Inversion des mérites et reconstructions arbitraires et fallacieuses du passé

GS reconstructions
Mises en scène grotesques lors des obsèques surfaites de Gaïd-Salah. PPAgency

Par Nouredine Benferhat – Les pouvoirs successifs ont fait main basse sur la production historique. L’exigence de vérité a été passée à la trappe et l’art de la manipulation de l’histoire est devenu l’alpha et l’oméga de cette production. L’imposture intellectuelle a ouvert la voie aux reconstructions plus ou moins arbitraires ou fallacieuses du passé.

Ainsi, une inversion des mérites s’est opérée, jetant dans l’oubli les vrais acteurs de la Guerre de libération et promouvant une catégorie opportuniste au rôle insignifiant.

Il est temps pour l’Etat qui cherche actuellement à consolider la nation de rétablir, dans un souci de justice et de vérité, la réalité historique à travers ses véritables acteurs en hiérarchisant les mérites, d’autant que les structures mentales de notre société ont changé et que notre jeunesse est bien informée.

Etablir une hiérarchie du mérite, c’est procéder avec rigueur, en confiant à une commission, à une révision des baptêmes opportunistes qui ont substitué aux noms de personnages historiques et aux héros et martyrs ceux des personnes qui ont fait de la figuration pendant la Guerre de libération et n’ont joué aucun rôle significatif après l’indépendance pour mériter d’accéder au prestige de la reconnaissance de la nation.

En organisant l’hommage à Mohamed Boudia, assassiné par le Mossad pour son militantisme pro-palestinien, à la Bibliothèque nationale, le but était de rappeler au pouvoir ce que beaucoup d’Algériens savaient de la personnalité et du passé de Mohamed Boudia, fondateur de la première revue culturelle à l’indépendance, auteur et homme de théâtre reconnu dont les œuvres ont été jouées sur plusieurs scènes. Le seul tort de ce héros de la Guerre de libération, c’est d’être resté fidèle à ses engagements en refusant le fait accompli du 19 juin 1965. Mais, aussi, par cette occasion d’attirer l’attention des autorités de l’époque sur l’inversion du mérite dont étaient victimes les véritables héros de notre passé et de l’inviter à donner le nom de ce héros à un lieu de culture. Le cas de Mohamed Boudia, entre autres, est édifiant à cet égard et est, malheureusement, un des nombreux exemples de l’inversion des mérites au profit des manipulateurs de la mémoire.

On a donné le nom de Boualem Bessaïeh à l’Opéra d’Alger pour sa proximité avec l’ancien Président, alors que, dans l’ordre du mérite, comparé aux nombreux hommes de l’art et de la culture au passé révolutionnaire, dont Mohamed Boudia, son nom ne serait jamais apparu. C’est là un des nombreux baptêmes opportunistes.

Aucun lieu ni établissement ne devrait porter le nom d’une personne ayant exercé le pouvoir et n’ayant pas mérité de la nation.

Réservons le baptême des lieux culturels aux noms des hommes et des femmes de l’art et de la culture, des établissements du savoir à ceux et celles du savoir et les établissements militaires et similaires aux noms des héros militaires de la Guerre de libération.

De la même façon, le carré des martyrs, pour son caractère sacré, ne doit être réservé qu’à ceux qui ont exercé des responsabilités pendant la Guerre de libération.

Nous ne verrons plus le nom de responsables, véritables fossoyeurs qui nous ont menés à cette situation, accolé à des établissements universitaires, lieux du savoir auxquels rien ne les relie, sinon d’avoir été les supplétifs et les exécuteurs d’un pouvoir autoritaire, ce qui a valu à notre pays d’être celui des «miracles».

La nation tirera un orgueil mérité de cette remise en ordre mémorielle et s’en retrouvera soudée, fière de son histoire et de son passé.

N. B.

Comment (24)

    Anonyme
    17 août 2020 - 6 h 02 min

    la vie des bédouins a toujours été basé sur l’arnaque et la manipulation. Ils sont nés à l’en bas de l’échelle et l’y sont toujours.

    Brahms
    17 août 2020 - 5 h 53 min

    10 ans de terrorisme + 20 ans de corruption ?

