Loi César ou comment le «qui tue qui» a été exporté d’Algérie vers la Syrie

Syrie Cesar
La Syrie aussi a ses Souaïdia, Zitout et Aboud. D. R.

Par Abdelkader S. – La Syrie, qui est en train de vaincre le terrorisme, vit la même situation qu’en Algérie où des officines étrangères, soutien indéfectible des groupes islamistes armés et de leur matrice politique, le Front islamique du salut (FIS), ont mené – et continuent de mener à ce jour – une campagne enragée pour imputer à l’armée les massacres commis par les terroristes, financés à partir de l’étranger.

En Syrie, le «qui tue qui» a été baptisé «Loi César», du nom d’un internaute anonyme qui diffuse des images sur Internet montrant des prisonniers syriens «torturés dans les geôles de Bachar Al-Assad». Une «révélation» suffisante pour inciter les Etats-Unis à décréter des sanctions contre des responsables politiques et militaires syriens. La pratique donne une sensation de déjà-vu. En Algérie, en effet, la nébuleuse islamiste, appuyée par des pays et des organisations internationales qui espéraient qu’elle devienne ce que la Libye est aujourd’hui, a pu bénéficier d’une couverture politique et diplomatique hors du pays grâce, notamment, à l’ingérence de l’Internationale socialiste, sous l’impulsion zélée du Parti socialiste français sous François Mitterrand et représentée à l’époque dans le pays par Hocine Aït Ahmed, qui a tout fait pour internationaliser le conflit interne, absoudre les extrémistes violents de leurs crimes et pointer du doigt l’armée et les services de sécurité.

C’est cette même logique qui prévaut en Syrie, terrain de prédilection pour une ingérence déclarée et assumée de la Turquie et du Qatar, entre autres, qui entretiennent les groupes armés sous couvert de soulèvement contre la «dictature» et pour l’instauration d’un régime «démocratique», à l’image de ceux d’Ankara où les prisonniers politiques se comptent par dizaines de milliers et de Doha dirigée par une monarchie absolutiste. La Loi César est brandie par l’establishment américain pour punir le régime syrien alors même que les Etats-Unis sont en ébullition et qu’on découvre que le racisme, marque de fabrique américaine par excellence, n’a toujours pas été aboli plusieurs siècles après l’occupation de l’Amérique du Nord par les colons européens.

Cette nouvelle «diversion» intervient au moment où les forces armées syriennes enregistrent des succès retentissants sur le terrain, repoussant dans ses derniers retranchements l’armée de mercenaires levée par la Turquie et le Qatar et récupérant les villes tombées entre leurs mains les unes après les autres. La Loi César comme le «qui tue qui» sont le signe que le terrorisme est vaincu et que ses bailleurs sont à bout de souffle.

A. S.

Comment (16)

    Kantipur
    19 juin 2020 - 6 h 39 min

    Reste qu’il y a eu des crimes, et les criminels doivent payer, la cour internationale doit être saisie. Les histoires de pétrole, le gaz, la Libye, les USA, les officines secrètes, Israël, complots, etc…. tout le monde est embrouillé.
    Restant pragmatique, les crimes contre l’humanité devraient être sévèrement sanctionnés.

    Brahms
    19 juin 2020 - 3 h 15 min

    Les enjeux sont pétroliers et gaziers, l’islamisme n’étant en réalité qu’un paravent.

    Le Qatar achète le PSG Football à coup de 10 milliards d’euros et en contrepartie va financer et armer des tueurs qui vont semer la pagaille en Syrie. Pourtant, il y a des Tribunaux internationaux afin de demander des dédommagements financiers à la Turquie et au Qatar, les dégâts se chiffrant à + de 3000 milliards de dollars pour la Syrie. Pour comprendre la souffrance d’un syrien (étudiant, retraité, employé), vous dormez 3 jours dans votre jardin ou dans votre terrasse avec très peu de nourriture, sans lit, sans drap, sans soins et sans ravitaillement. Pour résumer, jouez de la sorte avec la vie des citoyens de la Syrie ou d’ailleurs, c’est sincèrement, être un s… fini.

