Qu’est-ce que le capitalisme ?

travailleurs débat
Manifestation de travailleurs devant l'UGTA en juin dernier. PPAgency

Le débat bat son plein sur les choix stratégiques à adopter pour le pays. Quelle voie l’Algérie devra-t-elle suivre après le changement proche du système pour l’éradication duquel des millions d’Algériens manifestent depuis près de six mois ? Le débat sur les options économiques futures s’est invité de lui-même. Un débat nécessaire pour en finir avec le dirigisme qui a mené le pays à sa ruine. Algeriepatriotique continue d’ouvrir ses colonnes à l’intelligentsia pour se réapproprier le pouvoir intellectuel par la réflexion et l’argument scientifique.

AP

Par Mesloub Khider – Certes internet, et plus précisément Wikipédia, sont devenus de nos jours des outils indispensables et incontournables pour qui veut obtenir rapidement des informations sur un sujet précis. Mais de là à les réduire en uniques sources dans l’acquisition de ses connaissances, l’assurance de se croire enfin cultivé risque vite de se transformer en illusions, en se confrontant au vrai savoir scientifique acquis, lui, au prix d’un laborieux travail intellectuel. Manifestement, si, autrefois, pour la rédaction d’une étude, d’un mémoire ou d’une thèse il fallait écumer plusieurs bibliothèques et avaler des dizaines d’ouvrages, aujourd’hui en quelques clics nous accédons à des milliers de liens susceptibles de nous apporter une quantité extraordinaire d’informations relatives à notre objet de recherche.

Par ailleurs, d’après certaines études, les étudiants usent et abusent de ce procédé dans la rédaction de leur mémoire ou thèse. En effet, nombreux sont les mémoires truffés de paragraphes, voire de pages entières, puisés directement sur internet et greffés ensuite sur leur mémoire au moyen du copier/coller (avec quelques modifications personnelles dans le style pour ne pas attirer les suspicions des professeurs). De même, les journalistes, par paresse intellectuelle, n’hésitent pas à recourir à ce stratagème pour la rédaction de leurs longs et touffus articles.

A lire certaines contributions, l’usage récurrent de cet artifice apparaît nettement dans leurs textes. D’où cette accumulation d’incohérences et de confusions dans l’enchaînement de leurs écrits, due à l’absence d’élaboration intellectuelle et rédactionnelle personnelle. La rigueur et surtout l’honnêteté intellectuelle exigent une posture éthique et authentique du rédacteur. Le décalquage et pillage doivent être proscrits. L’objectivité et la sincérité prescrites. Cela éviterait ainsi d’écrire des inepties sur des sujets pas du tout maîtrisés. Il ne suffit pas de parsemer son texte de phrases florissantes et fluorescentes, encore faudrait-il que le texte soit empli d’une sève qui exhale le savoir puisé dans les profondeurs du jardin des Connaissances.

«Le capitalisme n’est pas un rapport social, un rapport de production opposant ceux qui organisent le travail à ceux dont le travail est organisé. Le terme désigne la propriété privée des moyens de production…», écrit L’Hadi dans sa contribution datée du 12 août 2019.

Je préfère m’arrêter juste à ce passage. Voilà un exemple d’assertion qui ne repose sur aucun fondement économique, encore moins marxiste. C’est même une déformation de la définition du capitalisme. Même les économistes libéraux viscéralement ne professent pas de telles assertions.

Par commodité, et manque de temps, je préfère reproduire un texte déjà rédigé, puisé dans mes fichiers. Bien évidemment, le texte s’appuie sur les théories tirées d’un livre traitant de l’économie, œuvre d’un expert. Il permet de comprendre ce qu’est le capitalisme selon Marx.

Définition du capitalisme :

«Le Capital. «La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s’annonce comme une immense accumulation de marchandises.», Karl Marx, Le Capital, Livre I.

«Le capital n’est pas une chose, c’est un système social de production bien déterminé, appartenant à un type historique particulier de la société, système qui se manifeste dans un objet auquel il imprime un caractère social spécifique», Karl Marx, Le Capital, Livre III.