    On a perdu 30 ans et la facture sera très lourde. La société est cassée, il n’y a plus de confiance. La monnaie est faible et inconvertible en monnaie étrangère, les indices économiques et financiers sont au plus bas, on importe beaucoup, il y a aussi la corruption pour un emploi, pour avoir des papiers, pour passer la douane, pour avoir un prêt ou un logement, enfin, le système économique et financier reste inadapté en 2020 etc.. etc.. En effet, en France par exemple, tous les citoyens ont un compte bancaire et le paiement se fait par carte bancaire, virement ou par téléphone de sorte qu’en 2030, l’argent en billet ou en pièce aura pratiquement disparu des porte monnaies ou des portefeuilles. Chez nous, on fait quoi ? On va encore au marché parallèle de la devise et on compte nos vieux dinars. L’héritage laissé par nos chouhadas était formidable mais derrière cela n’a pas suivi, on a rien construit, rien bâti et on a au moins 50 ans de retard.

    LE CORBEA ET LE RENARD
    17 août 2020 - 0 h 56 min

    Je ne suis pas un fervent et adepte de la politique en générale et encore moins Algérienne mais le constat amére que malheureusement je me suis fait sur certains commentaires, sauf respect pour les honnêtes gens qui veulent en finir avec cette récurente question d’identitté nationale, et qu’on remet sur la table à chaque occasion comme une vis sans fin. On est endu comme le pie vert qui cherche à faire son nid dans un pylone électrique en acier, après tant d’efforts inutils il s’est résigné et s’est cassé le bec pour rien. Si l’on veut réellement corriger et refaire l’Histoire de l’Algérie il fallait commencer par demander à la France de nous restituer les ARCHIVES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE de (1954 à 1962). Toutes vos réponses sont la.

    Bogdanov
    15 août 2020 - 20 h 25 min

    @Éléphante: Tu n’as pas inventé le fil à couper le beurre!!!!

    mohblida00016
    15 août 2020 - 19 h 44 min

    GS, general inculte, ignorant, raciste a été placer comme CEM en 2004 par Bouteflika pour regler ses comptes avec des hommes patriotes qui ont sauvés le pays de l integrisme sauvage dans les années 90. GS une vrai serpillières pour Boutefliak qui a poussé pour le 4 eme mandant et le 5 eme pour Boutef.

    Les enfants de ce general inculte et ignare, GS, ont assassiné ;le wali de Annaba en 20015 Mounad sendid sans compter toutes leurs frasques a Annaba, port sec, immeubles, Tliba etc.

    GS, doit être juger a titre posthume pour haute trahison comme ses hommes de main , Garmit Bounouira, Belkcir Ghali, Wassini Bouaza, kamal Belmiloud, Lachekhem Abdelakder, Bousis.

    GS a la poubelle de l histoire.

    Anonyme
    15 août 2020 - 19 h 17 min

    Vous parlez d’un certain « Mohamed Boudia, assassiné par le Mossad pour son militantisme pro-palestinien ». Dans ce cas là, pourquoi ne pas demander aux palestiniens de donner le nom de ce monsieur à un monument en palestine ? pourquoi doit-on, nous Algériens, le considérer comme un héro? c’est plutot aux palestiniens de le faire. Les héros des Algériens sont ceux qui se sacrifient pour l’Algérie, toute l’Algérie, rien que l’Algérie!
    Stop au larninisme!

