Qui a «sifflé» le Parlement européen ?

Parlement déclaration étrangère
Le pouvoir actuel crie à l'ingérence après les déclarations du Parlement européen. D. R.

Par Mourad Benachenhou – Une déclaration étrangère, non sollicitée, importune, inutile, si ce n’est nuisible à la cause même qu’elle prétend défendre et aux principes universels dont elle se pare, a donné l’occasion aux autorités de prendre l’offensive contre le Hirak et de se parer de l’habit du «patriotisme dur et pur» pour tenter de mobiliser l’opinion contre la «tentative grossière d’ingérence dans les affaires intérieures du pays» qui présagerait «une attitude belliqueuse de forces extérieures» ouvrant la voie à une «intervention armée étrangère».

Un positionnement national général et unanime contre toute ingérence

Il faut reconnaître que cette stratégie a forcé tout un chacun de ceux qui, de près ou de loin, ont montré leur sympathie envers le Hirak, à se démarquer de cette déclaration quelque peu ambigüe dans sa portée politique, car elle a été faite par un Parlement supranational qui n’engage donc directement aucun des pays membres de l’Union européenne ; bref, un «coup à blanc» dans lequel aucun gouvernement spécifique européen ne se mouille, un «pétard mouillé», en quelque sorte.

Les autorités publiques, à travers leurs institutions spécialisées, ont très bien saisi la nuance. Malgré la dureté des paroles de condamnation exprimées par les uns et les autres, leur réaction «officielle» a été d’une modération dans les actions effectives de riposte qui détone avec la féroce campagne médiatique qu’elles ont lancée à la suite de cette déclaration inattendue, inopportune et n’ajoutant rien de plus à ce que demandent les activistes politiques en Algérie qui , faut-il le souligner, et contrairement à d’autres mouvements populaires ailleurs dans le monde, n’ont pas sollicité une intervention étrangère et, à toutes les occasions qui leur ont été offertes de présenter leurs vues, ont rejeté toute implication étrangère, si sincère et si bien intentionnée soit-elle, dans la crise.

On peut, même au risque d’apparaître épouser la thèse de la «manipulation», se demander si, derrière cette intervention non sollicitée, il n’y a pas plutôt une tentative d’aider les autorités publiques à rebondir.

Une déclaration qui tombe à point pour secourir les autorités algériennes

En effet, la politique étrangère algérienne, au cours du long règne de Bouteflika, a eu pour objectif exclusif de servir, sans limites, les intérêts économiques de la «communauté internationale» en donnant à chacune des grandes puissances de monde sa part du gâteau de la rente pétrolière, et en encourageant l’émergence d’une classe de «prédateurs» qui, au nom de «la liberté d’entreprise», n’avait pour rôle que de donner une couverture de «rationalité économique» à cette entreprise de pillage dont les seules bénéficiaires sont ces puissances extérieures.

Il faut tout de même remarquer que, dans cette éruption d’indignation «patriotique», les autorités publiques se sont totalement abstenues de brandir la menace de ripostes concrètes contre les pays associés à cette déclaration. Ces autorités n’ont nullement fait allusion, par exemple, à la suspension de l’Accord d’association avec l’Union européenne, à l’annulation des licences d’exploitation données aux banques et sociétés d’assurance étrangères activant en Algérie ; bref, ces autorités ne sont pas allées jusqu’à menacer de frapper au portefeuille les pays «coupables».

Au contraire, une des autorités algériennes, qui a été la première à manifester son mécontentement, a seulement placé le problème sur le plan moral, en se plaignant de l’ingratitude des pays en cause. Sa déclaration efface, à bien la relire, toutes les proclamations de «patriotisme pur et dur» qui ont suivi le communiqué des parlementaires européens.

La réponse des autorités publiques a été donc «a minima» sur le plan extérieur, mais a atteint une intensité sans précédent sur le plan interne. Tout ce qui compte dans les médias «officiels» s’est mis de la partie et a même marginalisé la «campagne» visant à choisir un «nouveau conducteur» pour une voiture bonne à jeter à la ferraille.

A quand la fin de ce match truqué qu’est l’Accord d’association ?

