Dirigisme primaire

BA change
Les problèmes financiers que rencontre le pays ne sont pas à régler dans la restriction des importations. PPAgency

Par Mounir Serraï  Face à la fonte continue des réserves de change qui ont diminué de trois quarts ces cinq dernières années, les autorités décident d’agir une fois de plus sur la facture des importations. Le but est de restreindre davantage les sorties de devises en soumettant toute opération de financement des importations à l’approbation préalable du gouvernement. Désormais, le contrôle du commerce extérieur et plus précisément des commandes à l’importation vont être scrupuleusement examinées en Conseil de gouvernement qui décidera de l’utilité de la conclure ou non.

Pour le gouvernement, il s’agit à la fois de réduire les importations et d’encourager la consommation des produits locaux. Pour certains, l’Algérie replonge dans le dirigisme primaire où l’Etat redevient indirectement le principal acteur du commerce extérieur.

Cette approche comptable qui a pour base une arithmétique des entrées et sorties de devises (importation-exportation) va être confrontée aux exigences de la mondialisation et de son corollaire qu’est la libre circulation des marchandises. Ayant signé un accord commercial avec l’Union européenne et ayant intégré des zones de libre-échange, l’Algérie devrait ainsi faire preuve de persuasion pour convaincre du bien-fondé de ces restrictions de plus en plus importantes à l’importation.

Bloquer ou interdire les importations ne peut constituer une solution durable aux difficultés financières que rencontre le pays. Il s’agit de mesures qui peuvent freiner momentanément la fonte des réserves de change mais qui ne sont pas de nature à régler les problèmes de façon pérenne. Surtout lorsque l’on sait que la production nationale dépend entièrement de l’importation des intrants et matières premières non disponibles localement.

M. S.

Comment (3)

    Fausse route
    25 septembre 2020 - 19 h 29 min

    La Substitution aux importations n’est pas un Politique Economique c’est une Mesure d’Urgence Temporaire…Qui a long Terme ne résoudra AUCUN problème, ni Economique ni Social!
    Selon moi une Approche plus Pérenne mais Beaucoup plus Stratégique est l’investissement et la Promotion de chaines de Valeurs Pour la PRODUCTION de BIENS et de SERVICES pour le Marche LOCAL et qui visent a dégager des SURPLUS pour les EXPORTATIONS sur des Marches accessibles ou potentiels a Court ou Moyen terme.
    Pour cela il faudrait que cette Stratégie soit confiée a une Agence indépendante avec obligation de résultats et un recrutement De Vraies COMPETENCES de niveau International et une Grille De Salaire Pour ses Cadres comparable aux meilleurs.
    On en est loin…mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
    In chaa Allah
    Amicalement

    C'est le retour vers le passé.
    25 septembre 2020 - 17 h 20 min

    Vous savez, la lampe à pétrole pour faire des économies ! Parce qu’ à force de désinvestir notre production de pétrole sera juste suffisante pour alimenter nos lampes à pétrole. Pourquoi diable ! Nous sommes les seuls à s’accrocher à ce funeste pétrole alors qu’ailleurs on mise sur la matière-grise, les idées, les Hommes, les jeunes algériens, leur lâcher la bride pour développer, inventer, innover au lieu de les regarder s’échouer sur les rives des pays occidentaux sur des embarcations de fortune. Pourquoi diable ! Vous faites des enfants si vous leur boucher les perspectives…Allez ! ces générations qui ont becté l’oxygène à tous les le algériens, partent maintenant en retraite. El Babor Ghrak ! Vous le savez au moins ? Allez vite, faites vos valises !

    Belveder
    25 septembre 2020 - 17 h 04 min

    Donc pour importé «  » une boite de Sardines » » il faut que ca passe par le conseil du Gouvernement..les superettes vont se vider

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