Les liaisons dangereuses de Rachad avec Al-Qaïda et les services marocains
Par Abdelkader S. – Aux révélations fracassantes et irrécusables d’Ahmed Bensaada dans son dernier livre sur la collusion entre certains acteurs du mouvement de contestation populaire en Algérie et des officines secrètes occidentales, notamment américaines, se greffent des informations concordantes sur des liaisons dangereuses avec la nébuleuse terroriste islamiste et les services secrets marocains.
Selon des sources au fait des agissements du mouvement Rachad, le porte-voix de cette organisation inféodée à Ankara entretient des relations avec deux officiers de la DGED marocaine, à savoir Abdellatif Al-Alaoui et Abdellatif Al-Hammouchi. Ces deux individus semblent être les agents traitants de Larbi Zitout, installé à Londres, qui mène une propagande enragée contre l’armée algérienne depuis le milieu des années 1990 à ce jour. De dénonciation en découverte, le mouvement Rachad, qui compte dans ses rangs Mourad Dhina, apologue du terrorisme islamiste en Algérie durant la décennie noire, confortablement installé en Suisse, redouble de férocité ces dernières semaines car sévèrement impacté par les données rapportées par Ahmed Bensaada dans son ouvrage qui a valu à son éditeur algérois d’être agressé physiquement.
Selon des sources tout aussi informées sur les activités douteuses de Rachad, Abbas Aroua, un autre élément nocif qui milite pour la réhabilitation du parti religieux extrémiste du FIS, dissous mais toujours aussi nuisible, était en contact direct avec l’activiste islamiste syrien Rami Al-Dalati, théoricien de la mouvance extrémiste à Idlib où il faisait office d’autorité morale pour les groupes islamistes armés dans ce pays du Moyen-Orient ravagé par une guerre civile destructrice, alimentée notamment par la Turquie et le Qatar.
Le même Abbas Aroua s’abreuve également aux sources du mufti du mouvement terroriste Al-Qaïda, Abou Hafs Al-Mouritani – considéré comme l’héritier d’Oussama Ben Laden –, auprès duquel il s’alimentait en fatwas et en conseils dans le cadre du plan visant à établir un régime théocratique en Algérie sous la férule de l’oumma (nation islamique unie, ndlr), voulue par le sultan d’Ankara, nostalgique de l’empire ottoman. Ce n’est, d’ailleurs, pas un hasard si Rachad soutient franchement et dans détour les velléités expansionnistes de Recep Tayyip Erdogan dans la Libye voisine, dans l’espoir de faire parvenir la «régence» ressuscitée de la Sublime Porte jusqu’en Algérie.
A. S.
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