Définition, fonctionnement et contradictions du capital :

Le capital est un rapport social, plus précisément un rapport d’exploitation de la bourgeoisie sur le prolétariat, les deux principales classes qui composent la société moderne. Ces personnifications du capital et du travail salarié sont les produits des rapports sociaux de production.

Dans le livre III du Capital, Karl Marx distingue en premier lieu deux traits caractéristiques fondamentaux pour décrire le capital :

1) il produit des marchandises. Ce qui le distingue des autres modes de production. Le caractère dominant et décisif de cette production est d’être une production de marchandises. Cela implique en premier lieu que l’ouvrier lui-même apparaît uniquement comme vendeur de marchandises et, partant, comme ouvrier salarié libre, donc que le travail apparaît essentiellement en tant que travail salarié.

2) La production de la plus-value est son but direct et son mobile déterminant. Le capital produit essentiellement du capital, mais il ne le fait que dans la mesure où il produit de la plus-value. La production en vue de la valeur et de la plus-value implique la tendance toujours manifeste à réduire en toutes circonstances au-dessous de la moyenne sociale le temps de travail nécessaire à la production d’une marchandise, autrement dit sa valeur.

La tendance à réduire le coût de production à son minimum devient le principal levier de l’accroissement de la productivité sociale du travail mais cet accroissement se manifeste ici uniquement comme accroissement constant de la productivité du capital.

Lexique de concepts marxiens définissant le mode de production capitaliste :

Le capital constant est la part du capital investie dans les moyens de production et les matières premières nécessaires à la production.

Le capital variable (ou salaire) est la part du capital investie dans la force de travail. La seule marchandise qui créé de la plus-value est la force de travail.

Les outils et moyens de travail forment le capital fixe, ils ne transmettent qu’une part de leurs valeurs aux marchandises finales en fonction de la durée moyenne de leurs usures. Ces objets ne quittent jamais la sphère de production. Les matières premières, la consommation d’énergie nécessaire à la production forment le capital circulant, leurs valeurs est intégralement transférés aux marchandises mises en vente.

La composition organique du capital est le rapport entre le capital constant et le capital variable investi dans le circuit du capital (C/V).

La valeur est le rapport renversé de la force de travail à elle-même. Est source de valeur ce qui contribue à la reproduction de la force de travail. En tant que processus de valorisation, la valeur dans son ensemble est déterminée quantitativement par le temps de reproduction nécessaire à l’échelle de l’ensemble des forces productives, et qualitativement par sa contribution à la reproduction élargie des forces productives.

La reproduction est le renouvellement constant du processus de production. La reproduction simple est le renouvellement de la production sous un volume constant. La reproduction élargie signifie que la production se renouvelle dans un volume accru. C’est par l’exploitation du prolétariat que le capital grandit et, qu’en même temps, les rapports de production capitalistes se reproduisent sur une base élargie.

L’accumulation du capital est la source de la reproduction élargie. L’accumulation est l’addition au capital d’une partie de la plus-value sous forme d’investissements, visant à l’accroissement de la production : achat de moyens de production et embauche de main-d’œuvre supplémentaires (augmentation des forces productives). L’accumulation capitaliste aboutit à une élévation de la composition organique du capital.

Au centre des rapports sociaux de production se trouve la marchandise, laquelle possède une valeur d’usage et une valeur d’échange. La valeur d’usage correspond à l’utilité et à la satisfaction d’un besoin. La valeur d’échange est mesurée par le travail humain nécessaire à la production. Le coût de la force de travail est le dénominateur commun des échanges marchands.

M. K.

 

Comment (23)

    mahboul
    15 août 2019 - 18 h 27 min

    lisez Karl marx.il a repondu longuement et en détail a cette question récurrente…com

    Anonyme
    15 août 2019 - 17 h 52 min

    En 2019 on nous parle encore de capitalisme ; on n’est vraiment pas sortis de l’auberge !
    Si l’algerie doit se developper ; il n’ya qu’un seul systeme :
    1) Economie de marche , donc totalement privatisee .Liberte totale
    d’entreprendre .
    2) Legitimite des pouvoirs dant un pays de droit .
    3) L’etat regule , encaisse l’impot et redistribue avec un esprit de justice
    sociale.

