Rabat profite de la crise algérienne et lance une grande offensive diplomatique

Rabat crise algérienne
Rabat veut tirer les dividendes de la crise algérienne. Ici, Mohammed VI. D. R.

Par Karim B. – S’il y a un régime à qui la situation en Algérie profite, c’est bien le Makhzen. Pendant que notre pays est embourbé dans une crise politique sans fin, la diplomatie marocaine lance une offensive d’envergure pour gagner le soutien de nombreuses capitales dans le dossier sahraoui.

L’offensive marocaine cible l’Amérique latine et l’Amérique du Nord, après que le Makhzen s’est assuré l’appui inconditionnel de la France et de l’Espagne au sein de l’Union européenne et de pays de l’Afrique inféodés à l’ancienne puissance coloniale, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon.

Les médias marocains parlent de «cinglantes défaites assénées» au Front Polisario, qui a «perdu sur les fronts du Chili, du Salvador, de l’Equateur, des Caraïbes, c’est-à-dire dans des fiefs importants». Il en serait de même en Norvège, en Islande et en Irlande.

Cette «victoire diplomatique», comme on la qualifie à Rabat, a été rendue possible grâce à la «diplomatie parallèle» – le lobbying – qui «doit garder la même présence dans les prochaines semaines», estime-t-on au Maroc. Le Makhzen compte bien tirer les dividendes de la situation floue qui prévaut en Algérie où le gouvernement est rejeté par les manifestants et peine à assurer un fonctionnement normal dans un contexte fait de flou et d’incertitudes.

La diplomatie marocaine, conduite par Nasser Bourita, s’échine à vendre la thèse de l’autonomie et croit marquer des points «grâce à l’affaiblissement» de la diplomatie algérienne, qui a cessé de jouer son rôle majeur dans les dossiers libyen et malien, et sa voix est devenue inaudible depuis le début de la crise provoquée par l’entêtement de l’entourage de Bouteflika à imposer un cynique cinquième mandat en dépit de la lourde maladie de l’ex-chef de l’Etat et de son propre refus de rempiler, selon ses aveux faits dans son message à la nation annonçant sa démission.

K. B.

Comment (58)

    Tinhinane-DZ
    19 juin 2019 - 14 h 03 min

    Il faut sortir de cette crise qui n’a que trop durée.
    Il ne faut pas céder le terrain pour nos ennemis.

    Mme CH
    19 juin 2019 - 0 h 59 min

    C’est pour ça qu’il faut sortir le plus tôt possible de cette crise….!!! Il faut choisir des compétences et de fins connaisseurs pour contre carrer les plans de Azoulay…! Nos ex-diplomates faisaient du lobbying pour rafler le maximum d’oseille et le partager avec leurs maîtres…! Les paradis fiscaux, les banques suisses….etc…. sont pleins, il faut trouver le bon moyen pour récupérer l’argent du peuple algérien dérobé par la 3issaba Li Klet El Blad Yakoul Rassha….!!!
    Il faut constituer un gouvernement de compétences et mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut…! Au fait, il ne faut pas oublier la 3issaba des ambassadeurs, il faut les traduire devant la justice eux aussi…Illa Men Rahima Rabbi…!

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