La demande de remise en liberté provisoire du journaliste Khaled Drareni rejetée
Par Mounir Serraï – La chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rejeté, aujourd’hui, la demande de libération provisoire du journaliste Khaled Drareni.
Le journaliste Khaled Drareni a été placé le 25 mars dernier en détention provisoire suite à l’appel du parquet quant à la décision de le mettre sous contrôle judiciaire. Arrêté le 7 mars alors qu’il couvrait une manifestation réprimée du Hirak au début du mois de mars, Khaled Drareni a rejoint, à la prison d’El-Harrach, deux autres manifestants, à savoir Slimane Hamitouche et Samir Benlarbi, poursuivis dans la même affaire. Comme eux, il est poursuivi pour «attroupement illicite» et «atteinte à l’intégrité du territoire national». Deux chefs d’inculpation qui l’exposent à des peines de prison pouvant allant jusqu’à dix ans.
Khaled Drareni, faut-il le préciser, couvrait une marche populaire pacifique, réprimée par les services de sécurité. Il a été placé en garde à vue au niveau du commissariat de Cavaignac pendant trois jours avant qu’il ne soit présenté devant le procureur puis devant le juge d’instruction. Khaled Drareni avait diffusé sur son compte Facebook les images de l’arrestation de Samir Benlarbi, un militant qui avait déjà été mis en prison en septembre dernier avant qu’il ne soit jugé et relaxé cinq mois plus tard.
Sa mise en détention provisoire a suscité une forte indignation populaire ainsi que de la corporation des journalistes. Son procès n’est toujours pas programmé.
M. S.
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