Huile et sucre : vers la production de 30% des besoins nationaux d’ici fin 2024

produits périssables
La mauvaise conservation des produits périssables est la première cause des intoxications alimentaires collectives. D. R.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, a indiqué, mercredi, que la nouvelle feuille de route du secteur visait la production de 30% des besoins du pays en huile et sucre, à l’horizon 2024.

Parmi les objectifs essentiels de la feuille de route, adoptée récemment par le Conseil des ministres, figure le développement de l’agriculture saharienne, à travers la valorisation intégrée, notamment la production des huiles alimentaires, de la betterave sucrière, du maïs et autres, désormais filières «stratégiques».

Rappelant dans ce contexte que l’importation de ces matières coûtait au pays quelque 1,5 milliard de dollars américains, le ministre a affirmé que l’Algérie disposait de potentiels nécessaires à la production de ces matières, dans les zones sahariennes, en particulier.

Les études réalisées avec l’assistance de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) montrent la possibilité d’affecter, à l’horizon 2024, une superficie d’un million d’hectares à la production de ces matières pour réduire la facture d’importation, a expliqué le ministre.

R. E.

Comment (2)

    Djamel BELAID
    14 août 2020 - 8 h 48 min

    SUCRE ET HUILE, L’ALGERIE DES POSSIBLES.

    Djamel BELAID (ingénieur agronome) Août 2020

    En matière d’approvisionnement en sucre et huile, dans l’état actuel des connaissances agronomiques, l’Algérie ne sera jamais totalement auto-suffisante. Mais cela ne doit pas nous empêcher de vouloir produire une partie de nos besoins. Selon le MADR, il serait question de localiser ce type de cultures au sud du pays. Il nous semble qu’il serait plus logique de les positionner plus au nord dans les zones céréalières.

    QUAND L’ALGERIE PRODUISAIT DU SUCRE
    Dans les années 1970, l’Algérie produisait du sucre à partir de la culture de betteraves à sucre. Ce qui est totalement différent de la production actuelle de sucre blanc obtenu à partir du raffinage de sucre roux brésilien. En effet, si des raffineurs tel Cevital sont capables d’exporter des milliers de tonnes de sucre blanc, il faut garder à l’esprit que pas un seul kilo de ce sucre n’est produit par les agriculteurs algériens. Il fut un temps où l’Algérie produisait du sucre.

    C’est en 1966 que la raffinerie de Khemis Miliana est entrée en production. Cette entreprise produisait jusqu’à 300 tonnes de sucre par jour durant les 4 mois que durait la campagne betteravière. La raffinerie comptait 300 employés et cette masse salariale a rapidement provoqué un gouffre financier. Il a fallu également tenir compte du désengagement progressif des domaines autogérés qui avaient pour rôle d’alimenter l’usine. A l’époque la culture de la betterave était peu mécanisée et demandait donc beaucoup de travail manuel notamment pour les opérations de démariage et de désherbage.
    Le traitement des betteraves se faisait au niveau de la raffinerie appartenant à l’entreprise publique ENASUCRE. Une étude précise les conditions de cette récolte (1 ). « Elle [l’ENASUCRE] fournit les camions pour le ramassage de la récolte, et exige une teneur en sucre de 16 %. De sévères réfactions sont appliquées en dessous. En fait, la dégradation est souvent due aux lenteurs de ramassage et de transport (manque de camions), lenteurs auxquelles les producteurs assistent impuissants. » Bien que situées dans le périmètre irrigué du Haut-Cheliff, les exploitations betteravières ne recevaient pas leur quota d’eau pour l’irrigation des parcelles. De nombreux prélèvements d’eau étaient réalisés par des agriculteurs privés produisant pastèques et melons. Pour être rentable le rendement en betterave devait être de l’ordre de 30 tonnes par hectare. Certains domaines autogérés dépassaient largement ce seuil avec des rendements de l’ordre de 48 tonnes par hectares.
    Auteur d’une étude sur le sujet Nourredine Morsli (2) relate les discussions entre les exploitations et les services agricoles lors de l’établissement du plan de culture annuel « les domaines [autogérés] faisaient tout pour refuser la betterave et quand on les y obligeait, certains n’hésitaient pas à l’abandonner à son sort dés les semailles ». Alors qu’auparavant une betterave pesait 3 à 4 kilos, elle ne pesait plus alors que 400 à 500 grammes. Pourtant la fliière possèdait des atouts tel les ouvriers de la coopérative de matériel de Khémis Milliana qui se faisaient un honneur de remettre en parfait état de fonctionnement le matériel avant chaque campagne d’arrachage.