      Anonyme
      16 août 2020 - 12 h 15 min

      Cela pourrait peut-être corriger tes approximations historiques.
      Mohamed Boudia, né le 24 février 1932[1] à la Casbah d’Alger et mort le 28 juin 1973 à Paris, est un militant indépendantiste algérien et de la cause palestinienne, également dramaturge et journaliste.
      En 1954, après le début de la Guerre d’Algérie, il rejoint la France et devient membre de la Fédération de France du FLN. Il participe à plusieurs opérations en tant que fedayin. Chef du commando « La Spéciale », il fomente l’attentat contre les dépôts pétroliers de Mourepiane. Blessé lors d’une de ces opérations en 1956, il est arrêté en 1958 après avoir perpétré un attentat à l’explosif à Marseille contre un pipeline. Il est condamné à vingt ans de prison. Considéré comme un élément « dangereux et perturbateur », il navigue d’une prison à l’autre : Fresnes, la Santé, les Beaumettes et Angers ont été ses lieux de détention.
      En 1963, il occupe le poste de directeur du Théâtre national algérien à Alger, premier théâtre créé en Algérie après l’indépendance, qu’il a contribué à nationaliser avec Mustapha Kateb[2]. Après l’indépendance de l’Algérie, il est le fondateur de deux journaux « Novembre » revue culturelle et « Alger ce soir »[2] quotidien lui permettant de s’exprimer en tant que poète, écrivain, artiste ou polémiste.

      Le 19 juin 1965, le coup d’État du colonel Boumédiène qui met fin au régime de Ben Bella pour lequel il avait beaucoup d’admiration, l’oblige à quitter le territoire algérien car il est recherché. Il trouve refuge en France et continue ses activités politiques et culturelles. Il exprime son opposition au colonel Boumédiène en devenant membre actif de l’ORP, « Organisation de la résistance populaire ». En 1967, il est un des fondateurs du FLN Clandestin (RUR) dont il occupe un poste de direction. Administrateur du Théâtre de l’Ouest Parisien[2], il constitue la troupe du Théâtre Maghrébin qu’il autofinance.

      Lien entre théâtre et politiqueModifier

      Boudia effectue des allers-retours incessants entre la politique et le théâtre. Ces pièces de théâtre sont en lien avec la quête de l’indépendance de l’Algérie. De 1955 à 1957, le théâtre est pour lui un combat politique. À cette époque, plusieurs personnes du milieu du théâtre engagées dans les mouvements nationalistes servent d’étendard à la question algérienne à Saint-Denis, Barbès, Clignancourt, Marseille et dans d’autres villes françaises. Mohamed Boudia et son ami Mohamed Zinet forment un couple d’agitateurs. Ils participent activement aux actions de la Fédération de France du FLN, font connaître au public les objectifs et les prises de positions du mouvement nationaliste. Ils organisent des rencontres avec les émigrés et dispensent des formations pour les jeunes comédiens. Administrateur du Théâtre de l’Ouest parisien, il rejoint le mouvement national palestinien Fatah. Les autorités administratives décident la dissolution de toutes ces troupes théâtrales soupçonnées de faire une propagande d’idées révolutionnaires.

      En prison, Boudia continue de militer : aux Beaumettes, il monte plusieurs pièces de théâtre avec pour but d’expliquer les causes et l’importance de la lutte de libération. Il souhaite aussi faire partager sa passion du théâtre aux prisonniers pour contribuer à les sortir de leur apathie carcérale et de favoriser leurs pratiques culturelles. Il crée deux pièces de théâtre Naissances et L’Olivier et traduit en arabe « dialectal » quelques textes dramatiques français dont ceux de Molière[2]. Il réussit à s’évader de la prison d’Angers grâce à la complicité du réseau Jeanson pour se réfugier temporairement en Belgique. Puis, il rejoint la troupe culturelle du FLN basée à Tunis.

      Engagement pour la cause palestinienneModifier

      Son engagement militant en faveur de l’indépendance algérienne terminé, il épouse ensuite la cause palestinienne en intervenant au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Sa rencontre avec Wadie Haddad, responsable militaire du FPLP, à Cuba est un élément déclencheur dans son militantisme palestinien. Il est recruté pour faire partie d’une formation à l’Université Patrice Lumumba, au milieu des années soixante. Il veut exploiter son expérience passée pour la cause algérienne pour la mettre au service de la cause du peuple palestinien. Proche de Georges Habache, responsable du FPLP, il est un des membres les plus actifs en France. D’abord trésorier, il participe à des actions armées extérieures. Mohamed Boudia est ensuite nommé à la tête de l’organisation spéciale du FPLP en Europe, qui était chargée de recruter des militants et de mener des actions violentes contre de cibles israéliennes en Europe. 

