Les étudiants font de la résistance et rejettent les agendas de reconduction du système
Par Mounir Serraï – Les étudiants continuent de manifester pour le 49e mardi consécutif, et même si leur nombre a diminué, les marches gardent toujours la même détermination et le même dynamisme des premières semaines du Hirak.
A Alger, sous un ciel bleu et un doux soleil, les étudiants ont battu le pavé comme d’habitude de la Place des Martyrs jusqu’à la Faculté centrale. Sous un imposant dispositif sécuritaire, les étudiants, appuyés par de nombreux citoyens et des enseignants universitaires, ont réitéré leur rejet des agendas visant à reconduire le système qui a été à l’origine de la grave crise qu’a connue le pays en 2019.
«Le problème est politique et non idéologique. Celui qui cherche à susciter un débat idéologique est allié naturel du pouvoir, quelle que soit sa couleur politique», lit-on sur une pancarte. Les étudiants refusent ainsi de croire aux réformes engagées ou promises par le pouvoir. Les étudiants ont également dénoncé la poursuite de la répression et le double langage du pouvoir qui prône, d’un côté, l’apaisement par la remise en liberté des détenus du Hirak et, de l’autre, continue les arrestations et les interpellations «abusives».
Ainsi, Les étudiants ont appelé à la libération de l’ensemble des détenus politiques dont Karim Tabbou, coordinateur de l’UDS, Abdelwahab Fersaoui, président du RAJ et Fodhil Boumala, journaliste et écrivain.
Dans plusieurs autres wilayas, les étudiants ont marché et réclamé aussi un changement radical qui ne pourrait, selon eux, se faire que par une période de transition. Ainsi, à Béjaïa, à Constantine, à Bouira, à Oran comme à Tizi Ouzou, des milliers d’étudiants ont manifesté pour exiger la satisfaction totale des revendications du Hirak, à savoir la remise du pouvoir au peuple à travers un processus constituant.
M. S.
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