Révolutionner les valeurs conservatrices soumises à l’inhibition et aux clivages

peuple résurgence
L’imaginaire mythologique religieux est incompatible avec une révolution au sens des lumières. New Press

Par Youcef Benzatat – La résurgence soudaine et massive du peuple dans l’espace public a précipité son entrée dans la scène politique, en revendiquant sa souveraineté législatrice et la moralisation de l’exercice du pouvoir politique par la disqualification du système de pouvoir opaque, autoritaire et corrompu en vigueur depuis le tournant de l’indépendance nationale, et l’exigence de la refondation des bases de l’Etat sur le mode de la transparence démocratique. Il ne s’agit pas moins d’une forme de mouvement populaire révolutionnaire.

Pour les sceptiques, ceux qui considèrent que ce mouvement populaire n’est en rien un mouvement révolutionnaire, mais simplement un sursaut d’orgueil devant l’humiliation subie par la confiscation permanente du pouvoir politique et la prédation conséquente, qu’ils se ravisent. Car un mouvement populaire de cette ampleur porte en soi les prémisses d’une révolution et peut engendrer dans son sillage une révolution en profondeur, entraînant un changement qualitatif dans la société, en révolutionnant ses valeurs culturelles conservatrices, ses structures sociales patriarcales, ses mœurs soumises à l’inhibition collective, ses clivages discriminatoires entre les hommes et les femmes et tout ce qui fait société dans un vivre-ensemble où l’individu pourra reconquérir ses libertés fondamentales sous le mode de la citoyenneté républicaine.

Le scepticisme ambiant envers la qualification du mouvement populaire du 22 février de révolutionnaire, bien qu’il soit justifié dans les conditions actuelles inhérentes à l’aliénation de la grande majorité de la population dans les structures mentales patriarcales, l’imaginaire mythologique religieux et le repli caractérisé dans les identités ethniques, de fait incompatibles avec une révolution au sens des lumières, n’a pas lieu d’être si ce mouvement populaire a pu bénéficier de l’accompagnement des élites intellectuelles éclairées pour être encadré et orienté vers cette forme de trajectoire révolutionnaire.

Il est évident que le passage d’une conscience pré-politique vers une conscientisation politique de la grande masse du peuple ne se traduit pas systématiquement et spontanément en une transition d’un état de conscience traditionnelle vers l’acquisition de la plénitude d’une conscience moderne. Car, c’est cette condition transitionnelle de la tradition vers la modernité qui donne son sens au qualificatif de transition démocratique révolutionnaire.

C’est en cela que ce scepticisme se justifie car il ne peut y avoir de véritable transition démocratique sans une réelle transition de la tradition vers la modernité, comme il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire s’il n’est pas encadré et orienté par une élite éclairée vers cet objectif.

En effet, malgré un désir collectif de sauter le pas vers la modernité, souvent inconscient et irréfléchi chez la grande majorité de la population, parfois conscient et élaboré en la circonstance chez une minorité avertie, notamment chez les élites intellectuelles éclairées, une résistance psychologique lamine la conscience collective et l’empêche de revendiquer ouvertement une véritable transition démocratique au sens de la modernité politique. Celle qui se fonde sur la nécessité de désaliéner l’Etat de toute instance qui lui est extérieur, à savoir le militaire, le religieux et l’identitaire pour ne se définir que par le suffrage universel de l’individu citoyen.

Cette résistance psycho-politique se traduit par la recherche d’une sécurité psychologique, garante de l’insertion de l’individu dans le groupe. De ce fait, tout écart de la norme traditionnelle admise provoquerait le rejet de l’individu par le groupe auquel il est censé appartenir, que ce soit la volonté de s’émanciper des valeurs religieuses communes ou ethniques et identitaires, pour ne s’identifier que dans les valeurs citoyennes républicaines universelles.

Pour vaincre cette résistance en tant qu’obstacle à la revendication d’une véritable transition démocratique, la grande masse du peuple a besoin de modèle référent qui serait incarné par les élites éclairées à travers la production et la diffusion d’idées les réconfortant dans ce choix transitionnel.

Or, les élites intellectuelles éclairées ont failli dans leur rôle d’élites pour encadrer et accompagner le mouvement populaire par la production et la diffusion d’idées révolutionnaires.

Cette faillite est redevable principalement à un manque de solidarité entre elles et de soutien mutuel pour un objectif commun, celui de répondre à l’appel du peuple pour conduire sa résurgence sur la scène politique en une véritable transition démocratique révolutionnaire. Ce désengagement dans leur rôle en tant qu’élites éclairées peut s’expliquer par le poids de ce scepticisme ambiant, qui leur fait croire à l’incapacité intellectuelle du peuple à les suivre. Craignant certainement d’être incomprises et par conséquences d’être marginalisées par la société et de devoir vivre dans la solitude sociale. Cette crainte leur fait redouter la dépossession de leur statut social d’élite, qui leur garanti privilèges et sécurité. Mais cette absence des élites éclairées aux côtés du peuple révolté pouvait être aussi la conséquence de la violence de la répression du pouvoir qui s’est avérée puissamment dissuasive. Ainsi, la puissance de la dissuasion répressive du pouvoir, conjuguée au scepticisme envers les capacités du peuple à pouvoir se désaliéner du poids de la tradition, est pour l’essentiel le mobile de cette désolidarisation des élites éclairées de la révolte du peuple.

Ce désengagement se traduit par conséquence en une fatalité indépassable qui pousse ces élites vers la résignation ou la compromission avec le pouvoir pour les plus avilis, ou alors, pour les plus opportunistes parmi eux, vers le reflux auquel est exposé le peuple lui-même devant l’impasse de sa révolte. Un reflux caractérisé par l’implosion du mouvement populaire et celui des élites elles-mêmes où la notion de pluralité de la société domine les débats pour se réfugier dans «le dogmatisme des coteries et des sectes idéologiques».(1)

Dire que l’Algérie est plurielle, c’est manifester sa volonté d’aliéner l’Etat dans des instances qui lui sont extérieures et nier la nécessité de sa souveraineté, qui est pourtant la seule garante d’une véritable transition démocratie républicaine.

Y. B.

(1) «Il y a une semi-faillite de notre élite» (Ahmed Rouadjia, in L’Expression, 28 juin 2020).