      MortModifier

      Le Mossad l’avait listé parmi ses cibles à abattre après les attentats en Europe dans les années 1970, notamment la prise d’otage des jeux olympiques de Munich, ciblant les membres de la délégation israélienne en 1972[2], le soupçonnant de faire partie de l’organisation palestinienne « Septembre noir ». D’après le journaliste Ronen Bergman, le Shin Beth aurait déjoué un projet d’attentat de Boudia visant à faire exploser des bombes simultanément dans sept grands hôtels de Tel Aviv durant le seder de Pessa’h[3].

      L’origine de sa mort est incertaine. Selon une hypothèse, il a été victime d’une mauvaise manipulation en déposant la bombe qu’il transportait sur le siège arrière de sa voiture. L’autre hypothèse imputant sa mort à un attentat organisé par les renseignements israéliens[2]. Ronen Bergman dans un ouvrage consacré aux assassinats ciblés israéliens affirme que son assassinat a été organisé par des agents du Kidon après qu’un nouveau projet d’attentat ait été découvert. Ces agents auraient disposé une bombe sensible à la pression sous le siège conducteur de sa voiture[3].

      Ses funérailles ont été organisées en toute discrétion à Alger. Aucune personne de l’establishment culturel ou politique ne lui a rendu hommage hormis les Palestiniens qui ont manifesté en solidarité de sa mémoire. (Wiki).

        Anonyme
        16 août 2020 - 16 h 24 min

        Je persiste à dire quand meme que l’article critique une « inversion des mérites » alors qu’il reproduit lui-meme cette inversion!!
        Une contradiction due à un manque de repère, lui-meme du à l’absence d’un sentiment Nationaliste fort.
        Quand on ne sait qui on est, on se disperse dans tous les sens et on ne sait plus qu’est ce qui est fondamental et qu’est ce qui ne l’est pas. Moi qui suis confortablement vautré sur mon canapé, sirotant un bon thé, je dis solennellement qu’il est hors de question de se sacrifier pour une autre cause autre que la Patrie…. encore faut-i avoir la bonne définition du mot « Patrie ».. C’est là que un sentiment Nationaliste fort fait la différence.

        Merikh
        17 août 2020 - 8 h 26 min

        Juste pour l’honnêteté, vous auriez pu mentionner que votre prose vient de Wikipedia et ne pas laisser croire qu’elle provient de vous.

        LE CORBEAU ET LE RENARD
        17 août 2020 - 17 h 25 min

        J’espére pour vous que vous n’avez pas consommer beaucoup de betterave c’est délirant, ce que vous avancez sur Ben Bella après ce sursaut révolutionnaire un certain 19 Juin 65 et non coup d’état comme vous le mentioner, est complétement faux pour la simple et bonne raison que ce dernier n’a jamais quitté le territoire national du vivant de Boumediene, il était détenu en résidence surveillé du coté de blida je ne me rappelle plus l’endroit exact mais c’était entre Boufarik et Blida un endroit de villégiature avec une superficie plus de plus 40 HA. Il bénéficiait de tous les privilèges d’un président déchu. C’était qu’après la mort de Boumediene ou je dirait son assassinat prémédité que Chadli et Cie l’on contraint de s’exiler et l’Espagne avait offert de le recevoir en tant que figure politique contraint à l’éxil. L’article « Inversion des mérites et reconstructions arbitraires et fallacieuses du passé » est la justement pour éviter des dérives voulues de certains intervenants.
        Bien à vous

    Abou Stroff
    15 août 2020 - 17 h 41 min

    à partir du moment où la marabunta qui nous gouverne a eu l’outrecuidance de donner des noms d’analphabètes connus et reconnus à des universités, tout peut arriver!

    Hmed hamou
    15 août 2020 - 13 h 15 min

    Ayasmi ithar3adh our thawith, 3amayen our daghli thikith! Deux années de tonnerre, deux années sans répit, le ciel est déchiré par des éclairs et broyé dans un vacarme de tonnerre (tiens !) …mais, pas une goutte de pluie, salvatrice, ne tombe. Il paraît, d’après les connaisseurs, que c’est un des pire phénomène naturels, les orages secs !