Pour que le message transmis par cette mobilisation médiatique ne soit pas mal interprété par le destinataire et qu’il n’en prenne pas ombrage, parce qu’il aurait pu croire à une ouverture d’hostilité visant ses intérêts économiques et financiers en Algérie, voici que les autorités publiques débloquent, en faveur d’un de ces prédateurs, qui ont «dans leur ADN» le mensonge, l’instinct de pillage, le double langage et le bluff, des kits importés d’une usine implantée à l’étranger qu’il a acquise à l’aide de capitaux illicitement exportés d’Algérie, sans doute au vu et au su de l’institution monétaire centrale algérienne.

Cette décision annule la portée des rodomontades dirigées vers les «puissances extérieures» autour desquelles on veut mobiliser le peuple algérien qui, sans doute aucun, n’est pas dupe.

Donc, nos autorités n’ont nullement en projet de mettre fin à ce match de football truqué qu’est l’Accord d’association avec l’Union européenne, où celle-ci se donne le droit de marquer, autant qu’elle le veut, tout le nombre de buts qu’elle veut, tandis que l’équipe adverse ne marque que le nombre de buts qui lui sont autorisés par son «partenaire» et quand celui-ci le décide parce que c’est dans son intérêt.

Quel idiot de village a négocié et ratifié ce marché de dupes ? Avait-il réellement les intérêts économiques de l’Algérie dans l’esprit ? Ou son objectif était-il seulement d’intéresser l’Union européenne au maintien d’un mode de gouvernance qui rend ses citoyens plus prospères en accroissant la dépendance et la misère du peuple algérien ?

Et, comme de juste, les autorités publiques algériennes ont passé sous silence cette situation ubuesque où le plus pauvre donne l’aumône au plus riche. Jusqu’à quand pourra-t-on accepter que les «relations stratégiques» de l’Algérie avec l’Union européenne se fassent exclusivement à l’avantage de cette dernière ? Les autorités publiques algériennes ont raté l’occasion de se mettre à la hauteur de leurs déclarations de patriotisme.

Criminalisation du système colonial : un inutile acte d’imbécilité politique

Quant à la riposte par la ridicule tentative de remettre sur le tapis la question coloniale, elle fera plus de bien que de mal à l’ex-puissance coloniale. Celle-ci sait que, dans le contexte actuel, les autorités publiques algériennes n’ont pas intérêt à relancer cette question, car elles n’atteindraient pour autre résultat que de justifier la dérive d’extrême-droite xénophobe qu’a adopté le gouvernement de cette ex-métropole coloniale qui veut mordre dans l’électorat raciste et islamophobe dominant l’opinion publique de cette «patrie autoproclamée des droits de l’Homme».

Il est vrai que le contentieux historique entre l’Algérie et la France est loin d’être totalement réglé. Mais, il faut le souligner, avec l’assistance passive ou active, si ce n’est la complicité des autorités algériennes qui ont adopté une approche opportuniste dans ce lourd contentieux qu’elles ont utilisé à des fins strictement intérieures, les autorités de l’ex-puissance coloniale ont su se «laver plus blanc que blanc» de leurs crimes sur lesquels ni les preuves ni les témoignages ne manquent des deux côtés de la Méditerranée, et s’en sont sorties en renforçant l’image d’un pays «acquis historiquement aux droits de l’Homme». Elles sont arrivées au point de faire croire à une bonne partie de leur opinion publique que leur pays a été la victime d’une violence non provoquée de la part d’une peuple algérien «adepte de la violence», encouragé par «une religion particulièrement belliqueuse», violence à laquelle elles ont pourtant répondu par une politique «d’émigration généreuse».

Subtilement, le Mouvement de libération nationale algérien est délégitimé et replacé sur le banc des accusés. Face à cette stratégie d’auto-pardon qu’ont suivie systématiquement les gouvernements français, toutes tendances incluses, la position algérienne a fluctué de manière opportuniste au gré des circonstances, tandis que la France a finalement réussi à reprendre sa place prépondérante dans la vie politique, culturelle, économique et diplomatique algérienne, intégrant définitivement notre pays dans sa zone d’influence connue sous le nom de «Françafrique».