Comment (37)

    Anonyme
    4 juillet 2020 - 18 h 57 min

    @KARAMAZOV
    Sept commentaires et une diarrhée délirante, sans exprimer la moindre critique ni aucune allusion au sens de l’article de Y.B, comme à chaqu’un de ses articles publié sur AP. CETTE OBCESSION MALADIVE, qui s’exprime à travers votre haine, la jalousie, l’envie, … pour vous prendre pour lui et revendiquer ses écrits comme étant les votre. Vous pensez guérir de quelque chose en vous attaquant à lui de cette façon Ce n’est pas de cette façon que vous allez guérir de votre blessure s’il vous a fait autant de mal ou que sa pensée et ses idées vous sont insupportables à tél point qu’ils vous rabaissent si bas dans la réplique. Vous n’avez qu’a Vous engagez dans l’écrire en exprimant votre opposition de la façon digne.

    Karamazz
    4 juillet 2020 - 9 h 50 min

    @ krimo

    Le Pluriel

    « Cher monsieur, m’ont-ils dit, vous en êtes un autre »,
    Lorsque je refusai de monter dans leur train.
    Oui, sans doute , mais moi, j’fais pas le bon apôtre,
    Moi, je n’ai besoin de personne pour en être un.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Dans les noms des partants on n’verra pas le mien.
    Dieu ! que de processions, de monômes, de groupes,
    Que de rassemblements, de cortèges divers,
    Que de ligu’s, que de cliqu’s, que de meut’s, que de troupes !
    Pour un tel inventaire il faudrait un Prévert.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Parmi les cris des loups on n’entend pas le mien.
    Oui, la cause était noble, était bonne, était belle
    Nous étions amoureux, nous l’avons épousée.
    Nous souhaitions être heureux tous ensemble avec elle,
    Nous étions trop nombreux, nous l’avons défrisée.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Parmi les noms d’élus on n’verra pas le mien.
    Je suis celui qui passe à côté des fanfares
    Et qui chante en sourdine un petit air frondeur.
    Je dis, à ces messieurs que mes notes effarent :
     » Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs !  »
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Dans les rangs des pupitr’s on n’verra pas le mien.
    Pour embrasser la dam’, s’il faut se mettre à douze,
    J’aime mieux m’amuser tout seul, cré nom de nom !
    Je suis celui qui reste à l’écart des partouzes.
    L’obélisque est-il onolithe, oui ou non ?
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Au faisceau des phallus on n’verra pas le mien.
    Pas jaloux pour un sou des morts des hécatombes,
    J’espère être assez grand pour m’en aller tout seul.
    Je ne veux pas qu’on m’aide à descendre à la tombe,
    Je partage n’importe quoi, pas mon linceul.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Au faisceau des tibias on n’verra pas les miens.

    Anonyme
    4 juillet 2020 - 8 h 37 min

    Il y a quelques jours je parlais de Bensaada et du CIGPA et des « relativistes » qui considéraient les peuples dits « arabes » comme immatures pour la démocratie. Je suis heureux de constater que Mr Benzatat me donne raison en l’écrivant noir sur blanc. Quand il dit « il ne peut y avoir de véritable transition démocratique sans une réelle transition de la tradition vers la modernité, comme il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire s’il n’est pas encadré et orienté par une élite éclairée vers cet objectif », autrement dit, on est pas dans la modernité et on pas encadrés par une élite, circulez il n’y a rien à voir!! Ce qui me dérange le plus chez ces partisans du relativisme c’est qu’ils reprennent les mêmes arguments que les colonialistes d’antan qui trouvaient les peuples colonisés comme immatures et incapables de se prendre en charge eux-mêmes et donc, pas mûrs pour l’indépendance. Après avoir banni le mot démocratie de leur langage, les anti-néocolonialistes dont vous faites partie, parlent d’humanisme, de droits de l’homme, de justice mais on ne verra jamais un Bensaada ou un Benzatat condamner l’état algérien pour repression, violation des droits de l’homme, respect du suffrage universel, etc… Je terminerai en vous disant que la crainte de voir le processus démocratique vous échapper est le premier frein à la démocratisation. Adopter une attitude paternaliste en indiquant exactement où ce processus démocratique doit aller est exactement la même demarche que celle du régime qui freinent ce processus. L’algérien de la rue sait qu’on ne passe pas d’un système répressif à une démocratie avec une élection mais il sait également que celui qui a fait partie de ce système répressif depuis 50ans ne va jamais le conduire à la démocratie

    Hamidou
    3 juillet 2020 - 18 h 47 min

    Comme à l’accoutumée, l’auteur de ce texte aligne ses formules éculées, ses lieux communs, ses poncifs et ses oxymores en une logorrhée dont la pertinence n’a d’égal que la vacuité.

    Relisez ce passage lumineux extrait de la prose de cet auteur: « un mouvement populaire de cette ampleur porte en soi les prémisses d’une RÉVOLUTION et peut engendrer dans son sillage une RÉVOLUTION en profondeur, entraînant un changement qualitatif dans la société, en RÉVOLUTIONNANT ses valeurs culturelles conservatrices », etc.

    Quelle acuité intellectuelle ! Car cette phrase interminable, une fois débarrassée de son magma inutile, donne ceci : un mouvement porteur d’une révolution qui crée une révolution qui va révolutionner, etc. Qui peut faire mieux ?

    Et nous passerons sur ses autres enflures lexicales telles que:
    « Citoyenneté républicaine » : républicaine par rapport à quoi ? à dynastique ? communiste ? primitive ? La citoyenneté, la vraie citoyenneté, entendue en son sens originel, ne se suffit –t-elle donc pas par elle-même ?

    « Révolution au sens des Lumières »: Un autre poncif. Ah bon ? La même révolution des Lumières qui va donner ensuite naissance à la Terreur, l’Empire, la Restauration, les massacres des indigènes ; les expéditions punitives, les colonies, etc. ?

    « Transition démocratique révolutionnaire » : La révolution là aussi est apprêtée à toutes les sauces, même la sauce de ce que l’on appelle la transitologie. En quoi la révolution est nécessaire dès lors que la transition vers la démocratie est réussie et que la démocratie est instaurée et consolidée ? Allez savoir !

    En réalité, les tropismes supposément révolutionnaires de l’auteur sont trahis par son rejet de toute pluralisme culturel dans la société. Comment peut-on concevoir une société démocratique sans pluralisme ? Comment peut-on imaginer une collectivité humaine qui ne n’est pas travaillée par des clivages ? Comment peut-on postuler une réalité démocratique mais totalisante ?

