Ce que le ministre Abdelmadjid Attar pense de la nouvelle loi sur les hydrocarbures

manif ministre de l'Energie
Manifestation contre la loi sur les hydrocarbures en octobre 2019. PPAgency

Par Nabil D. – Que va faire le nouveau ministre de l’Energie s’agissant de la très controversée loi sur les hydrocarbures votée par le Parlement à la hussarde, quand le mouvement de contestation populaire était à son paroxysme ? En octobre 2019, Abdelmadjid Attar affirmait, sur le plateau d’une chaîne de télévision privée, qu’il n’y avait pas «urgence» pour l’application de la nouvelle loi, bien que la loi modifiée de 2013 ne soit pas, selon lui, «adaptée à la situation actuelle de l’Algérie et au contexte international».

«Il fallait la changer», avait admis l’ancien PDG de Sonatrach, tout en estimant, cependant, que «la priorité consiste à élire un nouveau Président et nommer un nouveau gouvernement qui amende la Constitution et adopte une politique énergétique qui mette en place une politique globale pour modifier la gouvernance du secteur de l’énergie qui est extrêmement important, non seulement par la rente mais par beaucoup d’autres aspects».

«Il n’y a pas de sérénité pour pouvoir revoir cette loi maintenant», avait insisté Abdelmadjid Attar, en affirmant qu’il devinait la position délicate des responsables du ministère de l’Energie et de Sonatrach contraints de faire vite. «Je comprends les dirigeants de Sonatrach qui sont sous pression parce qu’ils ont des missions et des objectifs à atteindre et ils ne peuvent pas faire autrement. Le ministre de l’Energie aussi a raison de se presser et de défendre cette loi, mais il n’y a pas que le secteur de l’énergie et il n’y a pas que Sonatrach dans le pays. Aujourd’hui, la priorité est politique, elle n’est pas énergétique, je dis bien aujourd’hui», avait-il insisté.

Le successeur de Mohamed Arkab a expliqué que la loi de 2013 n’était plus adaptée «parce que les réserves et la production baissent depuis 2007, quand bien même il y a eu des sursauts en 2016 et 2017». La rente pétrolière baisse pour deux raisons, avait encore souligné le géologue : le prix du baril et le niveau de production. «Mais l’autre raison qui est beaucoup plus alarmante, c’est la consommation nationale qui est en train de devenir aussi importante que l’exportation et qui est appelée à le devenir encore plus dans les années à venir», avait alerté Abdelmadjid Attar.

«Sonatrach n’est pas en crise, elle est sous pression parce que le politique lui demande de produire plus», avait «rectifié» l’actuel ministre de l’Energie, en expliquant que si les réserves baissent, «ce n’est pas en changeant la loi que le silurien, la roche mère, va donner plus de pétrole», en ajoutant qu’il «n’y aura pas un second Hassi Messaoud ou Hassi R’mel».

N. D.

Comment (4)

    Krimo
    7 juillet 2020 - 21 h 51 min

    Hamid,

    De quelle nappe «friatique » s’agit-il ??

    hamid
    6 juillet 2020 - 16 h 54 min

    @ Argentroi : Vraiment c’est grave ce que t’as écris, (…)
    Il n’y a rien de bon dans le gaz de chit (Excusez). Toute la communauté scientifique le confirme. il pollu à 100% la nappe friatique, et détruit le climat, la terre et l’agriculture. Les américain, n’ont ni fois ni lois, ils créent des guerres pour s’enrichir, tu ne dois même pas les prendre en exemple que pour des mauvaises choses. Bref (…) il faut lire beaucoup

      Argentroi
      6 juillet 2020 - 19 h 20 min

      @ Hamid
      Les américains font les guerres chez les autres, mais chez eux, ils innovent, ils inventent, ils produisent et je ne vais pas te faire un cours sur les USA puisque tu en sais sûrement beaucoup sur ces américains. Et pour suivre ton conseil, je vais lire comment on pollu 100% la nappe friatique.

    Argentroi
    6 juillet 2020 - 12 h 54 min

    Il y a au moins 8 Hassi-R’mel avec les 20 000 milliards de mètres-cube exploitables de gaz de schiste. Mais comme le lobby du solaire qui s’oppose à l’exploitation du gaz de schiste en manipulant l’opinion publique du nord au sud est venu se nicher dans le Hirak, l’Algérie profonde peut dire adieu à ses attentes si elle ne se mobilise pas pour défendre ses intérêts et contrer ses ennemis qui veulent l’affamer sous les fallacieux arguments élaborés contre l’exploitation du gaz du schiste antinomique selon ces manipulateurs avec le solaire .
    Trump a remué ciel et terre pour préserver son pétrole et gaz de schiste quand l’Arabie saoudite a voulu inondé le marché avec son pétrole. Cette action de Trump a même aidé l’Algérie puisque notre pétrole est revenu à un prix bénéfique. Que reste t-il comme argument aux détracteurs du gaz de schiste quand tout le monde s’est rendu compte que les américains l’exploitent depuis près de 15 ans sans incident notable et que d’autres pays s’y sont mis aussi à l’exploiter. Est-ce que les algériens manquent de discernement pour comprendre qu’on est entrain de leur mentir criminellement pour d’autres intérêts inavoués.
    Quand on voit les américains venir inonder l’Europe avec leur gaz de schiste, on se demande si le sol des prairies américaines ne s’est pas affaissé sous leurs pieds et où sont leurs nappes polluées et saturées de gaz qui a fuité et où sont les effets irréversibles de la pollution et où sont les élites américaines qui exigent qu’ils faut laisser cette richesse pour les générations futures, car c’est tous ces mensonges qui ont été avancé en Algérie pour nous terroriser et entraver l’exploitation du gaz de schiste.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.