Régression

hirak tension
Dispositif sécuritaire renforcé et nombreuses arrestations. PPAgency

Par Saïd N. – Le hirak vient d’entrer dans une phase de tension qui risque de le dévier de sa trajectoire. Le durcissement des autorités, sous différents prétextes, contre les manifestants dénote une volonté d’en découdre par tous les moyens, quitte à pousser le pays dans un bourbier dont nous ne risquons pas de sortir sitôt. Conséquence de ce climat délétère, le retour en force des discours sur l’identité et des clivages idéologiques fait planer sur le pays l’atmosphère qui régnait au début des années 1990.

C’est pourquoi la classe politique doit se hâter de prendre l’initiative et se surpasser pour encadrer le débat et le rationaliser. Il est temps qu’elle fasse des propositions concrètes et réalisables et qu’elle s’impose comme interlocutrice pour une sortie de crise consensuelle. A défaut de quoi, le commandement de l’institution militaire, qui représente le pouvoir de fait, continuera à se complaire dans sa gestion autoritaire et dans son soliloque qui, loin de faire avancer les choses, accentue les tensions et en créée d’autres.

Mais, pour y parvenir, cette classe politique est d’abord appelée à s’unir sur une démarche et une vision d’avenir communes. Ce qui n’est malheureusement pas le cas, jusqu’ici. Lorsqu’on voit les tiraillements qui déchirent actuellement un parti comme le FFS, un parti qui aurait pu jouer un rôle dans la crise du drapeau actuel, on mesure la régression dans laquelle tout le pays risque de plonger.

S. N.

Comment (15)

    Mouloud
    24 juin 2019 - 19 h 33 min

    Si au depart de la contestation se trouvaient ceux qu on appelle les elites de l algerie..ceux que la presse encense..ceux que la presse passe son temps a defendre contre le systeme..nous n en serions pas la..un general qui fait de la politique.un systeme toujours en place..un hirak sans representants..des partis islamistes qui veulent puloter le mouvement..on fait du pied aux fossiles..le fln.et le rnd sont toujours vivant et parlent d elections..le mokri qui reve de sa republique d emirs..et jaballah qui se prend pour haroun errachid…le peuple qui s egosille depuis 4 mois..pour des prunes..et notre intelligentsia qui brille par sa lachetea etre devant..oui..quand il s agit de paplabrer..la cour en conseillers foisonne..mais quand il s agit de travailler..il n y a plus personne….ni partis..ni fossiles..wallou..on change tout..on se met au travail et on arrete ces debats steriles autour d un chiffon…c est pas la yougoslavie ici.. et si tant est que cette demission de la nokhba perdure..autant que l armee prenne le pouvoir et on rentre dans nos chaumieres.. pour la transition et la preparation des elections..que l armee propose des hommes..qui ne seront pas candidats..pour briguer la majisyrature supreme..definir les conditions..mais nul candidat des partis ou de l armee..simple..clair…sauf qu on trouvera toujours le moyen de raler..et on n entreorend jamais rien sous pretexte su on peut lieux faire…..la est le probleme..hadra bark..af3al…wallouuuuuuuuu

    karimdz
    24 juin 2019 - 19 h 14 min

    Le hirak accuse du retard dans la nomination de ses représentants. Il aurait fallu que le hirak se structure pour représenter le peuple.

    On peut comprendre en même temps la prudence des algériens qui rejettent les anciens partis end fin des etc. et ne veulent pas tomber dans les bras du premier opportuniste.

    Il n en demeure pas moins que la mobilisation ne faiblit pas, mais pour le moins, c est le statut qui sur le plan politique.

    L armée accompagne le peuple, elle a mis fin à l ancien système mais elle ne peut aller au delà de ses prérogatives.

    La crise ne doit pas s éternisent au risque de voir le mouvement se diviser et compliquer encore plus la situation.

    Si l unité prévaut dans le pays, certain comportement depuis le début du hirak, quand bien même le peuple préfère ne pas accorder d importance, pose question. Le mouvement se veut national et unitaire, comment pourrait il y avoir un autre drapeau que l emblème de nos chouhadas?!!!

    Le général Gaid Salah a exprimé tout haut ce que pense le peuple dans son écrasante majorité et comme on dit il vaut mieux prévenir que guérir. Cette Algérie que certains sectaires voudraient diviser, les algériens n en veulent pas.