    Chacun de nous doit donner le meilleur de lui meme et dans un esprit de competition . Ainsi les richesses seront crees !

    Zaatar
    15 août 2019 - 5 h 35 min

    Wallah la3yinna. On développe des formules, des explications extravagantes, des montages de dissertations et le fond du problème est très rudimentaire. On est des êtres vivants issus d’êtres vivants basiques à l’origine ayant gardé un sens indélébile, inscrit dans nos gènes, qui est celui de survivre, se complexifier et se développer dans tout environnement. L’esprit de compétitivité y est de facto. Et donc toutes les astuces, les ruses et tous les coups sont permis pour dominer son prochain. On inventera tout et n’importe quoi pour régner, dominer, exterminer l’autre, s’agrandir, conquérir…etc. même la religion fait partie de l’arsenal. Tout se conçoit de telle sorte qu’on en tire profitant au maximum même au détriment de son espèce. C’est aussi limpide que l’eau de Roche.

    Tinhinane-DZ
    14 août 2019 - 18 h 39 min

    J’aurais posé la question suivante: La réelle démocratie peut-elle cohabiter avec un système capitaliste??

    Quand je dis démocratie je ne fais pas allusion au nombre des partis politiques ( l’illusion démocratique!!)…Je parle de la justice sociale et d’un État de droit.
    Le capitalisme sous sa forme actuelle a fini par pondre le diable économique qui dévore les pauvres au nom de la globalisation.

      Abou Stroff
      14 août 2019 - 20 h 42 min

      contrairement aux apparences, la démocratie est synonyme de dictature de la classe dominante.
      en effet, au sein d’une société divisée en classes sociales aux intérêts antagoniques, la démocratie sert, en premier lieu les intérêts de la classe dominante
      ainsi, dans la grèce antique la démocratie ne concernait aucunement les esclaves qui n’étaient pas considérés comme des êtres humains à part entière.
      quant à la société capitaliste, la démocratie concerne la bourgeoisie en tant que classe dominante et particulièrement les grosses fortunes qui font et défont les présidents grâce aux financements privés des campagnes électorales. au USA, c’est le complexe militaro-industriel (ou les firmes cotées en bourse) qui choisit le président des américains et en france, ce sont les entreprises du cac 40 qui décident du nom du président de la république.
      moralité de l’histoire: la démocratie dans l’absolu pourrait émerger si tous les individus composant la société luttaient avec les mêmes armes, ce qui n’est guère le cas dans toutes les sociétés existant au moment présent.

    Zaatar
    14 août 2019 - 17 h 28 min

    A3yinna de ces définitions, dissertations et questionnements sur le capitalisme, le socialisme, le liberalo-socialisme ou machbah…y en a assez de ces paragraphes qui au fond ne servent à rien et ne contribuent en rien au règlement de la crise que vit le pays. Il y a un problème de personnes, de clans, de rente, d’égoïsme ou il est plutôt question d’honnêteté et d’intégrité de chacun. On est loin du compte et tour le monde s’en rend compte. Dans ces cas de figure tout le monde sait ou cela conduit. Il faudrait maintenant que tout le monde assume. Hada houa lekmache.

    Tin Hinanne
    14 août 2019 - 17 h 12 min

    Mon dieu avons nous encore besoin de disserter sur ce système pourri, inhumain, archaïque, venu du fond des âges obscurs de l’occident barbare. Nous l’avons sous les yeux et nous pouvons constater ses ravages. Quant on pense que les occidentaux ont envahi et se sont appropriés tout un continent, aux richesses infinies, qu’ils ont massacré et génocidé les autochtones, le peuple amérindien, et avec tout ça ils se sont quand même démerdé pour moisir dans la misère pour la majorité d’entre eux, alors qu’une minuscule minorité jouit d’une richesse obscène. Au delà du fait que c’est le système le plus injuste que la terre ait porté c’est un système obsolète, il se mord la queue, comme avait prédit Marx il est arrivé à son aberration.

