Prémices de dialogue pour une sortie de crise : la fin du jusqu’au-boutisme ?

dialogue
Les manifestants ne décolèrent pas. Toufik Doudou/PPAGENCY)

Par R. Mahmoudi – En dehors du FFS, du RCD et de quelques micro-partis qui rejettent le dialogue dans les conditions actuelles, et qui exigent la mise en place d’«une transition démocratique» comme préalable à toute élection, la plupart des partis de l’opposition ne font plus de l’ouverture d’une transition politique une revendication principale, après avoir longtemps plaidé pour la mise en place d’une direction collégiale et, pour les plus irréductibles, d’une Assemblée constituante.

Qu’est-ce qui a bien pu changer en quelques semaines ? L’opposition a-t-elle fini par céder devant l’intransigeance du commandement de l’ANP sur ce point précisément ?

A bien lire les dernières déclarations des partis regroupés autour de l’Alliance des forces de changement (MSP, El-Adala, Talaie El-Houriyet, etc.), qui s’apprête à organiser une conférence nationale élargie à d’autres partis et personnalités, on sent une réelle convergence entre leurs propositions et la «feuille de route» présentée récemment par l’institution militaire où la quête d’une solution politique à la crise prend une autre signification qui n’est pas forcément liée à une transition politique «indéterminée».

La feuille de route de l’armée repose sur quatre éléments : le respect de la légitimité constitutionnelle, un dialogue approfondi entre les différents acteurs, la mise en place d’une commission électorale indépendante et l’élection du successeur du président sortant Abdelaziz Bouteflika «dans les plus brefs délais».

L’initiative de l’opposition regroupée est venue «affiner» cette feuille de route, en proposant d’insérer les instances de transition souhaitées dans le processus électoral ou, plus précisément, au sein de la commission indépendante d’organisation de l’élection envisagée, qui peut être la clé de voute d’un véritable dénouement.

R. M.

Comment (9)

    A3zrine
    17 juin 2019 - 14 h 20 min

    Je sens bien l’odeur de Benflis comme futur président, lui qui a toujours ménagé l’institution militaire.il peut jouer le rôle de la soupape de sécurité ou le jockey de l’armée pour lui sauver la face dans ces moments difficiles.

    KEK CEK CA
    17 juin 2019 - 13 h 55 min

    AUCUN NOM PROCHE DU HIRAK PARMI CES ANCIENNES BEQUILLES DU SYSTEME : HAMS, TALAIET EL HOURIATES, ETC.
    LE SEUL QUI FAIT KHANA C’EST JABALLAH et il n’a pas meilleure presse, même si pour une différente raison.
    RABI IDJIB AL KHEIR.

    Salahdine
    17 juin 2019 - 10 h 33 min

    Nous avons déjà crée un conseil nation de transition ( CNT dans les années 90) et on connait la suite.
    Les défendeurs de ce conseil sont peurs du Peuple, sont peurs des urnes. Puis que tous le monde est d’accord sur le fait que : le peuple est la source de la souveraineté et il est mur et responsable de ses choix. Pourquoi ne pas responsabiliser ce peuple et le laisser choisir ses représentants comme suit :
    1. Election d’une assemblée constituante ( le peuple doit choisir nominativement ses représentants quelques soit l’ordre des candidats sur la liste électorale). Il faut oublier les partis politiques parce qu’il n y a pas un parti honnête et responsable, tous sans exception joue la malhonnêteté et c’est l’argent qui prime . Nous sommes dans une période similaire aux années 50 ou les parties politiques de l’époque parlait trop sur les futilités et ils ont oublié l’essentiel qui était l’indépendance. Heureusement il y a eu des hommes intègres et honnête a l’égard de Krim, Ben Boulaid, Ben Mhidi…etc qui ont pris la décision historique de déclencher la révolution avec les moins disponible et après discuter. Y a il des hommes aujourd’hui qui ont le sens de responsabilité historique ? ou sont ils? [وتعظم في عين الصغير صغارها وتصغر في عين العظيم العظائم]
    2. Désignation d’un gouvernement a partir des élus du Peuple
    3.Election municipale ( APC et APW). Les maires doivent être des membres a part entières dans les APW.
    4.Election des Walis a partir des élus du peuple ( Membres des APC et de l’APW) en remplacement des sénateurs ( dissolution définitive de la 2eme chambre de sénats)
    5. Election présidentielle ( deux mandats max ).
    avec un délai de réalisation 3 a 6 mois.

