Ericsson et Swisscom lancent la première 5G commerciale en Europe

Ericsson
Börje Ekholm, président et CEO d’Ericsson. D. R.

Ericsson et Swisscom, le principal fournisseur de services de télécommunications en Suisse, ont procédé à la première mise en service d’un réseau 5G commercial d’envergure en Europe, en support de smartphones désormais disponibles. Le réseau a été lancé le 17 avril à la première heure par les partenaires de longue date pour faire suite à l’obtention par Swisscom d’une licence commerciale 5G. Puisque tous les autres composants étaient déjà en place, il suffisait d’activer le réseau dès l’obtention de cette autorisation. Le lancement à venir d’une offre commerciale avait été annoncé, lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 10 avril à la Swisscom Tower de Zurich aux côtés de nombreux représentants de l’écosystème (partenaires dans le domaine des smartphones et des routeurs mobiles). Ericsson et Swisscom ont lancé le réseau commercial 5G de Swisscom avec des services 5G actifs dans 54 localités Suisse, dont les principales zones en terme de population : Zurich, Berne, Genève, Bâle, Lausanne et Lucerne. Les abonnés de Swisscom disposant de smartphones et de routeurs 5G commerciaux dans les 54 localités bénéficieront immédiatement d’une grande rapidité de connexion, d’une faible latence, ainsi que des fonctions améliorées de haut débit mobile proposés par les services 5G dans les domaines de l’infotainment, des jeux, de la réalité virtuelle et de l’immersion multimédia.

L’activation du réseau 5G permet également d’explorer de nouvelles opportunités dans l’Internet des objets (IoT) et l’Industrie 4.0.

Urs Schaeppi, CEO de Swisscom, a déclaré : «Avec le lancement du premier réseau commercial 5G en Suisse, nous posons les bases de nouveaux usages et de nouveaux modèles économiques. Cela sera non seulement bénéfique pour la Suisse, mais également pour les personnes qui feront désormais partie du monde numérique, qu’elles vivent en ville, à la campagne ou à la montagne.»

Pour Arun Bansal, président et directeur d’Ericsson Europe et Amérique latine, «il s’agit d’un moment unique pour Swisscom et pour l’Europe : la 5G est devenue une réalité commerciale. Tout en continuant de resserrer nos liens déjà étroits avec Swisscom, nous renforçons également l’écosystème 5G en réduisant les délais de mise sur le marché pour les fabricants de puces et d’appareils. Nous assurons l’opérabilité multi-fournisseurs avec les réseaux et les appareils 5G, ce qui permet à un plus grand nombre d’utilisateurs de bénéficier des avantages des services 5G.»

Swisscom a d’ores et déjà annoncé l’objectif visé : avoir un réseau 5G opérationnel dans toute la Suisse d’ici fin 2019, avec une couverture nationale de près de 90%. Pour ce faire, l’entreprise s’appuiera sur le logiciel Ericsson Spectrum Sharing qui partage dynamiquement le spectre entre 4G et 5G en fonction de la demande de trafic. Cette solution garantira le déploiement rapide d’une couverture 5G à l’échelle nationale avec des réseaux radios 4G prêts pour la 5G.

Ericsson et Swisscom ont noué un partenariat long et fructueux dans le domaine des services commerciaux 5G. En novembre 2017, Swisscom a choisi Ericsson comme partenaire stratégique pour le LTE Gigabit et la 5G. Depuis lors, les deux sociétés ont réalisé en septembre 2018 le premier appel en Europe de données 5G Non Stand Alone (NSA) multi-fournisseurs et de bout en bout sur la bande 3,5 GHz et Swisscom a choisi Ericsson pour plusieurs de ses solutions, dont le transport 5G de bout en bout, Ericsson Expert Analytics, et plus récemment Ericsson Security Manager.

Ericsson publie ses résultats pour le 1er trimestre 2019

Börje Ekholm, président et CEO d’Ericsson : «Pour le troisième trimestre consécutif, nous avons enregistré une croissance organique des ventes de 7% ce trimestre. Cette croissance a été principalement tirée par l’Amérique du Nord. Notre stratégie, qui consiste à travailler avec des clients leaders sur des marchés clés, génère à la fois des revenus mais aussi une expérience concrète du déploiement et de la commercialisation de la technologie 5G.

«Nous avons annoncé publiquement des contrats commerciaux 5G avec 18 clients opérateurs, plus que tout autre équipementier à ce jour. Des services 5G, y compris mobiles, ont été lancés en Corée du Sud et en Amérique du Nord. Si la Suisse a libéré des fréquences permettant à Swisscom d’offrir des services commerciaux 5G fondés sur nos équipements, le développement dans le reste de l’Europe est plus lent, principalement en raison du manque de spectre, du climat d’investissement et des incertitudes supplémentaires liées à l’accès des fournisseurs au marché dans le futur.