    Anonyme
    14 août 2019 - 16 h 28 min

    Demandez à Abdelkrim Meddouar , le présidout de la Ligue de Football Professionnel , il vous dira c’est quoi son capitalisme. Comment distribuer l’argent au profit de quelques équipes.

    DYHIA-DZ
    14 août 2019 - 16 h 19 min

    En Algérie le capitalisme est synonyme de : Fais ton business avec les caisses d’ÉTAT.

    Zombretto
    14 août 2019 - 16 h 11 min

    Du point de vue scientifique, rien ou peu à ajouter au commentaire de notre ami Père de Stroff. D’un point de vue subjectif, plus terre-à-terre, j’ajouterai ce qui à mon sens fait la force du capitalisme. Il est le culminement d’une évolution historique « naturelle ». Il n’a fait que maintenir l’idėologie prévalante dans les cervelles humaines depuis la découverte de l’agriculture et la division du travail en ce qui concerne la propriété privée. Contrairement au socialisme et au communisme, concepts très complexes et qui doivent être expliqués à ceux-là mêmes qui sont censés en bénéficier, le capitalisme semble être tout simplement l’ėtat « naturel » des choses: tu as un capital à investir, tu l’investis comme bon te semble, tu embauches qui tu veux et tu le payes comme tu veux, quoi de plus simple et naturel ? Le concept de propriété privé est presque ancré dans les gènes de l’homme. Pour se rendre compte qu’en fait ça n’a rien de naturel mais que c’est un système comme un autre, relatif, déterminé dans le temps et dans l’espace, il faut un effort intellectuel qui n’est pas à la portée de tout le monde. Viendra nécessairement une époque où il deviendra clair pour tous que ce qu’on croyait être naturel n’est en fait que de l’idėologie, mais comme l’a dit Abou Stroff, ce moment est encore loin, du moins en Algérie.

    Ahmed
    14 août 2019 - 15 h 33 min

    Le capitalisme c’est la robotisation de l’homme

    Chaoui Ou Zien
    14 août 2019 - 15 h 22 min

    Comme dit un dicton bien algerien “aami mlih zidlou lahwa ou errih.” Ce n’est pas le moment pour cette “intelligentsia” de se creper le chignon. Notre pays a besoin de solutions concretes pas de debats steriles. Il est a la croise des chemins.

    lhadi
    14 août 2019 - 15 h 17 min

    Tout courant de pensée économique est un mélange de théorie et de doctrine qui s’inscrit dans une évolution historique qui le fait progresser, s’affiner et se remettre en cause.

    La théorie précise un schéma d’analyse avec des postulats et des principes ; la doctrine a un contenu plus critique et constitue une recherche autour de la théorie en y incorporant des éléments d’éthique, d’appréciation.

    Il existe aujourd’hui plusieurs courants de pensée économique ; ils correspondent à des théories anciennes et ils déterminent les politiques économiques mises en place par les gouvernements.

    A coté des doctrines traditionnelles qui ont imprégné – et continuent d’imprégner – l’histoire économique, le libéralisme, le marxisme et le keynésianisme, il est apparu de nouveaux courants de pensée issus de la crise ou, plus exactement, issus de l’échec relatif des vieilles doctrines.

    Pour comprendre les courants de pensée actuels, il est indispensable de connaitre les courants fondateurs de la pensée économique.

    L’école classique est née dans le contexte de la révolution industrielle, et ce n’est pas surprenant que ce soit en Angleterre qu’elle soit développée

    Les classiques sont considérés comme non seulement les « pères fondateurs » de l’économie politique, mais aussi des instigateurs du libéralisme et de l’individualisme ; ils proclament le triomphe de la raison et le fondement de la pensée libérale dans la rationalité du comportement humain. C’est à Adam Smith que se référent encore les penseurs libéraux et sa doctrine a justifié l’essor et le succès du capitalisme.

