Allégeance nationale

Mouv partis politiques
L'identité est scientifiquement et historiquement établie. PPAgency

Par Nouredine Benferhat – L’objectif des partis politiques ne doit pas se limiter à la conquête du pouvoir. Leur rôle doit consister à affermir les institutions. Cela passe par l’émergence d’une nouvelle culture politique qui tienne à la fois compte de la situation créée par ce mouvement populaire béni, le Hirak, et de la nouvelle donne qu’implique le projet de Constitution ; renouvellement du discours politique, mise au rancart des réflexes politiciens, abandon de la langue de bois et suppression de l’ostracisme en vue de favoriser la cohésion nationale. Mais cela passe aussi par une allégeance nationale qui transcende toutes les autres, qu’elles soient religieuses, familiales ou claniques.

Il faut faire en sorte qu’un individu ne se sente pas d’abord appartenant à une matrie, qu’elle soit d’ordre religieux ou politique, en l’occurrence, la oumma, ensuite berbère et, enfin, seulement algérien. L’oumma, c’est-à-dire nation-matrie, communauté de croyants sans contenu ethnique ou national et génératrice d’une société refermée sur elle-même, faisant fi des libertés individuelles.

La notion d’oumma porte en soi sa propre contradiction parce qu’elle cherche à effacer les appartenances civilisationnelles nationales du monde arabo-musulman, mosaïque de peuples anthropologiquement et culturellement différents, au profit d’une nébuleuse, source des maux infligés aux peuples de certains pays de cette sphère.

Les habitants du Maghreb forment un ensemble de populations homogènes qui se distinguent des autres nations musulmanes.

Notre identité est scientifiquement et historiquement établie. Les apprentis sorciers qui ont voulu la nier ont joué avec le feu et sont largement responsables des crises qui ont secoué le pays. La dimension amazighe de l’Homme algérien n’est plus à établir ; elle est inscrite dans son histoire dont il peut tirer une légitime fierté.

La nation-patrie, terre des pères, est un élément du consensus qui se fonde sur le passé et se projette dans l’avenir. Elle exclut toute forme d’arrogance et reste ouverte aux solidarités extérieures.

Il est possible de faire se croiser les chemins de l’appartenance et de la tolérance.

N. B.

Comment (7)

    kader bel
    14 juillet 2020 - 18 h 19 min

    On me dit que je suis Arabe , alors que du profond de moi , de mes gènes je sent et je suis convainque que je ne suis pas Arabe , tout en moi me dit que je suis Algerien , d origine Amazigh natif du grand Maghreb depuis des millinaires ..J y crois fermement que 90% des Algeriens sont d origine Amazigh , si on parle l Arabe au Maghreb c est que nous étions colonisés et _Islamisés_ ( remerciement pour leur don ) pendant plusieurs siècles…..L Arabie Seoudite ainssi que d autres monarchies du golf veulent nous maintenir sous leurs bottes en propageant que le Maghreb est arabe , pour paraitre plus nembreux dans le Monde afin de solidifier leurs influences de par le monde.

    Anonyme
    14 juillet 2020 - 14 h 47 min

    Cohésion nationale, allégeance, nouvelle donne qu’implique le projet de constitution etc… c’est bien ça!! on efface tout et recommence à zéro!! On se range tous derrière Tebboune!! C’est bien de rêver monsieur Benferhat!! Ce que tu demandes il n’y a que les présidents fraîchement élus (et non parachutés) qui peuvent le demander. Si Tebboune aime réellement son pays, ce sera à lui de fixer un calendrier de retour à la légitimité des urnes et la fin de la dictature. S’il y avait une autre voie que la voie des urnes ça se saurait…

    Anonyme
    14 juillet 2020 - 14 h 26 min

    Oui mais depuis 1962, l’algérien est plongé dans une culture arabisée (je ne parle pas de la religion ici) à tel point qu’il ne reconnaît même plus (ou pas pour les nouvelles générations) son pays, il sait qu’il se trouve bien en Algérie sur la terre de ses ancêtres mais cette terre lui évoque à présent bien peu de choses.
    L’ironie, la triste ironie même, voudrait qu’il parvienne mieux à reconnaître son pays et ses moeurs du temps où le drapeau tricolore bleu-blanc-rouge était sur tous les bâtiments officiels que maintenant.

