Jil Jadid réagit à l’arrestation de Louisa Hanoune
Par Mounir Serrai – Le parti de Sofiane Djilali, Jil Jadid, a vivement réagi à la mise en détention provisoire, jeudi, de la secrétaire générale du Parti des travailleurs par le tribunal militaire de Blida.
«La mise en détention préventive de Mme Louisa Hanoune, première responsable d’un parti politique, pose clairement la question des libertés politiques et interroge sur les véritables intentions du nouveau pouvoir», écrit d’emblée ce parti qui plaide pour une transition démocratique apaisée.
«Faisant suite à une série d’arrestations d’anciens responsables du pays et d’hommes d’affaires, ce dernier acte fait peser de lourdes présomptions sur l’orientation que prend le cours des événements», ajoute le parti de Sofiane Djilali qui considère que «l’implication de la justice militaire suppose des actes gravissimes des prévenus, tous civils ou retraités de l’armée».
Le parti de Sofiane Djilali estime que «ces affaires judiciaires doivent être impérativement clarifiées auprès de l’opinion publique». Car «le mouvement populaire appelle à la mise en place d’un Etat de droit».
Jil Jadid affirme que les Algériens réclament que «le régime de Bouteflika soit remplacé par un processus démocratique et non pas par un système autoritaire». Et de ce fait, conclut-il, «les Algériens refuseront tout détournement de leur révolution».
Le PST dénonce l’arrestation de Louisa Hanoune
De son côté, le Parti socialiste des travailleurs (PST) dénonce «l’arrestation, ce jeudi, de Madame Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs». Une arrestation qui intervient, estime cette formation, «dans un contexte de répression et de velléités d’atteintes aux libertés démocratiques».
Pour le PST, «le pouvoir militaire de fait actuel, incarné par le chef d’Etat-major, Gaïd Salah, semble s’enliser dans une campagne de purges et de règlement de comptes dans une perspective de recomposition du pouvoir mais dans la continuité du régime».
«L’opacité dans laquelle s’opèrent ces arrestations et l’instrumentalisation évidente de l’appareil judiciaire civil et militaire n’augurent rien de bon pour l’avenir de nos droits et nos libertés démocratiques», poursuit le même parti qui rappelle que «les millions d’Algériens et d’Algériennes qui occupent les rues de tout le pays depuis le 22 février dénoncent, notamment, l’autoritarisme de 20 années de dérive monarchique du régime».
«Ils n’accepteront pas de nouveau l’autoritarisme et la répression quels que soient les motifs», souligne ce parti qui conclut en affirmant que «les divergences multiples et profondes avec le Parti des travailleurs ne nous détourneront pas, en ces moments particuliers, de l’impérative dénonciation de la répression et de la manifestation militante de notre solidarité».
M. S.
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