    Manifestement, cette réalité, cette société sont tout-à-fait possibles dans le monde de cet auteur empêtré dans ses contradictions et englué dans ses approximations. De fait, cette société a existé, elle a été une réalité historique, C’est la société des régimes totalitaires de Staline et de Brejnev, Honecker et Enver Hodja, Ceausescu et Jikov, Franco et Mussolini. Avec une telle société sans pluralisme, sans clivages, sans tensions, que la démocrate est justement censée réguler de manière pacifique, nous rentrons de plain-pied dans le totalitarisme. C’est bien la société à laquelle aspire cet individu, mais pas pour lui, qui profite de la « démocratie bourgeoise », en France où il a planté ses pénates, mais pour les autres, pour les Algériens qui, eux, sont sur le terrain, au charbon.

    Mais arrêtons-là. Ne commentons pas plus que cela ce bavardage stérile et ces pontifications au ras des pâquerettes qui traduisent une méconnaissance affligeante de la dynamique historique des sociétés.

      Anonyme
      3 juillet 2020 - 20 h 53 min

      Qu’est-ce qui vous prends mass cheikh ! Une mouche a t-elle pénétrée à votre insu par l’oreille droite ! les lumières c’est la terreur, la colonisation,… auriez-vous peur que le peuple algérien s’unit autour d’une nation algérienne et fonde un état républicain où les chicanes de Dieu et de la tribu n’aurons pas de place…

    lhadi
    3 juillet 2020 - 13 h 19 min

    La conclusion d’un changement authentique ne peut résulter que d’une « révolution des consciences », que ce changement ne peut advenir que s’il était voulu et opéré par tous et par chacun. Et c’est à planifier, animer, promouvoir et orienter cette révolution qu’on doit se consacrer sans relâche.

    Ce n’est que de cette manière que l’on peut sincèrement espérer, plus que jamais, régénérer le patriotisme sincère, loyal, actif qui aurait honte de perpétuer par d’impudentes flatteries des maux auxquels le servile égoïsme juge inutile de remédier; l’amour du travail, dont l’absence fait de tout algérien un assisté qui mendie de l’Etat ou sur la voie publique ; la haine du mensonge, lèpre de notre société, soigneusement entretenue par une éducation corruptrice et enfin l’esprit d’équité et de tolérance, contraire à la frénésie « d’extermination » qui nous aveugle.

    Je voudrais que mes concitoyennes et concitoyens prennent conscience que le pays se trouve dans une situation complexe à tous égards au point de souligner l’importance du rôle que nous devons jouer dans l’élaboration des idées caractérisées par un « rationalisme pragmatique ».

    Je suis persuadé que les possibilités de promouvoir les réformes nécessaires ne seront pas épuisées tant que nous ferons nôtre la théorie du colibri.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Alilou
      3 juillet 2020 - 19 h 58 min

      Toujours à ressasser le même discours mièvre et moral…
      On croirait entendre un instituteur d’une école primaire s’adresser à des éléves de maternelle, un moniteur faire la lesson à des boy scouts autour d’un feu de camp ou encore un imam de quartier sermoner des fidèles en cercle dans la pénombre d’un minbar .
      C’est sympathique mais sans plus. La politique n’est pas une cour de récréation, un camp d’été ou un lieu de prière.

    enchallah
    3 juillet 2020 - 13 h 02 min

    C’est surtout la religion abrutissante qu’il faille dégager (mettre à sa place)…après comme par miracle, tout rentrera dans l’ordre !

    Karamazov
    3 juillet 2020 - 12 h 39 min

    Le Rebelle chantait ainsi :

    Unguif ibouben tabourth
    Aken iwen tedra
    Ma tenwam ad darqen i thsarouts
    Thes3am niya.

    « Comme cet idiot qui avait embarqué la porte
    C’est ce qui vous arrive
    Si vous croyez qu’ils vont vous remettre les clefs
    Vous êtes vraiment naifs. »

    Vous croyez vraiment que le Hirak avec ses processions va dégager Teboune  comme « on » a dégagé Boutef ?

    Mais le Hirak n’a même pas réussi à virer Bensalah et Bédoui à ses moments les plus cul-minants et offensifs . Et Maintenant il va sortir de sa léthargie et il va sévir ?

    Vous croyez vraiment que c’est Tabou et la vermine islamiste recyclée, les éternels opposants, que le pouvoir cueille et embastille à sa guise qui vont changer les choses ? Et à supposer que c’est vraiment ce qu’ils cherchent et non quelques subsides.

    Pendant que la chaine des tangos vous souffle dans les djellabas et pendant que des gourous vous attisent vous voyez bien que tous les intelectuels qui s’étaient enflammés pour ce mouvma descendre de leur chevaux en admettant à peine que le Hirak a échoué tout en lui tirant le coup de grâce . Ils sont tous en train de rendre les armes un à un.

    PS : on a demandé à l’idiot de prendre la porte, alors il l’a démontée et il l’a portée sur son dos .

      Anonyme
      3 juillet 2020 - 13 h 00 min

      Vous ne parviendrez jamais à créer un état kabyle sur la terre des hommes libres, pas les zombies qui se prétendent en tant que tels, mais les authentiques enfants de cette terre ouverte à toutes les races que l’humanité a enfanté. Vous pouvez braillez à tue tête derrière les écrits de Y.B. à chaque fois qu’il vous cloue le bec, mais vous ne parviendrez jamais à convaincre les lecteurs patriotiques de A.P, qui eux, n’ont pas besoin de venir à chaque fois baver leur haine et leur intolérance comme vous le faites.

      tenmirth
      3 juillet 2020 - 22 h 17 min

      il y a aussi celle-ci: on a beau montrer la lune au sot, il s’entête à regarder, les yeux hagards, votre doigt
      et celle-là: RIEN NE PEUT S’OPPOSER A UNE IDÉE QUI FAIT SONT CHEMIN because SON HEURE A SONNÉ…
      salut citoyen

      Krimo
      4 juillet 2020 - 8 h 57 min

      Karama(zov),

      Allez pour ton seul plaisir et a ton bon souvenir, une reecoute de « en groupe en ligue en procession » de Yahya Ferhat et le bouquet sa rencontre avec Geoges B.
      Note la pertinence du dernier couplet.