    Elephant Man
    18 juin 2020 - 15 h 58 min

    Le Président Bachar Al Assad lorsqu’il avait reçu notre MAE Messahel à Damas en avril 2016 a comparé la guerre que mène son pays à celle menée par l’Algérie durant les années 1990 cf. guerre terroriste sioniste par procuration décennie noire.
    Oui la Syrie a vaincu la guerre universelle contre elle militairement géographiquement politiquement, et cet acte César en est une preuve supplémentaire, sont visés également le Liban et les autres pays alliés de la région, peine perdue.
    La Syrie avec ses alliés Hezbollah Iran Russie a mis en échec total le projet sioniste du grand IsRatHell.

    darna
    18 juin 2020 - 13 h 26 min

    La France saisi les biens (confisqués) d’un ancien haut placés syrien, les USA rajoutent des sanctions contre la Syrie…
    Quand l’Occident a besoin d’argent il sait où et comment se servir (chantage aux monarchies arabes…) nos médias vous laissent tranquilles si vous payez !
    On ne dira rien sur les fonds volés au peuple (milliards, biens…) et placés dans les banques du NORD si vous faites ceci…
    Pauvre Afrique et monde arabe aux dirigeants malhonnetes.
    Comme s’ils ne savaient pas que l’ONUE et Cie sont des agences à la solde occidentale et nous rakettent sans nous être utile (actions plutôt nocives et diversives) .
    Les peuples attentistes sont complices de ce qui leur arrive d’une génération à l’autre !!!
    Et ces pays sous sanctions injustes ? ne peuvent-ils pas réagir et s’unir? s’entraider? virer le dollars? boycotter? mais non, ils jouent le jeu car les comptes des dirigeants sont bien garnis et éparpillés en Occident! Saignez nos pays mais SVP épargnez nos biens (clin d’oeil!) ..ainsi va la vie pauvres applaudisseurs !

      Elephant Man
      18 juin 2020 - 15 h 46 min

      @Darna
      L’Iran a fourni du pétrole au Venezuela, à la Syrie (dont le pétrole est pillé par l’axe occidentalosioniste tout comme en Libye), fournit l’électricité à l’Irak…

      Elephant Man
      18 juin 2020 - 20 h 36 min

      @Darna
      PS : le Colonel Kadhafi Allah Yarhmou allait créer une Banque Africaine pour contrer le franc CFA et une alternative au dollar.
      PS 2 : Moscou et Téhéran ont renoncé au dollar dans leurs transactions financières et commerciales pour passer complètement aux monnaies nationales.
      Idem la Chine qui commerce notamment avec le Pakistan en yuan.

    Argentroi
    18 juin 2020 - 12 h 31 min

    Trump, à l’approche des élections, semble se rapprocher de Qatar et de la Turquie puisque l’appui des saoudiens et des Emirats n’est plus certain : pour preuve la dernière augmentation de la production pétrolière de l’Arabie saoudite qui a failli faire couler l’industrie du pétrole de schiste américain si ce n’était l’ultimatum de Trump aux saoudiens les sommant de réduire leur surproduction.
    Beaucoup d’observateurs, en suivant un schéma classique, croyaient que la décision saoudienne d’augmenter la production de son pétrole était dirigée contre la Russie mais c’est les américains qui furent les seuls à s’en plaindre et qui sont allés jusqu’à menacer de retirer leur soutien à l’Arabie saoudite en agitant l’épouvantail iranien. Pour résumer, tout porte à croire que Trump veut faire du Hillary Clinton pour revenir à l’approche dite du printemps arabe de cette dernière qui consiste à favoriser l’islamisme pour mieux l’apprivoiser.
    Les développements du dossier libyen nous renseignent sur la nouvelle stratégie de Trump qui a laissé faire la Turquie malgré l’opposition très franche des européens qui viennent d’être convaincus que l’Otan n’est qu’au service des USA qui, ces derniers, veulent s’opposer à la pénétration chinoise en Afrique en encourageant la Turquie à venir la concurrencer grâce aux produits bon marché de l’industrie naissante turque. Cependant pour faciliter cette pénétration en Afrique, la Turquie a besoin de l’islamisme et on comprend mieux donc l’action des groupes terroristes islamistes qui va de l’Afrique du Nord en passant par le Sahel et allant jusqu’au Mozambique.
    Cette grille de lecture nous renseigne aussi sur la résurgence de l’alliance incongrue des réconciliateurs démocrates qui veulent s’allier coûte que coûte avec les islamistes qui depuis des années œuvrent à nous présenter une image idyllique de la Turque qui, il faut l’avouer, n’a pas lésiné sur les moyens pour s’attirer les sympathies des franges de la société algérienne dont surtout les commerçants, les industriels et les universitaires.
    Ainsi, cette loi César dirigée contre le régime syrien, qui n’est qu’un gage donné par les américains à la Turquie et aux islamistes fréristes, va dans le même sens que la promulgation récente par Trump d’une une loi voulue par le congrès américain pour sanctionner des responsables chinois accusés de « l’internement de masse » des musulmans ouïghours ou bien la promulgation de la loi du Hong Kong human rights and democracy Act en soutien aux manifestants pro-démocratie à Hong Kong ou bien l’arrêt du dialogue inter-coréen et beaucoup d’autres signaux nous démontrent que l’establishment américain n’est plus en proie à des dissensions comme aux débuts de Trump mais qu’un consensus s’est élaboré autour de l’idée centrale que la guerre froide doit maintenant viser la Chine.
    Il est donc à prévoir qu’un afflux important de capitaux va se déverser sur la Turquie qui verra son rôle politique, économique et militaire plus accru et comme Biden n’est pas assez chaud autant que Trump envers Israël, la puissante AIPAC ou American Israel Public Affairs Committee assurera encore une fois la réélection de Trump qui assurément ne va pas promulguer une loi en soutien
    aux droits humains des palestiniens !