    En 1984, face à l’accumulation de difficultés financières, il fut décidé d’ajouter à l’usine le raffinage de sucre roux importé. Mais les opérations d’importation nécessitaient des moyens financiers dépassant ceux de l’usine. Aussi les pouvoirs publics décidèrent de céder la raffinerie à la SARL Ouest import pour un montant de 900 millions de DA. La raffinerie de betteraves à sucre de Khemis Miliana avait une soeur jumelle située à Guelma conçue également pour traiter 1 500 tonnes de betteraves par jour. Mais les multiples dysfonctionnements de la filière auront vite sonné le glas de cette volonté de réduire la dépendance vis à vis du marché extérieur.
    Pourtant plusieurs domaines autogérés étaient parvenus à de bons rendements. Comme le note Perennès, « ceux-ci, ayant acquis un réel savoir-faire technique dans cette culture industrielle, se sont vus notifier du jour au lendemain que cette culture était abandonnée. »

    RELANCER LA CULTURE DE LA BETTERAVE AU NORD DU PAYS
    Face à cet échec, on peut se demander si la relance de la culture de la betterave est illusoire. Une analyse objective des deux époques montre que le contexte a totalement changé. Aujourd’hui, grâce aux semences mono-germes, la culture de la betterave à sucre peut-être totalement mécanisée. Terminées les harassantes journées à biner et à démarier les betteraves. Aujourd’hui, la récolte fait appel à des automotrices capables d’effectuer le décolletage, l’arrachage et le ramassage des racines en un seul passage. L’irrigation au goutte à goutte permet également de réduire les besoins en eau des parcelles. Par ailleurs, l’expérience acquise par les agriculteurs algériens en matière de culture de pomme de terre et de tomate industrielle pourrait être utilisée pour ce nouveau type de culture. Que ce soit à El Kala ou à Guelma, les planteurs de tomates industrielles ont appris à utiliser les variétés les plus productives et à maturation échelonnée. Ils maitrisent la plantation mécanisée des fragiles plants, la pose des systèmes d’arrosage, le suivi des plants et en été la récolte mécanisée selon un planning préalablement défini par la conserverie. Pourquoi laisser inemployé ce potentiel humain parfois obligé de brader la récolte pour cause d’importation par la conserverie de triple concentré de tomates chinois et jurant qu’on ne les reprendrait plus à planter de la tomate.

    Introduire dans les assolements des cultures industrielles permettrait de casser le cycle des parasites qui accompagnent les terres trop souvent cultivées en blé et en pomme de terre. Enfin, comparé aux années 1970, l’accroissement actuel du parc de camions et le réseau routier permettrait d’envisager le transport des récoltes de betteraves vers les raffineries sur des distances de l’ordre de 100 à 200 km. Dans le sud, l’aridité du climat ferait que la culture de betterave demanderait beaucoup plus d’eau. Les distances entre les champs beaucoup plus grandes qu’au nord seraient incompatibles avec le maintien de la qualité des betteraves après arrachage. En effet, une fois récoltées, en cas de fortes chaleurs, les racines perdent une partie de leur précieux sucre.

    L’exemple de nos voisins marocains qui produisent 50% de leurs besoins en sucre montre que la betterave à sucre est parfaitement rentable au Nord. Les planteurs de betteraves qui livrent leur production à la raffinerie Cosumar arrivent à une marge moyenne (3) de 3100 dollars par hectare. C’est le cas de Abid Abdessalam, planteur modèle, de la Cosumar qui suit à la lettre l’itinéraire technique exigeant que requiert cette culture.