    L Algérie est une et indivisible dans toute sa diversité et reposant sur des éléments fédérateurs que sont notamment l État le drapeau, l hymne national l armée.

      Anonyme
      26 juin 2019 - 8 h 01 min

      « Le général Gaid Salah a exprimé tout haut ce que pense le peuple dans son écrasante majorité »: c’est pour cette raison que les manifestants crient dans toute les villes tous les vendredi « Gaid Salah Dégage ».

    DZA
    24 juin 2019 - 14 h 01 min

    Le mouvement populaire est dans sa trajectoire. Il est le seul à avoir des revendications constantes, claires et légitimes. Conscient de sa force pacifique sachant qu’il est dans la raison, sa détermination et en train de provoquer de sérieuses inquiétudes aussi bien dans le milieu politique national et du système de gouvernance corrompu, qu’au sein des officines étrangères, qui voient leurs influences, investissements et intérêts politiques et géostratégiques menacés.
    Le  »hirak » (je n’aime pas trop ce vocable.) est bombardé de toutes parts, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, il représente un exemple de lutte pour les peuples en quête de changement, une menace très sérieuse pour tous les régimes corrompus et les manigances des puissances néo-coloniales. La vérité est sûrement au-delà des apparences.
    La vigilance de chacun est de mise..

    Abou Stroff
    24 juin 2019 - 10 h 33 min

    je pense que le ffs, comme tous les partis politiques représentant le courant dit démocratique, se trompe de société pour la simple raison que ses idéologues n’analysent pas concrètement la situation concrète algérienne mais se contentent de singer les idéologues bourgeois (les producteurs d’idées qui justifient et garantissent la reproduction des sociétés capitalistes avancées et la domination, sans partage, de la bourgeoisie) et de « jongler » avec des notions aussi saugrenues dans le contexte algérien que légitimité populaire, démocratie, liberté, élections, etc..
    en effet, la formation sociale algérienne ne se reproduisant pas grâce au travail productif (le travail qui génère la plus-value) mais se renouvelant quasiment à l’identique grâce à la consommation non productive de la rente pétrolière, il est tout à fait inutile de rechercher des classes et des couches sociales aux intérêts antagoniques, classes représentées par des partis politiques dont les objectifs différenciés se réaliseraient grâce à l’implémentation d’un projet de société particulier.
    ainsi, dans le contexte algérien, les « acteurs politiques » représentant la « classe politique » n’ont pas de projets de société différenciés et ne peuvent pas en avoir puisque les couches sociales qui aspirent à un réel changement sont, à cause du système rentier, tout à fait minoritaires.
    il y a, en caricaturant un petit chwiya, plusieurs ensembles en présence: le premier contrôle la distribution de la rente (il est prêt de la mangeoire) et essaie d’imposer le statu quo pour continuer à jouir des bienfaits de la rente tandis que d’autres ensembles (représentés par les soi disant partis de l’opposition) qui sont marginalisés par la distribution qu’impose le premier veulent simplement se rapprocher de la mangeoire pour se gaver au même titre que le premier (le fis est l’exemple type du représentant d’un ensemble marginalisé qui voulait avoir sa part de rente). en outre, un autre ensemble majoritaire côtoie ces ensembles de prédateurs et se contente de recevoir des miettes de rente et agit comme un immense tube digestif. enfin, il reste une ensemble minoritaire qui prend ses désirs pour la réalité et discourt sur la république, sur la démocratie, les droits de l’homme, les élections propres et honnêtes, la liberté de conscience, l’égalité des sexes, etc..
    moralité de l’histoire: puisque, contrairement aux systèmes esclavagiste, féodal et capitaliste, le système rentier ne produit pas ses propres fossoyeurs, l’unique solution est qu’une force externe (une baisse prolongée du prix des hydrocarbures, par exemple) le détruise ou qu’un miracle surgisse (l’émergence d’un HOMME de la trempe de Mandela ou de Bourguiba ou de Ataturk). toute autre option est vouée à la reconduction du système qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien depuis 1962.
    PS: une analyse concrète de la situation concrète algérienne me pousse, malgré ma modestie légendaire, à avancer, la thèse suivante:
    dès qu’un compromis aura été scellé entre les clans-distributeurs de rente (la marabunta qui nous gouverne) et la vermine islamiste (l’islamisme étant l’idéologie idoine du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation), la récréation sera terminé et chacun vaquera à ses occupations dans la cadre du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation.