Aussi, les acquis de la lutte de libération nationale, menée dans les circonstances que l’on sait, ont-ils été réduits à ceux dont jouissent les pays qui ont obtenu leur indépendance grâce au sang versé par le peuple algérien.

L’Algérie n’est rien d’autre maintenant qu’une «Côte d’Ivoire», seulement différente par sa source de devises.

Ce n’est pas une loi criminalisant le colonialisme qui va changer cette situation de sous-indépendance dans laquelle les autorités algériennes ont placé délibérément l’Algérie. Une des missions des futures autorités algériennes, une fois le pays débarrassé de ce système de gouvernance, qui ne se souvient du patriotisme que quand ça l’arrange, sera de définir ce qu’il est entendu par «décolonisation» et «indépendance nationale».

On ne saurait reprocher aux différents gouvernements français d’avoir géré de manière cohérente le contentieux historique avec le peuple algérien, avec pour objectif d’effacer la terrible image que donnait – de plus – le passé de barbarie coloniale de leur Etat.

Cesser d’exploiter le contentieux avec l’ancienne puissance coloniale

Il ne s’agit nullement ici de relancer le débat sur la «repentance» ou la «reconnaissance des crimes coloniaux» dont les «opérations de maintien de l’ordre» menées entre 1954 et 1962 donnent des centaines de milliers d’exemples, mais seulement de souligner que l’ex-puissance coloniale, malgré la multiplicité de ses gouvernements depuis 1962, a traité son histoire peu glorieuse avec un sens élevé de l’Etat, sans céder aux pressions des circonstances politiques, alors que, de l’autre côté, le gouvernement algérien, qui n’a changé que dans les petits détails depuis l’indépendance, a fait preuve d’inconstance, passant des déclarations d’amour parfait aux invectives, selon les besoins du moment.

Ou les autorités algériennes estiment que la France a des obligations morales envers le peuple algérien, qu’elle a tant maltraités, et elles doivent adopter une démarche cohérente qui inclut tous les aspects de nos relations avec ce pays, de la langue en passant par la culture, sans oublier les relations économiques et financières, démarche à travers laquelle ces autorités algériennes exprimeraient leur insatisfaction quant à la façon dont cet ancienne puissance coloniale a traité notre peuple, ou ces mêmes autorités, qui ont été jusqu’à imposer pendant plus de deux décennies un embargo sur l’histoire nationale, estiment qu’il est temps de «passer l’éponge» sur les crimes coloniaux qui doivent, cependant, demeurer internalisés dans les mémoires des Algériennes et des Algériens, dont beaucoup ignorent tout de la «nuit coloniale».

Les souffrances qu’a subies le peuple algérien, les sacrifices qu’il a consentis pour se libérer du joug colonial, sont trop intenses et trop lourds pour faire l’objet d’un traitement de type «commercial» circonstanciel et opportuniste en direction essentiellement de l’opinion publique algérienne.

Le débat sur les crimes du colonialisme est d’abord et avant tout un débat interne algérien, la France ayant déjà trouvé la bonne voie pour effacer son passé colonial et n’ayant aucune motivation pour changer de voie dans ce domaine.

C’est aux autorités algériennes à savoir quelle place elles veulent donner, dans leur rapport, tous détails inclus, avec la France, à ces cent trente-deux ans d’esclavage colonial.

Nos chouhada, quel que soit par ailleurs leur nombre réel, méritent mieux que d’être «déterrés» puis oubliés au gré des besoins politiques du moment. Les marques de reconnaissance pour leur sacrifice suprême ne s’accommodent pas de son exploitation à des fins politiques fluctuantes et essentiellement pour permettre aux autorités de cacher leurs compromissions permanentes avec l’ex-puissance coloniale, dont l’influence n’a jamais été aussi forte dans notre pays.

Pour conclure, le patriotisme est un sentiment trop noble pour être manipulé à des fins électoralistes et pour justifier le statu quo politique visé à travers ces élections présidentielles du 12 décembre, pourtant largement rejetées.