        Karamazov
        4 juillet 2020 - 9 h 41 min

        Et pendant qu’on y est on demandera a khouya Zataar de nous jouer  » le bilan » à la guitare ?

        Karamazov
        4 juillet 2020 - 12 h 05 min

        Au fait tu sais que c’est en réponse à « le pluriel » de Brassens , que Yahya Ferhat avait composé cette chanson ?

        C’est juste que les braves gens n’aiment pas que …

        Et que moua je n’ai jamais eu ni l’envie ni la prétention de changer quoi que ce soit ma bi ennasi Alors que Dieu lui même s’en tape.

        On peu dire aussi que mieux vaut être seul que mal accompagné.

          Krimo
          4 juillet 2020 - 18 h 46 min

          Karama(zov)

          Exact, les deux chansons la meme annee.

          « Deux ours males ne vivent pas dans la meme taniere »
          De yahya a djordje :
          Si je ne suis qu’un mauvais drole
          Tu joueras toujours pour moi le role
          De l’Auvergnat

    Karamazov
    3 juillet 2020 - 11 h 56 min

    Hassoun j’ai un problème avec mon clavier qui met le curseur où il veut, d’où les coquilles qui rendent parfois mes brillantes contributions inaccessibles au lecteur lambda. Mais je sais que les plus intelligents comprendront et corrigeront d’eux-mêmes .

    Ipi difwa jipalta de me relire ou de m’appliquer , sikifi que je corrige mes erreurs par des Phôtes.

    ipi jidi que je n’élaborais pas mes textes , je bazarde des sentiments bruts de décoffrage à chaud.

    Iskizi-moua salvoupli, iskizi-moua.

    Mise en garde contre l'auteur
    3 juillet 2020 - 11 h 55 min

    J’ai arrêté de lire l’article quand j’ai vu qu’il parlait de la remise en cause d’un système patriarcale, j’ai l’impression de voirs ces idées féministes nocives importées de France (dont la majorité même des français souverains s’indigne aujourd’hui des effets pervers d’une tel idéologie) Vous n’importerez pas cette gangrène venu d’occident qui fait des ravages sociales et societales. L’Algérie est pluriels, terre d’islam, avec une histoire remontant aux royaumes Numides, à descendance majoritairement berbères et multi culturels (brassage génétique minime certes, lié aux empire romain, vandales, arabes ottomans et français) c’est ce que la constitution algérienne dit dans ses premiers paragraphes.

    Karamazov
    3 juillet 2020 - 11 h 42 min

    Non je ne discrédite pas YB : je l’honore par mes brillantes et lumineuses critiques dont seule mon inégalable modeste humilité m’interdit d’en revendiquer la paternité. Tellement modeste que j’ai pris un faux pseudo anonyme pour ne pas attirer tous les projecteurs sur ma personne.

    Au lieu d’admettre qu’il s’est fourré le doigt dans l’œil jusqu’aux chevilles , YB dénigre caricature et plagie. C’est lui qui s’est enflammé pour le Hirak et c’est lui qui ose dire que nous avions été sceptiques quant au Hirak.

    Cependant il a repris à son compte tout ce que je n’ai cessé d’écrire ici pendant que lui et Saint Qeddour faisaient au Hirak la théologie qui lui manquait. Et là il abjure il se renie et nous revient tout hymènoplastifié.

    Je n’ai jamais été sceptique quant au Hirak , j’ai écrit dès le début clairement et nettement que ce mouvma n’était qu’un mouvement messianique incantatoire né de la susceptibilité de la populace face à l’humiliation du cinquième mandat.

    J’ai été plus loin au Matindized où j’avais un droit de licence langagière élargi et où j’ai écrit alors que justement les plus sceptiques s’étaient laissés séduire par ce mouvma que le Hirak donnera « Boz ». Le matin l’avait publié comme je l’avais écrit. Et certains commentateurs eux aussi frappés par la révélation hirakienne m’avaient rétorqué que j’étais « iksisif ».

    Et voilà que YB sans admettre qu’il s’est totalement ravisé qui pille tout ce que nous avions écrit pour nous l’opposer aujourd’hui.

    J’ai dit que rien dans la société ne préfigurait l’avènement d’une révolution car aucun bouleversement culturel , scientifique, économique , social , n’a affecté la société pour qu’il y ait révolution.

    Lui il écrit :  « bien qu’il soit justifié( le scepticisme) dans les conditions actuelles inhérentes à l’aliénation de la grande majorité de la population dans les structures mentales patriarcales, l’imaginaire mythologique religieux et le repli caractérisé dans les identités ethniques, de fait incompatibles avec une révolution au sens des lumières,

    J’ai dit que le Hirak était animé par les désirs et les fantasmes de la populace et non par une conscience de classe , parce qu’un peuple qui ne produit rien de ce qu’il consomme et qui se shoote à la rente et à la religion n’en est pas capable.
    YB écrit :
    « En effet, malgré un désir collectif de sauter le pas vers la modernité, souvent inconscient et irréfléchi chez la grande majorité de la population ».

    J’ai écrit que la religion , la culture , sont une entrave à tout processus de conscientisation : lui il écrit :

     «Bien qu’il soit justifié dans les conditions actuelles inhérentes à l’aliénation de la grande majorité de la population dans les structures mentales patriarcales, l’imaginaire mythologique religieux et le repli caractérisé dans les identités ethniques, de fait incompatibles avec une révolution au sens des lumières » 

    J’ai écrit que : Le Hirak était porté par des désirs des fantasmes de changements mais n’était en aucun cas prêt à changer en soi-même quoi que ce soit .

    YB écrit :
      « Il est évident que le passage d’une conscience pré-politique vers une conscientisation politique de la grande masse du peuple ne se traduit pas systématiquement et spontanément en une transition d’un état de conscience traditionnelle vers l’acquisition de la plénitude d’une conscience moderne ».

    J’ai dit qu’au lieu de se débarrasser des archaïsmes et de ses vieilleries , le Hirak au contraire les revendique et les scande tous les vendredis.

    YB écrit : cette résistance psycho-politique se traduit par la recherche d’une sécurité psychologique, garante de l’insertion de l’individu dans le groupe. De ce fait, tout écart de la norme traditionnelle admise provoquerait le rejet de l’individu par le groupe auquel il est censé appartenir, que ce soit la volonté de s’émanciper des valeurs religieuses communes ou ethniques et identitaires .