      Mouloud
      24 juin 2019 - 20 h 01 min

      Merci d.z.a ce rappel est plus que judicieux…mais devant la tournure que prennent les evenement on ne sait plus ce qui se passe..et on ne peut s aventurer a une quelconque prediction taa el khir..devant l absence de dialogue entre le mouvement et le pouvoir. Il n y a plus de porye de sortie..le hirak…n a pas de representant et ne se mettra jamais d accord pour qui que ce soit..les partis..on n en veut pas…l elite est absente..g.s verouille le jeu et fait de la politique..constitutionnelle..on ne veut pas des apparatchiks..des hommes di systeme..des residus des combinards..et personne ne s avance.pour un dialogue..et c est comprehensible en ce sens que..je le repete toute personne inconnue..aussi patriote qu elle soit..est automatiquement rejetee..et pendant ce temps..les algeriens..s invectivent..deviennent regionalistes..racistes pour un chiffon..voila ou nous en sommes..si la masse des competents ne se pointe pas..on va a la derive totale..et l echec du mouvement..mais restons sur nos positions..ni partis..ni cadavres deterres..du neuf..du jeune..du diplome.du patriote propre.du travail…encore faut il que cela ne detange pas le pouvoir..quand aux intetets de fafa and co..on s en tape

    Zaatar
    24 juin 2019 - 8 h 58 min

    « Le hirak vient d’entrer dans une phase de tension qui risque de le dévier de sa trajectoire ». C’est aussi constaté ici sur AP au travers de propos des intervenants et sur d’autres sites d’ailleurs. La question qu’il faut donc se poser est celle ci : Qui a allumé la mèche? Réponse nette claire et précise: Gaid Salah sans aucun équivoque.

      Patriote
      25 juin 2019 - 0 h 52 min

      les kabylistes de ton espece utilisent le hirak pour leurs desseins hypocrites et Gaid Salah et la majorité ont compris ce scenario sordide

        Zaatar
        25 juin 2019 - 5 h 41 min

        Tu as fais un sondage pour voir où se trouve la majorité
        Moi je dirais qu’elle se trouve plutôt du côté de ceux qui levaient le drapeau amazigh, et c’est ce qui a donné l’idée à Gaid Salah.

          ZORO
          25 juin 2019 - 9 h 25 min

          Gaid Salah le moujahid ^a vu un microbe dans les rangs des algeriens il s empresse avec l aide du peuple a l eliminer pour maintenir la nation en bon état de santé.
          SIGNE ZORO. ..Z….

    Mohblida
    23 juin 2019 - 23 h 37 min

    Ce qui est sûre , gaid salah est un danger pour l armée et le pays.

      Patriote
      25 juin 2019 - 0 h 54 min

      @Mohblida
      23 juin 2019 – 23 h 37 min
      Ce qui est sûre , gaid salah est un danger pour l armée et le pays.

      Plutot un danger pour votre secte

    FFS ?
    23 juin 2019 - 23 h 23 min

    Mais que va faire ce parti de faibles qui défend le séparatiste Fekkhar. Le « hirak » est fomenté par des officines étrangères. Gaid Salah va arrêter ce mouvement de débiles.

    Anonyme
    23 juin 2019 - 20 h 48 min

    il n y a pas de régression ; au contraire le hirak a fait un grand pas en avant du à la faiblesse des conseillers de Gaid Salah et de ses bourdes comme le cas du drapeau amazigh ou le pouvoir a perdu la bataille face à la horde en furie de Bab El Oued et la Casbah imazighene qui viennent de changer la donne en faveur du hirak ! le hirak gagne des points et le systeme avec son porte parole gaid Salah reculent et a pratiquement grillè toutes ses cartes ( diversions ) qui ne lui sont d aucune utilité face à la jeunesse numérique et universelle ! et mieux le peuple algérien est solidaire du hirak et ne croit pas aux manipulations et au fameux mendjel brandi par les restes des khoubsistes du systeme ! echaab fakou messieurs de la dictature militaire ;le peuple veut gérer son avenir et vous exécutez ses ordres !

      anonymous
      23 juin 2019 - 23 h 52 min

      Vous parlez au nom de votre tribu

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