M. B.

 

Comment (19)

    Bravo Benachenhou
    9 décembre 2019 - 18 h 48 min

    Bravo Benachenhou , tu es un dardèze

    benchikh
    8 décembre 2019 - 9 h 15 min

    le système de gaullisme qui était interprété par sa fameuse phrase pleine de haine « et exécuté par des traîtres(caniches de la France comme le type Amar Saidani  » envers l’Algérie coloniale « je vous ai compris » Mais les gens changent grâce au développement, le plan de De Gaulle est à sa fin grâce à la vigilance des gens libres, les masques tombes un après l’autre. Le peuple est en face d’une phase de destin, ou bien il jette sa vieille carcasse le cadeau empoisonné de De Gaulle.ou bien il attend!!! Dans ce cas délicat de destin, il faut rétrécir les manches et se sacrifie pour un état de droit,algérien 100% et non pas franco-algérien. Et si, c’est le contraire ,pour quelques miettes qui tombent de l’assiette d’un Français, nous resterons des esclaves les caniches de nos patrons .Et j’invite les penseurs français d’avoir une conscience envers leurs « principes » de laisser les autres peuples vivres en paix (restez chez vous et prenez vos caniches)

    A
    8 décembre 2019 - 8 h 29 min

    Pendant la présidence de Bouteflika, où était ce Benachnou.

    Pourquoi n’a t-il jamais fait de déclarations pour dénonce et annoncer aux algériens et au monde ce qu’il sait et ce qu’il connait des dirigeants actuels emprisonnés.

    Maintenant tous sortent et parlent se donnant des airs de saints de responsables propres.

    Il n’est pas le seul plusieurs hauts reesponsables sont dans son cas.

      impertinent2
      8 décembre 2019 - 13 h 47 min

      question pertinente. j ai pris le temps de chercher sur l internet et j ai retrouvé un site djazairess qui a reproduit plus de cent articles de l auteur oú il critique la gouvernance de boutef. par exemple : «  un gouvernement de predateurs, par les predateurs, pour les predateurs » et «  une dangereuse crise constitutionnelle, «  tous datant d avant fevrier 2019. Consultez les, si vous avez le temps. Apparemment Benachenhou n a pas attendu le hirak pour comprendre et mettre a nu le systeme boutef, et bien avant Gaid Salah!

        Anonyme
        9 décembre 2019 - 20 h 03 min

        Si vous êtes connecté, le citoyen lamda de l’Algérie profonde n’a pas d’internet.
        Benachenou aurait du faire une déclaration dans les journaux algériens et autres médias TV et radios algériennes.
        A bon entendeur salut !!!.

    Inisi
    8 décembre 2019 - 2 h 03 min

    De l’ingérence de l’Étranger dans les affaires internes de l’Algérie des Généraux majors

    Lesquelles des deux parties a donné l’occasion à l’Étrange de s’inférer dans les affaires internes de la dictature algérienne, les généraux de l’état-major de l’armée ou les Algériens opposés à leur solution ?

    Les Algériens opposés à la solution prônée par les militaires notamment l’élection présidentielle de 12.12.19 ont fait usage de leurs droits fondamentaux (inscrits dans la constitution, concoctée par ces mêmes généraux), soit : MANIFESTER PACIFIQUEMENT LEUR REFUS A LA SOLUTION MILITAIRE DES GENERAUX-MAJORS AGGLUTINES AUTOUR DE L’ETAT-MAJOR DE L’ARMEE QUI SE RESUME EN LA REFONTE DU CONCEPT DE L’ETAT-NATION EN ALGERIE.

    Pour mater la dissidence du peuple avec le régime dictatorial algérien incarné par l’Etat-major de l’armée et ce depuis le congrès de tripoli 27-30 juin 1962 (cinq jours avant l’indépendance), où le militaire a pris le dessus sur le civil par l’entremise des « Malgaches » (MALG : Ministère de l’Armement et des Liaisons générales) d’où est issu l’état-major de l’armée, en revanche, réagit avec des arrestations arbitraires et illégales, la détention, les intimidations et les attaques de journalistes, de syndicalistes, d’avocats, d’étudiants, arrestation de 42 manifestants pour avoir brandi le drapeau amazigh; de défenseurs des droits de l’homme et de la société civile ainsi que de tous les manifestants pacifiques qui participent aux manifestations pacifiques de chaque vendredi, depuis le 16.02.2019.