    J’ai dit que depuis les débuts du Hirak rien n’a changé au sommet dans le paysage politique ni dans la société. Que que ceux qui profitent à des degrés de la rente divers , le gotha , l’élite , les rentiers, les héritiers, les ayants droits , les partis politiques, la clientèle, ne laissera jamais l’initiative au Hirak.

    YB écrit :  « il ne peut y avoir de véritable transition démocratique sans une réelle transition de la tradition vers la modernité, comme il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire s’il n’est pas encadré et orienté par une élite éclairée vers cet objectif. » 

    Et je vous en passe : toute cette contributions n’est que brocante , récupération, et plagiats

      Anonyme
      3 juillet 2020 - 16 h 52 min

      D’abord par Berbéristes, je ne désigne jamais les Kabyles, mais bel et bien les militants extrémistes de la cause identitaire. Ensuite, refuser notre appartenance à la Oumma arabo-islamique ne nécessite pas forcement le refuge dans une identification ethnique autre, l’Amazighité dans notre cas. Car, nous n’accepterons jamais d’être assimilés à la Oumma arabo-musulmane, mais nous n’avons pas besoin de l’affirmer avec grand bruit et surtout avec des propos haineux et racistes envers les Arabes, ce qui ne fait pas partie de nos valeurs algériennes d’être racistes. Car, nous considérons tout simplement que nous appartenons à une société métissée et transculturelle ouverte a toutes les races qui constituent l’humanité.

        Anonyme
        3 juillet 2020 - 20 h 21 min

        Berberiste veut dire militant de la langue berbère. C’est tout!! Il peut être extrémiste, indépendantiste ou nationaliste, ou même cachiriste. Les mots ont un sens pas la peine d’en inventer d’autres…

    Le Hirak : une seule certitude commune à tous
    3 juillet 2020 - 11 h 30 min

    Je suis globalement d’accord avec l’analyse de Monsieur Youcef Benzatate. Pour ma part, je suis un Hirakiste ,si je peux me qualifier ainsi, dans le sens où je souhaite que l’Algérie devient un authentique Etat de droit, une république démocratique libre et juste, un Etat civil avec une justice indépendante et où toutes les libertés individuelles et collectives sont reconnues (liberté d’expression, de pensées, de culte, d’opinion, de conscience etc… etc..)

    Pour ma part, quand j’entends au sein du hirak des chants ou des slogans du type « Karime Tabbou Allah Ouakbar » ou des « Boumala allak ouakbar », je me demande où veut en venir vraiment une bonne partie de ce Hirak ??? C’est une grande énigme pour moi quand je vois à côté de ces bizarres slogans d’autres plus élaborés qui parlent d’Etat Civil et non militaire , d’Algérie libre et démocratique, de liberté etc.. etc…C’est pour moi toute la « khalouta-tchektchouka » au sein de ce Hirak concernant la notion ou l’idée de liberté, de démocratie ! Parfois je me demande ce que veut vraiment le Hirak, à part la certitude (le point commun) qu’il en a marre du régime et du système algérien autocratique, autoritaire, militaire qui nous vient du détournement de la révolution à partir de l’été 1962. Le départ du pouvoir mais pour aller où, pour construire quelle Algérie ? La toute grande question est là quand on sait que par exemple que chez un islamiste la notion de LIBERTÉ n’est pas la même que chez un moderniste progressiste ! Rouh fri’haa !

    GERONIMO LE CHAOUI DU MAC
    3 juillet 2020 - 10 h 36 min

    UN FOU AU TEXTE AMPHIGOURIQUE !!!! JE SUIS UN TECHNICIEN NON UN JOURNALEUX JE LAISSE LE SOIN A MES AMIS JOURNALISTES REPONDRE A CE SINISTRE INDIVIDU QUI VEUT NOUS PRIVER DES NOS ORIGINES DIVERSES . IL A UNE DENT CONTRE LES IMAZIGHEN CA C EST CLAIR ET NET COMME L EAU DE ROCHE

      Anonyme
      3 juillet 2020 - 11 h 30 min

      A le lire, il a plusieurs dents incisives contre tout ce qui représente le reflux, l’ignorance, le bigotisme, qu’il soit religieux, identitaire ou nationaliste dogmatique, y compris les fous égarés, impulsifs et inconséquents comme vous venez de le faire par votre irruption psychotique sur ce fil.

    Nord-africain
    3 juillet 2020 - 10 h 13 min

    Faire une révolution c est chasser tout ce qui nuit à une société et entrave sa marche vers le bien-être collectif,c est rompre totalement ou partiellement avec le passé et adopter un renouveau qui serait une sorte de renaissance.Révolutionner sa vie c est d abord se définir,avoir une connaissance de soi pour mieux se tracer des objectifs à atteindre et des défis à relever.Une révolution c est être soi-même et ne dépendre que de sa personne et de son environnement et se constituer une assise solide à même de soutenir les acquis.Pour que mon Afrique du Nord puisse parler d une révolution,il faudra d abord qu elle coupe ces amarres qui la fixe à des contrées lointaines et à des gourous pas très sages!Les révolutionnaires appartiennent à eux même ,analysent et agissent pour s épanouir.Comment l Afrique du Nord pourrait-elle se développer alors qu elle n est pas indépendante,qu elle suit une idéologie désuète et brute venue d ailleurs et est imprégnée d une histoire falsifiée?!Un peuple qui se déclare ce qu il n est pas démarre dans le faux qui le mènera dans des fausseté encore pire!!L Afrique du Nord doit d abord se réconcilier avec elle-même,avec son environnement afro-européen pour qu aucune entrave ne vienne la contrarier et l empêcher d évoluer dans la paix.Vouloir révolutionner les choses alors que l on continue à parler de « l entité sioniste »et à vouloir la détruire est contraire aux idéaux des révolutionnaires qui aspirent à la vie dans la dignité de tous les humains,tous les animaux et même les végétaux!Révolutionner les choses ce n est pas s en prendre au monde entier et se croire seul sur le droit chemin.Un révolutionnaire est quelqu un qui montre ses qualités et convainc par ses attitudes.Révolu est le temps des révolutions sanquinaires !Che Guvara est mort sans avoir atteint sa révolution,Castro est mort sans avoir pu arrêter les déboires de sa révolutionDonc avant de parler des révolutions,il faudra des compagnes de conscientisation des peuples avant de les pousser à la révolte.Si demain l Afrique du Nord est libre,elle envahira l Andalousie et la Palestine et signera ainsi sa mort car elle agit à la place des gourous!Ce n est pas une révolution,c est une auto-destruction.Par contre ce que font MBS et MBZ est une révolution qui consiste à revoir les textes religieux et l Histoire

    kara
    3 juillet 2020 - 10 h 05 min

    Ce n’est pas la première fois qu’Y.B me plagie car ça lui écorcherait la gorge de me citer. Il ne peut pas non plus passer par une autocritique car il a besoin de son orgueil lui aussi.

