Une lecture britannique du mouvement de contestation populaire en Algérie

Reuters Hirak
L'agence britannique Reuters scanne le Hirak algérien. D. R.

Par Mohamed K. – Reuters a consacré au Hirak algérien un long sujet signé de son chef de bureau à Alger. «Alors que les soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont été réprimés de manière sanglante, les autorités algériennes sont en passe de calmer un puissant mouvement de protestation sans effusion de sang, du moins pour le moment», relève l’agence britannique qui note que «des milliers de personnes continuent de manifester» mais souligne que les protestations sont «moins massives».

Reuters pense que le pouvoir en place a «sans doute réussi à faire avorter la plus grande menace qui pesait sur lui depuis des décennies», en expliquant que ce dernier mise sur l’essoufflement du mouvement en «jouant sur le temps», tout en cherchant à prendre langue avec l’opposition et les représentants du Hirak. D’ailleurs, note l’agence britannique, «certaines personnalités éminentes disent que l’opposition devrait accepter l’offre de dialogue» proposée par Abdelmadjid Tebboune.

«Des personnalités, qui ont adopté le mouvement de protestation, connu sous le nom de Hirak, affirment que la lutte devrait maintenant passer de la rue à la table des négociations, arguant que de nouvelles réformes ne peuvent être réalisées que par le dialogue», souligne l’agence britannique, qui se réfère aux propos de Sofiane Djilali, selon lequel le Hirak devrait néanmoins «continuer d’être un moyen de pression», tout en précisant que «seuls les politiciens peuvent discuter avec le régime pour faire avancer les revendications, y compris le changement du système».

«Rares sont ceux qui nieraient l’étendue des réalisations du Hirak jusqu’à présent. Dans une région où les dirigeants ont souvent utilisé une violence extrême pour réprimer la contestation populaire, il (le Hirak, ndlr) a renversé un Président, Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, sans un coup de feu», insiste Reuters, tout en relevant qu’«étant donné que le Hirak n’a pas de direction, d’organisation officielle ou de plans convenus d’un commun accord pour opérer les changements voulus, il n’existe dès lors aucun mécanisme clair lui permettant de convenir d’une voie à suivre».

L’agence britannique fait remarquer que «l’Algérie devra face à une année économique difficile avec une baisse des recettes énergétiques qui grève profondément son budget et une réduction des dépenses publiques prévue de 9%, ce qui signifie que le gouvernement pourrait avoir du mal à assurer une paix sociale durable».

M. K.

Comment (17)

    JFK
    5 février 2020 - 0 h 06 min

    Thomson & Reuters
    Quand l’analyse rencontre l’information ça engendre un ogre du calcule de risque

    Y a des spécialistes qui la désigne comme la plus grands intelligent agency du monde

    Anonymdz
    4 février 2020 - 14 h 49 min

    Pour comprendre le hirak il suffit de lire certains commentaires qui sont la copie dès gens que chaque vendredi envahissent Alger,les BENÊTistes ,les FISotistes et lès ZITOTistes.pour mieux comprendre lès surfeurs et destroyers de l’authentique hirak on trouve lès trois groupe à el makhrabia tv,lès mêmes invités et les mêmes mobile phones vidéos.

    Hamid
    4 février 2020 - 11 h 50 min

    ElHirak has won the hearts and minds of the Algerian people , it’s a formidable opposition movement that is able to challenge this new government .What it lacks is a leader , so the election for such a figure is the urgent need of the hour in my opinion .As for Reuters reviews , clearly and objectively it stands on its merit.I finally have just a question to its detractors , what could it have said instead ? Offer it to us ! Tahia ElDzair as always …….

    Thamorth
    3 février 2020 - 21 h 25 min

    Il n y a aucune revendication, alors comment parler de contestation ???
    Les solgans entendus ici et là, sont justes des diversions. On veut juste prendre en otage le peuple algérien.

      Anonyme
      4 février 2020 - 13 h 39 min

      Comme revendication il y en a au moins une qui ne passe pas inaperçue « Tetnehaw »!! toi et tes semblables!! Ça nous suffit largement!!

