Tentatives de marches : des dizaines d’interpellations dans plusieurs wilayas
Par Mounir Serraï – Des dizaines de personnes ont été interpellées dans plusieurs wilayas du pays lors de tentatives de reprise des marches de vendredi. A Alger, où un cordon de sécurité impressionnant a été déployé dès la matinée, des arrestations ont été opérées parmi les manifestants, pas trop nombreux, qui se sont regroupés à Place Audin. D’autres groupes de personnes venues de Hussein Dey et de Bab El-Oued ont été dispersées avant d’arriver au centre de la capitale. Certaines d’entre elles ont été arrêtées par la police qui patrouillait dans les quartiers connus pour être les points de départ des marcheurs. Même topo à Oran où plusieurs manifestants ont été interpellés par la police également fortement déployée en cette journée de vendredi.
A Annaba aussi, les services de sécurité ont déployé les moyens forts pour éviter tout regroupement de personnes au centre-ville, entièrement quadrillé. On signale quelques interpellations de hirakistes dans cette ville. A Béjaïa, une marche a pu avoir lieu malgré les arrestations. A Tizi Ouzou aussi. Il faut souligner que les islamistes, notamment ceux du mouvement Rachad, dirigé à partir de Londres par le fugitif Larbi Zitout, tentent un forcing depuis déjà quelques semaines pour la reprise des marches en Algérie. Et depuis des affidés de ce mouvement islamiste s’échinent à investir le terrain dans l’espoir de créer les conditions nécessaires pour la mise en œuvre de son plan visant à instaurer un Etat théocratique dont ils n’ont jamais cessé de rêver depuis la dissolution du FIS.
Des contre-appels ont été lancés pour éviter de servir d’«arme» à ce mouvement qui œuvre pour faire main basse sur le Hirak. C’est notamment pour cette raison mais aussi en raison de la persistance des mesures sanitaires que les marches de vendredi ne reprennent pas. Cela dans un contexte marqué par la poursuite de la répression contre les activistes et les militants politiques, à un mois seulement du référendum sur le projet de nouvelle Constitution prévu pour le 1er novembre.
M. S.
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