    David Ricardo a repris les analyses d’Adam Smith sur la valeur du travail et sur la division de la société en trois classes sociales, mais il s’en sert pour élaborer une théorie de la répartition des revenus. Ce n’est pas le travail commandé de Smith – celui auquel l’échange d’une marchandise permet de commander – mais le travail incorporé que Ricardo considère comme mesure de la valeur. La valeur d’une marchandise a comme mesure – et pour cause – le travail qu’elle a couté pour la produire et le travail qui est incorporé ; ce travail est à la fois celui qui est directement utilisé pour la fabrication et la dépense de travail préalablement accumulée dans l’outillage nécessaire pour produire. Ce qui compte, c’est la valeur dépensée. C’est de cette conception de la valeur que Marx s’inspirera.

    L’oeuvre de Marx s’inscrit dans une période où le capitalisme est déjà en plein essor et où sont exacerbés les affrontements sociaux. Le capitalisme de cette époque est appelée « capitalisme sauvage », car les rapports sociaux sont soumis à la loi du plus fort. L' »ordre naturel » des classiques apparait insupportable.

    Pour lutter plus efficacement contre le capitalisme et ses excès, Marx veut l’analyser scientifiquement et fournir une explication théorique à l’évolution du capitalisme ; reprenant certaines idées de Ricardo, il construit une théorie générale de l’histoire et de la société. Son principal ouvrage, le capital, sous-titré Critique de l’économie politique, réfute, dans une perspective historique, les raisonnements des classiques et propose une autre approche du système capitaliste que l’on peut résumer autour des thèmes suivants. 1. Le matérialisme historique et la lutte des classes – 2. Modes de production et plus-value – 3. La théorie de la valeur travail et de la plus-value – 4. La théorie de la baisse tendancielle du taux de profit – 5. La théorie du paupérisme – 6. Les limites du capitalisme.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    14 août 2019 - 15 h 02 min

    Capitalisme , c’est quoi

    Dans les pays sous développés, le capitalisme est assuré par des trabendistes qui vivent de l’argent de l’ÉTAT et du peuple. Le capitalisme = parasite saprophyte
    Dans les pays développés, le capitalisme est assuré par des hommes d’affaires de haut calibre.

    Ahmed
    14 août 2019 - 14 h 07 min

    Qu’est-ce que le capitalisme ?

    C’est la peste agrémentée de choléra

    Kahina-DZ
    14 août 2019 - 13 h 18 min

    Sincèrement, je trouve que votre contribution est dépassée par le temps…Elle a besoin d’une mise à jours.

    Désolée, mais votre vision sur le capitalisme est trop restreinte…essayez de lire un peu plus de références pour le définir…et surtout, basez vous sur la réalité du monde actuel, pour pouvoir cerner la vraie définition du capitalisme. Car le capitalisme aussi a évolué et a changé de définition en fonction du temps… !!

    Le capitalisme n’a pas une seule définition… ça dépend du contexte de son utilisation et de l’époque.
    Le capitalisme a plusieurs dimensions politiques, économiques et sociales. Le capitalisme est devenu un mode de vie imposé par les décideurs du monde.

    HORS SUJET
    14 août 2019 - 12 h 30 min

    Ont s’en fout du capitalisme.
    Nous , nous sommes sans dents sans argents sans espoirs .
    Soyez terre à terre dans l’approche que vous avez des autres à qui vous vous adressez.

