Eniem : diversifier les produits pour un retour en force sur le marché
La diversification et la modernisation des produits sont les principaux axes de la stratégie de développement et de redressement élaborée par l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) pour s’imposer de nouveau sur le marché national, a indiqué, à l’APS, son PDG, Djillali Mouazer.
La concrétisation de ce plan peut se faire de deux manières. La première par la mobilisation des finances par l’Etat à travers «la mise à niveau des équipements et de l’outil de développement (laboratoire et ateliers de confection de l’outillage industriel)».
Dans ce cas-là l’Eniem, qui dispose de la ressource humaine nécessaire et d’actifs excédentaires, peut mener ce projet seule, et procéder à l’acquisition des équipements pour changer toute sa gamme de produits, a-t-il indiqué.
Dans le deuxième cas, où l’aide de l’Etat n’interviendrait pas, il est prévu de recourir au partenariat industriel pour l’intégration mais aussi la diversification de l’activité, que ce soit avec des partenaires algériens ou étrangers, a enchaîné Mouazer, notant que ces deux démarches peuvent, par ailleurs, être combinées.
La concrétisation de cette stratégie de redressement dépend, toutefois, du règlement de la crise financière que vit l’entreprise et ce à travers un assainissement ou un rééchelonnement de sa dette qui avoisine les 6 milliards de dinars, et la mobilisation d’un fonds de roulement, a-t-il souligné.
Mouazer a révélé que la production a connu une «baisse catastrophique» durant le premier semestre 2020 en raison du congé technique dû à la rupture des approvisionnements en matières premières (collection CKD).
Une reprise «timide» a eu lieu, tout de même, durant le confinement, plus exactement le 21 avril dernier. «Depuis juillet, les ateliers de production tournent presque normalement avec la reprise de plus de 80% des effectifs», a-t-il observé, en remerciant les travailleurs pour «leur vigilance, engagement et conscience professionnelle» durant cette période difficile, les rassurant que la direction générale «ne lésine pas sur l’effort pour améliorer la situation».
«Nous n’avons réalisé que 46% du chiffre d’affaires, donc le manque à gagner dépasse les 50% en termes d’objectifs fixés», a-t-il fait savoir. Toutefois, «avec la commande importante que nous avons, nous pourrions dépasser facilement les objectifs fixés», a-t-il rassuré, expliquant que des contrats «importants» ont été signés entre l’Eniem et ses clients pour une valeur globale d’environ 2 milliards de dinars.
R. E.
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