      Anonyme
      16 juillet 2020 - 14 h 43 min

      Salut! 1) Mr Tebboune organise des elections propres et transparentes en 6 mois. Il part en retraite.
      2) APN et Senat dissous.
      3) l actuel gouvernement gere les affaires courantes avant de quitter la scene politique des l election d un president Elu democratiquement. Une femme presidente elue democratiquement fairait l affaire.
      4) Negociatipns av l EM de l’ armee.Autour d Une table: des civils et des membres de l EM. Les militaires Signe un accord avec les civils.Que les vieux militaires 65 + partent en retraite.Que l EM gere les affaires militaires dans les casernes .

    loklan
    14 juillet 2020 - 13 h 32 min

    Enfin, enfin, enfin un article digne de ce nom, rationel, lucide, objectif et pragmatique. « La notion d’oumma porte en soi sa propre contradiction parce qu’elle cherche à effacer les appartenances civilisationnelles nationales du monde arabo-musulman, mosaïque de peuples anthropologiquement et culturellement différents, au profit d’une nébuleuse, source des maux infligés aux peuples de certains pays de cette sphère ». Parfaitement Mr Benferhat, j’ y adhère à mille pourcent, vous êtes le seul à l’ avoir dit clairement et pourtant voyant comme un nez sur la figure contrairement aux autres contributeurs lâche et borderline. A chacun ses sensibilités gravitationnelle, certains cherchent l’ authenticité spécifique à chaque nation qui fait d’ elle sa particularité identitairo- souveraine en l’ occurrence l’ Algérie- Algérienne et d’ autres sont dans le tout contraire…
    « Les habitants du Maghreb forment un ensemble de populations homogènes qui se distinguent des autres nations musulmanes. » j’ y adhèrent aussi à mille pourcent. Non sérieux, ça hygiénise les esprits honnêtes par l’ approfondissement objectif quand le subjectif alambiqué psittacique putréfie à la longue le ratio et quand la malhonnêteté surfacielle, partial est au goût du jour chez certains.
    Bien à vous Mr benferhat.

    Karamazov
    14 juillet 2020 - 10 h 55 min

    « la situation créée par ce mouvement populaire béni, le Hirak… ».

    Béni, oui oui!

    ça ,ça s’appelle des perles de culture.

    Après, le brave, le miraculeux, le divin, le magnifique , il ne manquait au Hirak que la bénédiction , tout vient à point à ceux qui savent attendre.
    Béni.

    Et moua qui sur mon escabeau qui fait le poirier en priant que la foi me viennent d’elle même sinon j’irai pas la chercher.

    Et Tovarich qui blasphème et qui ose le traiter de troupeau de tubes digestifs ambulants:: quel blasphème !
    Moua au moins j’ai reconnu en ce tr… pardon, ce mouvma quelque chose de divin , et j’ai déclaré qu’ c’est un mouvement messianique qui nous annonce la venue d’une nouvelle ère .

    « Cela passe par l’émergence d’une nouvelle culture politique qui tienne à la fois compte de la situation créée par ce mouvement populaire béni, le Hirak… »

    C’est pas une apostasie ça ?

    C’est maintenant que je comprends pourquoi Saint Qeddour a voulu lui faire une théologie .
    Béni!

    Le Hirak est devenu pour certains. comme le veau d’or des Zébreux . On ne pourra plus désormais évoquer son nom sans luis consacrer une prière.

    Le Hirak béni ? Un pléonasme ?

    1commentaire
    14 juillet 2020 - 10 h 43 min

    À l’état actuel et bien on a pas besoin de partie politique qui veulent juste encore et encore ce servir ils n’ont pas encore compris que la partie et terminer fakou

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