    MELLO
    17 juin 2019 - 9 h 45 min

    Mr Mahmoudi , encore une fois , personne ne rejette le dialogue . Mais ce dialogue présente deux facettes apparentes :
    – le dialogue , tel que voulu par l’Etat Major et les rescapés du pouvoir Bensalah et Bedoui, avec ce regime , ce qui implite non pas un dialogue , mais un monologue comme tant de pseudo-dialogues passés . Le pouvoir en est , chaque fois , sorti vainqueur.
    – le dialogue inclusif entre l’opposition , les personnalites politiques , economiques, juridiques, sociologiques, les universitaires, les associations et les syndicats . C’est deja une brochette d’Algeriens qui arreterons et poseront les bases d’Algerie libre et democratique . De ce dialogue sortira l’option de l’étape adéquate a suivre pour un changement .
    C’est ce dernier dialogue qui est voulu par le mouvement populaire dont la revendication premiere : yetnahaw gaa.

    Karamazov
    17 juin 2019 - 9 h 35 min

    Ha bojor a khouya Zaatar,

    La fin du jusqu’au boutisme? isk ça voudrait pas dire qu’on n’est pas arrivé au bout et qu’on est sorti avant? Dans ce cas ne faut-il pas dire plutôt  » l’arrêt du jusqu’au boutisme » ? Autrement appelé la reddition ?

    Et quid des yetnahawga3istes ? Isk ce ne serait pas les khawakhawawistes qui ont finalement gagné?

    Iben, moua, même si j’empruntais ses trois neurones à Tovarich Abou Stroff je n’entraverai pas plus que ça.

    Il y a deux titres ici même qui m’ont cramé mes trois derniers neurones. L’un qui suggère qu’on était devant un précipice et qu’on a fait un pas en avant et l’autre qui dit que le pas en avant on l’a déjà fait et qu’il faut maintenant creuser.

    D’un coté nous avons des partis d’opposition qui attendaient déjà depuis des lustres au portillon et de l’autre les suivants et même des suivants de ceux qui suivaient comme avec ce lupanar ambulant du régiment cher à Brel. Et vous savez qu’à ces jeux c’est le moins disant qui l’emporte .

    Exit donc la transition transitionnante place à la transition electionnante. Le meilleur coup c’est que les partis présentent un candidat unique pour court-circuiter les conférencionnistes . Et que ceux qui ne sont d’accord ni avec les uns ni avec les autres en fassent autant.

    Comme l’oisillon de « mon nom est personne » Ce n’est pas ceux qui veulent nous sortir de la m… qui vont nous conduire au paradis.

    Ah j’ijore a khouya Zaatar que j’ai l’impression qu’ils veulent nous faire regretter les temps où on était vraiment dans la m…

      Zaatar
      17 juin 2019 - 21 h 36 min

      Karamazov je te salue ,
      J’ai également esquinté mes neurones. Mais j’ai toujours en-tête l’histoire de l’oisillon de mon nom est personne.

    Fa Kou
    17 juin 2019 - 8 h 44 min

    L’ Alliance des forces du changement dites vous ? . Voyez sa composante , elle me fait marrer. Ses représentants tournent en rond depuis qu’ils existent , et changent effectivement de camps à leur guise .

    Chababa
    17 juin 2019 - 8 h 24 min

    le faite de qualifier de « prémices de dialogue  » reste bien !
    j’affirme cela car rien n’est encore acquis comme liberté totale .
    que dieu garde notre pays « l’Algérie « ainsi que son peuple.

    Zaatar
    17 juin 2019 - 7 h 54 min

    J’ai apprécié juste le mot « prémices ». Je l’ai lu à sa juste valeur. Car au bout du compte, on va mettre toutes les dissertes possibles… on n’est pas sorti de l’auberge, on n’est pas au bout de nos peines, on ne voit pas le bout du tunnel, qu’il est long le chemin, rien n’est encore acquis, le plus dur reste à faire ou est à venir…etc

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