Hanoune convoquée devant le tribunal militaire dans l’affaire Toufik-Tartag-Saïd

Louisa Hanoune Blida
Louisa Hanoune. PPAgency

La porte-parole du Parti des travailleurs (PT) a été convoquée devant le tribunal militaire de Blida, selon la chaîne de télévision El-Bilad TV. Louisa Hanoune sera entendue dans l’affaire des «réunions secrètes» tenues «dans l’ombre pour conspirer autour des revendications du peuple» qui ont conduit à l’arrestation de l’ancien patron du DRS, le général Toufik, l’ancien coordinateur des services de sécurité (CSS), le général Bachir Tartag, et le frère du président démissionnaire, Saïd Bouteflika.

Les trois prévenus sont également accusés par le chef d’état-major de l’ANP d’avoir voulu «entraver les solutions de l’Armée nationale populaire et les propositions de sortie de crise», «induit en erreur l’opinion publique» et «œuvré à attiser la situation en approchant des parties suspectes».

Le juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida a placé sous mandat de dépôt, le 5 mai dernier, Athmane Tartag, Mohamed Mediene et Saïd Bouteflika pour «atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l’autorité de l’Etat», selon un communiqué de la Cour d’appel militaire de Blida, répercuté par l’agence officielle APS.

«Pour les besoins de l’enquête, le procureur militaire de la République près le tribunal militaire de Blida a chargé un juge d’instruction militaire d’entamer la procédure d’instruction et, après mise en inculpation, ce dernier a rendu des mandats de placement en détention provisoire à l’encontre des trois prévenus», avait ajouté le même communiqué. Conformément aux dispositions de l’article 11, alinéa 3 du code de procédure pénale, «le procureur général militaire près la Cour d’appel militaire de Blida porte à la connaissance de l’opinion publique qu’une poursuite judiciaire a été ouverte ce jour, 5 mai 2019, à l’encontre des nommés Athmane Tartag, Mohamed Mediene et Saïd Bouteflika ainsi qu’à l’encontre de toute personne dont l’implication est établie par l’enquête, pour les chefs d’inculpation d’atteinte à l’autorité de l’armée et complot contre l’autorité de l’Etat», avait précisé le communiqué. Ces chefs d’inculpations sont prévus dans les articles 284 du code de justice militaire et 77 et 78 du code pénal. Les trois prévenus encourent des peines allant jusqu’à 20 ans de prison ferme.

Selon l’article 78 du code pénal, «le complot ayant pour but les crimes mentionnés à l’article 77, s’il a été suivi d’un acte commis ou commencé pour en préparer l’exécution, est puni de la réclusion de 10 à 20 ans. Si le complot n’a pas été suivi d’un acte commis ou commencé pour en préparer l’exécution, la peine est celle de la réclusion à temps de 5 à 10 ans. Il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes. S’il y a eu proposition faite et non agréée de former un complot pour arriver aux crimes mentionnés à l’article 77, celui qui a fait une telle proposition est puni d’un emprisonnement d’une durée d’un à 10 ans».

K. B.

Comment (93)

    Algerie etat de siege
    11 mai 2019 - 19 h 37 min

    c’est repartie comme en 65, la dictature les arrestations arbitraires tu parles tu meurs tu te tais tu meurs alors…

    la justiceau dessus de tous
    11 mai 2019 - 1 h 25 min

    a quand le tour de sidhoum Saïd qui a dilapidé et envoyé quelque part l’argent des malheureux adhérents cnas et cnr via khalifa bank.aucune trace a ce jour.que lumière soit faite et restituer ce pactole de plus de 4000milliards evanouis dans la nature.Egalement activation des plus de 700 milliards disparus dans les mains de djamal ould abbes et said barkat puises sur l fond de solidarité national et appartenant aux handicapée au malheureux et au sinistres.Quelle levée de l’immunité parlementaire,la JUSTICE EST AU DESSUS DE TOUTES LES LOIS.

