Des moucherons émiratis et égyptiens à la rescousse du pouvoir en Algérie ?
Par Abdelkader S. – La révélation faite par le New York Times confirme la présence sur la Toile de trolls étrangers mobilisés pour casser le mouvement de contestation populaire en Algérie. Le journal américain a, en effet, révélé, en se référant aux responsables de Facebook, que deux officines basées au Caire et à Abou Dhabi étaient chargées de saturer les réseaux sociaux avec des messages favorables aux régimes militaires au Soudan et en «Afrique du Nord», comprendre l’Algérie.
Or, l’offensive avortée lancée par le régime en place en Algérie pour discréditer le hirak et semer la discorde entre ses membres apparaît clairement comme faisant partie de ce complot dont les démembrements dépassent nos frontières.
Les Emirats arabes unis, dirigés par le belliqueux ministre de la Défense, Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, sont souvent cités par les manifestants en Algérie comme étant un pays hostile dont les manœuvres secrètes visent à attenter à l’unité du peuple algérien et à détruire sa révolution pacifique. Cette hostilité affichée pour des raisons objectives par le mouvement de contestation populaire a fait réagir les autorités émiraties qui, par des moyens biaisés donc, tentent d’interférer dans la crise politique qui secoue le pays en raison de l’acharnement du système Bouteflika, à travers ses symboles toujours en poste, à se maintenir au pouvoir par tous les moyens.
Par ailleurs, les millions de manifestants qui ont choisi la voie de la revendication pacifique pour évincer les tenants du pouvoir actuels font un parallèle entre la situation en Algérie et celle qui a prévalu en Egypte après le soulèvement qui a conduit au renversement de Hosni Moubarak en 2011. Le mouvement de contestation populaire clame chaque vendredi son refus d’une intronisation d’un «Sissi algérien». Or, les officines secrètes dévoilées par Facebook en Egypte sont dirigées par des soutiens à cet officier de l’armée égyptienne qui a pris le pouvoir par la force et qui cherche à s’y maintenir à vie.
Les animateurs du hirak ont constaté, dès le début, la présence de parasites sur Internet. Mais, avec cette nouvelle révélation grave, il s’avère que parmi ces moucherons, des agitateurs tapis dans l’ombre agissent à partir de l’étranger, ce qui constitue une atteinte grave à la sécurité nationale.
A. S.
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