    @ Mr Benferhat,

    « Inversion des mérites et reconstructions arbitraires et fallacieuses du passé. »… « En organisant l’hommage à Mohamed Boudia, assassiné par le Mossad pour son militantisme pro-palestinien, à la Bibliothèque nationale, le but était de rappeler au pouvoir ce que beaucoup d’Algériens savaient de la personnalité et du passé de Mohamed Boudia, fondateur de la première revue culturelle à l’indépendance,… On a donné le nom de Boualem Bessaïeh à l’Opéra d’Alger pour sa proximité avec l’ancien Président, alors que, dans l’ordre du mérite, comparé aux nombreux hommes de l’art et de la culture au passé révolutionnaire, dont Mohamed Boudia, son nom ne serait jamais apparu. C’est là un des nombreux baptêmes opportunistes. d’après Nouredine Benferhat. Indigné.
    Vous dites: « dans l’ordre du mérite, comparé aux nombreux hommes de l’art et de la culture au passé révolutionnaire, dont Mohamed Boudia, son nom ne serait jamais apparu. » OK, parfait.
    Et vous, Mr Benferhat, parmis ces nombreux hommes de l’art et de la culture au passé révolutionnaire, comment vous avez chosi spécialement le nom de Mohamed Boudia ? Juste pour comprendre vos critères de sélection. Pour ne pas retomber dans le même travers que vous dénonciez! Pourquoi un nom et pas un autre. Au moins pour vous défendre devant ceux qui ont choisi bessayeh ? Vous avez des critères objectifs? Sinon, si c’est juste pour une histoire de « première revue après l’indépendance, moi j’en ai mieux.
    NB. Avant de vous proposer mon candidat et examiner son éligibilité. Je vous donne un complément d’info. sur votre candidat. Infos glanées sur le net. Mohamed Boudia, Proche de Georges Habache, responsable du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine). il est un des membres les plus actifs en France. D’abord trésorier, il participe à des actions armées extérieures. Mohamed Boudia est ensuite nommé à la tête de l’organisation spéciale du FPLP en Europe, qui était chargée de recruter des militants et de mener des actions violentes contre de cibles israéliennes en Europe…. Ce complément est important pour comprendre votre texte.

    Mr Benferhat, je comprends votre indignation, et je la comprend tellement que je me retrouve indigné sans comprendre pourquoi ! Ah si, je vois pourquoi. C’est à cause de la chronologie. Si on doit corriger des torts, des injustices,… Jusqu’où doit on remonter dans le temps. Ou si vous préférez, à partir de quel date y a prescription, on ne peut plus ou on ne doit plus remonter?
    Autrement dit, Mr Benferhat, si vous permettez, moi j’ai envie de remonter encore plus loin dans le temps pour commencer à corriger les torts historiques et établir ou rétablir les ordre de mérite !
    Qu’en dites vous de Juba II, juste pour commencer ?
    Juba II, né en 50 avant notre ère et mort en 23 de notre ère, Il avait régné à Cherchell, capitale de son royaume. Un souverain mais surtout homme passionné par les sciences, les lettres et les arts. Il était au devant de toutes les connaissances de son époque. « Juba II, dit Pline l’Ancien, fut encore plus célèbre par ses doctes travaux que par son règne ». Il était admirablement respecté et reconnu par le monde hellénistique. C’était un lettré savant, érudit rompu à toutes les innovations. Ce qui poussa les Grecs à ériger sa statue auprès de la bibliothèque du gymnase de Ptolémée à Pausanias, en signe de reconnaissance. Tous les savants de son époque, et même plus tard, s’accordaient à voir en lui une intelligence inégalable. Plutarque le considérait comme « le meilleur historien qu’il y ait eu parmi les rois et qu’on le compte parmi les historiens les plus savants des grecs ».

