Djerad charge l’ancien gouvernement et les parlementaires de la majorité

APN Djerad
Le Premier ministre Abdelaziz Djerad. D. R.

Par Mounir Serraï –  Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a fait une sortie inattendue aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale (APN). Devant un hémicycle composé majoritairement des partis ayant soutenu le cinquième mandat, le Premier ministre s’est montré incisif en critiquant vertement l’ancien gouvernement de Nourreddine Bedoui et indirectement les parlementaires FLN et RND.

En évoquant la loi de finances complémentaire, qui aura lieu d’ici la fin du premier semestre 2020, Abdelaziz Djerad a accusé l’ancien gouvernement et ceux qui ont voté son projet de loi de finances d’avoir voulu provoquer des tensions en instituant des taxes touchant directement au pouvoir d’achat des Algériens. Il s’agit, entre autres, des taxes touchant les professions libérales.

Promettant de corriger le tir à travers ce projet de loi de finances complémentaire, Djerad s’en est ainsi pris à la politique de l’ancien gouvernement installé en plein Hirak mais aussi aux parlementaires qui ont soutenu toutes les politiques antisociales des gouvernements successifs.

Les déclarations du Premier ministre ont été difficilement digérées par les députés de la majorité qui ont exprimé leur mécontentement et leur colère dans les dédales du Palais Zighout-Youcef. Ainsi donc, la première prestation du Premier ministre devant les députés a été musclée en ce sens qu’il leur imputait une part de responsabilité dans ce qui a été fait par les gouvernements passés.

De par la tonalité qu’il donne à son discours, Abdelaziz Djerad annonce ainsi la couleur et marque d’ores et déjà ses distances avec un Parlement «croupion».

Bien évidemment, les députés de la majorité, bien que froissés par les déclarations du Premier ministre, ont préféré faire profil bas en plénière, eux qui sont rôdés au jeu d’«allégeance» aux maîtres du moment.

M. S.

Comment (12)

    Vangelis
    12 février 2020 - 14 h 46 min

    Je ne comprends pas pourquoi dans la foulée de  » l’élection présidentielle  » il n’y a pas eu d’élections législatives.

    Le premier ministre fait de l’équilibrisme. Il informe et soumet à  » l’appréciation  » des députés actuels un programme alors que ces derniers n’ont fait que faire les béni-oui-oui pour acquiescer toutes les décisions précédentes et en même temps, il les critique d’avoir  » voté  » sans aucune contestation.

    Chacun sait que ces députés versent dans la soumission afin d’obtenir des avantages et conserver leur koursi qui du reste le laisse vide très souvent. Et quand bien même ils l’occuperait, ils sont incapables de réflexion. Tout passe en un clin d’œil.

    Il aurait été judicieux d’organiser des élections législatives pour avoir de nouvelles têtes et pourquoi pas des gens intègres. Mais le pouvoir certainement craignant une nouvelle abstention record qui aurait mis à nu la précédente, se contente de  » gérer  » avec ceux-là même qu’il critique avec des risques de blocage.

      Anonyme
      13 février 2020 - 7 h 07 min

      Le fait de ne pas parler de législatives en dit long sur le mode de gouvernance de cette bande de truands. Ils n’ont pas besoin de parlement. On a toujours fonctionné comme ça depuis 62 (Boumediene n’a même pas essayé de faire semblant, Il n’avait pas d’assemblée entre 1965 et 1977)

    Anonyme
    12 février 2020 - 14 h 12 min

    Tu n’es pas mieux Ya Si Djerad. Tu as livré l’équipe nationale Algérienne aux marocains.