    BEDIDI Marya
    3 février 2020 - 14 h 22 min

    Qu’attend Mr Tebboun à remettre en place le projet Desertec avec les allemands et d’arrêter de ce plier aux exigence des français avec Total !!!!! Et s’ils veulent dialoguer qu’ils fassent sortir les détenus d’opinions comme Karim Tabou!

    Zombretto
    3 février 2020 - 12 h 53 min

    « Lecture britannique » ? Je n’en suis pas si sûr. L’original sur le site web de reuters point com est signé L… C… Ce nom ne peut qu’algérien, ou tout au moins nord-africain.
    La presse étrangère nage dans le cirage le plus noir en ce qui concerne l’Algérie. Elle ne fait que prendre les publications algériennes et les re-présenter soit exactement telles-quelles, soit adaptées à leur point de vue.

    Ma Vérité
    3 février 2020 - 12 h 47 min

    Le régime corrompu Algérien convient bien aux profiteurs et les racketteurs, comme certains pays Européens ainsi les États-Unis et les pays du Golfe, ils souhaiteraient bien son maintien et le renforcé, les malheurs des uns fait le bonheur des autres

    Le Temps
    3 février 2020 - 12 h 21 min

    En Mettant de coté les reflexe épidérmiques de certains …C est une Analyse Lucide de la Situation Les Médias internationaux traitent du sujet HIRAK en Algerie …….Comme notre presse traite de sujets comme les gilets Jaunes,,,révolte a Hon Kong…ou autre……….arrétons de voir des complots partout

    Karim68
    3 février 2020 - 11 h 33 min

    « …un long sujet signé de son chef de bureau à Alger… » Combien de dizaine de milliers de dollars a versé le régime illégitime à ce torchon britannique pour pondre un article pareil ?! Le Hirak n’a jamais été aussi fort que ces derniers temps car au début (mars – avril) c’était en gros Alger, Bejaia, Tizi, BBA mais aujourd’hui c’est toute l’Algérie pratiquement et ceux qui marchent sont des militants déterminés pour chasser la issaba et faire rentrer l’armée dans les casernes. Le régime est acculé et il est sous l’embargo du Hirak malgré la répression feroce de ces derniers temps… La réserve en devises est en train de s’évaporer et qui va s’accélérer avec la chute du prix du pétrole (coronavirus –> crise économique en Chine et chute du transport inter-pays fret et personnes) et d’ici quelques mois il ne pourra plus payer ses foces de repression (police, juges, armée, drs,…)… Le Hirak doit continuer sa pression à l’échelle nationale, pacifique et avec cette même intensité (vendredi et mardi) et l’abdication de la issaba/junte est déjà visible… finalement le crash économique est le meilleur allier du Hirak!!!

      Anonyme
      4 février 2020 - 10 h 04 min

      … et d’ici quelques mois il ne pourra plus payer ses forces de répression (police, juges, armée, drs,…)…
      Mais dans cette histoire nous sommes tous concernés. Et, eux, « ils » trouveront toujours de l’argent pour payer les forces de répression comme tu dis. Ce sera le simple lampiste, toi, moi, qui allons subir les conséquences de la politique de Bouteflika depuis 20 ans.
      Attends toi à te serrer la ceinture.

    Attention Danger
    3 février 2020 - 9 h 54 min

    « Sans effusion de sang, du moins, pour le moment » avec cette phrase il a tout dit!! Les jeunes composent les 3/4 du pays. Attention à ne pas croire que ce sont tous des Dalaï-lama. Beaucoup commencent à se dire dans les marches que la silmiya ne marche pas. Allez voir les réactions à l’arrestation hier de « Khalti Baya » qui marche tous les vendredis. Ils l’ont relâché en pleine autoroute de Zeralda et l’ont menacé et mise en garde si elle manifestait encore!! Le pouvoir est en train de rater l’occasion de régler pacifiquement le problème…