    N’est ce pas un bon candidat. Avec une antériorité chronologique certaine !! Et mieux encore, il pourrait constituer un exemple, pour nos fakhamatouhoum, voilà un fakhamatouhou érudit, aimant le savoir, la science, la littérature, les arts,… Ça va nous changer, ce sera long mais radical par rapport à l’indigence intellectuelle qui règne, au point qu’on a fini par croire que pour devenir fakhamatouhou il faut n’avoir jamais ouvert un livre, encore moins l’avoir écrit, et encore moins une fois élu…

    Ps.1. Je sais, Juba II, dans cette compétition pour occuper le fronton de l’opéra d’Alger, part avec un grand handicap, il lui manque une ligne (et pas des moindre) sur son CV, l’engagement pour la cause palestinienne. Enfin, je pense (si ça se trouve, il était pour et même à fond ?). Pensez vous, qu’il a quand même une chance, un jour, même lointain,meme très très lointain…? Sinon je vais, changer de candidat ? Eh oui, je vais pas miser mes derniers sous, douros, sur un candidat qui n’a aucune chance de gagner !

    Ps. 2. Juba II en a même publié des ouvrages ou des revues (?) , les Lybica. Avant ou après l’indépendance, ça j’en sait rien ! C’est pas trop grave docteur ?

      Nouredine Benferhat
      15 août 2020 - 17 h 32 min

      Quand je précise que la production historique a été confisquée, j’englobe toute notre histoire. J’évoque le cas de Mohamed Boudia en le mettant en parallèle avec Bessaïeh comme exemple de détournement de la hiérarchie du mérite, tout en précisant, entre autres cas, ce qui signifie que chacun doit être consacré selon son mérite et que des cas similaires à celui de Boudia, il doit y en avoir plusieurs.

      Dans une contribution au journal El-Watan en juin 1996, intitulée «Etre ou ne pas être», j’aborde la question de l’identité où j’invite à nous réapproprier notre histoire en l’assumant depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

      Quand j’avais monté la maison d’éditions Marinoor, les premiers ouvrages que j’ai édités ont été Massinissa le Berbère, que j’ai fait traduire en arabe pour en assurer une large diffusion, et Algérie, histoire d’un ouvrage, également traduit en arabe. La revue Repères, créée dans le cadre de l’édition, a consacré un numéro à l’identité sous le titre de «L’identité entre histoire et sociologie».

      Dans un article paru dans le journal La Nouvelle République intitulé «Mémoire et histoire», j’avais écrit ceci : «Commémorer, c’est célébrer les épopées et évènements de notre histoire […] et rendre hommage aux personnages historiques qui, à différentes époques, ont forgé la nation ».

      Le combat pour nous réapproprier l’écriture de notre histoire est global ; le fractionner, c’est, quelque part, l’affaiblir.

      Pour l’hommage à Mohamed Boudia, que j’ai connu dans le début des années 1970, à travers des amis, j’avais invité Georges Habache, qui n’avait pas pu se déplacer mais m’avait envoyé une lettre que j’avais lue à l’assistance très nombreuse en même temps que mon hommage personnel.

      J’ai également consacré un numéro spécial de la revue Repères à Mohamed Boudia, reprenant les nombreux témoignages, dont celui de Maître Jean-Jacques de Felice qui a été le premier à rendre hommage à Mohamed Boudia dans les années 1970, dans un cinéma de Barbès, à Paris.

      Nouredine Benferhat

        Merikh
        17 août 2020 - 8 h 55 min

        Mohamed Boudia, a été exécuté par les israéliens.
        Il aurait pu, comme certains palestiniens, être éliminé par des palestiniens. Comme Ezzedine Kalak assassiné par ses « frères », je l’ai connu début des années 70, ainsi que beaucoup de fedayins de G.H. La « révolution » au sein même des pays arabes il n’était pas pour, il voulait juste l’aide … de ces pays arabes : on voit aujourd’hui ce que cela donne !
        Un travail que les journalistes algériens n’ont jamais vraiment fait (ou alors superficiellement) concernant le 19 juin 1965 : enquêter sur les réactions dans toute l’Algérie : il y a encore des personnes qui ont vécu les manifestations contre le coup d’état et prétendent toujours que c’étaient un soutien à Ben Bella ce qui est faux !
        Comme pour les 1er jours de l’indépendance, où j’étais dehors, comme beaucoup d’algériens partout, j’ai crié « sebaa snine barakat » et pour le 19 juin (et les jours suivants), nous étions dehors à crier « à bas la dictature » et pas vive Ben Bella, à Constantine. De ce que je sais, les manifestations contre le coup d’état se sont déroulées dans toutes les villes de l’Est algérien et le nombre de morts a atteint plus de 100 morts à Annaba sans qu’il y ait un décompte officiel. J’ai rencontré dernièrement des gens qui étaient dans ces manifestations d’Annaba qui m’ont assuré que c’était une hécatombe.
        Croire que les algériens aimaient Ben Bella avec ce qu’il a engendré comme dégradations, vols … avec Boum. est une grande erreur, n’oublions « sandouk ettadhamoun …. », j’ai moi même donné des bijoux (de ma famille). Ce fond de solidarité a disparu !!!
        Je crains que jamais la (les) vérité(s) ne sort(ent) au grand jour et les jeunes algériens (de moins de – de 50 à 55 ans) s’en foutent et continuent de se lancer dans les diatribes et autres discussions stériles au lieu d’exiger des actions concrètes de la part des gouvernants.

