Il sème la division

militaires Gaïd-Salah
Les Algériens refusent, et refuseront toujours, un pouvoir militaire. PPAgency

Par Houari A. – Les discours du chef d’état-major faits de menaces et de sermons visent-ils à semer la discorde entre le peuple et son armée ? Quand Gaïd-Salah stigmatise les millions de manifestants qui exigent son départ immédiat en tant que symbole du système honni de Bouteflika, il le fait en récitant le même discours belliqueux à l’intérieur d’une forteresse, devant un parterre de soldats en treillis munis d’un calepin et d’un crayon pour simuler un intérêt soutenu aux propos redondants et creux de l’inamovible chef.

Gaïd-Salah et les quelques fidèles qu’il compte encore autour de lui s’emploient à répandre les graines de la division entre les militaires et le peuple. Pour cela, le chef de l’armée, qui accompagne ses harangues destinées aux membres de l’institution par des exercices militaires coûteux, use de termes dont il escompte qu’ils fassent naître chez le soldat le sentiment que le soulèvement de millions d’Algériens pour l’éradication de ce régime archaïque et corrompu serait une «trahison» envers la patrie.

Aux menaces récurrentes du chef d’état-major qui ne font, en réalité, que renforcer la détermination du peuple à le faire dégager au plus tôt s’ajoutent les manœuvres en tout genre qui se fracassent contre le degré de conscience élevé des manifestants qui ont anéanti toutes les fangeuses tentatives de briser leur mouvement. Un mouvement auquel adhèrent de plus en plus de citoyens lassés par les recettes désuètes et poussiéreuses que leur sert Gaïd-Salah et son proche entourage à travers des chaînes de télévision publiques et privées antiques et stériles.

La réponse à cette nouvelle bravade viendra ce mardi et ce vendredi où les citoyens sont plus que jamais résolus à maintenir leur mobilisation intacte à quelques encablures d’une rentrée sociale qui s’annonce très difficile. L’économie est bloquée, l’administration est figée, la machine industrielle est enrayée, le pays est isolé sur le plan international et la crise politique s’enlise et s’aggrave au fur et à mesure que les détenteurs du pouvoir actuels persistent dans leur entêtement à sauver la charogne d’un régime putride.

Cela, les Algériens en ont leur claque et ils l’expriment avec la liberté qu’ils ont recouvrée par la force de leur voix qui résonne aux quatre coins du globe.

H. A.

 

Comment (9)

    Felfel Har
    28 août 2019 - 16 h 30 min

    On attribue à Daniel Confland (un fonctionnaire français) cette réflexion si significative par les temps qui courent:  » Dans l’exercice de la perfidie, la maestria tient en trois composantes: le machiavélisme comme art de communication, la duperie comme science du mensonge et la ruse comme stratégie de contournement. » Toute ressemblance avec notre inénarrable « maestro » ne serait-elle que fortuite ou accidentelle, oubien révèlerait-elle un trait de caractère familier des despotes?
    Nous savons à quoi nous en tenir.

    Sidani
    28 août 2019 - 12 h 30 min

    Oui Houari A a raison que  »
    l’economie est bloquee , l’administration est figee, la machine industrielle est enrayee, et la crise politique s’enlise  » ! Pour ma part le journal Algerie patriotique devrait proposer dans l’avenir la volonte d’une vraie equipe presidentielle pour relancer une economie plus efficace ( avec l’agriculture, le tourisme et l’informatique ) , et pas seulement que le gaz , de montrer que le chomage va baisser serieusement , et que les universites en technologie montent en haut niveaux. C’est cela que les manifestants et le peuple en ont besoin . Vrai ou faux ?

    A l'essesiel !!
    27 août 2019 - 19 h 23 min

    Non au régime étrangère en Algérie !

      Anonyme
      28 août 2019 - 8 h 38 min

      Gaid on t’a reconnu!!

    Anonyme
    27 août 2019 - 16 h 04 min

    C’est au peuple de faire la différence entre l’Armée et Gaid Salah. Une fois que le peuple ait compris cette différence, les revendications seront plus efficaces et plus logiques.
    Jusqu’à date les manifestants visent toute l’armée, ce qui est inacceptable.

    Anonyme
    27 août 2019 - 15 h 04 min

    N’oubliez pas que cette marionnette de GS est le VICE MINISTRE de la défense et que son chef hiérarchique est toujours BOUTEFLIKA. Tout ce cinéma de mauvais goût n’est que façade! J’irais jusqu’à douter de tous ces emprisonnements en cascade et de mon étonnement pour la non comparution de la bande d’Annaba, dont lui-même, ses fils, SAIDANI, TLIBA, TELAI (qui a quitté l’Algérie pour sa mère patrie, la France, en passant par le salon d’honneur de l’aéroport d’Annaba!!), Sans oublier l’acteur principal et son ami d’enfance KHELIL, lui aussi d’Oujda!!!!!!

    Anonyme
    27 août 2019 - 11 h 49 min

    Ibad kdam et périmés.
    Ils doivent céder la place à des gens plus compétents pour enfin commencer à construire un pays digne de ce nom!
    Ya erab akhtiwna!!

    Anonyme
    27 août 2019 - 10 h 49 min

    GS veut recréer la facade civile qu’une junte de colonels puis de géneraux avait toujours imposé au peuple depuis 62 en usant de coups de forces, de la legitimité historique, de la ruse, de la fitna, de l’argent et de l’appui des pays impérialistes étrangers. Mais, il se trouve qu’aujourd hui la donne est toute autre. GS se heurte à beaucoups de contraintes qui limitent vraiment sa marge de manoeuvre et oú tout faux pas de sa part aura des conséquences pour lui et ses soutiens. Le plus gros obstacle devant est le peuple qui semble immunisé contre tous les traitements anasthésiants qu’on lui administrait auparavant. L’armée est une frange du peuple qui ne viens pas d’autre planete. Ses elements souffrent au même titre que les civils. Je dirais même plus. Elle aspire elle aussi au changement de gouvernance. Les meilleures décisions ne sont jamais imposées par la force des canons, de la menace et du chantage.L’armée a tout à y gagner en restant dans le rôle de défense que lui confère la constitution.Sa force doit être orienter vers l’exterieur ni plus ni moins. Ce n’est pas aux services secrets partout infiltrés d’orienter la vie de la cité au détriment du peuple et au benefice d’une caste et des forces colonialistes. Alors GS, la solution est juste là pas loin du bout de ton nez. On réinvente pas la roue. Vive l’état civil.

    TOP FAR
    27 août 2019 - 10 h 38 min

    Diviser pour régner, mais le peuple Algérien est indivisible, certes les opportunistes et les oublies de l’histoire du colonialisme, mais ils ne feront pas le poids

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