    En faisant, l’état-major en déroute, S’EST HEURTE AUX ACCORDS D’ASSOCIATION QUI LIAIT L’ALGERIE qu’ils gouvernaient depuis 1962 en association avec les services de renseignements par l’entremise de l’exécutif (présidence et gouvernement civil de façade), avec l’Union européenne.

    C’est, de facto, en raison de ce MANQUEMENT de l’état-major (détenteurs réels du pouvoir en Algérie) que le Parlement européen a soumis une proposition de résolution commune dont il est question ici.

    Il apparaît donc clairement qui a donné l’occasion à qui pour intervenir dans les affaires internes de l’Algérie ! L’état-major de l’armée et ses ouilles, non pas les opposants à la solution militaire !

    C.Q.F.D.

    P.-S.: Ulac lbot ulac. Pas de vote.
    Etat civil, pas militaire.
    Succession MALG / ETAT-MAJOR ≠ ARMEE POPULAIRE

    mokrane
    7 décembre 2019 - 18 h 38 min

    Cette intervention au parlement européen a servi à internationaliser le hirak que gaid a toujours voulu museler en le gardant sauvagement national pour mieux assouvir sa haine putride historiquement typique de l’ Etat major militaire. Tant que ça reste national, gaid peut continuer à tyranniser le peuple avec toute sa perfidie crasse qui lui incombe, dès lors, l’ on comprend mieux sa réaction ébranlée quand le parlement européen a internationaliser le hirak ! Le mépris immonde du monde entier à l’ égard des Algériens et surtout de l’ europe qui continuait de percevoir en l’ Algérien encore un indigène est terminé par leur sursaut d’ orgueil. Loin d’ être dupe, nous acceptons tout soutiens mais aucune ingérence et c’ est précisément pour cela que les députés européens ont martelé à plusieurs reprises qu’ il ne s’ agissait pas là d’ ingérence mais simplement de soutien à un peuple opprimé et méprisé. La contradiction flagrante est la suivante : D’ un côté, Gaid salah par sa dictature pervers, a tout fait pour que le hirak s’ internationalise sinon il n’ aurait pas envoyé tout ces jeunes à el harrache et de l’ autre côté il se plaint du parlement européen qui à internationalisé le Hirak Algérien ? A quoi s’ attendait il ?? A ce que le monde entier reste impassible devant la dictature de ce khoroto que subissent en masse les Algériens ?? Le Hirak est aujourd’ hui internationalisé et si gaid a une telle haine, c’ est pour une raison précise, c’ est qu’ il s’ est senti roulé. Je m’ explique : En effet gaid salah a déversé des milliards d’ euros aux entreprises européennes pour acheter le silence des députés européens en échange de quoi, ils le laisserait faire ce que bon lui semble avec le pauvre peuple Algérien mais finalement, le parlement européen à brisé le silence et a parlé. Au final c’ est comme si gaid salah avait payé des milliards d’ euros pour que le parlement européen parle, c’ est génial. Il continue cependant sa folie se pensant être plus psychorigide que le peuple Algérien. Quel prochaine étape devrons nous entamer, l’ ONU, le TPI pour appliquer l’ article 7 ? Nous vomissons à l’ unissons votre paternalisme, vous n’ êtes le père que de vos enfants racailles établis à paris et chaque Algériens et Algériennes ont leurs propres pères. Gaid salah veut que le hirak reste sous sa botte national et ne veut pas que le Hirak s’ internationalise uniquement dans le but de mieux mater le peuple à l’ egyptienne. Mr gaid le linge sale se lave entre nous à la seule condition que le peuple civil soit la machine à lavé, lui et que lui.

