Une soixantaine de manifestants devant le juge pour attroupement non armé

détenus manifestants
Le nombre des détenus d'opinion augmente. PPAgency

Par Mounir Serraï Une soixantaine de manifestants arrêtés le 5 octobre ont été poursuivis pour attroupement non armé. Le gros est à Alger. En tout, 42 manifestants ont été présentés aujourd’hui devant le juge. L’un d’eux, à savoir Mohamed El-Amine Belmokhtar, a été inculpé pour atteinte à la personne du président de la République. Les autres sont accusés d’attroupement non armé et incitation à troubles de l’ordre public. Mêmes accusations ont été retenues contre les manifestants arrêtés à Oran. Le procureur de la République a requis contre eux 6 mois de prison ferme.

Ces manifestants ont été arrêtés lors des marches organisées pour la commémoration du 32e anniversaire des événements du 5 Octobre 1988. A Alger, où il y a eu une centaine de manifestants, les services de sécurité ont procédé à l’arrestation d’un bon nombre d’entre eux. Certains ont été relâchés tandis que d’autres ont été maintenus en garde à vue. A Oran aussi, beaucoup de manifestants qui ont saisi cette date symbole pour renouer avec le Hirak ont été interpellés. D’autres «hirakistes» ont été également arrêtés le même jour dans plusieurs autres wilayas avant d’être relâchés en fin de journée.

Par ailleurs, le procès des deux frères Noureddine et Farid Bouldja, arrêtés le vendredi 13 mars à Alger, est renvoyé à l’audience du 21 octobre 2020. Ce procès a été à plusieurs fois renvoyé depuis avril dernier. Leurs deux prévenus sont accusés d’atteinte à l’unité nationale, à travers le port du drapeau amazigh. Une accusation pour laquelle d’autres prévenus ont été relaxés, avec restitution du drapeau car tamazight fait partie de la composante identitaire nationale.

Il est à souligner qu’une centaine de hirakistes croupissent encore dans les prisons du pays. Des associations et des organisations de défense des droits de l’Homme continuent de diffuser des appels pour la libération de tous les détenus d’opinion, dans l’espoir de voir tous ces prisonniers retrouver rapidement leur liberté.

M. S.

Comment (3)

    Anonyme
    9 octobre 2020 - 9 h 16 min

    Cette fois le HIRAK va revenir comme un volcan.

    On appelle toujours l'Algérie ...
    8 octobre 2020 - 22 h 36 min

    …R A D P ?
    Ou subrepticement elle a glissé vers République Algérienne Dictatoriale et Populaire et fière de l’être puisque les apparences (RADP) sont toujours sauves !!! Voilà un joli tour de passe passe à la pickpocket !

    Anonyme
    8 octobre 2020 - 9 h 06 min

    « attroupement non armé » ! Voila les termes de la nouvelles Algérie de la nouvelle dictature.

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