    pour que l’action de la haute hiérarchie militaire ne soit pas comprise comme un coup d’état, il suffit qu’elle précise, noir sur blanc, que ni gaïd ni aucun autre militaire n’ont l’intention de prendre le pouvoir. bien au contraire, la haute hiérarchie militaire doit se fixer un objectif et un seul: superviser la transition qui permettra à l’algérie d’entrer dans l’histoire en tant que république moderne peuplée de citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs.
    PS: pour couper court à certaines rumeurs, je pense que gaïd devrait prendre sa retraite et permettre à un jeune général de piloter la période de transition.

    Anonyme Utile
    2 avril 2019 - 12 h 42 min

    Bravo Mr Benflis. Je partage totalement votre avis. Ce communiqué a été attribué à Mr Bouteflika, qui est dans le coma, entre la vie et la mort, depuis plus d’un mois. Il est dans l’incapacité totale depuis plusieurs années déjà.
    Ce qui prouve que ce gouvernement a été nommé, par les forces non constitutionnelles illégales et mafieuses ayant à leur tête saïd Bouteflika, qui ont usurpé l’identité du président.
    Et par conséquent, ce gouvernement fantôme est ILLÉGAL. Il tombera très rapidement.

    ALI+
    2 avril 2019 - 12 h 38 min

    ça ne date pas d’hier;depuis l’arrivée du clan d’Oujda ou pouvoir,le président et d’Oujda,le vice président said aussi d’Oujda,APN et aussi sous les mains des oujdais,le Sénat aussi;le conseil constitutionnel de meme;les Ministres et les Walis à majorité;Tlemcen ou nedroma;c’est une république dans autre république;le Pharaon d’Oujda à décidé ainsi;et voila toute bonne choses ont un fin et il ne pourra rien faire

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