Le collectif de la Radio dénonce la censure et menace d’une grève illimitée

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Les journalistes des médias publics disent non à la censure. D. R.

Par Mounir Serraï Le collectif de la Radio nationale pour le service public se soulève contre la censure imposée aux journalistes et animateurs en matière de traitement de l’information relative à ce qui se passe actuellement dans le pays. «Depuis plusieurs semaines, nous assistons à une résurgence de la censure dans le traitement de l’information. Les couvertures des événements liés au Mouvement populaire sont scrupuleusement surveillées, écoutées, les papiers diffusés, sont repris, censurés. Des revendications plus profondes sont exprimées sans trouver d’écho», dénonce ce collectif dans une déclaration rendue publique aujourd’hui et dans laquelle il rappelle que «la liberté de la presse est un principe fondamental que nous refusons de nous voir confisquer».

«Notre Radio n’est la chasse gardée d’aucun pouvoir, mais au service public exclusif. Il est de notre devoir d’informer. Il est de notre devoir d’accompagner ce Mouvement dans son évolution. Sans accès à une information transparente juste et impartiale, il n’y a point de service public. Il est impératif que notre média soit à l’avant-garde de ce qui se passe dans le pays», poursuit ce collectif pour lequel il est de «notre responsabilité d’informer et d’éclairer l’opinion».

«Face à une volonté affichée de museler l’expression libre, nous mettons les responsables face à leurs responsabilités. Désormais, toute consigne interdisant le traitement des informations devra être signée par le directeur de l’information, de la chaîne ou de la direction générale. L’opinion a le droit de savoir qui lui refuse l’accès à l’information», ajoute ce collectif qui exige dans ce sillage que la liste des personnes non autorisées à être diffusées ou invitées devra être établie dans la plus grande transparence afin que l’opinion en soit informée.

Il réclame également que «les faits doivent être recueillis. Manifestations, arrestations, slogans (hormis ceux qui sont insultants, qui portent à l’intégrité, à la vie privée, qui incitent à la haine….) soient traités, couverts et les responsables d’éditions ainsi que le personnel de l’antenne soutenus dans leurs démarches».

Ils disent prendre à témoin l’opinion publique et les responsables de la Radio nationale qu’en cas de sanctions ou de pressions exercées sur les journalistes et l’ensemble du personnel, directement ou indirectement concerné, journalistes, réalisateurs, producteurs, animateurs, de recourir à une grève illimitée.

M. S.

Commentaires

    Momo
    9 octobre 2019 - 16 h 18 min

    Ils ont senti le vent tourner. Ils deviennent subitement courageux alors que 7 mois durant, ils n’ont fait que relayer la voix de Gaid Salah. Ils ont ostracisé le hirak et ignorer ses revendications pour plaire au nouveau Néron.
    Pour une fois je serai d’accord avec la momie qui les a traités de Tayabat al Hamami.

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