    Bachar
    12 février 2020 - 13 h 46 min

    Toujours la même chose. à chaque transitions du même pouvoir en interne (changement de visage avec le Saint-esprit).ils reducularisent l’echue pour accepter le successeur.ce là se résume en une phrase #changer pour ne rien changer # . Ils ne peuvent même donner la vraie situation car le système de statistique et d’indicateurs réels comme dans tout les pays du monde est le plus interdit en Algérie pour semer le flou . Dans cette situation floue ils peuvent et se permettent la surenchère à leurs guises .
    La vérité se résume pour ceux qui veulent comprendre se résume comme suit: l’entreprise -état-vache se megrie de plus en plus ….le lait continue à se faire rare ; les mamelles sont irritées la partie du peuple usurpé a regagné la partie avertie depuis 62 donc la ligimité des suceurs et à zéro ils la cherche actuellement de l’étranger se qui augmentera de débit de la suce. Note cher Algérie a buté sur le mur. sauvé qui peut.

    Vroum Vroum ????..
    12 février 2020 - 12 h 57 min

    Ces « Parlementaires  » doivent partir sans demander leur reste . .Ils ont faillit , juste pour meubler , alors ces Députés à géométrie variable sans scrupules doivent partir . .Que des Législatives aient lieu pour remplacer ces Pseudos Députés . Merci au Premier ministre de les avoir charrier , sauf ceux qui ne le méritent pas , il ne doit pas y en avoir beaucoup .

    chaoui40
    12 février 2020 - 8 h 01 min

    Le machiavélisme est une invention arabo-musulmane. Comprenne qui pourra.

    Anonyme
    12 février 2020 - 6 h 58 min

    Te fatigues pas ya si Djerrad, tu n’es pas plus légitime que les parachutés de Boutef

    Zaatar
    11 février 2020 - 20 h 22 min

    Je connais notre système diabolique…mais pour une fois je demande à voir rien que pour le plaisir…

    A Mon Avis
    11 février 2020 - 19 h 46 min

    Comme le président est illégitime élu à peine avec cinq pourcent de la population, le parlement de même le sénat ne parlant pas, est on peut pas gouverné contre la volonté d’un peuple soit disant souverain, si le premier ministre est un homme intégre et courageux travaillant pour la nation et son peuple, il dessout les deux assemblées réorganiser des nouvelles élections où le Hirak sera autorisé à ce présenter, où moins une partie du pouvoir sera légalement élus, l’Algérie appartient à son peuple ni à la FLN ni à la RND et surtout pas au PT et au FIS

      Yacine
      12 février 2020 - 11 h 28 min

      Le problème, c’est que Djerrad est un chef de gouvernement illégitime, nommé par un président illégitime, car placé par Gaid Salah .
      Quand on sait que ce soit disant président était lui même à plusieurs reprises ministre de Bouteflika et son premier ministre en 2011 et qui a donc beaucoup de proximité avec les députés que son soit disant premier ministre dénigre , quand on sait que ce même Djerad a occupé de hautes fonctions dans les rouages du système, on devine toute leur hypocrisie et leur propension à changer de fusil d’épaule pour nous berner ! Mais nous ne sommes pas dupes ! Boutef et Tebboune sont des enfants du régime ! Ils sont de la même génération, et ont les mêmes responsabilités dans la dérive mafieuse du pouvoir , de même pour Djerad qui est aussi un enfant du système !!!
      Alors , votre tromperie et votre manipulation de l’opinion ne prend pas ! Alors partez !

    Lghoul
    11 février 2020 - 18 h 54 min

    Ils ne peuvent plus convaincre plus personne. La vache Sonatrach n’a plus de lait. De 40 milliards en 2012 a moins de 30 en 2019. La distribution et les reves c’est fini et le pouvoir illegitime se retrouve sans peuple. La riwaya des blames entre eux ne tient plus. Ils bouffent et volent seuls, qu’ils se debrouillent seuls. Meme BP va vendre ses parts et partir. Le peuple ou le « cherdhma » n’y peut rien. Continuez votre comedie avec les strangers et sans le peuple. Omar el bachir du Soudan sera bientot remis a la court internationale de justice…

    El Vérité
    11 février 2020 - 18 h 27 min

    Un premier ministre fantoche qu’essaie de convaincre des députés trabendiste et corrupteurs d’un parlement illégitime, tout pour faire un carnaval à l’Algérienne où le roi est toujours le même

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