    Il s’est rendu compte qu’il s’est enflammé pour le Hirak mais il ne sait pas comment en sortir.
    Même quand la dialectique le rattrape par la queue pour le conduire à l’évidence il hésite : il constate que le Hirak est mort mais il se refuse à l’enterrer parce qu’il veut se convaincre qu’il est seulement mourant et s’acharne à le ressusciter.
    Y.B a repris tout ce que nous autres Zaatar , Abou Stroff et mouamim écrivions depuis les débuts du mouvement.

    C’est dans ses habitudes de piller la littérature pour s’approprier ce qui a été dit parce qu’il sait que les mioches de maintenant ne lisent que les tweets pour ne pas surcharger leurs mémoires de poissons rouges.

    « En effet, malgré un désir collectif de sauter le pas vers la modernité, souvent inconscient et irréfléchi chez la grande majorité de la population… »
    Moua j’ai écrit que le Hirak est animé par ses désirs et ses fantasmes et qu’il attendait que le Mahdi viennent les lui réaliser.

     » Pour les sceptiques, ceux qui considèrent que ce mouvement populaire n’est en rien un subie par la confiscation permanente du pouvoir politique et la prédation. »

    Oui j’ai effectivement écrit que le Hirak est né de la susceptibilité du peuple face à l’humiliaation du cinquième mandat ».

    « Le scepticisme ambiant envers la qualification du mouvement populaire du 22 février de révolutionnaire, bien qu’il soit justifié dans les conditions actuelles inhérentes à l’aliénation de la grande majorité de la population dans les structures mentales patriarcales. »
    Oui j’ai écrit qu’une révolution , c’est une mécanique qui emporte tous les vieux archaïsmes sur son passage et que le Hirak lui les revendique et les porte comme slogans .

    Et nous avions écrit qu’un peuple qui se shoote à la rente et à la religion ne peut pas générer les conditions du changement .

    Bien sûr que le Hirak porte des désirs, des revendications, des fantasmes du peuple.
    Comme celui qui consiste à croire qu’il suffit de braire des slogans djihadistes pour effaroucher le pouvoir et qu’il remette aux zozos du Hirak les clefs.

    « J’ai été voir Bensalah pour lui retirer les clefs du pouvoir et les remettre au peuple » avait dit le plus grand économiste algérien du monde.

    La révolution est une mécanique quasi incontrôlable , comme une avalanche qui emporte tout sur son passage. C’est disait Marx « l’accoucheuse de l’Histoire.

    c’est concrètement le passage d’un mode de production à un autre. La société doit présenter en son sein des conditions des structures favorables à l’émergence d’une révolution.
    Dans l’histoire il y a eu des bouleversements des guerres, des révoltes , Spartacus, les Zébreux,, Moussa, Aïssa , Mahomet, Ben Hur . qu’est ce que cela a donné ? Rien ! Des religions!
    Seule la bourgeoisie, le capitalisme, a transformé le monde :

    Kama qala Karl Marx :

    « La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire.
    Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à ses « supérieurs naturels », elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du « paiement au comptant ». Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.
    La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. »

    Or notre société , au contraire, est resté figée sur ses archaïsmes. Le système rentier comme mode de production et la religion comme infrastructure et comme superstructure sont dominants.

    Rien, absolument rien, n’avait changé dans notre société , pour qu’il y est révolution.

    Addi ne parle pas de révolution , mais de « régression féconde ».
    Sauf que le seul mot qui relève de l’analyse est « régression ».

    Le constat de « régression  » je dis le constat et non l’option, est une évidence. Sauf que pour Addi , au bout de la régression il y a le chamboulement , la révolution, et pour moi , au bout de la régression on sera définitivement arrivé et on s’y installera.

    Et le Hirak qu’est-ce qu’il a produit ? De la littérature, des slogans, ou comme il a dit lui: de la poésie .
    Le Hirak n’est pas né d’un bouleversement économique, structurel, social, culturel ni même de la nécessité d’une adaptation.

    Il ‘est né de la susceptibilité du peuple face à l’humiliation du cinquième mandat . Puis Addi ne parle pas de révolution , mais de « régression féconde ». embarqué des structures politique préexistante. Les associations , les partis politiques, des personnalités prompts à profiter de toute occasion. à la transformation radicale de la société qu’est la révolution, au contraire les a préservé . Bouchachi, Belhadj, Bouregaa, c’est kamim pas des perdreaux de l’année.

    Tandis que le pouvoir s’est reconfiguré renforcé pour que rien ne change vraiment.
    Une société ne peut donner que ce qu’elle a .

    Si on regardait les résultats concrets du Hirak que constate-t-on?

    D’abord il y a un président élu , bien ou mal, mais il est là et il préside. Il y a transmission et non transformation.

    Le Hirak lui est en veilleuse . pour ne pas dire : a fait Pschitt.

    Mais comme la nature a horreur du bide, heueu…du vide , l’espace libéré est occupé par la littérature.

    Karamazov
    3 juillet 2020 - 9 h 23 min

    Ce n’est pas la première fois qu’Y.B me plagie car ça lui écorcherait la gorge de me citer. Il ne peut pas non plus passer par une autocritique car il a besoin de son orgueil lui aussi.

    Même quand la dialectique le rattrape par la queue pour le conduire à l’évidence il hésite : il constate que le Hirak est mort mais il se refuse à l’enterrer parce qu’il veut se convaincre qu’il est seulement mourant et s’acharne à le ressusciter.

    « Pour les sceptiques, ceux qui considèrent que ce mouvement révolutionnaire, mais simplement un sursaut d’orgueil devant l’humiliation Pour les sceptiques, ceux qui considèrent que ce mouvement populaire n’est en rien un subie par la confiscation permanente du pouvoir politique et la prédation conséquente, qu’ils se ravisent.  »

    Oui j’ai effectivement écrit que le Hirak est né de la susceptibilité du peuple face à l’humiliaation du cinquième mandat ».