«La marge brute s’est améliorée à 38,5% comparé au 1er trimestre 2018 (35,9%), grâce à l’amélioration rencontrée sur les segments réseaux et services managés, ainsi qu’à l’accord de licence de brevets récemment signé avec OPPO. Le segment réseaux a connu un bon trimestre, avec une croissance organique des ventes de 10% par rapport au 1er trimestre 2018, tirée par des investissements accrus en Amérique du Nord. La marge brute réseaux s’est améliorée à 43,2% (40,4% en 2018), principalement en raison de l’augmentation des ventes de matériel et des revenus des IPR.

Au cours du trimestre, nous avons annoncé notre intention d’acquérir les activités de la société allemande Kathrein dans le domaine des antennes et des filtres. Cela nous permettra d’étendre encore davantage nos capacités dans les domaines des antennes actives et passives avancées, qui prennent de l’importance à mesure que la 5G évolue. En ce qui concerne les Services Managés, les ventes sont en baisse1 de -5% en organique, du fait de la sortie de certains contrats. Au cours du trimestre, Ericsson Operations Engine a été lancé, suscitant l’intérêt de nos clients. La marge brute s’est améliorée à 17,7 % (contre 9,1 % au 1er trimestre 2018), soutenue par des gains d’efficacité et la révision de certains contrats clients. Si l’on exclut un effet positif non récurrent de 0,7 milliard de couronnes suédoises provenant d’un règlement client, la marge opérationnelle s’est élevée à 8,6%, dépassant la fourchette supérieure de notre objectif financier à l’horizon 2020.

«Les ventes organiques dans le domaine des Digital Services sont stables. Nous continuons à observer une bonne dynamique commerciale en faveur de notre nouveau portefeuille de produits prêts pour la 5G et cloud-native, avec le gain de plusieurs contrats importants au cours du trimestre. La marge brute hors charges de restructuration et provision BSS au 4e trimestre 20183 est restée stable et le résultat d’exploitation2 s’est amélioré par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente grâce à des charges d’exploitation réduites.

«La marge brute a baissé, le 1er trimestre 2018 ayant bénéficié d’un meilleur mix d’activités. Nous poursuivons la mise en œuvre de notre plan de redressement de l’activité Digital Services. La mise en œuvre de la nouvelle stratégie BSS, annoncée en janvier 2019, progresse bien. La croissance organique des ventes du segment Activités en Emergence et Autres a été de 38 % par rapport au 1er trimestre 2018, tirée par la croissance d’Iconectiv. La marge brute est restée stable. Au cours du trimestre, 51 % de MediaKind a été cédée, générant un gain de 0,7 milliard de couronnes suédoises. Dans le secteur activités en émergence, nous investissons dans des initiatives qui visent à développer et à aider Ericsson à créer de nouvelles activités. A l’exception d’Iconectiv, le portefeuille n’en est qu’à ses débuts. Nous engageons également des coûts supplémentaires à mesure que nous restructurons certains de nos investissements antérieurs effectués dans le domaine de l’innovation. Grâce à l’amélioration du bénéfice, le flux de trésorerie disponible hors marge & acquisitions s’est élevé à 4,1 milliard de couronnes suédoises au cours du trimestre.

«Notre solide niveau de trésorerie nous permet d’être bien positionnés pour assurer la croissance profitable de l’entreprise. Comme indiqué précédemment, nous coopérons volontairement depuis 2013 à une enquête de la Commission Securities & Exchange (SEC) des États-Unis et, depuis 2015, à une enquête du Department of Justice (DOJ) des Etats-Unis sur la conformité d’Ericsson au Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) américain. Nous continuons de coopérer avec la SEC et le DOJ, et nous avons récemment entamé des discussions en vue d’un règlement. Ces discussions n’étant qu’à leur début, nous ne sommes donc pas en mesure d’en estimer la durée. De plus, comme il s’agit d’un sujet toujours en cours au niveau juridique, nous ne pouvons fournir aucun détail. Toutefois, compte tenu de l’état actuel des discussions, nous estimons que le règlement de ces questions donnera lieu à d’importantes mesures au niveau financier et autre, dont l’ampleur et l’incidence ne peuvent être estimées ou déterminées de façon certaine pour le moment.

«Comme nous l’avons déjà communiqué, nous continuons de conclure des contrats stratégiques et d’engager des coûts pour des expérimentations 5G avec en outre, d’ici fin 2019, le début prévu d’un déploiement 5G à grande échelle dans certaines régions d’Asie. L’ensemble de ces facteurs aura une incidence progressive sur les marges à court terme, mais renforcera notre position sur le long terme. L’impact des contrats stratégiques et des expérimentations 5G a été limité au cours du 1er trimestre 2019. Le marché de la 5G gagne du terrain et nous sommes bien positionnés pour en saisir les opportunités. Nous continuerons d’investir massivement dans la R&D, en particulier dans la 5G, l’automatisation et l’intelligence artificielle. Il s’agit d’un élément-clé de notre stratégie visant à renforcer nos activités à long terme et à nous rapprocher de nos objectifs pour 2020 et 2022.

C. P.

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