    LE COLZA AU SECOURS DE LA CULTURE DU BLE
    Relancer en Algérie la culture des oléagineux tels colza, tournesol ou carthame (4) présentent de multiples avantages. Après trituration des graines, outre l’huile qui est produite, on obtient des tourteaux qui entrent dans la composition des aliments du bétail. Mais l’intérêt est également agronomique. Du fait de leur aspect très rémunérateur, les agriculteurs privilégient la culture des céréales. Or, n’étant pas de la même famille que le blé et l’orge, les oléagineux peuvent permettre, comme dans le cas de la betterave à sucre, de casser le cycle du cortège de parasites qui accompagnent les céréales. Beaucoup de nos champs de céréales sont envahis de mauvaises herbes telles le brome, le ray-grass et la folle-avoine. Aussi, alterner les cultures permet un plus grand choix dans l’emploi des herbicides. Il faut également compter avec les insectes et les nématodes associés aux cultures de blé. Ils causent des pertes de rendements souvent insoupçonnées. Les maraîchers de Rechaïga ou de la Mitidja savent bien qu’on ne peut cultiver deux années de suite sur la même parcelle producteurs d’ail, d’oignon ou de poivron sans subir de lourdes pertes de rendement.
    Aussi, en permettant de plus longues rotations de cultures, il pas exagéré de dire que les oléagineux viendront au secours des actuelles cultures de céréales.
    L’avantage d’une culture telle le colza est de ne nécessiter que le même matériel que pour la culture des céréales. Enfin, le colza est idéal comme pâturage de soudure. Semé début septembre à l’occasion de pluies précoces ou d’irrigation de complément, il permet de produire durant tout l’automne une grande masse de fourrage à pâturer en vert pour les ovins et bovins. Le colza pourrait ainsi améliorer la pratique du pâturage de « l’orge en vert » ou « g’sill » pratiqué par les agriculteurs en zone céréalière.

    DES DIFFERENCES ENTRE LES MODALITES DE RELANCE DU COLZA ET DE LA BETTERAVE
    Le développement du colza est intéressant car il demande le même matériel de semis et de récolte que les céréales. Cependant quelques adaptations mineures sont à apporter sur les moissonneuses-batteuses afin de réduire les fortes pertes à la récolte dues à une ouverture prématurée des siliques de colza. La situation est différente concernant la culture de la betterave à sucre. Celle-ci nécessite un matériel spécifique de récolte actuellement inexistant en Algérie.

    La culture du colza présente quelques points délicats. Ainsi, les semis de colza peuvent être compromis en cas de pluies automnales tardives. Par ailleurs, c’est une culture qui demande d’assez fortes quantités d’engrais azoté. Les essais réalisés localement donnent 20 qx/ha au mieux en sec et 30 qx avec complément d’irrigation. Concernant le tournesol, son développement est possible en Algérie, mais cette culture de printemps nécessite d’être installée dans les zones disposant d’une bonne pluviométrie. Des variétés résistantes au froid peuvent permettre des semis en automne avec des rendements de 20 quintaux par hectare. Notons enfin que cette culture valorise bien les irrigations de complément. Si pour les semences de colza et de tournesol les interlocuteurs sont Européens, dans le cas du carthame, ils sont australiens.

    Concernant l’investissement industriel nécessaire à la transformation, la betterave à sucre et les oléagineux présentent de nettes différences. Ainsi à propos de l’unité de trituration de graines de colza et autres oléagineux que Cevital projetait de construire à Béjaïa, tout le matériel était contenu dans seulement 16 conteneurs en provenance de Chine. Mais concernant la betterave, les installations de lavage des racines, découpe, extraction puis séchage et conditionnement sont beaucoup plus massives. Puis si un industriel de la trituration de graines d’oléagineux peut compléter l’approvisionnement de son installation par des graines importées, pour le sucre on ne peut importer des racines de betterave. Et le raffinage du sucre roux n’utilise pas les installation de lavage et découpe des racines de betterave d’une raffinerie.
    Bref, toutes ces subtiles différences devront être connues des décideurs afin de leur éviter de fâcheuses surprises. Trouver l’investisseur algérien qui voudra se lancer dans le montage d’une usine de traitement de racines de betterave ne sera pas une mince affaire. La surproduction actuelle de sucre sur le marché mondial et la nécessaire montée en puissance d’une production nationale de betterave rend le dossier particulier hasardeux.

    MISER SUR LA CONTRACTUALISATION
    L’exemple de la minoterie sétifienne Smid Tell ainsi que du groupe Benamor qui développent des réseaux d’appui technique vers les producteurs de blé dur et de tomates industrielles montre tout l’intérêt d’aller vers une politique de contractualisation.
    En faisant le choix de demander au secteur agro-alimentaire de s’approvisionner, en partie, à base de matières premières locales, les pouvoirs publics contribuent ainsi à la diffusion du progrès agronomique.Il faut voir sur you tube la qualité des spots de vulgarisation de la Cosumar avec leur producteur prodige, Abid Abdessalam, qui dans un langage accessible à tous et avec franchise recommande à ses confrères les meilleures façons de cultiver la betterave.