    TIENS......!
    10 mai 2019 - 20 h 43 min

    TIENS ! ELLE QUI AVAIT POUR HABITUDE DE PASSER SES VACANCES DANS SES APPARTEMENTS ET HÔTELS EN FRANCE ET EN ESPAGNE….. CELA NE LUI FERA QUE DU BIEN DE FINIR SES JOURS DANS UNE CELLULE ÉTROITE. JUSTE POUR VOIR CE QU’ELLE VA RESSENTIR.
    ELLE A FAIT PARTI DE LA MAFIA DU SYSTÈME QUI NOUS A PRESQUE TOTALEMENT DÉTRUI. IL EST NORMAL, A PRÉSENT, QU’ELLE PAYE LA SAUCE…
    MAIS OÙ EST L’AUTRE GARÇON MANQUÉ ? LA ROUQUINE… khalida l’bandiya. Bientôt, inch’Allah, elle va rejoindre son alter ego tata Louiza Hanouna.
    A DOUNITH TAWAÂR !!! (Cheikh EL HASNAOUI – At Yerham Rabi !).

    Anonyme
    10 mai 2019 - 18 h 08 min

    La JUSTICE indépendante doit jouer pleinement son role loin des influences, des injonctions,
    Des pressions, des interventions téléphoniques d’en haut Pour reconstruire une nouvelle République Démocratique, et Populaire,
    Des nouvelles institutions démocratiques crédibles, transparentes, il faut reconstruire une JUSTICE au dessus des clans puissants affairistes, sécuritaires, Et mafieux
    L’Algérie a besoin de changements et de réformes de ses institutions étatiques pour devenir véritablement Crédibles, et démocratiques
    Mais une conclusion historique s’avère nécessaire: Pourquoi les partis militants de l’extreme gauche Sont devenus des outils au service de clans occultes, et secrets, d’actions, et de propagandes subversives (est elle une maladie d’adolescence juvénile du communisme ?, où de oisiveté intellectuelle de gauche ?..) Pour semer l’Anarchie, et la déstabilisation pensant à faire le contraire, et du bon , en contribuant à exacerber, et à intensifier la lutte, et « l’union » de classes supplantée, et remise en cause par  » la lutte de clans unis affairistes et sécuritaires mafieux Pour s’approprier des moyens de productions du pays – les nouveaux Oligarches parasitaires corrompus et marchands – qui ont vu leur ascension fulgurante dans les années 90 noires-rouges sanglantes…

    Zaalane
    10 mai 2019 - 8 h 53 min

    Jusqu’ici, je la respectais un peu, même si je n’ai jamais aimé les communistes, en temps de paix.
    Mais depuis qu’elle a violemment dit que le peuple Algérien n’était pas Arabe, j’ai senti l’opportunisme de sa part et la volonté de diviser le pays.L’Algérie est Berbère dans sa majorité, mais Arabophone depuis 15 siècles.Vive l’Algérie plurielle: Arabe, Chaoui, Berères de l’Ousest, du Sur,kabyles, etc…

      Ramadan karim
      10 mai 2019 - 10 h 12 min

      Vous êtes tous des cas psychologique.
      Tu l’attaque sur une vérité que toi même tu reconnaît dans ton écrit.
      L’Algérie n’est pas arabe, mais à majorité arabophone. Un américain n’est pas anglais, un argentin n’est pas espagnole, un brésilien n’est pas portugais, un belge n’est ni français ni italien etc. Quand vous dites arabe vous vous croyez venu d’arabie et vous voyez vos frères amazigh comme des étrangers. Si ce n’était pas les kabyles vous serez tous d’accord que vous venez du yemen et que vos ancêtres sont arabes. Donc Hanoune qui est « arabe » selon votre philosophie n’a dit que la vérité. J’espère que tu sais au moins qu’elle n’a rien à voir avec les kabyles ou chaoui et que c’était un acte politique courageux de dire cette vérité.

        Elgat
        10 mai 2019 - 14 h 23 min

        De quelle vérité parlez vous? Les vrais berbères se disent arabes et les descendant de yeminites se disent amazighs . Qui est kabyles?, qui est arabes? qui est chaoui ? L’Algérie est un mélange de races que les romains appelés barbares et que la venue de l’islam a humanisé. le reste c’est du blabla.