    Belveder
    18 juin 2020 - 10 h 55 min

    Tout n est pas Blanc d un coté et Noir de l autre c est une lecture simpliste..
    Les Bacharr pére et fils on connais leur Exploits en matiére «  »Maintien de l ordre » » »
    Tout Au Début les Miliions de syriens qui sont sortis dans la Rue n avait rien de térroristes
    Aprés c est le schéma Classique manip infiltration et sale guérre
    Juste une Parenthése ASSAD gagne la Guerre mais un récupére un Pays en ruine a 80%
    Les Alaouites prospérent dasn les 20% restant

    anonyma
    18 juin 2020 - 9 h 39 min

    Ok les usa sont des criminels mais Assad a sans conteste fait plus de tords à son pays que ces derniers .

    Anonyme
    18 juin 2020 - 8 h 46 min

    La racaille islamiste a toujours fait dans le double discours. Il appellent au meutre et jurent de ne pas être responsable du meurtre. Ça me rappelle la défense d’un imam accusé de meutre qui a dit au juge « j’ai dit qu’il méritait la mort mais je n’ai pas dit qu’il fallait le tuer » tout est dans cette phrase si vous voulez comprendre la nature de cette racaille

    Abou Stroff
    18 juin 2020 - 8 h 37 min

    je pense qu’il serait tout à fait incongru de penser que l’impérialisme (en tant qu’élargissement de l’exploitation de la force de travail indigène au profit du capital financier mondial) qui s’est curieusement métamorphosé en « mondialisation » pour faire plus moderne et par extrapolation, le sionisme (en tant que idéologie coloniale qui doit être combattue en tant que telle et non en tant que religion), nous veulent du bien, bien au contraire.
    Cependant l’impérialisme et le sionisme ne peuvent nous impacter négativement qu’à la condition qu’ils aient des relais puissants en notre propre sein car, « La cause fondamentale du développement des choses et des phénomènes n’est pas externe, mais interne; elle se trouve dans les contradictions internes des choses et des phénomènes eux-mêmes. » (Mao).
    en d’autres termes, neutralisons les alliés internes de l’impérialisme et du sionisme et ces derniers se transformeront nécessairement en « tigres en papier ».
    moralité de l’histoire: l’histoire nous montre clairement que l’impérialisme et le sionisme sont effectivement des « tigres en papier » lorsqu’il font face à des Nation où l’osmose entre le peuple et ses dirigeants est totale (cas de Cuba, du Vietnam, de la chine, des dragons du Sud-Est asiatique, etc.).
    la voie est toute tracée, il suffit de la suivre pour sortir victorieux.

