La décision d’Al-Jazeera qui prouve que la chaîne est à la solde d’Israël
Par R. Mahmoudi – Suite à un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, la direction de la chaîne de propagande qatarie Al-Jazeera s’est empressée d’annoncer, dimanche, la suspension de deux journalistes qu’elle accusait d’avoir lancé des «affirmations controversées sur l’Holocauste» dans une vidéo.
La vidéo a également été retirée du site en ligne d’Al-Jazeera en arabe AJ+ où elle avait été postée le 18 mai, ainsi que de tous les comptes du groupe sur les réseaux sociaux car «elle contrevient aux règles éditoriales», a indiqué la direction d’Al-Jazeera dans un communiqué.
Dans la vidéo, les deux journalistes affirmaient que la «narration» sur les nazis ayant prétendument tué six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) avait été «adoptée par le mouvement sioniste». Une théorie que les pays occidentaux jugent toujours comme «révisionniste».
Dans la vidéo, des images montrant les persécutions supposées subies par les juifs sous le régime nazi ainsi que des photos de ceux ayant été exécutés étaient accompagnées d’un commentaire interrogeant : «Pourquoi se concentre-t-on uniquement sur eux ?»
La direction d’Al-Jazeera, se faisant le relais zélé du gouvernement israélien, reproche aux auteurs de la vidéo d’avoir suggéré, dans leur commentaire, que les juifs ont réussi à «mettre l’accent» sur leurs souffrances grâce à ce que les auteurs qualifient d’accès «à des ressources financières et aux médias».
«Al-Jazeera désavoue complètement ce contenu offensant et réitère que le groupe ne tolérera pas ce genre de production», a déclaré le directeur de la division digitale du groupe qatari. Il a demandé à ce que les journalistes soient obligés de suivre un stage «antidiscrimination».
Voilà donc un média qui, ne s’étant jamais offusqué des mensonges et autres campagnes de désinformation et d’intoxication ravageuses qu’il a menées depuis sa création, en 1996, en direction des opinions arabes et qui n’a jamais daigné retirer des images de propagande aussi offensantes que diffamatoires liées, notamment, au terrorisme, découvre tout d’un coup les vertus de la déontologie du métier et les méfaits de la désinformation.
R. M.
Comment (11)