      Lyes-DZ
      10 mai 2019 - 11 h 40 min

      J’espère que l’intervention de l’armée dans le champ politique est périodique, car je crains des dérives spontanées ou calculées et qui risque de remettre en cause le processus démocratique amorcé par un HIRAK inédit et mâture depuis le 22 Février. Cette récurrence de l’intervention de l’armée conforte l’idée que l’Algérie est toujours malade et que ses dirigeants sont incapables de trouver un consensus et serait condamnée, tout au long de son histoire post-indépendante à vivre sous un régime qui ne laisserait aucune chance à la mise en place d’un compromis national , voire aux aventures non démocratiques, contrairement à d »autres posts, je ne pense pas que la démocratie est fragilisée par l’armée, je dirais même que l’armée algérienne n’est pas aux service de GAID SALAH, en revanche est l’est constituée pour la défense nationale , Personnellement, je considère et je reste persuadé que notre armée est au secours de la démocratie devant le refus du clan Bouteflika face au changements revendiqués par nos concitoyens, et j’y crois intrinsèquement parlant qu’elle nous sortira de la crise, Vous êtes toujours figés dans les symboles identitaires, Convergeons nos forces et nos idées en tant qu’Algériens forts et fiers vers le futur et le long terme, quant à Tata Hanoune, elle a joué avec un clan au détriment d’un autre, elle a perdu, faudrait-il lui en vouloir? NON, elle aurait agi par opportunisme et ce n’est pas pour autant de la condamner et l’emprisonner par un tribunal militaire, pour moi c »est excessif et contre productif, alors, que Khalil un corrompu notoire circule dans la nature, ça fait tâche, à remerdier en urgence, sinon on se dirigera tout droit aux dérives, mon Général GAID SALAH, accélérez le processus de transition démocratique et remettez le pouvoir aux civils sous la supervision de l’armée en attendant l’entrée définitive de l’Algérie dans la démocratie. Churchill disait  » La réponse à la défaite c’est la victoire » par ricochet le HIRAK et l’Algérie attendent leur heure victorieuse tôt ou tard…

    Si KADDOUR
    10 mai 2019 - 5 h 43 min

    Oui d’accord Louisa à comploter avec les traîtres de la nation pour éliminer Mr Gaid Salah et mettre en feux la nation de quarante millions d’innocents, et Messieurs Amar Ghoul et Benyounes ainsi Bensalah sont ils aussi innocents ou juste intouchable, la grave erreur de donner le pouvoir aux Marocains et …

    Blakel
    10 mai 2019 - 4 h 37 min

    Quel ingrat ce Gaïd Salah. Quand je pense que le parti de Louisa Hanoune avait lancé un appel à Bouteflika de rompre le silence, face aux attaques répétées contre l’institution militaire suite à l’attaque de Tinguentourine.
    De plus Louisa Hanoune avait sollicité une entrevue avec G.Salah, dès que celui ci avait été nommé vice-ministre de la défense en septembre 2013. Entrevue qu’il ne lui accordera que 5 mois plus tard, en février 2014. Quel était le but de cette entrevue ? Lui demander de dénoncer l’emprise croissante des forces extra-constitutionelles que Gaïd Salah ne semble découvrir bizarement qu’aujourd’hui ?
    Je ne suis pas un partisan de Louisa Hanoune, qui est l’exemple d’opposante qui s’est compromise trop longtemps dans le « soutien critique » à Bouteflika (critique ses décisions, sans remettre en cause son pouvoir), cependant je dois rappeler qu’elle a fait partie des premières et des rares parlementaires à dénoncer la loi sur les hydrocarbures que voulait faire passer Chakib Khelil.
    De plus Louisa Hanoune s’était prononcée contre le projet de 5e mandat, contrairement à Gaïd Salah.
    Bientôt on nous dira que c’était l’opposition (malgré sa médiocrité) qui était responsable de la dilapidation de l’argent du pétrole, et ceux qui étaient au pouvoir (y compris G.Salah) étaient non seulement pas coupables, mais également non responsables (ils n’ont rien vu, rien entendu), excepté deux ou trois boucs émissaires.
    Comme quoi, on n’est vraiment bled Mickey.

    el bayedh
    10 mai 2019 - 3 h 55 min

    l armee doit rentrer dans les casernes et laisser la politique aux civils !