      At Dahman
      18 juin 2020 - 11 h 22 min

      @Abou Stroff
      Je souscris volontiers à votre analyse, ainsi qu’aux conclusions que vous en tirez, à condition de préciser qu’il ne saurait y avoir osmose entre le Peule et ses dirigeants que si, et seulement si, c’est le Peuple qui dicte sa volonté à ses dirigeants, et non l’inverse !
      Cordialement

        Abou Stroff
        18 juin 2020 - 16 h 28 min

        désolé monsieur, mais je ne crois pas qu’un peuple (n’importe quel peuple) ait un jour dicté « sa » volonté ou quoi que se soit à une élite.
        je pense plutôt que l’histoire nous enseigne que c’est une élite qui synthétise les « idées justes » du peuple et les lui propose comme programme auquel il (le peuple) adhère et qu’il matérialise,étant donné qu’elles viennent de lui, en dernière instance.
        j’ajoute que dans le cas de l’algérie, il n’y a, me semble t il, pas de peuple si nous définissons le peuple comme l’ensemble des couches sociales qui aspirent au changement, à un moment donné.
        en effet, je persiste et signe: le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation ne génère pas les conditions de son propre dépassement et ne peut, par conséquent , pas générer un ensemble de couches sociales en mesure de remettre en cause la logique de reconduction du dit système.
        en d’autres termes, ceux qui attendent du « peuple »ou du « hirak » qu’ils leur indiquent la voie à suivre sont dans la même posture que ceux qui attendent el mahdi el mountadher pour les guider vers l’Eden.

          At Dahman
          18 juin 2020 - 20 h 01 min

          Si effectivement l’Histoire témoigne de cette « osmose totale entre un peuple et ses dirigeants » dont vous parlez, ceux-ci l’ont toujours été à des moments ou des élites ont su comprendre et exprimer les aspirations profondes de leurs peuples. Ce fut le cas à Valmy, chez nous le Premier Novembre 1954, à Cuba, au Viêt-Nam et ailleurs. Si, en revanche, vous entendez une adhésion raisonnée d’un peuple au programme concret de dirigeants autoproclamés, je n’en vois nul exemple dans la réalité. Je ne crois ni au Mahdi ni à quelque autre sauveur suprême. Républicain, agnostique et laïque respectueux de toutes les croyances, je suis de ceux qui pensent que c’est au Peuple souverain, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, que revient la tache de prendre en charge ses propres affaires. Il est, à mes yeux, seul légitime pour mandater les représentants qu’il charge de gouverner en son nom et de lui en rendre compte. Hors de ce cadre, ce que vous appelez « élite », fusse-t-elle religieuse, aristocratique ou militaire, n’a aucune légitimité pour gouverner, sinon celle de la force ou de l’imposture. Certes, des tyrans, tels le Général Park en Corée du Sud ou le Premier Ministre Lee Kuan Yew à Singapour, ont remarquablement réussi le développement de leurs pays, mais à quel prix humain ! Je doute en tout cas qu’ils aient été tellement en « osmose » avec leurs peuples qu’ils ont, plutôt, menés à la trique. Et c’est un doux euphémisme !
          Désolé d’avoir mal compris vos propos.
          PS : je pense sincèrement que la Révolte populaire du 22 février (je n’aime pas trop le terme Hirak), qui n’en est qu’à ses débuts, est ce qui nous est arrivé de mieux, depuis le Premier Novembre 1954.

          Anonyme
          19 juin 2020 - 5 h 24 min

          Et toi dans tout ça ? Fais tu parti de ce non-peuple ou c est toi le peuple en personne ?

          At Dahman
          22 juin 2020 - 6 h 16 min

          Je n’ignore, évidemment pas, que la démocratie est loin d’être parfait. J’entends, ici, par Démocratie, le système que les britanniques définissent par l’expression célèbre : « Let the majority have its way, and the minority have its say », ce que veut dire en substance : «Que la majorité dirige et que la minorité s’exprime !». Comparée aux autres systèmes politiques connus de toute l’Histoire des hommes, la démocratie est, comme l’aurait dit Winston Churchill, le « pire des systèmes, à l’exception de tous les autres »! C’est-à-dire, en dépit de ses imperfections, celui qui garantit le mieux le respect des droits individuels et collectifs des citoyens.
          Je n’ignore pas non plus que si le système démocratique est la condition NÉCESSAIRE pour garantir les droits formels, celle-ci n’est pas SUFFISANTE pour fonder un Contrat social garantissant les mêmes droits sociaux à chaque personne, c’est à dire l’égalité formelle et réelle, qui fait de chaque personne une citoyenne ou un citoyen!

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