    « Le scepticisme ambiant envers la qualification du mouvement populaire du 22 février de révolutionnaire, bien qu’il soit justifié dans les conditions actuelles inhérentes à l’aliénation de la grande majorité de la population dans les structures mentales patriarcales. »
    Oui j’ai écrit qu’une révolution , c’est une mécanique qui emporte tous les vieux archaïsmes sur son passage et que le Hirak lui les revendique et les porte comme slogans .

    Et nous avions écrit qu’un peuple qui se shoote à la rente et à la religion ne peut pas générer les conditions du changement .

    Bien sûr que le Hirak porte des désirs, des revendications, des fantasmes du peuple.
    Comme celui qui consiste à croire qu’il suffit de braire des slogans djihadistes pour effaroucher le pouvoir et qu’il remette aux zozos du Hirak les clefs.
    « J’ai été voir Bensalah pour lui retirer les clefs du pouvoir et les remettre au peuple » avait dit le plus grand économiste algérien du monde.

    La révolution est une mécanique quasi incontrôlable , comme une avalanche qui emporte tout sur son passage. C’est disait Marx « l’accoucheuse de l’Histoire.
    c’est concrètement le passage d’un mode de production à un autre. La société doit présenter en son sein des conditions des structures favorables à l’émergence d’une révolution.

    Dans l’histoire il y a eu des bouleversements des guerres, des révoltes , Spartacus, les Zébreux,, Moussa, Aïssa , Mahomet, Ben Hur . qu’est ce que cela a donné ? Rien ! Des religions!
    Seule la bourgeoisie, le capitalisme, a transformé le monde :

    Kama qala Karl Marx :

    « La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire.
    Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à ses « supérieurs naturels », elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du « paiement au comptant ». Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.
    La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. »

    Or notre société , au contraire, est resté figée sur ses archaïsmes. Le système rentier comme mode de production et la religion comme infrastructure et comme superstructure sont dominants.
    Rien, absolument rien, n’avait changé dans notre société , pour qu’il y est révolution.
    Addi ne parle pas de révolution , mais de « régression féconde ».

    Sauf que le seul mot qui relève de l’analyse est « régression ».

    Le constat de « régression  » je dis le constat et non l’option, est une évidence. Sauf que pour Addi , au bout de la régression il y a le chamboulement , la révolution, et pour moi , au bout de la régression on sera définitivement arrivé et on s’y installera.

    Et le Hirak qu’est-ce qu’il a produit ? De la littérature, des slogans, ou comme il a dit lui: de la poésie .

    Le Hirak n’est pas né d’un bouleversement économique, structurel, social, culturel ni même de la nécessité d’une adaptation.

    Il ‘est né de la susceptibilité du peuple face à l’humiliation du cinquième mandat . Puis il a Addi ne parle pas de révolution , mais de régression féconde. embarqué des structures politique préexistante. Les associations , les partis politiques, des personnalités prompts à profiter de toute occasion. à la transformation radicale de la société qu’est la révolution, au contraire les a préservé . Bouchachi, Belhadj, Bouregaa, c’est kamim pas des perdreaux de l’année.

    Tandis que le pouvoir s’est reconfiguré renforcé pour que rien ne change vraiment.
    Une société ne peut donner que ce qu’elle a .

    Si on regardait les résultats concrets du Hirak que constate-t-on?
    D’abord il y a un président élu , bien ou mal, mais il est là et il préside. Il a y a transmission et non transformation.

    Le Hirak lui est en veilleuse . pour ne pas dire : a fait Pschitt.

    Mais comme la nature a horreur du …du vide , l’espace libéré est occupé par la littérature.

      Anonyme
      3 juillet 2020 - 11 h 00 min

      Vous ne faites que dévoiler votre ignorance et votre crainte du Hirak, en voulant à tout prix discréditer Y.B. intempestivement, derrière chacun de ses lumineux articles ! Y.B. ne cesse de produire et de diffuser des idées révolutionnaires depuis plus d’une décennie déjà. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur ses articles publiés sur le quotidien d’Oran les années 2011 à 2018, « Demain la révolution », « la démocratie islamique », « En finir avec la culture des préjugés, etc., pour vous rendre compte que le contenu de cet article avait été déjà maintes fois développé et publié sur divers supports.

    Wlad França
    3 juillet 2020 - 9 h 14 min

    Benzatat (…) Avec 5 ou 6 concepts en tête, glanés ici et là, multiplie les combinaisons et les permutations pour produire une variété d’articles creux qui passent de la critique totale et irrémédiable d’un projet sociétal, à sa sublimation, en passant par sa réhabilitation conditionnelle . Le tout, sans transition et sans crier gare!
    Pour le sieur Benzatat,sa définition de la révolution est pour le moins étriquée. Il est resté coincé sur les Lumières comme si 1789 est l’alpha et l’omega de toute révolution qui se respecte. Il y eut bien avant la révolution française, la révolution américaine de 1776, puis celle des bolchéviques en 1917 puis la révolution chinoise de 1911, puis de nombreuses révolutions des années 40-60 qui ont mené à la dislocation des empires coloniaux. Chacune d’elle a ses propres causes, ses propres ressorts , ses propres contradictions, ses propres forces et ses propres faiblesses. Aucune ne ressemble à l’autre mais elles ont toutes en commun de vouloir remettre en cause des institutions qu’elles jugent dysfonctionnelles, non représentatives ou répressives.
    Le hirak, qui entend changer les institutions et le mode de gouvernance considérés comme les principaux freins au développement économique et social de l’Algérie s’inscrit dans cette dynamique révolutionnaire. N’en déplaise à ses détracteurs, il a de fait tous les caractéristiques d’une révolution. Pacifique certes mais indéniablement révolutionnaire.
    Le hirak n’a pas besoin d’un Voltaire ou d’un Rousseau algérien. Il n’a besoin ni d’une pâle copie de Robespierre, ni d’un ventriloque de Dante. Son élite, n’est pas forcément intellectuelle. C’est sa jeunesse qui regarde son avenir avec lucidité et engagement.
    (…)

      Anonyme
      3 juillet 2020 - 11 h 41 min

      Vous n’êtes même pas capable d’assimiler l’articulation de 5 à 6 concepts pour produire une réponse bien construite, qui a du sens et du répondant pragmatique, cohérent et significatif ! Je me demande comment allez vous réagir devant une avalanche de concepts dans ce cas ?! Je crains que vous ne soyez noyé encore plus dans votre léthargie et votre sommeil profond face l’ébullition de l’histoire en cours. Je vous conseil de prendre un seul concept, celui par exemple de « psycho politique » et essayez de rendre une copie acceptable dans un prochain commentaire.

