Déploiement de missiles nucléaires en Europe : Moscou dément les accusations de l’OTAN

Alexander Moscou
Alexander Grushko, ministre russe des Affaires étrangères. D. R.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, a démenti, jeudi, les accusations de l’OTAN selon lesquelles Moscou aurait déployé en Europe des missiles capables de porter des charges nucléaires en violation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).

«Il n’y a aucune preuve que la Russie ait prétendument violé le traité FNI, et on ne nous a pas présenté de telles preuves malgré nos appels répétés demandant aux Etats-Unis de fournir des faits», a dit Grushko, cité par l’agence de presse Tass.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré, mercredi dernier, dans une adresse au Congrès américain que la Russie avait violé le traité FNI, en déployant en Europe des missiles mobiles, et difficiles à détecter, capables de porter des charges nucléaires. Le vice-ministre russe a souligné que la Russie avait pris «des mesures de transparence sans précédent» pour prouver qu’elle n’avait pas violé le Traité, tandis que l’OTAN ignore les inquiétudes légitimes de Moscou concernant les violations de ce Traité par les Etats-Unis depuis de nombreuses années.

Les Etats-Unis déploient en Roumanie et en Pologne des installations capables de lancer des missiles à charge nucléaire, ils utilisent des missiles à portée intermédiaire pour tester les défenses antimissile, ils créent toute une classe de drones dotés d’armes de frappe, et ils commencent à créer toute une classe d’armes capables d’exercer les fonctions d’armes nucléaires, a fait remarquer Grushko. Ce sont des facteurs bien réels qui augmentent le risque d’escalade de tout conflit jusqu’à la phase nucléaire, a souligné le diplomate russe.

La Russie se réserve le droit de fournir une réponse technico-militaire, toutefois elle souhaite maintenir la paix en Europe, c’est pourquoi elle ne déploiera pas de missiles à portée intermédiaire en Europe ou ailleurs tant que les missiles américains n’y sont pas présents, selon Grushko.

Conformément à sa stratégie militaire, la Russie pourrait prendre la décision de recourir à son arsenal nucléaire en dehors d’un contexte nucléaire mais uniquement dans le cas où «l’existence même de l’Etat serait menacée», a-t-il dit.

R. I.

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