    Momo
    7 décembre 2019 - 16 h 16 min

    Ce que dit Benachenou, je l’ai écrit il y a quelques jours dans un post publié ici sur AP dans lequel je pointais du doigt le complot concocté par le pouvoir algérien et l’Europe contre le hirak.
    On donna ordre à un parlement européen sans pouvoir réel à soutenir zaama le hirak, alors que la commission européenne qui a le vrai pouvoir et dont les décisions sont contraignantes, soutient officiellement les élections du 12 déc.
    D’ailleurs, j’ai écrit un post similaire contre Amnesty International qui ferma les yeux sur l’emprisonnement des leaders du Hirak mais se fendit, 10 mois plus tard, d’un communiqué lénifiant qui n’a aucune portée sur le quotidien des révolutionnaires pacifiques. Pire, il donne du grain à moudre à Gaid Salah qui n’attendit pas longtemps avant de crier à l’ingérence. Alors que l’ingérence c’est lui qui en demanda : Bensalah à Scotchi, le ministre de l’information en Chine en Italie et aux Emirats, le général Athmani ( je crois) au Pentagone, le ministre de l’intérieur espagnol soutenant ouvertement , à Alger en plus,les élections, les ambassadeurs d’ Allemagne, d’Espagne et des Pays bas rendant visite, en groupe, au candidat Mihoubi, futur président désigné par la iissaba 2.
    En vérité, ces européens traitent le peuple algérien comme des demeurés. Ils croient dur comme fer que, puisque notre élite politique est idiote, tout le peuple l’est. C’est exactement l’inverse. Et ce sont eux les demeurés.

    Anonimaoui
    7 décembre 2019 - 15 h 21 min

    Oui le timing de l’intervention du parlement européen prête à confusion mais il n’en demeure pas moins utile de dire que ça a vraiment ébranlé la issaba au pouvoir. Le recours à l’intox et à la fameuse main de l’étranger sont les seules astuces que maîtrisent la junte militaire. Une secte commandée par un sénile inculte ne peut mener l’Algérie que vers un chaos généralisé et pour bientôt.

    Zombretto
    7 décembre 2019 - 14 h 21 min

    « Une déclaration étrangère…a donné l’occasion aux autorités de prendre l’offensive contre le Hirak et de se parer de l’habit du patriotisme dur et pur… »
    Cette déclaration a donné l’occasion aux autorités de convaincre qui de son patriotisme pur et dur ? Quelle est l’audience visée par le pouvoir pour essayer de la convaincre de ce soit-disant patriotisme ? C’est le peuple algérien, non ? Or, croyez-vous qu’un seul algérien se soit laissé convaincre ? Vous croyez que cette déclaration rapproche le peuple de son Pouvoir ? Je ne le pense pas. Le Pouvoir sait que ce n’est qu’un pretexte et le peuple le sait encore mieux, donc cette déclaration n’a absolument aucun effet sur le cours des événements. Au pire elle est inutile. Peut-être même qu’elle pourrait avoir un effet positif sur le moral du hirak et servir d’un petit avertissement, timide certes, mais qui pourrait refroidir l’ardeur du Pouvoir dans la répression.

      Anonyme
      7 décembre 2019 - 15 h 55 min

      Lors des dernières manifestations aucun hirakiste n’a évoqué cette « ingérence étrangère » ce sont plutôt les suppôts du pouvoir qui l’ont évoquée pour tromper et casser la révolution.
      Ingérence ou non, il n’y a que les puissances extérieures qui peuvent avoir un réel impact sur le régime algérien, mais pour l’instant cela reste un vœux pieux. Toutes pressions extérieurs envers le régime criminel pourraient changer la donne, parce que justement ce régime s’appuie sur l’aide extérieure pour son maintien, d’où sont arrogance et son autisme envers le peuple qui le rejette à bloc. Le régime ne doit sa longévité grâce aux soutiens extérieurs.

    Anonyme
    7 décembre 2019 - 12 h 38 min

    Effectivement c’est le seul point où le Hirak et le régime se rejoignent: Aucune intervention étrangère n’est acceptée. Contrairement à ce que prétend le régime, à travers le Hirak c’est la voie de l’ensemble du peuple algérien qui s’exprime (les 48 wilaya). On est décidé, tous unis pour recouvrir notre liberté dans la silmya! Il n’est pas sûr que la mascarade électorale du 12/12 ait lieu. Le monde entier nous observe et on lui prouvera que la volonté du peuple fini toujours par la victoire.

    DZA
    7 décembre 2019 - 12 h 14 min

    Merci pour cette contribution Mr MB.
    Quoi que fasse la France, ou les ‘’algériens crapuleux’’ qui ont fait du sang des Chouhadas et de la souffrance d’un peuple un fond de commerce de basse politique, rien ne corrompra nos mémoires et encore moins l’histoire.
    Il y aura toujours des Patriotes dans ce pays nourri au sang des HOMMES libres et fières.

