Comment la déliquescence de l’Etat a conduit au drame du stade du 20-Août
Par Houari A. – En attendant les résultats de l’enquête diligentée par les plus hautes autorités pour déterminer les responsabilités du drame de la bousculade du stade du 20-Août, même si des têtes sont déjà tombées, il apparaît clair qu’à l’origine de cette désorganisation qui a provoqué l’incident se trouve l’absence d’autorité apte à régenter et à suivre le processus d’organisation du gala avec Soolking du début à la fin. C’est pourquoi la responsabilité de la ministre de la Culture est indiscutable.
Il reste que la vraie question est de savoir pourquoi l’Office national des droits d’auteur (ONDA) s’est octroyé le droit d’organiser une festivité artistique d’une telle envergure, sans chercher à le confier, comme il le fait d’habitude, à des organismes spécialisés, tels que l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) ou El-Aurassi, et sans même avoir été interpellé par le ministère de tutelle.
La réponse à cette question est que, selon des sources au fait du dossier, le premier responsable de l’ONDA, Sami Bencheikh El-Hocine, qu’on savait en guerre depuis longtemps avec l’ex-ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, n’aurait même pas cherché à faire la proposition aux organismes spécialisés dans l’organisation de ce type d’événements, et connus sur la scène, au motif qu’à leur tête se trouveraient des hommes «placés» par son ennemi juré et avec lesquels la communication ne passerait pas.
C’est donc à partir de là, d’après cette version, que le DG de l’ONDA s’est retrouvé contraint d’assurer lui-même, en plus de l’encadrement administratif et la gestion financière qui relèvent de ses prérogatives, l’organisation du gala programmé avec Soolking, en prenant de gros risques.
H. A.
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