    Abou Stroff
    14 août 2019 - 11 h 15 min

    pour éviter d’entrer dans des détails inessentiels, contentons nous de remarquer que le capitalisme peut être appréhendé grâce à deux conditions fondamentales:
    1- la séparation du producteur direct d’avec ses moyens de production.
    2- la marchandisation de toute production, y compris la force de travail.
    la première condition permet l’émergence d’une classe détentrice des moyens de production (la classe capitaliste ou classe bourgeoise) d’une part et d’autre part, d’une autre classe (la classe ouvrière) composée de travailleurs qui appartiennent individuellement à la première nommée (cette appartenance de l’ouvrier à la classe capitaliste, en tant que telle, est, paradoxalement, le seul rapport qui n’apparaît pas dans l’arsenal juridique de la société bourgeoise. cette appartenance est le rapport social par excellence du mode de production capitaliste).
    la deuxième condition permet de retrouver la plus-value comme rapport social permettant l’exploitation de la force de travail (c’est à dire l’extorsion de la plus-value à travers le procès de production) et l’accumulation du capital en tant que procès sans limite.
    ceci dit, le débat qui concerne le devenir de la formation sociale algérienne doit reposer sur une analyse concrète d’une situation concrète.
    si nous admettons que la formation sociale algérienne est dominée par un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, c’est à dire un système pré ou proto-capitaliste, il nous faut reconnaître, dès le départ, que, le dépassement de ce système ne peut se réaliser que par l’enracinement du système capitaliste en tant que mode de production dominant (l’expérience soviétique a clairement montré que les formations sociales ne « sautent » pas les « étapes »).
    malgré toutes les tares que charrie le capitalisme, en tant que système, nous devons reconnaître, à moins d’être des rêveurs invétérés, que ce système développe et continue à développer les forces de la production à un niveau jamais égalé (retenons la sentence de Marx: « Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. »)
    en termes clairs, les forces acquises au changement doivent agir pour neutraliser les couches rentières en déconstruisant la système basé que la distribution de la rente et sur la prédation et en imposant le travail (qui est nécessairement, dans le système capitaliste, un travail aliéné) comme rapport fondamental autour duquel graviteraient, en y étant assujetties, toutes les relations sociales.
    moralité de l’histoire: en algérie, la critique du capitalisme en tant que système n’est pas à l’ordre du jour, bien au contraire. agissons pour le capitalisme devienne le système dominant et que les valeurs (bourgeoises) qu’il véhicule deviennent des références.
    lorsque le capitalisme aura atteint ses limites en tant que système, nous (ou plutôt nos descendants) auront tout le loisir de cogiter sur son dépassement.

    Anonyme
    14 août 2019 - 10 h 56 min

    Le capitalisme a montré ses limites et surtout ses dégâts particulièrement dans sa forme actuelle le libéralisme. Le capitalisme est un système occidental et il convient peut-être aux occidentaux bien qu’il soit difficile de croire qu’un tel mode d’exploitation convienne à un être humain quel qu’il soit. Les européens sont indo-européens, l’organisation de leur société repose sur un système de classes sociales, système cruel et injuste mais dont ils ont du mal à sortir et c’est en partie à cause de ça qu’ils n’arrêtent pas de faire les guerres, ce système est tellement pourri que pour le faire accepter par les autres peuples il faut qu’ils leur fassent la guerre et les terrassent. Le capitalisme est déviant et anormal car Il est anormal qu’une petite minorité d’hommes possèdent la force de travail de millions d’autres hommes, ils anormal de confier les routes, les transports, les laboratoires, la recherche, l’exploitation minière etc… d’un pays à des particuliers pour qu’ils en tirent des bénéfices, ces pans d’activité doivent appartenir à la collectivité. Nous pouvons constater les dégâts que cela cause tous les jours dans le monde entier puisque l’occident à force de guerres de toutes sortes a fini par imposer ce monstre au monde entier. Quel choix a l’Algérie? effectivement quand on s’es battu comme on l’a fait en Algérie, quand on fait les sacrifices que les algériens on consenti on peut dire que nous avons le choix. Le choix d’adopter un système humain qui respecte nos idéaux de novembre. Un système qui tienne compte de l’homme et non un système qui écrase la majorité pour le bien-être d’une poignée d’escrocs. Le capitalisme tel qu’il est pratiqué dans notre pays est encore plus horrible, plus monstrueux et surtout injustifiable, qui sont ces petits bonhommes qui sont venus s’approprier des pans d’activité, qui sont ils, d’où sortent ils et quelle légitimité ont ils? il est tout simplement insupportable de voir des individus s’approprier toutes ses richesses, rien ne le justifie, et qu’ils ne viennent pas dire que c’est grâce à leur travail parce que je ne crois pas qu’ils travaillent plus que leurs ouvriers ni plus durement. Nous pouvons faire le choix du partage et de la justice sociale, nous pouvons.