        Wlad França
        3 juillet 2020 - 17 h 23 min

        Votre commentaire est superflu. C’est du patinage pour débutant sur un parterre graisseux.
        Vous me faites une réponse avec mes mots. Pour me dire quoi? Rien!

    Question à YB
    3 juillet 2020 - 8 h 33 min

    Qui sont ces « élites intellectuelles » qui ont failli?? Je connais Addi que 99% des marcheurs en Algérie ne connaissent pas mais je connais pas les autres. Pourriez-vous nous éclairer??

      Youcef Benzatat
      3 juillet 2020 - 11 h 18 min

      Les élites intellectuelles, c’est vous et moi et tous les autres ! Il y en a des centaines de milliers, qui essayent tant bien que mal à comprendre leur société, à produire des idées et de les diffuser pour conscientiser leurs concitoyens à arracher leurs droits politiques et leurs libertés individuelles, à promouvoir la modernité et les valeurs positives de la contemporanéité du monde et créer les conditions d’un vivre ensemble ou chaque individu se sentirait représenté et respecté dans sa différence. Les élites intellectuels ne sont rien d’autre que des individus comme vous et moi qui sont dotés de moyens intellectuels pour comprendre et agir sur leur présent et pouvoir accompagner leur peuple vers plus de lumière. Etre doté de ces moyens et se soustraire au devoir d’agir est une démission ou une faillite et lorsque leur action est orientée vers une perversion cela s’appelle une errance.

        loklan
        3 juillet 2020 - 14 h 49 min

        L’ arabo- jacobinisme contre nature de création purement colonialiste ( napoleon III et ismayil urbain) se meurt mr benzatat pour laisser place à la nature Algérienne berbero- décentralisée. Sortez vos mouchoirs, la souveraineté identitaire Amazigh autochtone méprisée par le colon français à travers sa politique d’ arabisation ( bureaux arabes etc) et par ses enfants hybrides d’ aujourd’ hui, prend sa revanche naturellement sur l’ idéologie française colonialiste arabo- jacobine entretenue par les néo- coloniaux franco- arabistes. Le patriarcart est l’ obstacle à la théorie du genre, il est le ciment de la cellule familial. On ne peut être crédible en dénonçant le colonialisme quand on est adepte d’ une idéologie d’ essence colonial. Sachez que si vous saviez ce que nous pensons réellement de vous et de vos semblables, vous redoublerez de hargne dans vos écrits.

    Abou Stroff
    3 juillet 2020 - 8 h 24 min

    « Révolutionner les valeurs conservatrices soumises à l’inhibition et aux clivages » titre Y. B..
    si j’étais le parrain de la marabunta qui nous gouverne, j’aurais rétorqué à l’auteur de ce titre pompeux: « cause toujours, tu m’intéresses ».
    je pense que Y. B. prend ses désirs pour la réalité et se fourvoie dans la contradiction.
    en effet, la prose rythmée et les envolées lyriques qui transparaissent dans « La résurgence soudaine et massive du peuple dans l’espace public a précipité son entrée dans la scène politique, en revendiquant sa souveraineté législatrice et la moralisation de l’exercice du pouvoir politique par la disqualification du système de pouvoir opaque, autoritaire et corrompu en vigueur depuis le tournant de l’indépendance nationale, et l’exigence de la refondation des bases de l’Etat sur le mode de la transparence démocratique. Il ne s’agit pas moins d’une forme de mouvement populaire révolutionnaire. » sont parfaitement résumés dans les deux slogans fétiches et entièrement puériles du hirak: « yatnahaw ga3″ et dawla madania machi 3askaria ».
    en somme, appréhender le ras le bol d’un ensemble de tubes digestifs ambulants comme une révolution à même de terrasser la domination sans partage de la marabunta qui nous gouverne grâce à son monopole sur la distribution de la rente est une gymnastique que seuls des hurluberlus qui n’ont pas compris que « pour connaitre le goût d’une poire, il faut la transformer en la goûtant » peuvent envisager.
    pour ma part, je (admirez le je) me contente de remarquer que le hirak est mort et toutes les incantations des révolutionnaires de salons ne changeront guère à une situation où le seul « agent actif » de la formation sociale algérienne est la marabunta qui nous gouverne et qui a réduit la quasi majorité des algériens à un ensemble de tubes digestifs ambulants et rien d’autre.
    PS: Y. B.. continue à ressasser les mêmes inepties depuis des lustres, par conséquent, je ne puis perdre mon précieux temps à lui ré-expliquer la vacuité de ses « arguments ».

    tenbih
    3 juillet 2020 - 8 h 18 min

    La notion d’ETAT SOUVERAIN ne peut en aucuns cas avoir un sens et EXISTER que si et seulement si le SOUBASSEMENT qui fait sa raison d’être et le CONSTITUTIF est PLURIEL par opposition à 58 années de MONOLITHISME MORTIFÈRE…Monsieur BENZATAT notre pays COMPTE pas MOINS de 33 DIALECTES…
    « Dire que l’Algérie est plurielle, c’est manifester sa volonté d’aliéner l’Etat dans des instances qui lui sont extérieures et nier la nécessité de sa souveraineté, qui est pourtant la seule garante d’une véritable transition démocratie républicaine. » comment pourriez-vous écrire (pour soutenir?affirmer?prendre partie?) des choses pareilles…la réflexion qui vogue ENTRE DEUX EAUX bien que c’est votre droit et votre liberté absolus (DROIT et LIBERTÉ NOUS y croyons) n’apporte manifestement pas d’EAUX au MOULIN POPULAIRE, si vous le permettez …
    Bien le bonjour

    Anonyme
    3 juillet 2020 - 7 h 55 min

    « le repli caractérisé dans les identités ethniques » j’arrête là l’article!! Vous ne changerez jamais

    mwa
    3 juillet 2020 - 7 h 55 min

    blabla…

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