    Si, en Algérie, les réseaux des technico-commerciaux des firmes d’agro-fournitures sont d’excellents vecteurs du progrès agronomique, les pouvoirs publics auraient tout intérêt à miser également sur les possibilités du conseil en provenance des industries de l’agro-transformation. Proches des producteurs, ces transformateurs peuvent et se doivent d’aller au devant de leurs fournisseurs paysans.
    Cela est déjà le cas pour la conquête de « l’or blanc ». Nombre de laiteries privées fidélisent les éleveurs en leur assurant une fourniture d’aliments du bétail, soins vétérinaires, avances financières et même aide aux démarches administratives.

    MISER EGALEMENT SUR LA COOPERATION INTERNATIONALE
    Dans le cas de la betterave à sucre et les oléagineux, il s’agit de monter des partenariats avec les structures étrangères les plus compétentes. Pour le sucre, la Cosumar est toute indiquée. Concernant un oléagineux tel le carthame, le GRDC australien semble le plus indiqué. Cet organisme de recherche-développement a contribué à la création de plusieurs variétés à haute teneur en huile.

    Concernant le colza et le tournesol il s’agit d’aller vers des partenaires étranger disposant d’une réelle expertise. C’est le cas du groupe Avril. Peu connu du consommateur algérien, ce groupe paysan français est très présent en Algérie. Il est à l’initiative de la production de mayonnaise avec la société des frères Djaddi. Avec la société blidéenne S.I.M, sa filiale Sanders produit depuis 2015 à Aïn Mlila des aliments pour bétail.

    Dès 2003, des contacts ont eu lieu entre Cevital et la filière française des oléagineux (dont le groupe Avril est issu). En témoigne en 2003, un compte rendu d’Agropol, la division de la filière oléagineux française chargée du développement à l’international. A l’époque une délégation de Cevital avait été reçue pour aborder expérimentation agronomique et développement des cultures. A cette occasion la délégation avait visité des stations de recherche et avait pu s’enquérir de l’organisation de la collecte des oléagineux en France. Les contacts s’étaient poursuivis notamment lors de la visite officielle de Jacques Chirac en Algérie. Le président de la fédération des oléagineux participait à la délégation officielle et avait pu rencontrer le Ministre de l’Agriculture et Issad Rebrab. A cette occasion, avait été souligné « l’intérêt que la filière pouvait trouver dans le soutien au développement des oléagineux en Algérie. »

    Notons au passage cet aveu , « l’Algérie reste le meilleur client des huiles françaises (colza et tournesol) et il est de l’intérêt de notre filière de fidéliser ce marché à nos produits en soutenant cette relance du colza et du tournesol en Algérie ». Il est évident que tout partenaire étranger cherche à trouver un avantage à travailler avec l’Algérie. Le principal est d’arriver à des accords gagnant-gagnant.
    Déjà engagé dans un programme de relance des oléagineux en Tunisie, à travers sa filiale Lesieur-Cristal, le groupe Avril est également engagé au Maroc où dès 2013, il s’est engagé dans un programme de 421 millions de dirhams, dont 117 millions au titre de la contribution de l’État.

    Aussi, face à l’intérêt renouvelé du groupe Avril à nouer des partenariats avec des investisseurs algériens, il serait intéressant que Cevital puisse enfin installer son unité de trituration de graines d’oléagineux. Une telle installation permettrait d’encourager les agriculteurs locaux à produire une partie des graines dont l’usine Cevital aurait besoin.

    FAIRE EMERGER UNE INTERPROFESSION REPRESENTATIVE
    Développer au Nord de l’Algérie, comme en Tunisie et au Maroc, des cultures de betterave à sucre et d’oléagineux ne se fera pas sans poser des problèmes de divers ordre: montant des lourds investissements (5) nécessaires aux usines de transformation, logistique de collecte des récoltes, recherche des itinéraires techniques et des variétés les plus adpatées. Dans le cas du colza la société BASF fournit des semences à des agriculteurs qui se sont lancés dans des essais de colza. Au Maroc, des chercheurs ont sélectionné des « variétés-populations ».
    Aussi, l’intervention des investisseurs privés et des filières concerné est indispensable. Concernant les investisseurs algériens, ils doivent faire preuve de patriotisme économique. Rappelons qu’ils bénéficient de multiples avantages: marché de 42 millions de consommateurs possédant un assez bon niveau de revenu, barrières douanières protectrices, universités produisant des techniciens, prix de l’énergie réduit et aide à l’export.
    Aux côtés d’investisseurs privés et d’organismes publics, il serait nécessaire d’encourager la naissance de groupements paysans autour de projets liés à la transformation. Rappelons que le groupe français Avril est l’émanation de la fédération française des oléo-protéagineux dont la direction a su imposer des choix profitables à l’ensemble des adhérents agriculteurs. A ce titre, pourrait être envisagée la création d’ateliers de trituration de graines d’oléagineux au niveau des CCLS ou de groupements locaux paysans (6) comme cela existe concernant la trituration des olives. Une telle démarche nécessiterait un agrément et le versement des mêmes compensations financières liées au soutien des prix que reçoit un groupe tel Cevital ou La Belle.