      @hmed hamou
      17 août 2020 - 0 h 32 min

      @Hmed Hamou
      15 août 2020 – 13 h 15 min
      Mr Benferhat, je comprends votre indignation,

      Bien sur entre fourchitistes on se comprend tres bien

    SaidZ
    15 août 2020 - 12 h 13 min

    Il n y a que le peuple qui peut célébrer ses héros, le reste est faux, falsifié et relève de la propagande.

    Ben
    15 août 2020 - 10 h 40 min

    « Opération Zéro kabyles » : Chercher l’erreur.

    Anonyme
    15 août 2020 - 10 h 07 min

    Tout à fait d accord avec vous!!!
    Quand j ai su que le nom de Gaid Salah a été donné au bâtiment de La Défense nationale j ai failli étouffé…

    Bogdanov
    15 août 2020 - 9 h 35 min

    Ce gaid Salah à qui on a organisé des funérailles dignes d’un chef d’état et qu’on nous a vendu comme étant un grand Moudjahid et un grand nationaliste s’est avéré mouillé jusqu’au coup lui et ses enfants dans des affaires de corruptions et de pillages des richesses nationales!!!!

      Elephant Man
      15 août 2020 - 11 h 12 min

      @Bogdanov
      Vous parlez de votre roi Dagobert (…)
      Qu’il n’y ai JAMAIS j’insiste JAMAIS de révolutions colorées de printemps arabe dans votre royaume enchanté unique modèle de démocratie dans la région si l’on en croit Sarkozy (qui en matière de corruption est passé maître en la matière) cf.2019 après avoir installé une magnifique démocratie OTANAzienne en Libye, « ÉTONNANT NON ? » cf. Desproges.

        Vangelis
        15 août 2020 - 12 h 46 min

        Mais pourquoi diable n’acceptez-vous pas ce qui est évident en tentant à chaque fois de dévier sur le sujet ?

        Le commentaire de celui que vous attaquez est pertinent et tous les algériens se rendent comte qu’ils s’étaient faits bernés par cette caste dirigée par le duo Bouteflika et Gaïd Salah. Les deux se sont servi de leurs pouvoirs pour mettre à genoux le pays et il n’est que de voir cette homme embrasser le portrait du corrompu et corrupteur pour dire qu’il y a des algériens qui se sont rabaissés à ces niveaux en courbant ainsi l’échine pour quelques dinars.

        Faire de ces deux lascars des héros est d’une crétinerie sans nom et vous osez les défendre à chaque fois, je me demande pourquoi puisque vous ne dites pas à titre contradictoire qu’auraient-ils faits de bien pour les algériens et le pays pour mériter tant de courbettes.

          Anonyme
          15 août 2020 - 22 h 01 min

          Pourquoi à chaque fois dévier sur le sujet ?

          C’est l’énigme du siècle. Celui ou celle qui aura trouvée la raison aura droit à un voyage gratuit chez les gaulois décérébrés d’auvergne.

      anonyme
      15 août 2020 - 11 h 42 min

      Boualem Bessaih est un grand homme, un fin lettré et auteur de plusieurs ouvrages

        Anonyme
        15 août 2020 - 19 h 47 min

        Un pur représentant du clan de Oujda qui est à l’origine de la dérive du pays…

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