    Zaatar
    10 mai 2019 - 3 h 45 min

    Il y a à se demander vraiment si on mérite une démocratie. A lire les commentaires ici il se confirme avec certitude que H’mida a vraiment de beaux jours devant lui. Très honnêtement il y a eu un moment donné un brin d’espoir, très vite balayé par l’état d’esprit d’une majorité. C’est ainsi et on se doit de la respecter. H’mida a bel et bien gagné.

      Zaatar
      10 mai 2019 - 8 h 33 min

      Qu’on soit d’accord ou pas ça ne changera rien au cours des choses, la main mise de H’mida est plus que lourde, c’est une chape de plombs et le meilleur est à venir.

    Nasser
    10 mai 2019 - 2 h 48 min

    Certains et même beaucoup ne savent plus ce qu’ils font et ce qu’ils veulent ! Ces bougres ne savent pas que s’il n’y a pas l’aide de l’Armée personne ne fera absolument rien ?
    Ils suivent idiotement avec des pancartes contre l’Armée ! L’inverse de ce que veut le « Hirak » !!!
    Ils ne veulent donc pas que ces ex-hauts responsables dont Said Bouteflika et ces « entrepreneurs », criés par la foule « hirakiste », rendent des comptes à la justice !
    Les voilà complètement abrutis par la propagande puisqu’ils suivent leurs maitres qui les poussent à attaquer l’Armée par des slogans !
    Ils leurs font croire que ceux qui les poursuivent en justice sont des « protecteur du régime »!
    Quel raisonnement ! Quel niveau ! Quelle absurdité…
    Qui a donc le « cachir » à la place du cerveau ?

      Zaatar
      10 mai 2019 - 4 h 21 min

      Non l’ami Nasser. Ces bougres comme tu les appelles ne sont pas contre l’armée (sauf si on ne regarde pas les mêmes images des manifestants). Ils sont contre Gaid Salah qui utilise cette opportunité qui lui est offerte d’être l’homme fort du moment pour régler ses comptes avec beaucoup de monde. Et ça, ceux que tu appelles les bougres l’ont compris. Et du reste ils savent aussi, comme tu dis que s’ils ne sont pas accompagnés par l’armée rien ne se fera. Cependant et au final, à voir l’évolution des choses et ces différentes convocations et mises sous mandat de dépôt, il y a de bonnes chance que H’mida ait bien réussi son coup. Seul cap qui lui reste à passer c’est le 4 juillet. On verra ce qu’il va nous sortir de son chapeau.

    Bouzorane
    10 mai 2019 - 0 h 13 min

    J’ai appris 2 termes aujourd’hui : «State capture», «Cleptocratie», que j’aimerais partager :
    – State capture :
    « La capture de l’État » est un type de corruption politique systémique dans laquelle les intérêts privés influencent de manière significative les processus décisionnels d’un État à leur avantage.
    Le terme « State capture » a été utilisé pour la première fois par la Banque mondiale , vers l’an 2000, pour décrire la situation dans certains pays d’Asie centrale en transition du communisme soviétique . Plus précisément, il a été appliqué à des situations dans lesquelles de petits groupes corrompus ont utilisé leur influence sur les représentants du gouvernement pour s’approprier le processus décisionnel gouvernemental afin de renforcer leurs propres positions économiques; les membres de ces groupes seront plus tard connus sous le nom d’ oligarques .
    Les allégations de State capture ont conduit à des manifestations contre le gouvernement en Bulgarie en 2013-2014 et en Roumanie en 2017 [2] et ont provoqué une controverse toujours en cours en Afrique du Sud depuis 2016. (https://en.wikipedia.org/wiki/State_capture)

    – Cleptocratie :
    La cleptocratie (ou « kleptocratie ») est le gouvernement (ou le pouvoir) des voleurs. Ce terme désigne habituellement un pouvoir où règne de façon visible la corruption politique, la seule finalité du gouvernement étant l’enrichissement des dirigeants et la perpétuation de leur pouvoir dictatorial.
    https://www.wikiberal.org/wiki/Cleptocratie

      Zaatar
      10 mai 2019 - 4 h 29 min

      Tu viens de donner la définition de H’mida en fait. Comme quoi, on est en avance dans la terminologie des secteurs crasseux car on y baigne depuis 57 ans maintenant.

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