    Batata44dz
    14 août 2019 - 10 h 44 min

    Le capitalisme est la legalisation de l’argent sale et informel des bandits et cree une oligarchie qui fait un etat parallel a l’etat soit disant populaire ……les lois des oligarques priment avant les lois du peuples ….le banditisme par la corruption plie le populisme

    Karamazov
    14 août 2019 - 9 h 38 min

    Les science neuronales prévoient qu’un jour on se passera carrément du langage pour communiquer car il suffira d’implanter des capteurs au niveau de nos caboches d’abrutis pour communiquer directement de neurones à neurones comme avec la wifi. On pourra même télécharger les connaissances utiles directement dans sa mémoire comme lors d’un téléchargement de fichiers d’internet vers une clef USB non pas sous forme de textes mais sous forme de formule chimique. Ainsi le matérialisme de Sidna Marx aura atteint son apogée.

    Iben moua à mon ipouk , il n’y avait ni wykipédia ni internet, le pokié louki n’existait pas et encore moins les moteurs de recherche à partir de mots clefs. Il m’est arrivé de potasser des dizaines de livres tous aussi répétitifs et plagiateurs les uns que les autres sans en retirer une seule hèbète lefhama.

    Cependant , n’étant ni sociologue , ni historien, ni philosophe, ni politologue, ni ni , « Le capital » a été mon livre de chevet de mon adolescence jusqu’à la trentaine apipri.

    Ceci dit : wiki , internet pourquoi pas? Ih pourquoi saturer nos cervelles d »abrutis avec des choses qui ne nous servent pas alors que n’importe qui peut s’informer sur tout en quelques secondes avec un seul clic ?

    Wamma ba3d!

    Moua je pense que L’hadi qui entretient une relation oedipienne sadomaso avec K.Marx a voulu dire autre chose avec son : son  » le Capitalisme n’est pas un rapport social » ?

    C’est trop idiot pour son niveau intellectuel apparent. Ou c’est vraiment trop fort pour le nôtre ?

    Un Lecteur Lambda
    14 août 2019 - 8 h 42 min

    En tant que société, nous sommes à la croisée des chemins, confrontés plus que jamais à un choix économique crucial qui va impacter notre développement social, déterminer l’avenir de notre pays et celui des générations futures. Autour de nous et par le monde, le choix d’un système basé sur des rapports capitalistes a non seulement appauvri les nations, il a surtout accéléré le réchauffement climatique et contribué au dépérissement de régions entières de notre planète causant des dégâts irréversibles (surexploitation des terres, disparition de forêts, guerres, déplacement de populations et migrations forcées, etc.).
    Il serait judicieux et surtout utile si AP pouvait consacrer une contribution au capitalisme de manière plus vulgarisee en insistant sur les effets dévastateurs à long terme de ce système ?
    Amicalement

      Elephant Man
      14 août 2019 - 18 h 52 min

      @Un Lecteur Lambda
      Ce qui rejoint notamment @Tin-Hinane.
      Le capitalisme est mortifère.
      Je reprends encore une fois cette caricature mars 2018 : titre oligarchie sioniste au centre l’étoile de David et une tête de mort au milieu. Le globe terrestre entouré par une araignée et ses pattes tentaculaires et une tête de mort avec un chapeau haut de forme sur lequel figure des banderoles avec inscription Wall Street et le drapeau israélien, sur sa faux est inscrit Speculation.
      L’exemple de la Grèce en faillite et banques insolvables etc etc idem France où l’état a renfloué les caisses des banques à de nombreuses reprises…
      Que dire de ces entreprises qui font des bénéfices records avec des actionnaires qui s’en mettent plein les poches et qui en // de ces bénef lourdent des employés à tour de bras. Sans parler des parachutes dorés des panama et paradise papers etc etc …

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