    On s'en fout du PE
    7 décembre 2019 - 11 h 46 min

    Que chacun pense ce qu’il veut,le Parlement Européen n’a répété tout bas que ce que criait tout haut le Hirak contre ce pouvoir illégitime depuis 57 ans.Rien de plus.On est vacciné.Le combat ne s’arretera pas jusqu’à la chute de ce régime de mafieux.

    Socrate
    7 décembre 2019 - 10 h 13 min

    Désolé mais la jeunesse algérienne cherche surtout à sortir du cauchemar de l’état FLN ! La « question coloniale » française, tant exploitée politiquement par ce même état-FLN depuis 60 ans, n’est plus vraiment d’actualité au grand désespoir des caciques du régime. Pour eux La France et l’Europe plus généralement, ce sont des visas, des diplômes, du boulot et la démocratie en prime et pas du tout « la nuit coloniale ». Sinon pourquoi risqueraient-ils leur vie à traverser la Méditerranée pour rejoindre leur « oppresseur » ?

      Heidegger Alias Elephant Man
      7 décembre 2019 - 11 h 52 min

      @Socrate version sioniste
      Françafrique qui contribue ardemment à votre vie de luxe et donc retour du boomerang en bonne et due forme !!! Sans françafrique ces jeunes ne traverseraient jamais la méditerranée pour être traités comme du zbel.
      Ensuite la reconnaissance du génocide arménien par la France par contre walou pour ses CRIME CONTRE L’HUMANITÉ CRIMES DE GUERRE etc …la colonisation française en Algérie la plus BARBARE qui ait jamais existé à côté Hitler fait office de saint au risque de me répéter.
      La France de l’extrême gauche à l’extrême droite est raciste anti-Algérie primaire par excellence, point barre.

      Heidegger Alias Elephant Man
      7 décembre 2019 - 11 h 56 min

      @Socrate version sioniste
      Françafrique qui contribue ardemment à votre vie de luxe et donc retour du boomerang en bonne et due forme !!! Sans françafrique ces jeunes ne traverseraient jamais la méditerranée pour être traités comme du zbel.
      Ensuite la reconnaissance du génocide arménien par la France par contre walou pour ses CRIME CONTRE L’HUMANITÉ CRIMES DE GUERRE etc …la colonisation française en Algérie la plus BARBARE qui ait jamais existé à côté Hitler fait office de saint au risque de me répéter.
      La France de l’extrême gauche à l’extrême droite est raciste anti-Algérie primaire par excellence, point barre.
      PS : la question coloniale n’est plus d’actualité DANS VOS RÊVES ! Par contre l’antisémitisme VIRTUEL éternellement d’actualité « ÉTONNANT NON ? » ?!!

      Bibi
      7 décembre 2019 - 12 h 37 min

      A l’inverse de l’auteur de cet article, j’aimerais que tous les parlements démocrate de la planète condamné cette junte infâme, même si cela n’a pas d’effet concret sur le terrain.
      Le fait de les mettre au banc des nations accélérera leurs dislocation et c’est ce que veut le peuple.
      Quant aux relations avec les Européens, le nouveau pouvoir issu d’une élection libre aura les mains libres d’imposer des choix comme toutes les nations démocrates et respectable.
      Aujourd’hui cette junte comme toutes celles qui sont passées ont bradées les richesses car c’était la condition pour qu’ils se maintiennent. J’ai confiance en l’avenir pour que les futurs dirigeants ne se courbent devant quiconque et que seul l’intérêt supérieur du pays prédomine.
      Ayant confiance en nous et en nos futurs dirigeants qui seront issus du peuple et non d’une caste.
      l’Algérie j’en suis sûr avec l’unique richesse inexploité qui est sa jeunesse deviendra un grand pays et sera le détonateur pour la démocratie en Afrique.

    tarik
    7 décembre 2019 - 9 h 49 min

    et oui c’est la prix à payer par ces imbéciles pour rester au pouvoir au déprimant de la volonté populaire

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