    Anonyme
    3 février 2020 - 9 h 41 min

    La lecture britannique reste une lecture britannique, elle est extérieur, même si le hirak a besoin d’une lecture vue d’extérieur, celle-ci doit être vue avec nuances.
    Tout de même est interessante a bien des titres, le premier que ce hirak a bouleversé la vitrine politique algérienne. Les partis d’oppositions, le hirak met en lumière cette opposition faite de partis pour les uns quasi inexistante au sein de la population, pour d’autres des partis alibis, qui s’engraisse en profitant de biens des avantages, que le système a mis en place, pour acheter leurs silence et leurs complicité. Et pour d’autres partis, la police politique, le DRS, les a plongé dans des luttes intestines, ce qui signe leurs morts a petits feu.
    En ce qui concerne les partis vitrines, le hirak a permis de mettre a nu le système, pour démontrer qu’ils ne sont qu’un habillage, servant d’intermédiaires entre le peuple et les vrais décideurs.
    Bouteflika, président invalide, inapte a tout poste, ne servant que de cadre, un cadre vide et vide sens a l’image du système, où vers les derniers temps les hyènes s’entre tué, tant les parts du gâteaux « Algérie » se sont raréfiés.
    Malgré son état de délabrement avancé le système a us se maintenir en place, pour un temps du moins, car si la force et le pouvoir de répression est entre leurs mains, le roi est nu aujourd’hui et cependant le temps est compté et tout le charabia la communication habituel, les discours nationalistes, la légitimité tiré de la guerre de liberation est caduque maintenant. Les divisions que le système essaie par tout les moyens et cela même au risque de généré une guerre civile, le peuple, conscient et plus intelligent ue le pouvoir, ne répond que par fraternité et pacifisme! Le peuple Algérien est mature, prêt au changement radical, en conquérant sa souveraineté pleine et entière et ne démord pause instant! C’est a l’ANP de servir et démontré sa loyauté et non au peuple d’être assujéti et montré son allégeance. L’ancien ordre est mort vive le nouveau et l’Algérie nouvelle.

    Lghoul
    3 février 2020 - 9 h 31 min

    «Des personnalités, qui ont adopté le mouvement de protestation, connu sous le nom de Hirak, affirment que la lutte devrait maintenant passer de la rue à la table des négociations, arguant que de nouvelles réformes ne peuvent être réalisées que par le dialogue», – Ca me rappelle un certain sofiane djilali qui aimait s’assoir entre deux chaises. Donc en gros, des millions d’algériens ont joué au foot pendant 11 mois et maintenant, arrive le temps d’aller prendre sa douche, son diner et dormir pour 10 mandats similaire que les précédents. N’est ce pas ? Aucun journaliste ou analyste ne pourra pondre un model mathématique sur le Hirak algérien. Comme par hasard, « cette lecture britannique » n’a pas mentioné l’illégitimité de ce pouvoir, ni comment ils nous ont balancé des résultats que personne ne sait comment ils les ont obtenu ni qui a voté, ni qui a compté et surveillé les « urnes ». On a vu d’ailleurs ces « urnes » préparées et bourrées du coté de bejaia avant 2 semaines du 12/12/ – oui, 2 semaines a l’avance et ils appellent cela un « vote » et osent même balancer des chiffres toute honte bue.

    Rachid
    3 février 2020 - 9 h 19 min

    … sent l’ingérence dans les affaires intérieurs du pays.
    De quoi se mêlent t-ils ces charognards Anglais ?

    Moi News
    3 février 2020 - 9 h 11 min

    Ni la presse Anglaise, ni Française et surtout pas Américaine qui vont faire reculé notre mouvement pour une vraie démocratie et une vraie liberté, jamais dans l’histoire ce peuple Algérien n’abandonner son combat contre ses oppresseurs y compris des traîtres de l’intérieur

    Mounir Sari
    3 février 2020 - 9 h 01 min

    La presse écrite ou parlée me fait rire quand on l’entend soutenir que le pouvoir en place ou les militaires n’ont fait coulé aucune goutte de sang depuis le début du mouvement de contestation.Le rôle d’un pouvoir se limite à satisfaire les revendications du peuple et celui des militaires se limite à la défense du pays et non pas à jouer un rôle dans l’effusion de sang!!!!

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