    En Algérie, l’émergence de filières représentatives est indispensable à la réussite de tels projets. A l’image de pays étrangers, il serait intéressant d’assurer l’autonomie financière des filières concernées par le prélèvement au niveau des unités de transformation d’un pourcentage modique sur chaque kilo de betteraves et de graines collectées. Les sommes réunies par ce prélèvement (7) (contribution obligatoire volontaire) serait géré par les représentants démocratiquement élus de l’ensemble de la filière concernée.
    La production de sucre ne doit pas se focaliser sur la seule betterave sucrière. La recherche universitaire locale doit se pencher sur la possibilité d’approvisionner l’amidonnerie de Maghnia en pomme de terre fécule pour remplacer partiellement l’utilisation de maïs importé. De même que la production de sirop de glucose à partir de rebus de dattes doit être soutenue.
    L’investissement dans la production locale de sucre et d’huile devrait également s’accompagner de programme d’éducation nutritionnelle.

    NOTES:
    (1) Perennès Jean-Jacques. La crise des modèles de mise en valeur des périmètres irrigables en Algérie. Le cas du Haut-Chélif.In: Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, n°45, 1987. Monde arabe: la société, la terre, le pouvoir. pp. 94-105
    (2) Le général, la technologie du sucre et la betterave algérienne. 14 avril 2013 Noureddine Morsli.
    (3) Maroc – La R&D, cheval de bataille des opérateurs sucriers. 28.09.2015 –www.challenge.ma Roland AMOUSSOU.
    (4) Le carthame est tolérant à la sécheresse. Il ressemble à un chardon dont les graines sont riches en huile.
    (5) En France, au siècle dernier, les imposantes raffineries de sucres étaient approvisionnées par des raperies locales assurant une première étape de la transformation. Il serait intéressant d’étudier l’intérêt de tels ateliers.
    (6) Peu documentées par la presse ou les études universitaires, il existe des initiatives privées dans certaines zones céréalières afin de développer de nouvelles cultures et mode de récolte. C’est le cas de la société Agro-Enrubannage à Constantine et de la coopérative Anfel de Sétif. Dans certains cas, ces initiatives reçoivent l’aide bénévole de techniciens étrangers.
    (7) En France le montant des contribution volontaires obligatoire de l’interprofession est de 3,05 euros/tonne pour de colza et de 3,25 euros/tonne pour le tournesol.

    Aures
    13 août 2020 - 22 h 07 min

    Le pouvoir doit faire de l’autosuffisance alimentaire dans tous ses secteurs et composantes la prioritaire national avec pour objectif d’etre atteinte au plus tard la fin du mandat présidentiel et dans le quinquennat suivant ,l’Algérie doit devenir la première puissance agricole exportatrice d’Afrique en matière d’agriculture biologique. C est un marché porteur , un secteur d’avenir certain et sain pour la santé de l humanité.
    Parallèlement Le second secteur écologique dans lequel l’ Algérie doit s’engager maintenant c’est l’energie solaire à revendre en GWATT à l’Occident . L’ algerie est la seule terre bénie qui dispose des plus grande réserve d’eau sous son sable pour une agriculture à forte rentabilité au Sahara et une énergie inépuisable au-dessus de son sable .Deux ressources naturelles non polluantes que le monde recherche. Dire qu’il suffit juste d’une volonté politique et populaire pour faire de cette terre un paradis ..Dans les 10 ans à venir l’Algerie peut aisément se passer de son pétrole et gaz à l’exportation en restant toujours un pays exportateur d’énergie propre et une agriculture bio qui cartonnera à l’exportation. Deux secteurs sur lesquels l’Algerie peut construire sa nouvelle économie pérenne tout en ajoutant au fil du temps d’autres cordes à son arc pour poursuivre sa diversification économique. Des secteurs dans lesquels l’Algerie se démarquera en tant que fabricant indépendant ou partenaire actif et associé dans la conception, la réalisation et la production des produits. Elle doit banir la sous-traitance qui ne correspond pas aux ambitions d’un pays comme l Algerie dont la place est d’etre une locomotive et non un wagon.
    Bien à vous.

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